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    Le Messager de Sa Face

     


    LE MESSAGER DE SA FACE



    «
    Au dessus de la porte d’une des grandes églises de New York, on peut voir
    un groupe de célébrités : Emerson, Einstein, Confucius, Bouddha, et autres
    personnages. Et dans ce groupe, "Jésus" ! »

    Ce texte est issu de l’ouvrage « L’autorité du croyant » de John A. Mac
    Millan (1873 – 1956). Ce cliché nous interroge quant à l’importance, à la dimension, à la place, et jusqu’à la réalité, que tout un chacun prête ou affirme de Celui qui est le Fils, Yéshoua, le mystère d’Élohim.



     Et vous, qui dites vous que je suis ?


    Si nous réfléchissons à ce qui nous semble être une intolérable représentation, que nous estimons aisément comme émanant d’une société laïco-humaniste, nous réalisons aussitôt que le monde dit de la foi, n’est
    pas exempt d’appréciations contestables en ce qui concerne le Fils ! De plus, loin d’être homogènes, les opinions y sont également multiples.

    La question lancée par le Seigneur auprès de ses disciples resterait-elle toujours valable de nos jours ?

    “Arrivé dans la région de Césarée de Philippe, Yéshoua posa à ses disciples
    cette question : « Au dire des gens, qu’est le Fils de l’homme ? » Ils dirent :
    « Pour les uns, Jean le Baptiste; pour d’autres, Élie; pour d’autres encore, Jérémie ou quelqu’un des prophètes. » –– « Mais pour vous, leur dit-il, qui suis je ? » Shimon Pierre répondit: « Tu es le Messie, le Fils de l'Elohim vivant. » (Mt 16:13-16 Jer)

    Malgré la réponse éclairée de Shimon Pierre, le débat reste bien d’actualité, tant dans le monde non croyant, comme dans les religions ne reconnaissant pas le Fils, mais également chez ceux qui se réclament du Messie.
    Si nous posions la question à diverses sensibilités du "christianisme" : « Qui dites vous qu’IL est, précisément ? » nous serions peut-être surpris des réponses données, de telle sorte qu’après avoir échangé sur le sujet, quelque uns pourraient conclure que : « Décidément nous n’honorons pas le même Messie » !

    Mais alors, qui est le Fils ? Des centaines de livres ont été écrits à ce sujet… Nous n’ajouterons donc pas à la cacophonie ambiante, car nous n’avons pas toute la Vérité et nous ne connaissons que partiellement.
    Nous nous bornerons à reprendre certains éléments de la Parole qui méritent
    d’être remis en mémoire.  



    Montre nous le Père…


    Souhait, espérance, besoin profond, curiosité ? Plusieurs ont demandé à voir Elohim, tout en craignant de le voir :

    « Moïse dit, Fais moi voir, je te prie, ta gloire. (…). Et IL dit, Tu ne peux pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre ». (Ex 33 :17-23)

    Néanmoins YHWH répondit favorablement à la requête de Moïse ; à la condition suivante :

    « Et YHWH dit, Voici un lieu près de moi, et tu te tiendras sur le rocher ; et il arrivera, quand ma gloire passera, que je te mettrai dans la fente du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu’à ce que je sois passé ;
    puis je retirerai ma main, et tu me verras par derrière ; mais ma face ne se verra pas. » (Ex 33:17-23 DRB)

    L’affaire est entendue, personne ne peut voir la Face du Père, y compris Moïse, dont il est dit qu’il parlait « bouche à bouche » avec Elohim, mais dont il ne voyait qu’une représentation, une image, une ombre. Nous dirions en termes modernes: une interface, c'est-à-dire une expression qui nous soit compréhensible, adaptée à la nature humaine tout en étant le strict reflet de la gloire inexprimable et insupportable de Elohim.

    « Il n’en est pas ainsi de mon serviteur Moïse. Il est fidèle dans toute ma maison. Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes, et il voit une représentation de YHWH. » (No 12:7-8 NEG)

    Ce n’est pas ce qui rebuta Philippe, alors qu’il demandait à Yéshoua :

    « Philippe lui dit, "Seigneur, montre nous le Père, et cela nous suffit". Yéshoua lui dit, "Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis tu, Montre nous le Père ? Ne crois tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi "? » (Jn 14:6-11 DRB)

    Nous pourrions extrapoler la réponse faite à Philippe et dire : vous ne pourrez voir et n’entendrez rien d’autre qui puisse être plus proche et représentatif du Père que le Fils, car :

    « Elohim, personne ne l’a jamais vu. Le seul Fils engendré qui étant dans le
    sein (intérieur) du Père l’a fait connaître (exposé) » (Jean 1:18 - grec au mot à mot)

    « Il est écrit dans les prophètes: Ils seront tous enseignés de Elohim. Ainsi quiconque a entendu du Père et a appris vient à moi. Non que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est auprès de Elohim ; celui–là a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis, celui qui adhère (à cela) a la vie éternelle. »
    (Jn 6:44-47)

    « Yéshoua lui dit, je suis le chemin et la vérité et la vie ; aucun ne va au Père sinon par moi » (Jn 14:6 )

    Par ces quelques versets, Yéshoua affirme qu’il est le Seul qui puisse assurer la relation convenable de la créature avec le Père, car Lui seul connait le Père dont IL est l’unique issu. Il n’y a pas d’alternative, toute tentative étrangère au Fils est irrémédiablement vouée à l’échec. C’est pour cela qu’IL est le
    « Yéshoua - Salut - Sauveur » (Strong 03444: "yeshuw'ah"=salut). Le Seigneur se révèle ainsi aux hommes comme étant le seul recours, le seul intermédiaire et médiateur auprès du Père. 
    (1 Tim 2:5)

    Qu’était donc ce « rocher » dans la fente duquel Moïse fut caché ? Qu’était la main qui couvrit Moïse ? Qu’était cette représentation de Elohim avec laquelle Moïse parlait dans la tente de la rencontre ? Nous avons la réponse par les quelques textes qui précèdent.

    Le peuple dans le désert était-il pour autant tenu à l’écart de la présence de
    Celui qui 1500 ans plus tard viendrait parmi les siens ?

    «Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer, qu’ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, qu’ils ont tous mangé le même aliment spirituel, Et qu’ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était le Messie. »
    (1Co 10:4 NEG)
    Nota: C'est JYH qui souligne ici pour rappeler aux pagano-chrétiens que "l'assemblée-Qéhila du peuple de Elohim" (Israël=lutteurs d'El) existait bien avant leur "ekklesia" (leurs "églises") qui serai(en)t soi-disant apparue(s) à leur "Pentecôte" (Chavouot) !
    C'est hélas la caractéristique arrogante des christiano-païens qui se croient le centre du monde et de son Histoire et même le "nombril de Elohim"... ce qui n'a rien à voir avec "la prunelle de Son oeil" (Israël, "tout Israël") à laquelle il ne faut "pas toucher"... surtout eux qui abandonnent la Sainte Loi (Torah) de YHWH et remplacent tout par "Jésus-Dieu" !  



    Le Messager de Sa Face


    Le Seigneur, non encore connu sous le terme de Fils, était bien présent au désert, c’est ce que le précédent texte de Paul nous affirme dans le sens spirituel. Le Fils dans sa dimension "divine" (élohimique ?) était déjà à l’oeuvre auprès du peuple de Elohim, Israël.

    “Voici, j’envoie un « ange » (messager) devant toi, pour te garder dans le chemin, et pour t’amener au lieu que j’ai préparé. Prends garde à toi à cause de sa présence, et écoute sa voix ; ne l’irrite pas ; car il ne pardonnera point votre transgression, car mon Nom est en Lui (YesHuW'aH). Mais si tu écoutes attentivement sa voix, et si tu fais tout ce que je dirai, je serai l’ennemi de tes ennemis et l’adversaire de tes adversaires.” (Ex 23:20-22 DRB)

    Si nous remontons à l’épisode du « Buisson ardent » nous le retrouvons
    également : « L’ange (messager) du Seigneur lui apparut dans une flamme de feu, du milieu du buisson. Il regarda : le buisson était en feu et le buisson n’était pas dévoré(…) “Le Seigneur vit qu’il avait fait un détour pour voir, et Elohim l’appela du milieu du buisson: « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! » (Ex 3:2 TOB)

    Le Messager de Sa Face



    Le prophète Isaïe parlera aussi de cet ange en lui associant une action bien
    caractéristique du nom qu’Il portera.

    “Et il dit, Certainement ils sont mon peuple, des fils qui ne mentiront pas ; et il est devenu leur sauveur. Dans toutes leurs détresses, il a été en détresse*, et l’Ange de sa face les a sauvés ; dans son amour et dans sa miséricorde il les a rachetés, et il s’est chargé d’eux, et il les a portés tous les jours d’autrefois" (Esa 63:8-9 DRB* cette phrase fait l’objet de controverses)

    Cet Ange est l’expression visible et le porte Parole du Père. Cet ange : le NOM du Père est en LUI*. Réalisons ce que cela signifie en termes de relation entre Elohim et cet Ange : Nous dirons conformément à la réalité qu’IL est l’Image et la Parole et le bras de l'Elohim invisible. Il est Celui qui sauve Israël et lui assure le chemin vers la promesse "divine" (de Elohim).
    * Voir: http://jyhamon.eklablog.com/le-nom-au-dessus-de-tous-les-autres-noms-a100180783 



    Le Messager qui ne donne pas son nom


    Manoah ne savait point que c’était un ange de YHWH. Et Manoah dit à l’ange de YHWH : Quel est ton nom, afin que nous te rendions gloire, quand ta parole s’accomplira ? L’ange de YHWH lui répondit : Pourquoi demandes-tu mon nom ? Il est merveilleux. Manoah prit le chevreau et l’offrande, et fit un sacrifice à YHWH sur le rocher. Il s’opéra un prodige, pendant que Manoah et sa femme regardaient. Comme la flamme montait de dessus l’autel vers le ciel, l’ange de YHWH monta dans la flamme de l’autel. A cette vue, Manoah et sa femme tombèrent la face contre terre.” (Jug 13:15-20)

    D’autres entités célestes, telles que Gabriel ou Mikael, n’ont pas caché leur
    « nominatif ». Ici avec l’annonce de la naissance de Samson, un Juge qui commencerait à délivrer Israël… le Messager de Elohim ne déclina pas
    son identité. Pourquoi ? Car ce n’était pas encore le temps, il dit simplement à
    Manoah : « mon nom est une merveille », c'est-à-dire extraordinaire, mystérieux, non encore dévoilé. Pourquoi ? Parce qu’il fera l’objet d’une annonce "divine" (de Elohim) ultérieure, à Miryam. Il sera l’Immanou-El (El avec nous) annoncé par Isaïe, ce nom sera : Yéshoua. En effet, quel autre ange pouvait se mêler au feu d’un holocauste, donc au culte, à la victime entièrement consumée offerte au Père, et monter dans la flamme ?

    Remarque sur le mot « ange » : il est emprunté au grec "aggeloj" [anguélos],
    dont le correspondant hébreu est "mlak" [mal’akh] ce qui signifie messager. Les deux mots, grec et hébreu, ont la même signification. 



    Le Messager qui enlève l’iniquité


    Le prophète Zacharie eut une vision mettant en scène trois personnages : le grand sacrificateur de son époque Yéhoshoua ; le Satan ; et l’Ange de Elohim.
    Cette scène céleste est extraordinaire, car elle atteste prophétiquement que
    l’Ange, Le Messager de YHWH, a le pouvoir d’enlever l’iniquité, y compris face à l’accusation irréfutable, il a par ailleurs le pouvoir de revêtir l’ex-accusé de vêtement pur, dont l’analogie à la robe de la salle des noces
    ou des rachetés d’Apocalypse ne fait ici aucun doute.

