• Rediffusion 2018


    Rediffusion dans une nouvelle rubrique et sous sa forme journalistique pour le bulletin "Jérusalem".
    (Suite de: http://jyhamon.eklablog.com/l-etat-d-israel-est-il-l-israel-de-elohim-1ere-partie-nouvelle-version-a117302204 )


    L’article qui suit se comprend à partir du titre même : c'est-à-dire, l’état d’Israël peut-il être vu comme répondant à l’appel de son Élohim ou est-il à considérer comme une nation comme les autres, dans le concert des autres nations, sa logique s’inscrivant toutefois dans l’imposition prophétique qui reste une volonté d’Élohim. Y a-t-il donc une nuance entre « état d’Israël » et « Royaume d’Israël », le premier n’étant que le creuset temporel et national du devenir du second ?

    Et Samuel dit au peuple, Ne craignez pas. Vous avez fait tout ce mal, seulement ne vous détournez pas de YHWH, et servez YHWH de tout votre cœur ; et ne vous détournez point, car ce serait vous en aller après des choses de néant, qui ne profitent pas et ne délivrent pas, car ce sont des choses de néant. Car YHWH, à cause de son grand nom, n’abandonnera point son peuple, parce que YHWH s’est plu à faire de vous son peuple. Quant à moi aussi, loin de moi que je pèche contre YHWH, que je cesse de prier pour vous ; mais je vous enseignerai le bon et le droit chemin. Seulement, craignez YHWH, et servez–le en vérité, de tout votre cœur ; car voyez quelles grandes choses il a faites pour vous. Mais si vous vous adonnez au mal, vous périrez, vous et votre roi. (1Sa 12:20-25 )

     

    « L'Etat d'Israël » est-il « l'Israël de Elohim » ? (2ème partie-version finale)



    Nous avions conclu une première partie en posant la question de savoir si « l'Israël » actuel pouvait être considéré comme bâti « selon l'idéal des prophètes » et donc selon la formule célèbre de Ben Gourion. Les questions annexes concernaient la part du spirituel/prophétique et la part de l'humain dans ce partage des terres de l'ancien territoire sous mandat britannique.

    Nous avions en fait déjà des éléments de réponses dans la nécessaire distinction entre « Juda » et le « tout Israël » des 12 tribus intégrant les « étrangers qui s'y attachent ».

    A ce jour, la nation de l'Israël moderne se réclame de sa spécificité "juive", c'est à dire sémantiquement et uniquement du Royaume du sud: Juda.
    Dès 1948, si les décideurs avaient opté pour le purisme, le nouvel Etat n'aurait pas été titré "Israël" mais "Judée" (Judah), comme il en fut dès le schisme vers -900, puis au retour de l'exil babylonien et jusqu'à l'empire romain (135). L'identité admise en 1948 que nous ne réfutons pas au regard de l'Histoire, est cependant une source de confusions pour beaucoup.
    Néanmoins et au-delà de l'ambiguïté nous en saisissons la vision prophétique.

    Or, en matière de « confusion », nous ne pouvons pas passer davantage sous silence une autre grande confusion historiquement et spirituellement dramatique qui est celle de l'Eglise catholique romaine et la théologie de la substitution, c'est à dire l'appropriation du rôle et de toute la place de « Israël » sous prétexte que « les juifs » auraient failli.
    Cela pourrait sembler étrange mais dès que « l'humain » veut faire selon son imagination et sa volonté, il est certain de marcher contre les Ecritures (et donc contre Elohim) en répétant malheureusement les mêmes erreurs, quelle que soit son étiquette religieuse ou sa philosophie « d'homme ».


    L'humain
    contre le prophétique spirituel.

    Lorsque « l'Etat du Vatican » a reconnu « l'Etat d'Israël » en 1993 puis plus pragmatiquement en 1997, les confusions se sont amplifiées. Immédiatement et très logiquement, beaucoup se réjouirent alors de dénombrer sur l'échiquier religieux des « chrétiens amis d'Israël »... Ceci fut le préalable, évidemment, à de nouvelles réunions « au sommet » sur le plan politique pour essayer de gérer l'impossible « paix » entre juifs et musulmans et plus précisément entre « juifs et palestiniens »... puisque le politique "bien inspiré" a également réinventé une Palestine comme au bon vieux temps de l'Empire romain (pas encore Papal), là où Yéshoua marchait.

    Les romains impériaux avaient leur Judée appelée plus tard par Hadrien (135) et par dérision, Palestine, et AElia Capitolina pour tenter, vainement, d'effacer le nom de Jérusalem, les romains papistes auront leur « terre sainte », les sionistes politiques ont leur « Eretz Israël » mais avec capitale par défaut Tel-Aviv (nom d'une localité babylonienne, voir Ezéchiel 3:15; nom hébreu signifiant "colline du printemps", qui signifierait de l'akkadien Til-abubi « colline du déluge » )


    Mais voyons plus précisément, bien que sommairement, comment est apparu ce « nouvel Israël ».


    - Un Etat « sioniste » 

    Le « mouvement sioniste » fondé à Bâle en août 1897 avait pour objectif principal la formation en Palestine d'un foyer national pour les juifs du monde, organisant par là-même le retour des exilés marranes d'Espagne, du Portugal, les séfarades d'Iran, Irak, Yemen, Inde, Egypte, Empire Ottoman, Maghreb..., les ashkénazes d'Allemagne, Autriche, Ukraine, Russie, Pologne, Roumanie. Les falashas d'Ethiopie y seront invités plus tard.
    Rappelons qu'à ce titre, il aurait fallu parler plutôt "d'Etat de Juda".