    « Et il me fit voir Yéhoshoua (Josué), le grand sacrificateur, debout devant l’Ange de YHWH, et Satan se tenant à sa droite pour s’opposer à lui. 
    Et YHWH (une ancienne version dit l’ange de YHWH) dit à Satan, Que YHWH te tance, Satan ; que YHWH, qui a choisi Jérusalem, te tance !
    Celui–ci n’est il pas un tison sauvé de feu ? Et Yéhoshoua était vêtu de vêtements sales, et se tenait devant l’Ange. Et l’Ange prit la parole et parla à ceux qui se tenaient devant lui, disant, Ôtez de dessus lui les vêtements sales. Et il lui dit, Regarde, j’ai fait passer de dessus toi ton iniquité, et je te revêts d’habits de fête. …. »  (Za 3:1-5 DRB)

    Quel est cet Ange qui parle au nom de YHWH et qui a le pouvoir d’ôter l’iniquité ?



    Centralité et plénitude


    Compte tenu de ce que nous venons de rappeler, notre propos est de réévaluer
    – élever aux yeux des hommes et dans nos coeurs - la dimension du Fils, parfois réduite par l’appréciation indélicate des croyants : gloire du Fils
    abaissée au niveau d’autres hommes ou réduite quant à sa "divinité" et sa plénitude. Car Il est pleinement Fils d’Adam et pleinement Fils d’Élohim.
    (IL le devient plus précisément le jour de Sa résurrection: "Elohim l’a accomplie pour nous leurs enfants, en ressuscitant Yeshoua, selon ce qui est écrit dans le Psaume deuxième: Tu es mon Fils, Je t’ai engendré  aujourd‘hui." Actes 13:33)

    « Le Fils est l’image de l'Elohim invisible, le premier–né de toute la création »
    (Col 1:15 NEG)

    Notre propos est aussi de resituer sa place parfois escamotée, mise en arrière plan, ou perçue comme auxiliaire vis-à-vis d’autres aspects religieux, alors qu’il est le centre et le tout de la révélation ! L’origine et la conclusion,
    l’Aleph et le Tav (alpha oméga), le Premier et le Dernier. Il n’est pas un personnage secondaire de la révélation, Il est la révélation du Père pour nous. Il ne peut en conséquence être perçu et présenté et honoré de manière dépréciée.
    Note JYH: Personnellement, je m'oppose à une forme de "christocentrisme" qui a conduit des centaines de millions à un "Jésus-Dieu" qui serait aussi "le Père" et "l'Eternel" (YHWH)... et que l'on prie même "au nom de Jésus" !
    Ceci est de l'idolâtrie pour "nier le Père" (Elohim) et ne plus pouvoir "L'adorer en esprit et en vérité".
    On parle bien ici de "centre"... de la révélation, pas moins, pas plus. 
    (Voir le développement plus loin, ci-dessous)

    “Car par lui ont été créés toutes choses, les choses qui sont dans les cieux, et
    les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités, toutes choses ont été créés par lui et pour lui ; et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui; et il est le chef du corps, de l’assemblée (mais Elohim est le "chef du Mashiah", 1 Cor 11:3), lui qui est le commencement, le premier–né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place ; car, en lui, toute la plénitude s’est plue à habiter, et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle–même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux.”
    (Col 1:16-20 DRB)

    Il plonge son origine d’avant la fondation du monde

    « Et maintenant toi, Père, glorifie moi auprès de toi–même de la gloire que
    j’avais auprès de toi avant que le monde soit. » (Jn 17:5 NEG) 
    (Ceci ne peut être dit qu'en tant que "la Parole", pas en tant que "nouvel Adam")




    Sans confusion


    Le Fils est très clair dans sa relation avec le Père : « Le Père et Moi sommes UN ("echad"=intimement unis) Si vous êtes en Moi alors vous êtes aussi avec le Père ».

    Mais jamais le Seigneur n’a réclamé d’être l’égal du Père, Il rappellera que le
    culte, le sacerdoce, c'est-à-dire l’acte sacrificiel de la réconciliation, est dû au Père seul. Il dira également: priez le Père en mon nom et Moi je vous exhausserai.
    Il n’y a pas de confusion dans ses propos ; ni vis-à-vis du Père, ni vis-à-vis
    du Souffle de Vérité, dit « Esprit Saint». Jamais Il ne s’aligne en compétition avec d’autres, qu’ils soient des Bouddha, Confucius ou philosophes
    de toutes natures et autres champions de religion, si ce n’est qu’Il précise:

    « Yéshoua leur dit, amen, amen, je vous dis, Avant qu’Abraham naisse, je
    suis. » (Jn 8:58 grec mot à mot)
    Note JYH: Tenir compte du fait que ce "je suis" (présent) grec n'est pas l'équivalent de "YHWH, éhié asher éhié, je serai qui je serai".
    http://jyhamon.eklablog.com/je-suis-et-alors-a63881609
    http://jyhamon.eklablog.com/je-suis-en-exode-3-14-et-je-suis-en-jean-8-58-a55844957
    Et surtout: http://jyhamon.eklablog.com/23-avant-qu-abraham-fut-au-lieu-de-abraham-devienne-a107708152


    « et voici, il y a ici plus que Jonas (...) et voici, il y a ici plus que Salomon» (Mat 12 :41)

    « Or, je vous le dis, il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. »
    (Mat 12 :6)

    Or, qui a-t-il de plus grand que le temple qui est censé être investi de la présence "divine" (de Elohim), la Shékhinah ? Plus grand également que le temple fait de pierres vivantes car Il en est le Chef.
    Rappelons-nous qu’Il est le Chef du Corps, et cessons de contrarier sa volonté en lui imposant notre volonté, tout en pensant l’honorer et servir le Père ! Cessons de le travestir, de le défigurer, pour lui faire tenir le rôle qui nous arrange, qui nous flatte, qui nous sert, comme faisaient les idolâtres et les
    religieux opportunistes de l’antiquité jusqu’à nos jours.

    Le Père Lui a tout confié, et l’a relevé jusqu’à Lui ! Ceci devrait déterminer chez ses disciples un comportement d’immense amour très respectueux.
    Aussi respectueux que celui des êtres célestes qui se prosternent (s’inclinent) devant Lui, comme devant Celui qui est assis sur le trône (Apocalypse 5)

    « Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, afin que tous
    honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils
    n’honore pas le Père qui l’a envoyé. » (Jn 5:22-23 NEG) 



    Prescience de l’incarnation (venue en chair)


    « Élohim créa l’Adam dans son image(1) dans l’image (d’) Élohim le créa(2) » (Ge 1:27 hébreu mot à mot. "dans" peut être lu : "avec")

    (1-2) Cette phrase semble répéter deux fois une même action ! La répétition de phrases qui ont la même signification n’est pas un caprice littéraire de la Bible. Notamment dans les textes aussi sensibles que ceux de la Torah. La double création assistée de l’image d’Élohim nous suggère que la fin du
    sixième jour de la création a vu et verra une double apparition de l’ «Adam ».

    “C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un Esprit vivifiant.” (1Co 15:45 NEG)
    Voir: http://jyhamon.eklablog.com/de-l-ame-vivante-a-l-esprit-vivifiant-a100410969

    La relation fusionnelle de la créature avec le Créateur ne peut se réaliser que par l’expression de l’intermédiaire de Elohim, le Messager de Sa Face, le
    Fils, l’image de l'Elohim invisible, la Parole, la Torah vivante qui vint habiter en chair pour accomplir la réconciliation (et comme "premier-né" d'une "nouvelle création").

    « Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous… » (Jn 1:14 DRB)

    Quelle chair peut abriter une telle gloire sinon qu’une chair qui est elle-même
    l’image, conçue pour ce qu’elle doit recevoir ? Le Tabernacle, qui devait recevoir la présence de Elohim, n’était-il pas fait selon l’image supérieure de la réalité céleste ? L’homme, future pierre vivante de ce Temple, est dans ce cas l’image capable, selon certaines conditions, de recevoir pleinement la réalité supérieure de son image : la Parole ; le Fils ; le Messie en nous l’espérance de la gloire ! Car le Seigneur a promis : « Moi et Mon Père
    nous ferons notre demeure chez vous »

    Le Messie d’Élohim, Yéshoua, Roi de gloire… Tristement, suivant la présentation du serviteur souffrant relatée par Isaïe 52-53, nous continuons à le mésestimer, à le mépriser, à le défigurer, à le rejeter, ou pire à l’utiliser pour trente pièces d’argent… là même où Il est supposé être honoré, jusqu’à taire son nom pour ne pas choquer les sensibilités de ses détracteurs !

    Seigneur ! Pardon pour les hommes car ils ne savent ce qu’ils font, et pardonne-nous, nous aussi, car tu sais que nous t’aimons. Seigneur Tu viens du Père, Tu nous as tout donné, et que faisons-nous de Toi !

    C’est pourquoi il est écrit : j’écrirai ma Torah dans leur coeur. La Torah vivante qui s’installe dans les coeurs c’est Yéshoua, qui veut, Lui et le Père faire sa demeure en nous. Si nous défigurons la Torah, si nous dégradons
    le Fils, ce qui revient au même, nous dégradons et détruisons ce qui doit
    s’installer en nous-mêmes !
    Nous craignons alors la sentence qui pourrait être terrible:

    « Je vous le dis en vérité, Je ne vous connais pas» (Mat 25 :12)

    Le Messager de Sa Face



    Pause


    Jusqu’alors nous sommes attachés à remettre en valeur quelques affirmations
    de la Parole en ce qui concerne la majesté de Yéshoua, le Fils et Messie de
    D.ieu le Père, Le Messager de Sa Face. Nous avons redit de quelle gloire le Père L’a honoré, mais aussi constaté comment les hommes L’ont abaissé.
    Nous voulons continuer notre réflexion sur ce thème en visitant les textes pour discerner les diverses intentions de ses contemporains à son égard. Intentions claires ou cachées qui se dégagent des relations qu’ils entretenaient avec Lui. Pour, enfin, nous reposer la question qui se répète toujours comme si elle était quotidienne et sans fin : « Et vous, qui dites-vous que Je suis ? »



    Les tendances


    Les Judéens, les Samaritains et les hommes pieux de la diaspora, du premier
    siècle, attendaient un Messie; selon l’interprétation prophétique majoritairement comprise en ce temps. Ils n’attendaient pas particulièrement
    un Messie souffrant, exception faite de rares clairvoyants, mais un Messie
    qui délivrerait la terre d’Israël du joug étranger et qui assurerait  l’indépendance nationale et le réveil spirituel d’Israël, sans oublier le rassemblement des tribus dispersées dans l’exil… ceci, dans l’environnement historique que nous connaissons. Les espérances messianiques étaient réelles, fortes, mais les attentes se différenciaient selon les visions relatives aux divers clans religieux et selon leurs intérêts : zélotes, sadducéens, pharisiens, esséniens, samaritains, hellénistes … sans oublier les sensibilités liées aux statuts sociaux, et sans évoquer les opportunistes de tous bords, tels les hérodiens. Ainsi, l’accueil fait au Rabbi Yéshoua fut sujet à des comportements allant de l’enthousiasme sans détour à la haine meurtrière. Limitons nos commentaires à trois types de comportements: la reconnaissance,
    le rejet et la récupération.
    Pourquoi ces choix ? Parce qu’ils sont toujours d’actualité.



    La reconnaissance


    Le chapitre 4 du livre de Jean nous explique comment de nombreux Samaritains reconnurent le Seigneur pour le Messie annoncé et Sauveur du
    monde :

    « Aussi, quand les Samaritains vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d’eux. Et il resta là deux jours. Un beaucoup plus grand nombre crut à cause de sa parole ; et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons ; car nous l’avons entendu nous–mêmes, et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde. » (Jn. 4:40-42 NEG)

    Les Samaritains étaient avec force dédain évités, car jugés infréquentables.
    Ils n’avaient pas l’habitude d’être visités par un Rabbi et la présence de Yéshoua fut un véritable évènement. Ils ne discutèrent pas des semaines
    pour être convaincus de la messianité de Yéshoua. Il ne fit pas de miracle en Samarie, et c’est par Sa seule Parole, directement par le coeur, que ces
    derniers le reconnurent. Les Samaritains, qui sont des « sang mêlés » d’Israélites et de goyim, quelque peu représentatifs de l’Éphraïm de notre siècle, furent nombreux à rejoindre la première Qéhiyllah de Jérusalem.

    Cette relation spontanée, authentique, n’est pas sans nous rappeler l’accueil fait aujourd’hui, à « la Bonne Nouvelle du Royaume » en pays d’Afrique subsaharienne, ainsi que parmi d’autres peuples d’humble condition.
    (Encore qu'il faille relativiser aujourd'hui cet accueil qui s'est souvent transformé de façon dramatique en "bonne nouvelle de la réussite terrestre, de la prospérité, du bien-être charnel... et même de la "sorcellerie charismatique"... comme ailleurs !)

    Notons pour mémoire, la stupéfiante reconnaissance de Shimon qui sera par la
    même occasion nommé Pierre (Petros).

    « Simon Pierre répondit : Tu es le Messie, le Fils de l'Elohim vivant. »
    (Mt. 16:16 BFC).

    Qu’avait de particulier ce poissonnier galiléen ? Rien justement, sinon le coeur ouvert d’un disciple, prêt à recevoir une révélation, sans mérite, sans demande, par pure grâce. En une courte phrase, une lourde vérité est posée :

    Tu es le Messie, de Elohimle fils de David, celui que tous attentent ! Mais de
    plus, Tu es FILS d’Élohim, le Vivant !

    Cette vérité, qui se présente ici dans la bouche de Shimon- Pierre en deux affirmations, serait la bienvenue sous la plume de certains amis qui s’arrêtent à la première affirmation, en taisant la seconde ! Ces deux révélations sont indissociables, sinon la reconnaissance de ce qu’IL EST en vérité n’est pas au rendez-vous : fils de David selon la chair, le Messie … soit ! mais surtout
    Ben Élohim Haï, Fils de l'Elohim Vivant, car là réside toute la puissance.

    Rappelons nous aussi que « pierre » s’écrit "abN". Ces trois lettres allient intimement en hébreu les mots « Père-Fils », et il est dit que sur cette
    « Pierre - abN » Je bâtirai ma Qéhiyllah, assemblée bâtie sur le fondement
    « Père-Fils », avec ceux qui reconnaissent le Fils et le Père. Cela ne peut
    être que le résultat d’une révélation intime. Les enseignements, s’ils sont bons,
    aident à la croissance, mais le germe et la fécondation ne peuvent venir que d’en haut (révélation).
    JYH: A noter par ailleurs que le grec distingue "petros" (simple pierre) de "Petra" (Rocher)  et que c'est d'abord sur la "révélation" du "Rocher" que se bâtit l'église-Qéhila. La Bible parle aussi du "fondement DES apôtres" (Eph 2:20) et non pas du "fondement de Shimon-Pierre".


    Après
    sa résurrection alors que son aspect physique était différent, les disciples en chemin vers Emmaüs le reconnurent aussi sur Sa Parole :

    « Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent; mais il disparut de
    devant eux. Et ils se dirent l’un à l’autre : Notre coeur ne brûlait-il pas au–dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait
    les Écritures ? » (Luc 24:31-32 NEG).

    Voila des disciples convaincus, mais néanmoins troublés par la tournure apparente des événements. Cependant, ne croyaient-ils pas à la messianité et à la "divinité" (il faudrait peut-être inventer le mot "élohimité" ?) et aux promesses de Yéshoua ? Alors le Seigneur leur explique la Parole, de Moïse en passant par les prophètes, et pour compléter tout ce rappel, Il accepte leur invitation et rend grâce pour le repas … Leurs coeurs
    « brûlaient », ils le reconnurent. Est-ce le long discours des Écrits ou la
    force des Écrits relatifs au Mashiah qui touchaient leurs coeurs ? Nous pouvons connaitre la Bible et d’autres ouvrages par apprentissage intellectuel, avoir accumulé un grand savoir … tout cela sera de l’érudition et non de la connaissance selon le Souffle, si le Mashiah n’est pas né en nous. La connaissance, c'est-à-dire en hébreu sémantique: la "pénétration", est un acte du "divin" (de Elohim). Dans ce cas, comme pour les disciples d’Emmaüs, nos coeurs peuvent « brûler » en entendant et en lisant Sa Parole … car nous Le reconnaissons.

    La place n’est pas suffisante pour évoquer d’autres récits de reconnaissance de Yéshoua par des hommes aux coeurs purs et simples qui se mettaient à battre plus fort lorsque le Seigneur leur parlait. Que ces derniers soient Samaritains, Juifs du peuple et notables, ou soldats romains …



    Le rejet


    Il ne s’agit pas de désintérêt mais de conflit d’intérêt, sous forme de farouche opposition. Comme les visions d’Abel et de Caïn, le messianisme de Yéshoua et les projets concurrents ne pouvaient, et ne peuvent toujours pas, coexister.

    Le rejet du Messie s’appuyait sur la séduction philosophique pour les uns,
    sur un esprit partisan dogmatique pour d’autres, mais aussi sur l’hypocrisie du
    « politiquement correct » bien évidemment imprégné d’intérêt … Ce fut le compromis historique des principaux religieux, supportés de vauriens de la populace et des autorités politiques, que le diplomate Pilate fut contraint de laisser faire.

    « Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient : Si tu le relâches, tu n’es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César (…) Pilate dit aux Juifs : Voici votre roi. Mais ils s’écrièrent : Ôte, ôte, crucifie-le ! Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi ? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n’avons de roi que César. » (Jn. 19:12-15 NEG)

    Texte affligeant … nous y entendons un discours d’intention politico-religieuse déterminé à l’assassinat politique, frôlant la haine, pour raison d’Etat, ou plutôt pour raison d’intérêts peu louables. Comment des religieux censés être « patriotes » peuvent-ils s’allier aux ennemis du peuple, en les adoubant, en glorifiant César, pour parvenir à bout de leur mauvais dessein.
    Cette façon de faire n’est certainement pas étrangère à notre temps, où tous les intérêts l’emportent sur le bon sens dit de l’honnêteté, de la justice, de
    l’objectivité… Même Ahmadinedjad trouvait des flatteurs parmi les peuples de la terre, y compris en Israël.

    Certes, à l’époque du Seigneur, l’économie florissante du Temple en enrichissait beaucoup et la pérennité de cette situation nécessitait la paix sociale, sous peine d’intervention des Romains. Mais un Rabbi d’exception, de plus en plus soutenu par le peuple, veut changer les habitudes,
    Il veut réformer le Temple, Il chasse les marchands ! Il devient dangereux, d’autant qu’Il interfère à l’autorité des plus éminents. Il s’en prend aussi aux religieux, dont les doctrines sont autoproclamées comme vérité et ceux-ci
    se retrouvent désignés « race de vipère » « vous avez pour père le diable »
    « vous détruisez la Torah en adhérant à des ordonnances d’hommes » …
    Comment ces « sages », qui ont fait tant d’années d’études, peuvent-ils se
    laisser traiter ainsi par un fils de charpentier qui n’a pas cinquante ans ? Et par dessus tout, Pilate ne verrait pas d’objection à ce qu’Il devienne Roi. Le Seigneur n’était ni flatteur, ni démagogue.
    Ainsi Il ne recueillait la faveur que de ceux que le Père Lui donnait. Les
    autres, qui n’avaient pas reçu l’amour de la vérité pour adhérer, Le rejetaient.

    « Parce que vous n’êtes pas mes brebis ».

    Dire des vérités qui dérangent, même avec douceur, désigne toujours implicitement ceux qui sont dans l’erreur ou qui se plaisent dans le mensonge. La vérité est tranchante, la vérité sépare… La vérité impose un choix : humilité et acceptation ou orgueil et rejet.

    Ce qui fut le sort de Yéshoua Messie, Le Fidèle et Le Véritable, sera aussi le
    sort de ses disciples, car le disciple n’est pas plus que le Maître… Disciples de Yéshoua, préparez vous à être, comme votre Seigneur, rejetés. Votre témoignage dérange, car vos vérités dévoilent les intentions mauvaises des
    « habitants de la terre » et le mensonge des esprits de parti et des esprits de « marchand » introduits dans la « Maison du Père ».





    L'instrumentalisation récupération


    Quelque peu différente du rejet immédiat, mais pouvant le précéder, se situe la tentative de récupération utilitaire. La récupération d’un homme renommé, médiatique, est une stratégie bien connue du monde politique.
    C’est un atout, gage de succès d’un projet politique. Comment utiliser les
    capacités, la légitimité populaire et le charisme d’un tiers pour atteindre les objectifs ?

    Le Mashiah Yéshoua est venu pour que les hommes Le suivent et non le contraire. Mais certains tentèrent néanmoins soit de L’enrôler à leur parti, soit de conduire ses actes pour les adapter à leur vision.

    Nous connaissons l’affaire de Judas l’Ishkériot, dont le Satan emplit le coeur, en le séduisant sur le possible dénouement du dernier Péssah, celui de la Croix … Judas voulait-il adapter le destin du Seigneur à sa propre vision ? Ce que nous pensons c’est qu’il fut séduit par cette pensée. Si le Seigneur se retrouvait contraint de s’imposer, en utilisant Sa puissance, alors tout le
    peuple et les responsables devraient se ranger derrière Lui. Ce type de comportement s’opposait directement à la mission de l’Agneau, le Messie souffrant, qui serait vainqueur du péché et de la mort. La vision de Judas
    était véritablement celle de l’adversaire !

    L’épisode de la fête de la dédicace, Hanoukkah (?... voir le lien sur "Hanoukkah, ci-dessous), rapporté par Jean, est le reflet d’une volonté analogue. Le Seigneur se promenait sous le portique du Temple, comme Il le faisait à son habitude lorsqu’Il était à Jérusalem, c’était alors la fête nationale de la dédicace:

    « Les Juifs l’entourèrent, et lui dirent : Jusqu’à quand tiendras-tu notre esprit en suspens ? Si tu es le Messie, dis le nous franchement. Yéshoua leur répondit: Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les oeuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. Mais vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. » (Jn. 10:24-26).

    Hanoukkah est le grand symbole de la libération juive de l’occupant Séleucide. Cette fête d’institution rabbinique, les religieux la hissèrent à une haute importance et lui conférèrent le titre messianique de « Lumière du monde ». Pour ces derniers et leur tradition le Messie souhaité ne pouvait
    que se ranger à leur vision de Hanoukkah. Si Yéshoua, cet homme que le peuple suit, s’avère être le Messie attendu, il serait alors utile qu’Il se déclare, non pas seulement à Soukkoth comme Il le fit, mais à Hanoukkah,
    attestant ainsi que la tradition pharisienne serait la bonne. Peut-être les
    religieux, se seraient-ils alors engagés à l’insurrection armée, en droite ligne de leurs éminents prédécesseurs maccabéens.
    Le Seigneur ne fut pas dupe du stratagème, et leur fête de la lumière se solda par une tentative de lapidation de Celui qui est la véritable Lumière du monde.
    (Raison supplémentaire de refuser cette fête "religieuse" malgré sa séduction auprès des évangéliques dits "messianiques" mais en manque de "Noël" !)... voir: http://jyhamon.eklablog.com/quelques-verites-sur-h-anoukah-et-noel-a103316009
    Le messianisme de Hanoukkah s’opposait à celui de Yéshoua. « Parce que vous n’êtes pas mes brebis ».

    Cet épisode se rattache à la Parole de Yéshoua, toujours prophétique :

    « Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui–là vous le recevrez. »(Jn. 5:43 DRB).

    Le christianisme dit « des nations » a foisonné et foisonne toujours de récupération de la personne d’un « Jésus utilitaire ». Imposer un dogme, une religion, un empire, voire même un « business », tout en restant légitime ne peut se justifier aux yeux de tous que si le Messie est des nôtres !
    Toutes ces choses ahurissantes, les hommes s’en rendent coupables « Parce
    que vous n’êtes pas mes brebis ». C’est le berger qui choisit ses brebis, et non les brebis qui « modélisent » le berger (!). Former, adapter, modeler le Fils à notre image, afin qu’Il serve nos intérêts, relève d’un acte idolâtre : se fabriquer un "dieu" qui satisfait nos envies. 
    Et vous, qui dites vous que Je suis ?