    Si le mouvement qualifié par quelques politiques de « sioniste » (sans rapport avec la véritable « Sion » des Ecritures) a orchestré le retour des juifs exilés -ce qui garde toute son importance pratique- nous n'ignorons pas que la plupart de ses promoteurs, financiers et facilitateurs étaient d'origine maçonnique. Nous devons noter ce point et l'affecter au contexte du projet « humain » de la même façon que les dramatiques Croisades furent d'initiative pagano-catholique.
    Que viennent faire les "frères maçons" dans cette histoire du retour à Sion ?
    C'est tès simple: ils sont partout, et s'ils ne sont pas à l'origine des projets, et que les projets sont susceptibles d'être porteurs "de l'Histoire" dont il faut être les maîtres, alors ils s'en emparent...
    Toutefois, le Seigneur peut obliger Ses ennemis à Le servir malgré eux-mêmes... Ainsi, de nombreuses acquisitions de terrains, de constructions, d'infrastructures, etc, furent permises par un ensemble de fondations humaines, et livrées au mécénat d'hommes célèbres. 


    - Un « Etat laïc », question de fond 

    Le « sionisme humain » avait un autre objectif important: la « laïcité ». Le mouvement fondé par Théodore Herzl affichait même un certain mépris à l'égard de la Torah et des rabbins de l'ancien Yishouv, lesquels affirmaient que la fidélité à la religion originelle basée sur la Torah et les Inspirés serait l'unique salut face à l'antisémitisme.

    Les pères fondateurs de « l'Etat moderne d'Israël » rêvaient ainsi d'un Etat laïc calqué sur le modèle des nations modernes, là où la diaspora juive avait longtemps séjourné. On observe d'ailleurs que cet « Etat » né sur la base d'une résolution de l'ONU a adopté très largement le modèle démocratique  
    « à l'occidentale » en s'y aliénant de façon croissante: la tendance qui définit l'Etat se fondant davantage sur la propriété du sol et le service national que "l'idéal des prophètes".

    Depuis sa création, l'Etat moderne d'Israël a été résolument soutenu par les USA, porte flambeau de la « civilisation occidentale ». Ce discours de Richard Nixon, ex-Président des USA pourrait le démontrer:
    « L’engagement des Etats-Unis pour la sécurité et l’avenir d’Israël est fondé sur notre conception morale aussi bien que sur notre propre intérêt »

    De même que ces propos de Jimmy Carter, autre ex-Président des USA:
    « Les Etats-Unis ont avec Israël une relation unique et moralement juste. Elle est compatible avec nos convictions religieuses profondes, et elle est juste en termes d’intérêts stratégiques des Etats-Unis."

    « L'Etat d'Israël » est-il « l'Israël de Elohim » ? (2ème partie-version finale)

                                   Au centre: "In God we trust"
              A gauche: la fameuse "pyramide" et son "nouvel ordre mondial"
    A droite: 13 étoiles (en hexagramme), 13 flèches et 13 branches de lauriers    dans les serres de l’aigle. La citation latine  »E pluribus unum » marque  clairement le but final de l’organisation, à savoir la fusion des états du                                           monde en un seul État


    De quelles « convictions religieuses » parle Jimmy Carter ? Si l'on s'en réfère au « God » qui figure sur le billet vert de « One dollar », on se doute bien que cela ne peut pas être l'Elohim du « véritable Israël ».

    On pourrait ajouter une déclaration du ministre « israëlien » du tourisme en Juin 2010:
    « Fini l’exclusivité du message "Terre sainte et Jérusalem",  disait-il, il y aurait désormais d’autres titres censés attirer de nouveaux publics de touristes: tourisme du vin, tourisme sportif, et également le tourisme gay ! »

    « L'idéal des prophètes » cher à Ben Gourion ressemble ainsi étrangement aux « convictions religieuses profondes » des USA et du « monde », mais «  le monde entier n'est-il pas sous la puissance du malin » (1 Jean 5:19).
    (On pourrait noter ici qu'aux dernières élections de la Knesset (2015), le parti du "Judaïsme unifié de la Torah" n'a obtenu que 6 sièges sur 120).

    Le «sceptre» et la royauté promise àJuda serait-elle tombée dans les mains d'un « autre Israël » ?
    Et « Efraïm » que YHWH avait appelé le « rempart de ma tête » (Psaume 60:7 par exemple) serait-il devenu une autre « nation terrestre » ?

    Nous l'avions mentionné dans notre première conclusion: « l'Etat d'Israël » existe et même si nous savons que Elohim « a mis dans leur coeur d'exécuter Son propre dessein » (Apoc 17:17), la question du « pour ou contre » demeure et demande plus d'éclairage.


    Pour
    et/ou contre

    Après 1948, une partie de la "chrétienté" interprétait un peu hâtivement un verset d'Esaïe qui n'a sans doute pas été bien compris:

    « Qui a jamais entendu pareille chose ? Qui a jamais vu rien de semblable ? Un pays peut-il naître en un jour ? Une nation est-elle enfantée d’un seul coup ? A peine en travail, Sion a enfanté ses fils ! » (Esaîe 66:8)

    Il conviendrait donc de s'interroger sérieusement sur cet « enfantement des fils de Sion » sachant que c'est la « première résurrection » qui ajoute des « frères » au « premier-né », Celui des « prémices » ! En somme, à quel pays, à quelle nation fait référence le texte d'Esaïe 66:8 cité ci-dessus ?

    Compte tenu de ce qui est dit sur « Jérusalem » dans la suite de ce chapitre 66, nous avons aussi quelques difficultés d'y reconnaître la Jérusalem actuelle ! Par ailleurs, ce n'est pas encore maintenant que l'on peut constater et valider le texte suivant:

    « Ils amèneront tous vos frères du milieu de toutes les nations, En offrande à YHWH, Sur des chevaux, des chars et des litières, Sur des mulets et des dromadaires, A ma montagne sainte, A Jérusalem, dit YHWH, Comme les enfants d’Israël apportent leur offrande, Dans un vase pur, A la maison de YHWH » (Es 66:20).