    Les réponses à cette question peuvent prendre des allures étonnantes.
    Mise à part la réponse de Pierre que nous espérons nôtre, Yéshoua, dont le nom hébreu fut quasiment effacé et remplacé par un alias « Jésus » gréco-latin, est reçu par certains comme un prophète idéaliste d’exception, ni fils de Elohim, ni ressuscité, et dont l’histoire légendaire propre au Moyen-Orient aurait été inventée par ses disciples.
    Cette légende fort utile à la maîtrise sociale méritait d’être entretenue. Sa notoriété s’arrête alors à la seule utopie emblématique qu’Il représente, et dont des hommes audacieux se sont emparés pour asseoir leur propre projet politico-religieux.

    D’autres l’acceptent bien comme fils de David, réalisant la prophétie, mais sans Lui reconnaître son antécédence "divine"= Fils de Elohim, conçu en Miryam par le couvert du Rouah HaQodesh; bien qu’ils attendent le retour d’un Messie.

    D’autres encore ne le voient qu’en tant que « Jésus qui sauve et qui guérit » mais ne le perçoivent pas du tout comme Roi des juifs, Roi du tout Israël, et Roi des rois, qui revient bientôt.

    D’autres estiment qu’Il n’était pas, homme exempt de péché originel.

    D’autres à la manière du « Christ cosmique » ne L’acceptent qu’en termes de
    modèle transcendant de l’évolution humaine, et sans capacité d’intervention dans notre monde pratique.

    D’autres déjà cités, Le rangent parmi une des expressions spécifique du "divin" (élohimien ?) pour les Israélites, qui ne serait pas à surévaluer par rapport à d’autres  « envoyés de dieu » révélés à d’autres peuples.

    Pour couper court à cette liste que chacun pourra compléter de ses propres
    observations, n’oublions pas la grande majorité des « croyants » qui estime simplement avoir la vision vraie du Messie tout en demeurant dans l’erreur dogmatique, ou dans la désobéissance au regard de Sa Parole, ce qui est aussi une manière de le défigurer. Etc.
    (Voir dans les commentaires, en bas de page, l'avis résumé et éclairé d'un frère)

    Que nos propres consciences nous interrogent, chacun, chaque jour, en nous redemandant : « Et pour moi, qui est-IL ? » Une honnête réflexion de notre
    part pourrait nous être fort salutaire. Si, dans la vérité du Souffle et de l’Écriture, nous comparons notre réponse à la révélation faite à Pierre. « Tu es le Messie, Le Fils de l'Elohim Vivant », si véritablement Il vit en nous, alors la réponse du Souffle nous donnera une vraie assurance.
    « Parce que vous êtes mes brebis ».



    CONSEQUENCE


    Famille et identité


    Dans de précédentes réflexions nous évoquions le phénomène de la question
    identitaire. Qui suis-je vraiment malgré l’étiquette que l’on m’a imposée ou l’étiquette que je me suis choisie parce qu’elle me plait ?

    Nous l’avons bien compris : chaque famille ou dénomination religieuse voulant
    s’attribuer la légitimité de l’élection divine, se persuade par quelque raisonnement de ses maîtres en théologie, d’être de « bonne identité », c'est-à-dire assurément « vrais enfants du vrai Elohim »

    Ce débat, qui touche à l’exclusivité de l’élection des saints, se concentre sur la notion de « famille légitime » : quelle est la « famille » de l’élection légitime au regard de toute la Parole, la révélation "divine" (de Elohim) ?

    A cette très lourde interrogation qui nous engagerait à des considérations tant spirituelle que génétique, le Seigneur Yéshoua répond d’une manière surprenante. Pour apporter son enseignement à ce propos, il s’empare d’une circonstance banale qui met en jeu sa propre famille selon la chair. Quoi de plus sensible, à travers tous les siècles, que la relation familiale ?
    Cet objet ne peut que nous interpeller dans le plus profond de nos entrailles, c’était l’effet souhaité ; un effet tranchant pour qu’il n’y ait plus de discussion ou tergiversation en l’occurrence.

    La Parole du Seigneur est souveraine, néanmoins nous constatons qu’elle est
    peu entendue. 



    Le prétexte et le choc


    Survinrent sa mère et ses frères, qui, se tenant dehors, l’envoyèrent appeler. La foule était assise autour de lui, et on lui dit : Voici, ta mère et tes frères sont dehors et te demandent. Et il répondit : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Puis, jetant les regards sur ceux qui étaient assis tout
    autour de lui : Voici, dit-il, ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de Elohim, celui–là est mon frère, ma soeur, et ma mère.”
    (Mr 3:31-35 NEG)

    Comment ce Prince d’amour, le Fils bien aimé, Yéshoua, peut-Il prononcer
    une chose pareille, à l’égard de sa mère et de ses frères, donc de sa très proche famille selon la chair ?

    A vue et sensibilité et selon l'émotionnel humain, cette sentence est incompréhensible, choquante. En opposition complète à notre concept affectif familial, et difficilement alliable à des phrases comme : « aime ton prochain
    comme toi-même » ou « laissez venir à moi les petits enfants »… Quel tort
    avaient sa mère et ses frères pour être évincés de la sorte ? Ce n’est guère
    aimable de la part d’un bon fils, ne devait-il pas plutôt leur faire bon accueil,
    d’autant qu’il est écrit : Tu honoreras ton père et ta mère…

    Cette déclaration est de prime abord déplaisante, contraire à toutes douces
    amabilités que l’on serait en droit d’attendre d’un serviteur de Elohim, ou plutôt de la notion bien humaine que nous imaginons être l’expression de l’Amour. Posons-nous toutefois la question : Pourrions-nous, à l’exemple du Seigneur, reléguer ouvertement notre famille non croyante, nos amis non croyants, et par extension notre peuple selon la chair ou la géographie, tout
    en projetant sur d’autres personnes leurs titres de mère, de frères, d’amis, de
    peuple… ?

    Et pour expliquer notre comportement, oserions-nous dire : vous ne m’êtes
    pas indifférents, mais mes vrais frères et mon vrai peuple sont d’autres que
    vous. Avouons que nous ne sommes pas très certains de notre réponse, tellement nous détesterions nous ressentir sans coeur, infidèles, déloyaux, ingrats.

    Cet épisode du ministère de Yéshoua et sa déclaration restent dures à entendre. Particulièrement si nous réduisons toujours l’Amour de principe "divin" (de Elohim), à la seule expression de l’affectif humain. Sans nous étendre sur ce point, et sans minimiser les sentiments de tendresse et de protection, nous avons à être lucides et ne pas confondre : "Amour divin agapê" et ses déclinaisons avec ce que nous appelons, "amour humain", qui nous
    réduit à l’émotionnel et à l’humanisme. Une analogie à ces principes dirait : ne
    confondez pas « or massif » et « dorure » même si l’aspect extérieur vous y
    invite !

    Cependant ces paroles sont celles du Seigneur, il les a prononcées avec intention. Intention de « mise en ordre » dans notre entendement de la réalité de relation familiale dans le domaine divin (de Elohim).
    Nota: Nombreux sont, parmi nous, ceux qui n'ont pas eu de problème de choix à faire... la famille selon la chair s'étant éloignée d'elle-même...

     


    Une nouvelle dimension de la famille



    Sans ambages, le Seigneur annonce une autre définition de la famille, définition qui s’émancipe du seul lien de chair. Sur sa Parole, l’Adon instaure un relationnel révisé selon le principe du Souffle (esprit) et non sur le seul principe du monde.

    “Mais il répondit : Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Elohim, et qui la mettent en pratique.” (Lu 8:21 NEG)

    Le texte parallèle de Luc apporte une précision intéressante sur l’enseignement et l’institution que le Mashiah a voulu nous laisser :

    « Ma famille en Vérité, sont ceux qui sont imprégnés de la Parole du Père et qui en vivent la pratique. C'est-à-dire ceux qui obéissent de coeur à la Parole, car telle est leur nature ».

    Ainsi, ceux-là qui adhérent à la Parole, réalisent le « Shéma Israël » ce qui signifie : entendre pour obéir, ils sont donc Israël, l’Israël en Yéshoua. Voila une excellente proposition de définition de la famille divine (de Elohim).

    «
    Entends Israël », cet ordre sous tend un principe élémentaire que nombre
    d’organisations religieuses, trop figées dans leurs doctrines, n’ont plus la capacité de réaliser : entendre, l’Écrit et le Souffle, sans distorsion traditionnelle ou dogmatique, sans ajout ni retrait, pour obéir.

    « En effet, aimer Elohim implique que nous obéissions à ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, » (1Jn 5:3 BFC)

    Ce verset de Jean est éloquent. Si, volontairement nous n’obéissons pas, ou si
    volontairement nous préférons obéir à des préceptes d’hommes, ajoutés ou retranchés à Sa Parole… Pouvons-nous encore nous dire abusivement : « Je suis de sa famille ! » ou de dire tout aussi abusivement « J’ai Abraham pour
    Père ! ». La question reste ouverte et posée à chaque conscience.

    Dans la scène de Marc 31 :35, le Seigneur nous laisse soupçonner que notre
    « famille, communauté, peuple » ne sont plus prioritairement définis par
    la chair, le gène, le groupe, fusse t’il une assemblée dite de croyants, mais par la Parole et ses fruits. La Parole et ses logiques fruits, deviennent le
    « marquage » de la famille. Les notions d’appartenance « selon la généalogie » ou d’appartenance de « clocher » semblent dépassées; non pas supprimées,
    abolies, comme sans valeur, mais dépassées, comme transformées, par un nouveau déterminant : la mise en pratique de la Parole de Vérité, selon le modèle de Yéshoua, la Parole vivante.

    Le Seigneur nous signale que notre nature est changée. En conséquence, nos
    liens relationnels évoluent. Et le critère prioritaire, voire sélectif, de notre
    nouvelle relation devient : ceux qui écoutent la Parole pour la mettre en pratique, c'est-à-dire « Vous mes disciples ». Disciples, exclusivement choisis par Yéshoua.

    Si nous décidons de ne pas nous conformer à ses paroles, nous ne sommes pas
    ses disciples. Si nous visitons des « croyants, pseudo-disciples ou non disciples » sans témoigner avec sagesse des vérités que nous savons dérangeantes, sans confesser Yéshoua Messie Fils de Elohim, tout en s’adonnant par courtoisie à des pratiques injustifiées ou en s’accommodant des
    dogmes erronés au nom de la tolérance, pensons nous toujours être « disciples du Mashiah » ?
    Est-ce de ce genre de comportement que les envoyés (apôtres) et disciples furent animés dans leur quête ? Non, Pierre dont la conduite ne fut pas exemplaire dans l’affaire « des tables » se fit bien remettre à « sa place »
    par le frère Paul ! (Galates 2 :11)

    Être disciple et témoin du Mashiah en se faisant juif avec les judaïsants et hellène avec les hellénisants ne consiste pas en compromis, mais en une sage et
    intelligente adaptation du langage et du comportement de manière à bien se
    faire comprendre sans heurter.
    Soyons circonspects, partout où nous allons, souvenons nous que nous sommes prioritairement ses témoins, afin que nous n’ayons pas à rougir lorsque nous sommes devant Lui.

    L’abandon des pratiques et des dogmes erronés, hérités des traditions des églises et de la synagogue et du monde, ne s’impose pas avec violence de l’extérieur, mais ne peut être que le fruit de la conscience du Messie en nous. Le dépouillement de toute vaine pratique ou vain enseignement est le résultat du travail du Souffle de Vérité, plus tranchant qu’une épée, séparant mensonge et vérité… Ensuite, confronté à l’évidence, chacun fait ses choix sans contrainte, dans la liberté du Mashiah, de sa vérité qui nous affranchit, et en conséquence chacun fait également le choix de la famille selon le Souffle…

    Le Messager de Sa Face



    Au risque de la famille selon la chair, le dilemme


    « Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle–fille et sa belle–mère ; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi » (Mt 10:35-37 NEG)

    Nouvelle atteinte émotionnelle à notre sensiblerie humaine. Décidément le
    Seigneur ne nous épargne pas, y compris dans ce qui serait le bien le plus précieux aux hommes de paix : le bonheur et l’harmonie familiale. Le Seigneur prévient: Je serai un sujet de division même au sein des familles. L‘adhésion au Messie et à tout ce qu’il représente de valeurs peut ne pas être accepté de tous, et peut générer jusqu’à de l’opposition. Prions pour qu’il n’en soit pas ainsi et que les membres de nos familles selon la chair soient gagnés par le Seigneur…
    Mais il faut faire aussi le bilan réel : nous connaissons nombre de frères et
    soeurs qui ont perdu leur famille à cause du Messie et de la recherche de Sa vérité ! Que le Seigneur de miséricorde les console par une relation renouvelée et soutenue avec la famille de la foi. Est-ce à dire que tout est perdu et que notre rôle, celui de la réconciliation avec le Créateur, s’arrêterait à ce stade, comme une fatalité ! Ayons en nous les sentiments qui étaient en Yéshoua, et pour exemple ceux qui animaient son disciple Paul.

    “Je dis la vérité en Messie, je ne mens point, ma conscience m’en rend témoignage par le Souffle de sanctification : J’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le coeur un chagrin continuel. Car je voudrais moi–même être anathème et séparé du Messie pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Messie, qui est au–dessus de toutes choses, Elohim béni éternellement. Amen ! Ce n’est point à dire que la parole de Elohim soit restée sans effet.
    Car tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël, et bien qu’ils soient la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants ; mais il est dit : En Isaac sera nommée pour toi une postérité, c’est–à–dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Elohim, mais ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité.” (Ro 9:1-8 NEG)

    Quel amour ! Paul ne souhaite ici qu’une chose ; c’est que sa famille selon la chair, qui possède une richesse énorme en Elohim, ne reste pas en dehors de la grâce, mais qu’ils deviennent aussi participants à la famille, l’assemblée de Yéshoua. Alors Paul, ce géant d’amour, a compris que « son peuple selon la
    chair » serait au bénéfice de la grâce, à l’expresse condition que ceux qui ont reçu miséricorde, intercèdent pour que ceux qui restent encore pour un temps éloignés de la grâce reçoive la miséricorde à leur tour. Ainsi toute la richesse accumulée aujourd’hui pendant trois mille cinq cent ans sera mise au bénéfice de toute la Qéhiyllah, de toutes les nations, non selon la tradition mais selon le Souffle, la Vérité.

    Paul supplie pour les siens, et le Seigneur aurait rejeté sa famille selon la chair ?
    L’histoire nous permet d’affirmer le contraire. Miryam, sa mère, ses frères et
    soeur furent bientôt convaincus de la messianité et de la filiation "divine" (de Elohim) de Yéshoua. A la croix, Yéshoua remit sa mère aux bons soins d’un disciple, et son frère Jacques (Yaaqov), selon la chair et le Souffle, fut le second «chef» de la Qéhiyllah de Jérusalem après Pierre.

    Mais soyons toujours conscients de la réalité parfois déchirante : Ma famille par excellence est celle du Mashiah. Mes frères et mes soeurs, mon clan, mon
    peuple, sont ceux qui appartiennent au Mashiah ; Lui-même m’a désigné la place de frère ou soeur parmi eux :

    « Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.” (Ac 2:47 DRB)

    Le Seigneur nous a choisi, honorons son choix ! Si par priorité de chair, nous préférons rester ou retourner aux traditions des hommes, alors Il nous dit clairement : « celui la n’est pas digne de Moi » (Mt 10 :37). Néanmoins
    respectons les choix de chacun avec miséricorde.



    Un commandement nouveau


    La nouvelle relation de famille ainsi révélée à ses disciples permettra à l’Adon de dire :

    « Mes petits enfants, (…) Je vous donne un commandement nouveau : Aimez vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples… » (Jn 13:33-35 NEG)

    Cette mitsvah ou ordonnance serait nouvelle bien qu’il soit déjà écrit : "aime ton prochain comme toi-même" (Lévitique 19:18).
    Effectivement, cette mitsvah est nouvelle, car l’amour dont il est question ici entre les disciples est d’une nature supérieure au nécessaire amour « affectif ou humanitaire » du prochain. « Il faut donc que vous vous aimiez comme Moi Je vous ai aimés » car si l’amour entre disciples n’est pas plus que l’amour humaniste, comment observera t’on la différence entre les disciples et le monde ?

    Ce n’est pas si simple à vivre, car chaque « croyant » est en droit de se penser en conformité avec cette mitsvah, tout en étant peut-être bien éloigné.

    Notons aussi que le critère de l’appartenance à la famille de la foi, de
    l’adhérence, la Qéhiyllah des disciples de Yéshoua, n’est pas un acquis inconditionnel comme le code génétique de la chair, car vis-à-vis de la Vérité et de son application, ce qui est la foi, nous sommes toujours en possibilité de naufrage :

    « Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! »
    (1Co 10:12 NEG)

    « La recommandation que je t’adresse, Timothée, mon enfant, selon les prophéties faites précédemment à ton sujet, c’est que, d’après elles, tu combattes le bon combat, en gardant la foi et une bonne conscience.
    Cette conscience, quelques–uns l’ont perdue, et ils ont fait naufrage par
    rapport à la foi. » (1Ti 1:18-19 NEG)

    « Mais, vous mes disciples, si vous vous aimez les uns les autres, si vous faites
    vôtre mon nouveau commandement, sans oublier les autres, alors il n’y aura pas de naufrage, car chacun prendra soin de l’autre, ».
    L’Amour, le vrai, fera son oeuvre : car la volonté du Père est que tout homme
    parvienne à la connaissance de la Vérité pour être sauvé, et qu’aucun ne se perde

    « … Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l’affermir.” » (Ro 14:4 NEG)

    “Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, et l’as établi sur les oeuvres de tes mains ; tu as assujetti toutes choses sous ses pieds ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; mais nous voyons Yéshoua, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de
    gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Elohim, il goûtât la mort pour tout. Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, disant, J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je
    chanterai tes louanges. Et encore, Moi, je me confierai en lui. Et encore, Me voici, moi, et les enfants que Elohim m’a donnés.” (Heb 2:7-13 DRB)



    Article connexe: http://jyhamon.eklablog.com/un-fils-unique-en-son-genre-pour-un-elohim-unique-explications-a120664850





    JYH
    27/11/2013
    D'après "Blog Qéhila" (avec mes excuses pour l'exclusion de "Dépointieu" remplacé par "Elohim" et mon problème récurrent avec la "divinité déusienne et/ou théosienne" ;) )
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)




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  • Voici un article qui va réjouir ceux qui se font traiter de "pharisiens" par les pagano-chrétiens !
    (Lu sur le Blog de Nicolas: "Dokimos de la foi")

    Yeshoua (Jésus) le nazaréen, Yeshoua (Jésus) le pharisien ?

                Un rabbi parmi d'autres... mais appelé à devenir le Mashiah !



    Etude très intéressante empruntée au Blog de Michel Lesel :

    http://discernerlesondushofar.eklablog.com

     

    Je suis conscient que ce titre un peu provocateur peut déranger certains, mais je vous laisse le soin de vous faire une idée sur cette question en découvrant cette étude . Personnellement, je la trouve très juste.

     

    Si nous faisons abstraction de tous nos préjugés, cette étude va nous permettre de mieux comprendre l'enseignement de Yeshoua (Jésus) en nous révélant le contexte dans lequel il a été donné.

     

    Source : http://netivotolam.voila.net/jesus_le_nazareen.pdf

     




    On l’appelle Jésus chez les chrétiens, Yeshoua chez les juifs (et les "messianiques" d'origine juive, païenne et pagano-chrétienne), Issa chez les musulmans. Chacun a son interprétation de ce personnage historique. La véritable identité de Jésus reste cependant en partie ignorée et voilée. Aujourd’hui encore, un grand nombre de croyants ignorent que Yeshoua
    ("Jésus") était juif, rabbi, et pharisien.

    Yeshoua ("Jésus"), pharisien ? Etonnant !

     

    Le but de notre étude est d’aller plus loin dans notre connaissance de Yeshoua (Jésus).

     

    - de mieux comprendre les évangiles, l’enseignement et la doctrine de Yeshoua (Jésus)

     

    - de découvrir les véritables raisons des disputes entre Yeshoua (Jésus), les scribes, les pharisiens et surtout les sadducéens

     

    - de comprendre comment l’histoire peut nous éclairer sur certaines paroles de Yeshoua (Jésus)

     

    - de situer la venue de yeshoua ( Jésus ) par rapport aux prophéties bibliques

     

    Il ne s’agit pas ici de prouver ou de revenir sur la messianité de Yeshoua (Jésus), que nous considérons comme un fait établi.

     

    Jésus le nazaréenYeshoua hanotzri

     

    En hébreu, Jésus / Yeshoua signifie « salut » (yeshuw'ah et donc YesHuW'aH)

     

    Marie et Joseph, ou plutôt Myriam et Yossef

     

    En lisant les deux premiers chapitres de Luc il apparaît clairement que les parents de Yeshoua sont des juifs très pratiquants :

     

    - Dans Luc 2:20-24, Yeshoua reçoit son nom au 8e jour – cette coutume de nommer son fils le 8e jour lors de la circoncision fait partie de la loi orale, que Yeshoua appellera « la tradition » ou « votre tradition ».

     

    Cette loi orale est ce qu’on appelle aujourd’hui le Talmud, à ne pas confondre avec la loi écrite, la Torah, qui est composée des cinq premiers livres de la bible, aussi appelée loi de Moïse. Il s’agit des lois que Dieu-Elohim a donné à Moïse, ce ne sont pas des lois que Moïse aurait composées lui-même.
    http://jyhamon.eklablog.com/10-par-moise-au-lieu-de-a-travers-moise-a81963246

     

    La Loi

    Yeshoua est circoncis le 8e jour selon la loi de Moïse (la Torah). Après les jours de purification de Marie, qui comporte 33 jours pour un garçon, Joseph et Marie se rendent de nouveau au temple pour présenter l’enfant au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Torah : Tout mâle premier-né sera présenté et racheté. Cette prescription est appelée « pidyon haben » et est encore pratiquée aujourd’hui par les juifs.

     

    - Dans Luc 2:39-47, lorsque Yeshoua atteint l’âge de 12 ans, il fait sa bar-mitzva, une solennité au cours de laquelle un garçon atteint l’âge adulte, devient responsable au plan spirituel et « fils du commandement ». Yeshoua lit la Torah pour la première fois au temple, en hébreu. Il étudie parmi les docteurs de la loi. Yeshoua va grandir à Nazareth en Galilée, détail important pour la suite de l’étude.

     

    - A l’âge de 30 ans, Yeshoua commence son ministère. Pourquoi précisément à l’âge de 30 ans ? Dans Nombres 4:43, nous lisons qu’un prêtre peut commencer à servir Dieu dans le Tabernacle à l’âge de 30 ans. Ailleurs nous lisons que David devient roi à l’âge de 30 ans (2 Samuel 5:4).

     

    Yeshoua commence donc son ministère à l’âge de 30 ans. Ses disciples l’appellent Rabbi, ce qui signifie « mon maître ».

     

    Pour la suite de notre étude il est très important de savoir dans quel contexte social, religieux et politique Yeshoua commence son ministère.