    Les « humains » ont besoin de repères concrets mais bien souvent leurs interprétations ne s'accordent pas avec la réalité. C'est ainsi qu'ils ont fait commencer un calendrier à la naissance d'un « petit Jésus » au lieu d'ouvrir le calendrier des « années de grâce » lorsque Yéshoua l'a déclaré, ou pourquoi pas lorsque Son Elohim et Père a déclaré: « Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui » (Ps 2:7)
    Ajout et rappel de ma première version: ... et c'était « en Le ressuscitant » (Actes 13:33). Le « nouvel Adam », « l'homme nouveau » est donc "né" environ 33 ans plus tard.
    Voir: http://jyhamon.eklablog.com/pour-naitre-de-nouveau-il-faut-mourir-a108383178 

    Soyons attentifs aux événements, aux textes, et ne les interprétons pas dans un sens ou un autre parce que cela nous plaît, mais lisons correctement l'écrit et constatons si oui ou non l'événement lui correspond pleinement.


    - Figuier ou olivier ? 


    Ces deux arbres symbolisent chacun des caractéristiques d'Israël bien distinctes. Le figuier est à la nation ce que l'olivier est à la spiritualité.

    Ce qui est apparu en 1948 ressemble beaucoup plus au « figuier » qui refleurit et donc à l'annonce que « le Fils de l’homme est proche, à la porte » (Mat 24:33). On ne peut pas confondre un figuier avec un olivier et encore moins avec les « deux oliviers » et « deux témoins » (Zach 4:11-14; Apoc 11:4).

    De même, s'il fallait être « pour ou contre », on ne peut pas être « contre des prophéties » mais on peut contester « une fausse interprétation des prophéties ».

    Le même problème réside avec « JE les ramènerai » si souvent cité en Jérémie, Ezéchiel et Zacharie.
    Un seul exemple: 

    « Et tu leur diras: Ainsi parle Adonaï, YHWH : Voici, je prendrai les enfants d’Israël du milieu des nations où ils sont allés, je les rassemblerai de toutes parts, et je les ramènerai dans leur pays. »

    mais il s'agit bien ici de « l'Israël de Elohim » et donc de « tout Israël » tel que nous l'avons défini dans la première partie, c'est à dire pas seulement de « Juda ».

    Existe-t-il une « alya terrestre » et par « volonté d'homme » qui serait sans correspondance avec le désir de Elohim qui est de « ramener » bien au-delà du seul périmètre contraint d'une seule tribu (Judah) ?

    Incontestablement, le « retour » des juifs ou Yehoudiym de la tribu de Juda fait partie du processus mais n'est pas « tout le processus », ne serait-ce qu'à cause de Apoc 17:17 où, comme d'autres, ils donnent « leur royauté à la Bête », mais en tenant compte de l'épisode de Zacharie 12:10

    « Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem Un esprit de grâce et de supplication, Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né. »

    Ici, il est important de ne pas confondre les événements de Zacharie 12 et ceux de Zacharie 14...

     

    - Alors, pour ou contre ? 

    En attendant le grand « final », quelle position adopter en matière de « pour ou contre » sachant qu'on ne peut être « contre les prophéties ».
    D'ailleurs, pourrait-on être "pour ou contre" la venue de l'anti-Mashiah (puis du Mashiah) alors que tout cela est inéluctable ?!

    Commençons par un rappel important que Yéshoua a Lui-même imposé à Képhas (Pierre) au moment de Son arrestation:

    « Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. » (Mat 26:52)

    Loin donc des pulsions nationalistes zélotes et autres résistants, légitimes en termes humains, pressés d'en découdre avec l'occupant romain !

    Ceci est une règle impérative pour ceux qui se disent « disciples de Yéshoua » et il ne leur est pas demandé d'aller s'engager dans l'armée de Tsahal, ni aucune autre, pour accélérer la venue du Royaume... surtout si on le confond avec un royaume terrestre actuel ou avec le règne de l'anti-Mashiah à venir.

    Toutefois, ce qui doit arriver doit arriver et l'on peut comprendre que des Yehoudiym (juifs) qui n'ont pas reconnu Yéshoua interprètent encore le « Tu ne tueras pas » du 5ème Commandement comme « tu n'assassineras pas » en appliquant le « droit de légitime défense » propre à toutes les nations de ce monde, la France ne faisant pas exception.

    C'est la même pulsion pour des alliés politiques éventuels qui, engagés dans le bal mondial de la géostratégie des guerres et autres folies ne seraient motivés que par des « convictions religieuses profondes ». Il en est de même pour tous les ennemis d'Israël, dont la coalition islamique.

    Ceci étant convenu, nous avons à nous défier et sortir de la « confusion » entretenue par les politiques et les religieux et ne pas se soumettre aux définitions que l'on voudrait nous imposer en matière de:

    - « sionisme » qui est devenu un terme de relation politique alors que l'origine du mot "Sion", la « Montagne sainte » n'est pas un « mouvement politique »,

    - « antisémitisme » : qui peut s'appliquer en termes de haine vis à vis de l'ethnie ou de la religion juive mais qui ne peut s'appliquer comme qualificatif de simple opposition à la politique israëlienne.

    - « judaïsme » : terme qui englobe trop de nuances juives, qui ne peut donc pas s'appliquer à tous les juifs car "tous ceux qui se disent juifs mais ne le sont pas".

    et évidemment:

    - « israëlisme » : qui ne désigne pas les seuls "juifs de Juda" puisque nous savons qu'Israël est constitué des "deux Maisons" et qu'un "israëlite" n'est pas systématiquement "juif".

    D'autres mots trop souvent utilisés avec leur définition erronée devraient faire l'objet de précaution d'emploi, mais ceci est encore une arme de confusion que l'adversaire favorise.

    Certes, il y aura un « vainqueur » mais c'est Celui qui est annoncé et qui doit revenir « avec Ses élus » contre tous ceux « d'en bas »:

    « Ils combattront contre l’agneau, et l’agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi » (Apoc 17:14)... et « Il paîtra les nations avec une verge de fer » (Apoc 12:5 et 19:15)

    Allelu Yah et AMEN !

    En attendant, comme tout le monde n'a pas vocation à mourir sur un champ de bataille, ou à en être dispensé par un "enlèvement secret", il nous est demandé de « veiller et prier » parce que nous ne connaissons « ni le jour ni l'heure ».