     

     

    Israël divisée

     

    Au 1e siècle le peuple d’Israël, composé à l’origine des 12 tribus, est divisé, séparé : les tribus de Judah et Benjamin sont encore en Israël, mais les 10 autres tribus, regroupées sous le nom d’Ephraïm ou Maison d’Israël, sont dispersées dans la diaspora dans le monde entier. Cette séparation commença après la mort de Salomon. Les deux tribus restées en Israël, Judah et Benjamin, sont divisées en plusieurs sectes, et cela depuis l’époque des Maccabées, 2 siècles avant Yeshoua.
    Voir par exemple: http://jyhamon.eklablog.com/le-retablissement-de-toutes-choses-a82138684

     

    Cette situation n’est pas la situation voulue par Dieu-Elohim pour son peuple, car toute la bible nous montre que la volonté de Dieu-Elohim c’est l’union du peuple. Dieu-Elohim n’a qu’un seul peuple. Même les non juifs sont appelés Israël s’ils acceptent de servir le Dieu-Elohim d’Israël (Voir l'exemple de Ruth la moabite: "ton peuple sera mon peuple"). La volonté de Dieu-Elohim est donc que nous ne fassions qu’un, comme à l’époque du premier temple, le peuple était uni et ne possédait qu’une seule forme de judaïsme, que nous appellerons judaïsme biblique. Tel est donc le contexte historique dans lequel Yeshoua va exercer son ministère.

     

    Voici quelques détails importants sur les différentes sectes(1) juives de l’époque de Yeshoua, qui nous permettront de mieux comprendre les évangiles et les actes des apôtres.

     

    1) Les sadducéens

     

    Les sadducéens étaient les autorités du temple qui collaboraient avec l’occupant étranger, les romains, pour pouvoir garder leurs privilèges. D’après le dictionnaire encyclopédique du judaïsme, les sadducéens ne croyaient pas à l’immortalité de l’âme, ni à la résurrection des morts, ni aux anges, ni à la venue d’un messie. La loi orale (la tradition) des sadducéens était différente de celle des pharisiens.

     

    Les sadducéens, groupe politique et religieux, entretenaient des liens étroits avec le temple et le grand pontificat. Les rabbins (pharisiens) et les sages de l’époque surveillaient les grands prêtres sadducéens, de crainte qu’ils n’introduisent des pratiques désapprouvées ou rejetées par les pharisiens.

     

    Les sadducéens étaient rejetés par la plupart des juifs (les gens du peuple) qui préféraient les pharisiens dont ils sollicitaient les conseils. Attachés au culte du temple, les sadducéens disparurent avec la destruction de celui-ci, laissant le champ libre à leurs adversaires de toujours, les pharisiens.

     

    Les sadducéens étaient partisans de l’aristocratie du temple et du grand pontificat. Selon Flavius Joseph, leurs enseignements plaisaient aux riches (Antiquités judaïques, XIII p.298).

     

    Les pharisiens étaient opposés aux sadducéens, Yeshoua fut un de leurs principaux adversaires.

     

    - Dans Matthieu 21:12-13, lorsque Yeshoua entre dans le temple, il renverse les tables. Ce sont les sadducéens qu’il traite de voleurs. « Vous avez fait de la maison de mon Père une maison de voleurs. » Les évangiles témoignent que les sadducéens furent les plus actifs à vouloir la mort de Yeshoua. Dans les évangiles, les sadducéens sont les principaux sacrificateurs. D’ailleurs, Caïphe était sadducéen et grand prêtre.

     

    En utilisant les évangiles, poussons notre réflexion plus loin que nos préjugés (« les Juifs ont tué Yeshoua »). Il se peut très bien que seuls les sadducéens ont activé et déclenché le procès de Yeshoua, parce qu’ils voyaient en lui un danger. En effet, Yeshoua avait renversé les tables dans le temple en dénonçant le commerce, les abus et la corruption des sadducéens, les traitant de voleurs.

     

    Yeshoua ne représentait pas un danger pour les pharisiens, qui enseignaient le peuple dans les synagogues. Nous avons d’ailleurs un témoignage précieux dans les évangiles qui montre qu’un groupe de pharisiens voulait sauver Yeshoua lorsqu’il monte à Jérusalem.

     

    - Luc 13.31 "En ce même jour, des pharisiens vinrent, lui disant, Retire–toi et va–t’en d’ici ; car Hérode veut te tuer."

     

    - Matthieu 26.59-61 "Les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient quelque faux témoignage contre Yeshoua, suffisant pour le faire mourir. Mais ils n’en trouvèrent point, quoique plusieurs faux témoins se fussent présentés. Enfin, il en vint deux, qui dirent: Celui-ci a dit: Je puis détruire le temple de Dieu-Elohim, et le rebâtir en trois jours."

     

    Les principaux sacrificateurs, donc les sadducéens, et tout le sanhédrin (en tout, 120 personnes) cherchent des faux témoins. Il en vint deux. Deux juifs pour accuser Yeshoua devant un tribunal, réuni par les sadducéens. Où sont les scribes et les pharisiens qui accusent Yeshoua ? Les sadducéens étaient connus pour leur corruption, c’est eux qui cherchent des faux témoins, c’est-à-dire des témoins qu’ils ont corrompus. C’est d’ailleurs pour ces ratiques malhonnêtes et hypocrites que les esséniens avaient quittés Jérusalem et le temple.

     

    Conclusion sur les sadducéens :

     

    1. Yeshoua n’est pas sadducéen. Au contraire, comme d’autres pharisiens, il est un farouche opposant aux principaux sacrificateurs (sadducéens)

     

    2. Les sadducéens sont des juifs qui se disent pratiquants de la Torah, sans croire au plus important, le Royaume de Dieu-Elohim, la résurrection des morts, la venue d’un messie, etc.

     

    3. Les sadducéens possèdent leur propre halakha (loi orale), différente des pharisiens.

     

    Remarque importante : l’union du peuple d’Israël est loin d’être une réalité (un seul peuple, un seul esprit, une seule âme)... JYH: autrement dit: "l'alliance nouvelle" entre les "deux Maisons" (Juda et Ephraïm) n'est toujours pas réalisée et ne se fera qu'avec les "DEUX témoins" pendant la grande tribulation (Jérémie 31:31; Héb 8:8; Apoc 11:3...)

     

     

    2) Les esséniens

     

    D’après le dictionnaire encyclopédique du judaïsme(2), les esséniens sont une secte juive, semi-monastique, de la 2e période du second temple, ayant existé du 2e siècle avant l’ère chrétienne au 1er siècle de l’ère chrétienne. Disséminés dans différentes régions d’Israël, avec des concentrations sur la rive ouest de la mer morte. Les esséniens comportaient plus de 4000 membres au 1e siècle. Les membres étaient liés à leur supérieur par une complète obéissance. Les membres potentiels devaient subir une période probatoire de 3 ans. Seuls les hommes adultes étaient admis, même si les enfants pouvaient être admis pour être éduqués selon les principes de la communauté.

     

    Toute propriété était mise en commun, ainsi que les revenus. La communauté rejetait totalement le mariage. Cependant, Flavius Joseph fait état d’une branche essénienne qui permettait le mariage (La guerre des Juifs II, p.160-161). Les esséniens formaient des communautés d’hommes qui se vouaient plus ou moins à l’ascétisme (perfectionnement spirituel par la mortification). La communauté prônait la chasteté, la propreté physique, la pureté rituelle, et le port de vêtements blancs.

     

    Le groupe des esséniens se sépare des pharisiens et des sadducéens, et s’installe dans le désert, formant ainsi leur propre système de sacrifices. Ils ne voulaient pas apporter leurs sacrifices au temple de Jérusalem à cause de la corruption des sadducéens.

     

    Conclusion sur les esséniens

     

    1. Ce sont des juifs qui lisent et étudient la Torah, et qui refusent de vivre au milieu du peuple

     

    2. Ces juifs possèdent aussi leur propre halakha (loi orale)

     

    3. Bien qu’ayant quelques points en commun avec la première communauté judéo-chrétienne, l’enseignement et la doctrine de Yeshoua est complètement différente de celle des esséniens.

     

    Yeshoua n’est pas essénien.

     

    Remarque importante : l’union du peuple d’Israël est loin d’être une réalité (un seul peuple, un seul esprit, une seule âme)... et même remarques que précédemment sur Juda et Ephraïm.
    Voir: http://jyhamon.eklablog.com/ephraim-et-juda-le-rassemblement-des-douze-tribus-a96603181

     

     

    3) Les zélotes

     

    Kanaïm(3) en hébreu, littéralement « fanatiques », le nationaliste, le patriote. Les zélotes étaient doctrinalement rattachés à la secte pharisienne, mais de l’école de Shammaï.

     

    Les zélotes étaient une branche armée, comme les esséniens. Ils considéraient les autres pharisiens comme des traîtres, vendus à la solde de Rome, car les pharisiens étaient opposés à toute révolte contre les romains.

     

    A ce stade de l’étude il faut savoir qu’il y avait 7 sortes de pharisiens à l’époque de Yeshoua.

     

    Les zélotes n’attendent pas la venue du messie pour enclencher la guerre contre l’envahisseur d’Israël, les romains. Leur fanatisme contribua donc à déclencher la guerre entre juifs et romains. Petite note : Judas Iscariote était zélote (donc "politique"), et comme ses compagnons zélotes, il voulait en finir avec les romains. Judas reconnaissait en Yeshoua le messie libérateur, il pensait que Yeshoua allait assurer la victoire sur les romains – c’est d’ailleurs probablement une des raisons pour laquelle il trahit son maître.

     

    Les zélotes déclencheront la guerre contre les romains en l’an 66 (JYH: et donc les persécutions puis la destruction du Temple en l'an 70... comme voulu et prévu par Elohim)

     

    Conclusion sur les zélotes :

     

    1. Yeshoua n’était pas zélote

     

    2. Yeshoua fait partie des pharisiens qui s’opposent à toute révolte contre Rome

     

     

    4) Les scribes

     

    Sopherim en hébreu, savants de la première période du second temple, chargés d’enseigner la loi orale (tradition / talmud) et de publier officiellement des décrets et des lois conformément à la Torah. Plus tard, ils furent les copistes et les conservateurs des textes sacrés (le Tana’h).

     

    Experts du texte biblique, les scribes exercèrent après l’exile de Babylone la direction de la nation juive. Ils succèdent aux prophètes, et précèdent les pharisiens. Historiquement, l’époque des scribes s’ouvre avec Esdras (Ezra), le scribe par excellence, qui ramena les juifs de Babylone en Judée au début du 5e siècle avant notre ère.

     

    Le terme scribe, "sopher" en hébreu, dérive du verbe « compter ». En effet, les scribes comptaient les lettres de la bible, et avaient le souci de la prononciation la plus exacte de chacun de ses mots. C’est grâce à eux que le texte "biblique" fut transmis intacte aux générations à venir. (JYH: On ne peut pas en dire autant des écrits de la "B'rit Hadashah" et des traductions en grec et en latin de la dite "Bible")

     

    Le terme scribe fut appliqué par la suite aux spécialistes chargés d’écrire la Torah et tout autre texte sacré. Il y avait des scribes pharisiens (Actes 23.6-9), sadducéens et esséniens. Ces 3 sectes avaient des halakhot (pluriel d’halakha) différentes.

     

     

    Qu’est-ce qu’une halakha ?

     

    Ce sont des obligations religieuses auxquelles doivent se soumettre les juifs, aussi bien dans leur relation avec leur prochain que dans leur rapport à Dieu-Elohim. Elle englobe pratiquement tous les aspects de la vie, naissance, mariage, les joies et les peines, l’agriculture, le commerce, l’éthique et la théologie. Le mot halakha est dérivé du mot halakh, qui signifie « marcher ». En effet, ce système de lois enseigne la voie que doit suivre le peuple juif.

     

    Exemple d’halakha (celle-ci est commune chez les juifs et les chrétiens) : plusieurs commandements dans la Torah nous interdisent de faire du mal à notre corps. De ces commandements est sortie une halakha, celle de ne pas fumer ni de se droguer.

     

     

    5) Les pharisiens

     

    La secte des pharisiens est sans doute la secte la plus compliquée, car nous apprenons dans le Talmud qu’il y avait 7 sortes de pharisiens au temps de Yeshoua.

     

    Les pharisiens(5) étaient les chefs spirituels du peuple juif en terre d’Israël à l’époque du second temple. Le nom provient de l’hébreu « peroushim » qui veut dire « être séparé ». On estime que la doctrine des pharisiens a pris racine à l’époque d’Ezra et de Néhémie, 5 siècles avant Yeshoua. Néhémie et Ezra, qui avaient instauré un judaïsme fondé sur la Torah parmi les habitants juifs de Judée et de tout l’empire perse. La tradition nous dit que les pharisiens sont mis en opposition avec les sadducéens, qui représentaient quant à eux la mince couche de la haute aristocratie juive, et pendant une période assez longue, les familles de grands prêtres.

     

    Le monde pharisien, à la différence de celui des sadducéens, se caractérise par l’existence de ses académies d’études religieuses. Les grandes écoles de Hillel et de Shammaï étaient déjà florissantes au 1er siècle avant Yeshoua. Autre chose qui les distingue des sadducéens, leur croyance dans le Royaume des cieux, la résurrection des morts, et la venue du messie. Les sadducéens occupent le temple, les pharisiens enseignent tous les jours dans les synagogues.

     

    Conclusion :

     

    1. la doctrine de Yeshoua n’est ni sadducéenne, ni essénienne, ni zélote, et Yeshoua n’est pas un scribe

     

    2. les pharisiens sont les enseignants du peuple : ils enseignent dans les synagogues, dans les yeshivot (écoles religieuses), sur les places et dans les rues

     

    3. Yeshoua s’apparente donc aux pharisiens

     

     

    Le fait qu’il y ait ces toutes ces sectes dans le judaïsme de l’époque (dont 7 sortes de pharisiens) montre que le peuple était loin d’être uni, il est au contraire divisé. Nous comprenons mieux le sens des paroles de Yeshoua lorsqu’il dit
    « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu! » (Matthieu 23.37)... et confirmation de la non réalisation de Jérémie 31:31 et Héb 8:8 !

     

     

    Yeshoua est-il pharisien ?

     

    Quels versets bibliques pourraient nous faire penser que Yeshoua était pharisien ? Rappelons qu’il existe 7 sortes de pharisiens à l’époque de Yeshoua.

     

    - Jean 1.24-27 "Ceux qui avaient été envoyés étaient des pharisiens. Ils lui firent encore cette question: Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es pas le "Christ" (Mashiah !), ni Elie, ni le prophète? Jean leur répondit: Moi, je baptise d’eau, mais au milieu de vous il y a quelqu’un que vous ne connaissez pas, qui vient après moi; je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers."

     

    Des pharisiens viennent questionner Jean Baptiste. Au verset 26, Jean précise « parmi vous (pharisiens) il y a quelqu’un que vous ne connaissez pas ».

     

     

    - Jean 3.1-3 "Mais il y eut un homme d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs, 2 qui vint, lui, auprès de Yeshoua, de nuit, et lui dit: Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu-Elohim; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu-Elohim n’est avec lui. 3 Yeshoua lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu-Elohim."

     

    Nicodème est un pharisien membre du sanhédrin, enseignant pharisien.
    Il appelle Yeshoua « rabbi », ce qui signifie « mon maître » ou « mon enseignant ».

     

    Nicodème dit « nous savons que tu es un docteur venu de Dieu-Elohim ». Un enseignant pharisien dit « nous savons que… » , ce qui laisse supposer que plusieurs pharisiens reconnaissent en Yeshoua un docteur de la loi. Il est donc possible qu’il y ait un groupe de pharisiens parmi les 7 sortes de pharisiens qui reconnaisse Yeshoua comme rabbi.

     

    - Jean 7.50-52 "Nicodème, qui était venu de nuit vers Yeshoua, et qui était l’un d’entre eux, leur dit: 51 Notre loi condamne-t-elle un homme avant qu’on l’entende et qu’on sache ce qu’il a fait? 52 Ils lui répondirent: Es-tu aussi Galiléen? Examine, et tu verras que de la Galilée il ne sort point de prophète."

     

    Nicodème prend la défense de Yeshoua devant tout le sanhédrin.

     

    - Luc 13.31 "Ce même jour, quelques pharisiens vinrent lui dire: Va-t’en, pars d’ici, car Hérode veut te tuer."

     

    Ce passage des évangiles est une preuve indiscutable que Yeshoua est un rabbi, connu et reconnu chez les pharisiens.

     

    Alors que Yeshoua est en route pour Jérusalem, un groupe de pharisiens viennent le prévenir qu’Hérode veut le tuer. Qui sont ces pharisiens qui ne désirent pas la mort de Yeshoua ? Alors que dans les évangiles, d’autres passages peuvent nous faire croire que Yeshoua était un farouche opposant à tout scribe et pharisien, ici nous voyons un groupe de pharisiens avec qui il n’est pas en conflit. Le fait que le Talmud nous explique qu’il y avait 7 sortes de pharisiens nous permet de mieux comprendre ce passage de Luc 13.31. En effet, si tous les scribes et les pharisiens étaient les ennemis de Yeshoua, jamais ceux-ci n’auraient voulu lui sauver la vie.

     

    - Jean 19.38-39 "Après cela, Joseph d’Arimathée, qui était disciple de Yeshoua, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate la permission de prendre le corps de Yeshoua. Et Pilate le permit. Il vint donc, et prit le corps de Yeshoua. 39 Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Yeshoua, vint aussi, apportant un mélange d’environ cent livres de myrrhe et d’aloès."

     

    Joseph d’Arimathée, un pharisien, membre du sanhédrin avec Nicodème, demande la permission à Pilate d’ensevelir le corps de Yeshoua. Il fera ensevelir le corps de Yeshoua dans sa propre tombe. Ce sont donc 2 pharisiens qui récupèrent le corps de Yeshoua et le préparent afin qu’il soit enseveli selon la coutume juive. Yeshoua sera mis dans un sépulcre appartenant à un pharisien d’Arimathée.

     

    - Matthieu 27.59-60 "Joseph prit le corps, l’enveloppa d’un linceul blanc, et le déposa dans un sépulcre neuf, qu’il s’était fait tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du sépulcre, et il s’en alla."

     

    Il est bien précisé que Joseph d’Arimathée et Nicodème sont disciples de Yeshoua.

     

    A l’époque de Yeshoua, seuls les scribes et les pharisiens étaient appelés "rabbi".

     

    - Jean 1.38 "Yeshoua se retourna, vit qu’ils le suivaient et leur dit : Que cherchez–vous ? Ils lui dirent : Rabbi – ce qui se traduit : Maître (celui qui enseigne)– où demeures–tu ?"

     

    Nombreux sont les passages dans les évangiles où Yeshoua est appelé rabbi : Jean 1.49, 3.2, 3.26, 4.31, 6.25, 9.2, 11.8,… et encore plus nombreux sont les passages où Yeshoua est appelé « maître » Luc 5.5, 7.40, etc.,… :

     

    - Luc 6.40 "Le disciple n’est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître."

     

    A l’époque de Yeshoua, les scribes n’enseignaient plus le peuple comme jadis, ils s’occupaient plutôt des copies de tous les textes sacrés. Ils étaient chargés d’apporter toute précision ou correction grammaticale au texte ; ils étaient aussi chargés d’enseigner petits et grands concernant la prononciation exacte des mots.

     

    Les pharisiens étaient donc devenus les enseignants du peuple. Ils enseignaient dans les rues, sur les places, et surtout à la synagogue.

     

    - Luc 4.14-16 "Yeshoua, revêtu de la puissance de l’Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se répandit dans tout le pays d’alentour. 15 Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous. 16 Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture,"

     

    - Jean 18.20 Yeshoua lui répondit: J’ai parlé ouvertement au monde; j’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret."

     

    Yeshoua est appelé rabbi, et sa coutume est d’enseigner chaque shabbat à la synagogue. De plus, Luc 4.17 nous précise que Yeshoua lit le rouleau d’Esaïe. Il est monté à la Torah, et il lit la haftara – il est donc le 7e lecteur, l’invité d’honneur. Il lit en hébreu, car la lecture de la Torah devait obligatoirement se faire en hébreu à la synagogue. Pensez-vous que le premier venu pouvait entrer à la synagogue, enseigner et monter à la lecture de la Torah ?

     

    Non, Yeshoua était bien un rabbi pharisien.

     

    Yeshoua portait des vêtements de rabbi, la tunique du rabbi, qui permettait au peuple de reconnaître un rabbi dans la rue, et de lui poser éventuellement des questions.

     

    Certains passages des évangiles nous montrent que Yeshoua avait des "franges" à ses vêtements.

     

    - Matthieu 9.20 (NBS) "Alors une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans s’approcha par–derrière et toucha la frange de son vêtement"

     

    - Matthieu 14.36 (NBS) "On le suppliait de leur laisser toucher ne serait–ce que la frange de son vêtement. Et tous ceux qui le touchèrent furent sauvés."

     

    Les gens sont guéris en touchant les tsitsit (franges). Le mot grec «kraspedon », traduit par franges, correspond au commandement dans Nombres 15.38:

     

    "Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur qu’ils se fassent, de génération en génération, une frange au bord de leurs vêtements, et qu’ils mettent un cordon bleu sur cette frange du bord de leurs vêtements."

     

    D’après tous ces éléments tirés des évangiles, nous pouvons nous rendre compte que Yeshoua était pharisien. Nous avons lu qu’un groupe de pharisiens voulait sauver la vie à Yeshoua. Il y avait donc un groupe de pharisiens qui était d’accord avec Yeshoua.

     

    En voici d’ailleurs une autre confirmation : Actes 5.17-42. Les apôtres sont sur le point de subir le même sort que leur maître, Yeshoua – ils sont en danger de mort.

     

    Qui les menace ? Les sadducéens, ceux qui ont tout mis en œuvre pour faire mourir Yeshoua.

     

    Qui va prendre la défense des apôtres dans le sanhédrin ? Un pharisien nommé Gamaliel, docteur de la loi comme Nicodème et comme d’Arimathée.

     

    Qui va sauver la vie des disciples de Yeshoua ? Un pharisien nommé Gamaliel.

     

    Qui voulait sauver la vie de Yeshoua ? Des pharisiens.

     

     

    La ‘havourah

     

    A l’époque de Yeshoua, la synagogue est le nom donné au bâtiment dans lequel les juifs et les non juifs se rassemblent pour prier et pour lire la Torah chaque shabbat, et même tous les jours de la semaine, car les juifs se rendaient et se rendent encore aujourd’hui trois fois par jour à la synagogue pour aller prier, ce que les disciples de Yeshoua faisaient aussi : à la 3e heure (Actes 2.15 ), à la 6e heure (Actes 10.9), à la 9e heure (Actes 3.1).

     

    Dès le début de son ministère, Yeshoua va s’entourer de disciples pour les enseigner, devenant ainsi leur rabbi, leur maître. Cette façon de faire est totalement pharisienne et porte le nom de ‘havourah, qui signifie
    « rassemblement ».

     

    La ‘havourah est un rassemblement d’une communauté plus petite qu’une synagogue. Les membres d’une ‘havourah créent la structure de leur groupe. Ils décident où, et à quelle fréquence leurs réunions auront lieu, et ce qu’ils feront ensemble. Certaines ‘havourot (pluriel de ‘havourah) ne sont composées que d’adultes, alors que d’autres incluent des familles entières. C’est en quelque sorte, une grande famille. La ‘havourah offre un réseau aux personnes afin de pourvoir aux besoins de ses membres, et offre ainsi aux époux, épouses et enfants un sentiment d’appartenance. Que ce soit durant des périodes de crise ou de grandes célébrations, les familles peuvent chercher du soutien chez les autres.

     

    Cette structure complètement pharisienne ressemble tout à fait à la 1e église, ou plutôt à la 1e ‘havourah narazéenne, à laquelle Yeshoua et ses disciples ont donné naissance.

     

    Plus tard, lorsque les membres de cette '‘havourah" commenceront à augmenter, Pierre, Jean et Jacques décideront de fonctionner comme une synagogue en choisissant 7 hommes de plus pour servir aux tables, pour leur permettre de continuer à enseigner la parole de Dieu-Elohim. Il est intéressant d’étudier comment une synagogue fonctionnait à l’époque de Yeshoua. Elle comportait 10 responsables, dont « l’ange de la synagogue » ou de l’église, l’évêque, le diacre, ’interprète, etc.