    Prions selon la vision de Zacharie 12, afin que le souffle parvienne rapidement sur les habitants de Jérusalem, ainsi ils reconnaîtront le Messie d'Elohim, Celui qui fut percé, et Juda engagera une oeuvre de purification. Alors seulement paraîtra le véritable Israël, l'olivier qui sublimera le figuier.

    Si l'Israël de Juda - l'Etat hébreu moderne - dont la réalité politique a été adoptée par 33 votes positifs à l'ONU est une base prophétiquement engageante, nous ne saurions nous contenter de cette esquisse humaine, aujourd'hui bien éloignée de l'idéal des prophètes.
    Nous attendons donc avec impatience et amour envers notre frère aîné, ce jour béni où notre Adon Yéshoua réunira Lui-même toutes ses brebis... celles qui Le connaissent déjà, celles perdues, celles déjà présentes autour de Jérusalem, et toutes celles appelées à suivre l'Agneau partout où Il va, ici ou là-bas.


    J.Y.H.

    NdlR : parler et critiquer l’Etat d’Israël est un exercice délicat. Certains pourraient hâtivement ressentir cette critique comme de l’antijudaïsme ou antisionisme primaire, réflexe au demeurant plutôt classique chez un chrétien des nations, nourri au Verus Israël depuis deux millénaires. Un des objectifs de cet article en 2 parties (voir Jérusalem N°592 pour relire la 1ère partie ou ici: http://jyhamon.eklablog.com/l-etat-d-israel-est-il-l-israel-de-elohim-1ere-partie-nouvelle-version-a117302204), était de faire réfléchir le lecteur à cette notion d’Israël, pour éviter de suivre des routes sur lesquelles nous ne sommes pas appelées. Nos prières restent tournées vers Jérusalem et sur l’Israël de notre Elohim, sur lequel nous voulons être greffés par la Grâce de Son Fils, Yéshoua.



    Article connexe: http://jyhamon.eklablog.com/ephraim-et-juda-le-rassemblement-des-douze-tribus-a96603181



    JYH
    1/09/2015
    Avec l'équipe du bulletin "Jérusalem"
    (La bonne nouvelle du Royaume - Edition Patmos)
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)




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  • Beaucoup exhortent le gouvernement à modifier son approche face à l’assassinat de 1,5 million d’Arméniens, mais les considérations géopolitiques semblent l’emporter.

     

    Pourquoi Israël refuse toujours de reconnaître le génocide arménien

    Les membres de la communauté arménienne défilent avec des drapeaux et des torches le 23 avril 2015 dans la Vieille Ville de Jérusalem, à la veille du 100e anniversaire du génocide arménien sous l'Empire ottoman en 1915. (Crédit : AFP / GALI TIBBON)

    Avertissement de JYH: A chaque fois qu'il sera parlé de "Israël" dans cet article de "Times of Israël", il s'agira évidemment de "l'Etat terrestre de Juda" (qui se fait appeler "Israël") et non pas de "l'Israël de Elohim", celui des "Israëlites en Yéshoua".
    http://jyhamon.eklablog.com/l-etat-d-israel-est-il-l-israel-de-elohim-1ere-partie-nouvelle-version-a117302204
    A ce sujet, il convient de corriger une erreur trop commune qui consisterait à appeler "goy" (peuple) une nation autre que "Juda", ou "goïm" pour "les nations" comme équivalent de "païens", alors que "goy" est utilisé à propos d'Abraham:
    - "Je ferai de toi une grande nation (goy)" en Genèse 12:2
    - aussi bien que pour "Ismaël" en Genèse 17:20,
    - ou à plus forte raison pour "Israël" (tout Israël) comme "nation sainte" ou "peuple saint" (goy qadosh) et un "royaume de sacrificateurs" en Exode 19:6.
    Ainsi donc, il faut en finir là également avec les abus de langage, avec la dictature des mots confisqués et "l'usurpation d'identité" puisque des "goïm" sont les composantes de "Israël", "l'Israël de Elohim" (nation sainte, goy qadosh), et que Juda est un "goy" particulier, Ismaël aussi, etc... sans oublier que "Ephraïm" devient "mélo hagoïm", multitude de nations-peuples (Gen 48:19).
    Ce qui est expliqué dans cet article, c'est que pour des raisons "politiques" (terrestres) et certainement "religieuses" aussi, le "goy de Juda" n'a pas reconnu le génocide du "goy d'Arménie" !
    Si on ne comprend pas que des "goïm du judaïsme rabbinique" (du moins leurs "chefs") ne reconnaissent pas le génocide des "goïm chrétiens d'Arménie", on passe complètement à côté des réalités politico-religieuses du moment et encore plus à côté des prophéties pour les derniers temps à venir !
    NB: Un complément sur "l'Arménie berceau du christianisme" a été ajouté à cet article illustré par ailleurs avec des photos de "Wikipedia".




    S'adressant aux Nations unies à New York lors de la Journée internationale du souvenir de l’Holocauste au début de cette année, le président Reuven
    Rivlin a consacré une grande partie de son discours au sort des Arméniens, qui ont été tués par centaines de milliers entre 1915 et 1923.

    Rivlin a parlé de « cent ans d’hésitation et de déni » et a souligné qu’à l’époque, personne dans la Terre d’Israël n’avait nié que le massacre avait eu lieu.

    « Les habitants de Jérusalem, mes parents et les membres de ma famille, ont vu les réfugiés arméniens qui arrivent par milliers – affamés, pitoyables survivants de calamité. A Jérusalem, ils ont trouvé refuge et leurs descendants continuent à y vivre jusqu’à ce jour », a-t-il dit.

    Lors de son discours, il a prononcé le mot « génocide » neuf fois – mais jamais dans le contexte de ce qui était arrivé aux Arméniens. Ou bien l’a-t-il fait ?

    S’exprimant dans sa langue maternelle, Rivlin faisait référence au « retsach bnei haam haarmeni », qui signifie « l’assassinat des membres de la nation arménienne », mais qui rappelle le terme hébreu pour génocide, ‘retzah am’.

     

    Pour certains, le choix des mots était un intelligent dispositif rhétorique par lequel il a élégamment évité un piège diplomatique, puisqu’Israël n’a jamais reconnu officiellement le génocide arménien. La communauté arménienne en Israël, néanmoins, a été déçue.

    Rivlin était jadis connu comme l’un des plus fervents défenseurs du pays de la reconnaissance sans équivoque du génocide, a fait remarquer Georgette Avakian, membre du Comité du cas arménien en Israël.

    « Aujourd’hui, il est le président de l’Etat et les choses ne sont pas exactement comme elles l’étaient, » a-t-elle déclaré au Times of Israel. « Il n’a pas utilisé le mot génocide. Certes ,il a dit retsach bnei haam haarmeni, mais cela ne suffit pas ».

    Ce vendredi, le monde commémore le 100e anniversaire de l’assassinat en masse de près d’un million et demi d’Arméniens par les Turcs ottomans.

    En fait, pas le monde entier. Si d’innombrables autorités régionales et locales ont reconnu le génocide arménien, de l’Écosse, la Nouvelle-Galles du Sud et 44 États des États-Unis jusqu’à la province de Buenos Aires et la municipalité d’Alep en Syrie, l’écrasante majorité des pays dans le monde – y compris les Etats-Unis, Allemagne et bien sûr Israël – refusent de le faire.

    Dans la plupart des cas, les pays ne veulent pas se référer officiellement aux événements entre 1915 et 1923, au cours desquels les forces ottomanes ont massacré les citoyens arméniens dans un acte systématiquement planifié de nettoyage ethnique, comme un génocide, par souci de leurs liens avec la Turquie, qui est un membre de l’OTAN et un allié musulman important de nombreux pays occidentaux.

    Pourquoi Israël refuse toujours de reconnaître le génocide arménien

                                      Cadavres près d'Ankara, 1915

    Ankara nie résolument qu’un génocide ait eu lieu sur son sol et s’oppose de manière agressive à tous ceux qui adoptent cette terminologie.

    Au debut du mois, le pape François a fait référence à l’assassinat en masse des Arméniens comme « le premier génocide du 20e siècle ».

    La Turquie était furieuse : le souverain pontife avait rejoint « le complot » d’un « front du mal » contre le parti au pouvoir AK, a déclaré le Premier ministre Ahmet Davutoğlu. (Même si le Vatican avait déjà officiellement reconnu le génocide arménien en 2000, quand le pape Jean Paul II avait dit qu’il était un « prologue aux horreurs qui allaient suivre ».)

    Israël ne reconnaît pas officiellementle génocide arménien pour diverses raisons géopolitiques qui vont au-delà d’une détente espérée avec la Turquie.

    Ces considérations stratégiques pèsent si fortement qu’elles continuent de l’emporter sur la forte pression d’organisations juives et arménienness et même d’un nombre important de politiciens israéliens. Le déni permanent d’Israël du génocide arménien a survécu à plusieurs débats à la Knesset et même aux efforts déployés par un ancien ministre de l’Education pour inclure le sujet dans les programmes scolaires.

    « La position d’Israël n’a pas changé », a déclaré le porte-parole ministère des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, dans une interview la semaine dernière.

    « Israël et le peuple juif font preuve de solidarité et d’empathie envers le peuple et le gouvernement arménien à la lumière de la profonde tragédie qu’ils ont endurée pendant la Première Guerre mondiale. »

    Nahshon a soigneusement contourné le mot commençant par un g. Pareil pour la Knesset qui dans son communiqué de presse à propos de la délégation d’Israël à Erevan pour les événements commémoratifs officiels du week-end, se réfère simplement à la « tragédie arménienne ».

    Trois représentants israéliens doivent représenter l’Etat en Arménie : Les députés Anat Berko (Likud) et Nahman Shai (Union sioniste) et l’ambassadeur non-résident d’Israël en Arménie, Shmuel Meirom.

    « Israël doit reconsidérer sa position sur la question de savoir si le temps est venu de reconnaître le fait qu’un génocide arménien s’est produit. En tant que Juifs, nous devons le reconnaître », a déclaré Shai, dont le parti de centre-gauche sera probablement dans l’opposition.

    Dans une interview, il est allé jusqu’à qualifier les événements tragiques « d’Holocauste arménien » osant même dire qu’ils étaient « juste comme ce que les nazis ont fait aux Juifs ».

    Mais Berko, qui représente le parti au pouvoir en Israël, a évité ces termes.

    « Nous considérons cette horrible tragédie et nous nous identifions avec le peuple arménien, » a-t-elle indiqué la semaine dernière au Times of Israel.

    Jérusalem reconnaît la souffrance qui a frappé le peuple arménien et le montre en envoyant une « délégation respectable » à Erevan, a-t-elle ajouté, laissant entendre que c’est à peu près tout ce qu’Israël peut faire pour les Arméniens à ce stade.

    « C’est la position de l’État. Nous représentons l’État ; mon opinion personnelle sur la question n’est pas importante »,dit-elle au sujet du refus de Jérusalem d’appeler un génocide un génocide.

    Pourquoi Israël refuse toujours de reconnaître le génocide arménien

               Corps d'Arméniens massacrés dans la ville d'Adana, avril 1909.


    Faire référence aux événements d’il y a 100 ans comme une « horrible tragédie » est assez fort, et il n’est pas nécessaire de s’engager à les qualifier de génocide, a-t-elle soutenu, insinuant que les historiens sont encore peu clairs sur ce qui s’est exactement passé à l’époque.


    Est-ce que la reconnaissance du génocide arménien marginalise la Shoah ?

    En 2001, lorsque les relations avec la Turquie étaient bien meilleures qu’aujourd’hui, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Shimon Peres, avait catégoriquement réfuté les « allégations arméniennes, » les dénonçant comme des tentatives pour créer un parallèle entre elles et la Shoah. « Rien de semblable à la Shoah n’a eu lieu. Ce que les Arméniens ont subi est une tragédie, mais pas un génocide », avait-il alors déclaré.