     

     

    L’autorité rabbinique

     

    Comment Yeshoua est-il devenu rabbin ? D’après le dictionnaire encyclopédique du Judaïsme :

     

    Rabbi – mon maître : titre conféré à une sommité ou à un enseignant faisant autorité en matière religieuse. C’était à l’origine une expression de respect. Au 1e siècle, le terme devint un titre officiel conféré aux membres ordonnés du sanhédrin, considérés comme experts en matière de loi juive. La cérémonie au cours de laquelle était conféré le titre portait le nom d’ordination (la sémirah, qui signifie littéralement imposition des mains).

     

    Yeshoua a donc dû passer devant le sanhédrin pour devenir rabbi, ce qui lui donnait le droit légal de débattre sur toute question religieuse, et d’émettre ainsi des halakhot.

     

    Il est vraiment surprenant que l’encyclopédie juive (The Jewish Encyclopdia) pp 337 et 338, qu’on peut trouver sur internet, cite Yeshoua et Pierre pour expliquer comment les rabbins se comportaient au 1e siècle au sujet de la transmission de l’autorité rabbinique.

     

    Voici ce qu’elle dit :

     

    Pour citer une phrase qui exprime très bien à elle seule l’ordination rabbinique de cette époque, prenons les paroles de Yeshoua lorsqu’il donne l’ordination rabbinique, la sémirah (qui signifie littéralement « imposition des mains ») à Pierre ou aux autres disciples en tant continuateurs de son œuvre. Il ne fait aucun doute que la phrase suivante vient de l’usage pharisien, puisque seuls les pharisiens l’utilisaient pour transmettre la sémirah. Yeshoua lui dit « Je te donne les clefs du royaume des cieux. Tout ce que tu lieras sur terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu délieras sur terre sera délié dans les cieux » (Matthieu 16.19 et 18.18).

     

    Cela correspond en tous points à ce qu’écrit Flavius Joseph, qui, ne l’oublions pas, était aussi pharisien. Il écrit : « Ce sont les pharisiens qui étaient les vrais administrateurs des affaires publiques. Ils liaient et déliaient les choses permises ou interdites. »

     

    Dans ces deux passages, Yeshoua nomme Pierre comme "successeur" (JYH: Evidemment pas comme "Pape" mais selon ce qui était prophétisé, voir les "12 pierres vivantes" dans la parachah:
    http://jyhamon.eklablog.com/parachah-vayyetse-a103068081

    . En effet, juste après lui avoir imposé les mains (la sémirah), Yeshoua annonce à Pierre qu’il doit mourir. Or la sémirah est bien une tradition pharisienne. Une autre tradition pharisienne est qu’un disciple doit devenir comme son maître (Luc 6.40). Un disciple de Yeshoua enseignera uniquement ce que Yeshoua a enseigné :

     

    - Matthieu 28.18-20 "Yeshoua, s’étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. 19 Allez, faites de toutes les nations des disciples, [les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit... bout de verset contestable et contesté puisqu'il introduit la "trinité" pagano-chrétienne] Voir: http://jyhamon.eklablog.com/5-au-nom-du-pere-etc-au-lieu-de-bapteme-en-sa-mort-a79206213,
    20 et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde."

     

    Il s’agit d’étudier pour pouvoir transmettre. Le premier exemple nous est donné par Moïse et Josué (Josué 1.6-9). Ainsi nous comprenons que celui qui ne maîtrise ni les niveaux d’interprétation, ni l’histoire de la culture juive interprétera faussement les paroles de Yeshoua pour leur donner un sens qu’elles n’avaient pas lorsque Yeshoua les a prononcées.

     

    Lier et délier (« hassar ve hittir ») est une tradition pharisienne : trancher entre ce qui est permis et interdit. Avec la sémirah, Yeshoua a donc transmis par imposition des mains sur la tête un degré de son autorité à ses disciples les plus proches. Il désigne ainsi les nouveaux responsables de la secte nazaréenne. Les nazaréens portent le nom de leur maître (Actes 24.6). Trente ans après la mort et la résurrection de Yeshoua, en l’an 60, Paul est encore appelé « nazaréen » (Et non pas "chrétien").

     

    Dans plusieurs passages des évangiles et des actes, Yeshoua est appelé
    « le nazaréen » : Matthieu 2.23, 26.71, Jean 18.5,7, 19.19, Actes 2.22, 3.6, 4.10, 6.14, 22.8 et 26.9. Cela semble être un détail, pourtant il est important au niveau prophétique.

     

    Matthieu 2.23 et vint demeurer dans une ville appelée Nazareth, afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par les prophètes: Il sera appelé Nazaréen.
    (A noter que "nazaréen" ou "natzaréen" vient de "netzus"=rejeton, tel le "rejeton" prophétisé en Esaïe 11:1)

     

    La dynastie nazaréenne

     

    La secte des nazaréens découle tout droit du mouvement pharisien. A l’intérieur du mouvement pharisien il y avait plusieurs tendances, dont les plus connues étaient la secte nazaréenne, beth hillel et beth shammaï6, ou encore les ‘hassidim.

     

    Chaque école de pensée pharisienne était organisée selon un modèle dynastique, c’est à dire que le chef, à son décès, se faisait succéder par un de ses fils, généralement le plus âgé. S’il n’avait pas de fils ou s’ils n’étaient pas digne de lui succéder, il se faisait succéder par un frère. S’il n’avait pas de frère, on pouvait choisir le meilleur de ses disciples.

     

    C’est ainsi par exemple qu’Hillel fit succéder à la tête de Beth Hillel son fils Siméon, Shimon Ben Hillel, qui lui-même se fit succéder par son fils Gamaliel et ainsi de suite.

     

    La secte nazaréenne étant une secte pharisienne, fonctionnait elle aussi de la même façon. Après le départ de Yeshoua, la 1e ‘havourah (assemblée nazaréenne) va s’organiser à Jérusalem pour fonctionner comme une synagogue, avec 10 responsables. Et c’est Jacques, frère de Yeshoua, qui en deviendra le chef. Lorsque Jacques, frère de Yeshoua, fut tué par le grand prêtre sadducéen Nanan (ou Anne) le Jeune, c’est Simon, un autre frère de Yeshoua, qui prit sa relève (Matthieu 13.55 et Marc 6.3 nous montrent que Simon est le frère de Yeshoua)

     

    De Jacques, en l’an 30, à Jude, en l’an 135, 15 membres de la famille de Yeshoua seront responsables de la communauté de Jérusalem (7). Nous pouvons ainsi nous rendre compte que la 1e communauté de Jérusalem fonctionne aussi selon le modèle pharisien. La secte des nazaréens était devenue l’une des sectes pharisiennes les plus populaires de l’époque :

     

    - Actes 21.20 "Quand ils l’eurent entendu, ils glorifièrent Dieu-Elohim. Puis ils lui dirent: Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs ont cru, et tous sont zélés pour la Loi."

     

    Un pharisien nommé Gamaliel

     

    Un docteur de la loi nommé Gamaliel : qui était-il ? Voici ce que nous dit le dictionnaire encyclopédique du Judaïsme :

     

    Gamaliel 1e, dit l’ancien : 1e siècle, président patriarche du président patriarche du sanhédrin, petit-fils de Hillel. Gamaliel fait preuve sanhédrin d’une humanité universelle, et affirme qu’il convient de traiter les gentils à l’égal des juifs, en ce qui concerne la charité, qu’il s’agisse de juifs et de l’aide matérielle, des visites à leurs malades, des éloges funèbres ou de l’enterrement de leurs morts, du réconfort apporté à leurs endeuillés, etc.

     

    D’après ce récit, celui des évangiles (Jean3.3, Luc 13.31) et les actes des apôtres (Actes 5.34-40), nous constatons que Gamaliel, Nicodème, et d’Arimathée, président et membres du sanhédrin, pensent et agissent différemment que d’autres groupes pharisiens. Ce courant de pensée n’est pas nouveau pour Gamaliel, c’est en effet un héritage familial de Siméon son père et Hillel son grand-père.

     

    Comme Hillel, Gamaliel enseigne qu’il faut traiter les non juifs de la même façon que les juifs.

     

    Yeshoua fera de même avec la parabole du bon samaritain. N’oublions pas que les samaritains étaient considérés comme des non juifs. Pourquoi Yeshoua enseigne-t-il « qui est mon prochain » (Luc 10.25-37) ? Car d’autres groupes pharisiens enseignent que seul le juif est mon prochain. Cet enseignement provient de l’école de beth Shammaï, alors que « qui est mon prochain » vient de beth Hillel.

     

    En fait, tout l’enseignement de beth Hillel est basé sur l’amour du prochain. C’est en effet Hillel qui a enseigné quels sont les 2 commandements les plus importants de toute la bible : aimer Dieu et aimer son prochain. C’est exactement ce que Yeshoua enseigne :

     

    - Luc 10.27 (…) "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu-Elohim, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même."

     

    Hillel enseigne « ne fais pas à ton prochain (à ton semblable) ce que tu ne veux pas que l’on te fasse »

     

    Yeshoua le messie tourne cet enseignement au positif, dans Matthieu 7.12 : "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes."

     

     

    A ce stade de l’étude il est important de noter ce qui suit :

     

    1) A l’époque de Yeshoua, les pharisiens étaient devenus les enseignants du peuple juif. Il y a deux courants de pensée pharisienne qui dominent les enseignements, ce sont beth Hillel et beth Shammaï.

     

    Comme nous le verrons dans la suite de l’étude, la majorité des décisions et enseignements de Yeshoua sont en accord avec Hillel. Nous comprenons donc que lorsque Yeshoua se dispute avec les pharisiens, c’est avec ceux de beth Shammaï. Et ceux qui veulent lui sauver la vie (Luc13.31) sont des pharisiens de beth Hillel.

     

    2) En comparant les évangiles et le Talmud, nous verrons que Yeshoua enseigne beaucoup plus Hillel, l’amour du prochain, bien que certains enseignements viennent de Shammaï, qui était très rigoureux. Le messie réussit à faire un équilibre parfait entre la justice et l’amour de Dieu-Elohim.

     

    Yeshoua est aussi le seul rabbi à avoir réuni toutes les sectes juives dans le cercle de ses 12 disciples.

     

    Francesco MICCICHE (qui ne peut pas être le cinéaste du même nom, ni l'évêque romain du même nom ou alors il a été excommunié pour avoir piétiné une bonne vingtaine de fois des dogmes du Magistère romain dans ce texte)

     

    (1) Notons que le mot secte n’avait pas la connotation péjorative d’aujourd’hui, il s’agit simplement de courants de pensée différents.

     

    (2) Editions CERF / Robert Laffont, 1989 6 beth signifie « maison » : c’est donc maison d’étude d’Hillel et maison d’étude de Shammaï comme une synagogue, avec 10 responsables. Et c’est Jacques, frère de Yeshoua, qui en deviendra le chef. Lorsque Jacques, frère de Yeshoua, fut tué par le grand prêtre sadducéen Nanan (ou Anne) le Jeune, c’est Simon, un autre frère de Yeshoua, qui prit sa relève (Matthieu 13.55 et Marc 6.3 nous montrent que Simon est le frère de Yeshoua).

     

    (3) ibid

     

    (4) ibid

     

    (5) ibid

     

    (6) beth signifie « maison » : c’est donc maison d’étude d’Hillel et maison d’étude de Shammaï

     

    (7) Histoire ecclésiastique



    Nota: C'est JYH qui souligne tout au long de l'article et qui fait les ajouts en couleur... dont "Elohim" en complément du "Dieu" pagano-gréco-latin.

    La suite ici:
    http://jyhamon.eklablog.com/yeshoua-le-pharisien-suite-a104032264





    JYH

    29/10/2013

    D'après: http://nikkos.over-blog.fr/2013/10/yeshoua-j%C3%A9sus-le-nazar%C3%A9en-yeshoua-j%C3%A9sus-le-pharisien.html
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)





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