    Le caractère unique de la Shoah, estiment certains, empêche Israël de faire référence à la situation arménienne comme un génocide.

    Suivant cette logique tordue, reconnaître le génocide d’un autre peuple atténue en quelque sorte sa propre histoire tragique.

    D’autre part, un nombre croissant d’Israéliens soutiennent que puisque les Juifs ont subi un génocide, ils sont tenus d’être les premiers à le reconnaître s’il est fait à d’autres.

    Beaucoup d’importantes organisations juives, parmi elles l’Anti-Defamation League et l’Union for Reform Judaism, ont depuis longtemps reconnu le génocide arménien.

    « En tant que membres d’une nation qui a connu la Shoah et qui combat la négation de l’Holocauste, nous sommes obligés de montrer une sensibilité particulière envers la catastrophe d’un autre peuple », est-il écrit dans une pétition en ligne demandant au gouvernement israélien de reconnaître le génocide arménien.

    Parmi les signataires on note des Israéliens éminents de toutes les sphères, comme l’écrivain Amos Oz, l’historien Yehuda Bauer, le général à la retraite Amos Yadlin, l’ancien ministre du Likud Dan Meridor et une dizaine d’anciens députés et ministres. (Jusqu’à présent, environ 790 personnes ont signé la pétition).

    Malgré tout, les chances pour que que Jérusalem prenne en compte de si tôt leur appel restent faibles, selon Israël Charny, le directeur de longue date de l’Institut sur l’Holocauste et le génocide à Jérusalem et l’un des premiers et plus fervents défenseurs israéliens de la reconnaissance du génocide arménien.

    Pourquoi Israël refuse toujours de reconnaître le génocide arménien

    Pourquoi Israël refuse toujours de reconnaître le génocide arménien

     


    Déportation des habitants de Kharpout
    par les soldats ottomans en avril 1915


                                                               Camp de réfugiés arméniens en Syrie
                                                                                  (1915-1916)

    « Actuellement, le mieux que nous pouvons espérer, c’est que les représentants du gouvernement fassent des déclarations menschlich [décentes] de reconnaissance du génocide et de sympathie et d’identification du peuple juif avec le peuple arménien et la tragédie et le mal qu’ils ont subis ». estime-t-il.

    Mais Charny, qui a été invité par le gouvernement arménien à assister à la commémoration officielle d’Etat du génocide vendredi à Erevan, ne s’attend pas à une nouvelle tentative parlementaire de voter une reconnaissance officielle israélienne.

    Il a assisté à de telles discussions antérieures à la Knesset, au cours desquelles il a estimé que la majorité des députés sont en fait en faveur d’une loi sur la reconnaissance, mais qu’ils étaient toujours étouffés par les pouvoirs en place au ministère des Affaires étrangères et au bureau du Premier ministre.

    Même s’il est improbable qu’une telle loi soit adoptée par la 20e Knesset, Charny espère, à tout le moins, que « les gens qui veulent l’étouffer portent la honte et la responsabilité historique pour étouffer quelque chose qui est absolument de bonne foi, et dont on dispose des preuves évidentes, et qui est un précurseur de la Shoah ».

    Israël devrait prendre un exemple sur l’Arménie, qui a commencé à consacrer des ressources importantes à l’étude des autres génocides que le leur, dit Charny.

    L’équivalent arménien de Yad Vashem, le musée israélien de la Shoah, a récemment construit une nouvelle bibliothèque dédiée aux assassinats en masse des autres peuples, et les législateurs ont établi un jour de commémoration pour les victimes de tous les génocides.

    En comparaison avec l’Arménie, a-t-il suggéré, Israël semble égoïste et indifférent aux tragédies des autres gens, comme si les Juifs avaient le monopole de la souffrance.

    « Il n’y a rien en Arménie qui puisse minimiser la mémoire de leur propre génocide. Au contraire. Mais ils élargissent leur vision du monde », a-t-il expliqué.

    « Pour moi, c’est l’aspect le plus sage de notre tradition juive – il s’agit de l’Israël auxquel rêvent moi et beaucoup d’autres comme moi – qui serait capable de s’étendre à être aussi concerné par les génocides des autres, et pas seulement d’être préoccupé par la realpolitik ».



    Qu’est-ce qui, exactement, retient Jérusalem de reconnaître le génocide arménien ?

    Israël est un petit pays dans un quartier hostile qui ne peut pas se permettre de contrarier les quelques amis qu’il a dans la région. Même des États plus puissants refusent d’employer le terme de génocide, de peur de s’aliéner la Turquie, et bien que les liens entre Jérusalem et Ankara sont à un niveau historiquement bas, Israël sait que la reconnaissance du génocide arménien éloignerait toute perspective de réconciliation.

    Mais peut-être plus importante que les liens avec la Turquie est l’amitié naissante d’Israël avec l’Azerbaïdjan.

    Un pays musulman chiite modéré mais frontalier à l’Iran, qui est l’ennemi juré de l’Arménie et s’oppose donc à toute reconnaissance de la victimisation arménienne.

    Pourquoi Israël refuse toujours de reconnaître le génocide arménien

                               Déportation de populations arméniennes
                                    avec le chemin de fer de Bagdad


    En effet, les Azéris participent actuellement à une campagne visant à dépeindre les Arméniens eux-mêmes comme les auteurs d’assassinats en masse systématiques. Citant ce qu’on appelle le massacre de Khodjaly de 1992, dans lequel les Azéris ont été tués pendant la guerre du Haut-Karabakh, les fonctionnaires et les universitaires favorables au gouvernement de Bakou accusent les Arméniens de génocide.

    Lors de son discours de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste à l’ONU, Rivlin a effectivement cité Khodjaly parmi un certain nombre d’autres « génocides » apparents, au grand dam des Arméniens.

    En février, le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liberman, a assisté à un événement en Azerbaïdjan commémorant les événements de Khodjaly, fâchant à nouveau l’Arménie.

    « Il est inapproprié que n’importe quel politicien puisse se permettre d’être attiré dans des manipulations azerbaïdjanaises bon marché », avait déclaré à l’époque le porte-parole du ministère arménien des Affaires étrangères Tigran Balayan.

    (Plusieurs articles dans la presse israélienne ont repris ces allégations, mettant l’accent sur un effort concerté de transformer les Arméniens de victimes en bourreaux.)

    Pour Avakian, du Comité arménien basé à Jérusalem, Israël refuse de reconnaître le génocide arménien « uniquement en raison d’intérêts matériels ».

    « C’est à cause des relations avec l’Azerbaïdjan et la Turquie, des ventes d’armes et d’autres questions économiques. Israël a oublié que le peuple juif a également connu un Holocauste horrible ».

    Bakou et Jérusalem ont en effet de solides liens commerciaux, en plus d’une méfiance mutuelle envers l’Iran.

    Pourquoi Israël refuse toujours de reconnaître le génocide arménien

    La circulaire 3052 du 24 avril 1915 signée par le ministre de l'intérieur Talaat Pacha ordonne aux autorités militaires et aux administrations de l'ensemble de l'Empire ottoman d'arrêter les élites arméniennes locales. C'est l'acte fondateur du démarrage des massacres de masse et le 24 avril 1915 est très rapidement retenu comme date du début des opérations

    Environ 40 % du pétrole utilisé en Israël provient d’Azerbaïdjan, et Jérusalem « vend aussi à son partenaire azéri des blindés de transport de troupes, des nombreux lance-roquettes, des fusils Tavor et des munitions » ont écrit en 2013 les chercheurs Anna Geifman et Dima Course de l’université Bar-Ilan.

    « Et puisqu’aucun des deux pays n’a assez d’amis au-delà de ses frontières, il devrait être clair que chaque partenaire contribue au lobbying indispensable de l’autre ».

    Il y a un puissant lobby au sein du gouvernement israélien qui met la realpolitik avant les principes, ce qui explique pourquoi des liens étroits avec l’Azerbaïdjan empêchent la reconnaissance du génocide arménien, dit Charny, le spécialiste des génocide basé à Jérusalem.

    « L’Arménie est un pays pauvre, en difficulté, un plus petit pays. Et ils ne valent pas grand chose dans leur shtetl là-bas en Arménie, par rapport à l’Azerbaïdjan florissant », a-t-il dit d’un ton sarcastique.

    Et pourtant, les efforts visant à placer la vérité historique et les considérations morales avant l’opportunisme politique viennent aussi bien de la gauche que de la droite en Israël.

    En 2000, le ministre l’Education d’alors, Yossi Sarid, (Meretz) a annoncé des un plan pour placer le génocide arménien dans les programmes d’études de l’histoire en Israël.

    « Le génocide est un crime contre l’humanité et il n’y a rien de plus horrible et odieux qu’un génocide. L’un des objectifs de notre éducation – notre principal objectif – est d’inculquer la sensibilité à l’atteinte à l’innocent fondée sur la seule nationalité », a-t-il dit lors du 85e anniversaire du massacre. « Nous, Juifs, en tant que principales victimes de la haine meurtrière sommes doublement obligés d’être sensibles, de nous identifier aux autres victimes ».

    Une décennie plus tard, en juin 2011, ce fut le député Arye Eldad, du parti d’extrême droite HaIhud HaLeumi, qui a présenté une proposition de loi pour déclarer chaque année le 24 avril comme Journée de commémoration du génocide arménien.

    Quelques semaines plus tôt, la Knesset avait tenu son premier débat sur la reconnaissance du génocide. Il est apparu qu’il y aurait une majorité pour la reconnaissance, mais la question n’a jamais été soumise au vote.

    Un autre homme politique de droite – il est aujourd’hui le président de l’Etat d’Israël – était l’un des défenseurs les plus virulents en faveur la reconnaissance du génocide arménien à la Knesset. En tant que député et président de la Knesset, Rivlin a fait valoir que l’impératif moral de ne pas nier la souffrance d’un autre peuple doit l’emporter sur tout besoin diplomatiques et géopolitiques d’Israël.

    Pourquoi Israël refuse toujours de reconnaître le génocide arménien

    Le président russe Vladimir Poutine s'inclinant devant la mémoire des victimes du génocide arménien,Tsitsernakaberd, en 2013.
    On peut rappeler que la Russie avait déjà défendu "Alep" aussi bien que "Van" et autres territoires dès les premiers massacres de 1896 et en 1913.


    C’est impensable pour la Knesset d’ignorer cette tragédie, avait dit Rivlin il y a deux ans dans l’hémicycle. « Nous exigeons des autres de ne pas nier la Shoah, et nous ne pouvons ignorer la tragédie d’une autre nation. »

    Il a même cherché à établir une session parlementaire annuelle à l’occasion du génocide arménien.

    « Il est de mon devoir en tant que Juif et Israélien de reconnaître les tragédies des autres peuples », avait déclaré Rivlin. « Les considérations diplomatiques, aussi importantes soient-elles, ne nous permettent pas de nier la catastrophe [vécue par] un autre peuple. »

    Aujourd’hui, en tant que chef d’Etat, dont les paroles ont tellement plus de poids sur la scène internationale, Rivlin fait face à un véritable dilemme : la clarté morale contre l’opportunisme politique. Alors que les Arméniens l’accusent de volte-face, d’autres défenseurs de la reconnaissance disent qu’il reste attaché à la cause.

    La façon dont il a marché sur la pointe des pieds autour du mot génocide lors de son discours à l’ONU n’est pas la seule manifestation de son apparente hésitation à utiliser par rapport à l’Arménie.

    En décembre, il a également décidé de ne pas renouveler sa signature sur une pétition annuelle appelant Israël à reconnaître le massacre comme un génocide. Les militants pro-israéliens de la reconnaissance ont été déçus, mais certains ont reconnu qu’un président ne pouvait pas signer des pétitions de ce genre.

    Pour Charny, le chercheur sur les génocide, les mérites pro-reconnaissance de Rivlin restent entièrement intacts.

    Certes, le président a évité de prononcer le mot génocide, mais il a donné de l’importance au massacre des Arméniens lors de son discours à l’ONU, en ayant suggéré que le prophète Jérémie aurait pleuré pour les Arméniens comme il avait pleuré pour le peuple d’Israël.

    Pour Charny, la référence de Rivlin au retsach bnei haam haarmeni compte ha’armeni equivaut à une reconnaissance complète du génocide arménien, « et je considère cela comme une étape symbolique majeure. »

    Le système politique d’Israël impose certaines limitations aux pouvoirs du président, mais « ce n’est pas une mince affaire lorsque le président d’un pays adopte une position comme celle=ci, » a-t-il ajouté. « C’est une percée et il est tragique qu’elle ne soit pas reconnue comme telle, que ce soit en Israël ou en Arménie. »

    En effet, il y a des indications claires que Rivlin n’a pas changé d’avis sur la question. Lors d’un point de presse pour les journalistes étrangers la semaine dernière, il a félicité le pape d’avoir reconnu le génocide arménien.

    « J’ai été le premier à dire que c’était un génocide », a-t-il dit. « Si nous ne parlons pas pour les Arméniens, que diront-ils pour nous ? » 




    COMPLEMENT:

    L'Arménie, berceau du christianisme

    JYH: Ce complément n'a évidemment pas pour but de valoriser une "religion d'hommes" plus qu'une autre mais de rappeler que si ces religions ne se comprennent pas, c'est tout simplement parce qu'elles ont toutes renié leurs véritables racines hébraïques, que ce soit dans les pagano-christianismes et leurs "Jésus" sans Torah-Loi (ou une Torah tronquée), ou les "judaïsmes pharisiens sans cohanim-prêtres" falsificateurs de Torah avec traditions (d'hommes) et fêtes non scripturaires (sans compter la fausse "filiation casher"), et surtout leur non reconnaissance de la "Torah vivante" qu'est Yéshoua, pourtant amplement prophétisé dans le Tanakh. 
    C'est donc là aussi un simple "descriptif" de ce qui est ou a été, des faits qui peuvent toutefois amener à réfléchir pour ceux qui auraient "l'Amour de la Vérité" (2 Th 2:10-12).



    L'Arménie et le Christianisme, quelle Histoire ! En effet, l'Arménie est la première nation a avoir adopté le "Christianisme" comme religion officielle dès le début du IVème siècle... Un voyage en Arménie sera l'occasion de plonger dans le passé de tout un pays.

    L'Arménie et l'Empire Romain

    L'adoption du "Christianisme" par l'Arménie est généralement datée du début du IVème siècle, la date exacte restant sujette à débat. L'Arménie est alors un royaume en autogestion placé sous la tutelle de l'Empire Romain. Tiridate IV, couronné par l'empereur Dioclétien, est alors un "païen" (non "goy qadosh"). La version romancée de l'histoire raconte que le roi et sa cour tombèrent gravement malades après avoir livré au martyr de jeunes vierges chrétiennes. Des légendes ajoutent même que le roi fut transformé en sanglier à la suite de ces méfaits.
    Grégoire l'Illuminateur, un arménien "chrétien" jusque là emprisonné à Khor-Virap pour avoir affiché sa foi, fut libéré par la sœur du roi. A force de prêches et de miracles, il soigna le roi et sa cour. Cet événement contribua à convaincre le souverain de se convertir au "Christianisme", faisant de l'Arménie le premier état chrétien au monde.

    La conversion de tout un peuple

    Une fois Tiridate IV converti, il travailla avec Grégoire l'Illuminateur à répandre le "Christianisme" dans toute l'Arménie. Les temples "païens" furent détruits et bientôt remplacés par des églises (pourtant elles aussi "pagano-chrétiennes").
    En 406, le moine Mesrop Machtots mit au point un alphabet arménien qui permit au pays de se détacher du grec, du syrien et du perse. L'Église arménienne put alors se construire et développer sa vision propre.
    Pour consolider l'essor de la religion au sein du pays, Grégoire l'Illuminateur, devenu évêque, passa les années suivantes à faire construire des centres d'éducation "chrétienne". Il travailla également à mettre au point l'organisation au sein de l'Église arménienne.

    Le premier empire chrétien au monde

    Malgré les débats entourant la datation de la conversion des arméniens, le pays se révèle être la première terre à adopter le "Christianisme" comme religion officielle. En effet, il a fallu attendre l'année 313 pour que l'Empire Romain consente à autoriser cette religion. Dans l'Empire, le "Christianisme" ne devint religion officielle qu'en 324.

    Berceau du "Christianisme", l'Arménie compte aujourd'hui de nombreux édifices religieux, témoin du passé du pays. Durant votre séjour en Arménie, vous pourrez, par exemple, visiter la cathédrale d'Etchmiadzine, toute proche de la capitale Erevan. Classée au patrimoine mondial par l’Unesco, c'est le plus vieil édifice "chrétien" du pays. Le monastère qui l'entoure est aujourd'hui le siège de l’Église apostolique arménienne.


    Que YHWH notre Elohim ait pitié de nos faiblesses et de nos incompréhensions, qu'IL envoie Son "esprit de grâce et de supplication" (Zach 12:10) et que "Yéshoua la Vérité" revienne pour mettre fin aux religions destructrices:
    http://jyhamon.eklablog.com/vivre-juif-et-ou-chretien-en-finir-avec-la-crise-d-identite-a126312658 



     

     JYH
    11/01/2017
    D'après: http://fr.timesofisrael.com/pourquoi-israel-refuse-toujours-de-reconnaitre-le-genocide-armenien/
    Et: http://www.evaneos.com/armenie/guide/851-l-armenie-berceau-du-christianisme/
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)


     

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