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    Parachah: «CHEMIYNIY» (Huitième)




    Pensée :

    C’est YHVH qui est Élohim.

    “Et le feu sortit de devant YHVH, et consuma sur l’autel l’holocauste et les graisses ; et tout le peuple le vit, et ils poussèrent des cris de joie, et tombèrent sur leurs faces.” (Le 9:24)

    “Eliyahou, le prophète, s’approcha, et dit, YHVH, Élohim d’Avraham, d’Yitshaq, et d’Israël, qu’il soit connu aujourd’hui que toi tu es Élohim en Israël, et que moi je suis ton serviteur, et que c’est par ta parole que j’ai fait toutes ces choses. Réponds–moi, YHVH, réponds–moi, et que ce peuple sache que toi, YHVH, tu es Élohim, et que tu as ramené leur cœur. Et le feu de YHVH tomba, et consuma l’holocauste, et le bois, et les pierres, et la poussière, et lécha l’eau qui était dans le fossé. Et tout le peuple le vit ; et ils tombèrent sur leurs faces, et dirent, YHVH, c’est Lui qui est Élohim ! YHVH, c’est Lui qui est Élohim ! Et Eliyahou leur dit, Saisissez les prophètes de Baal, que pas un d’entre eux n’échappe ! Et ils les saisirent ; et Eliyahou les fit descendre au torrent de Qiychon, et les égorgea là.” (1Ro 18:36-40 )

    Seigneur pour la gloire de Ton Nom, à cause de ceux qui t’aiment et à cause de ceux qui te haïssent, manifeste Toi avec éclat afin que personne ne puisse dire : «Où est l’Élohim d’Israël»  Que tous apprennent qu’IL ne sommeille ni ne dort Celui qui garde Israël (tout Israël) !



    Parachah: «CHEMIYNIY»





    PARACHAH : « CHEMIYNIY » 
    (Huitième)

    Shabbat du 22 avril 2017
    (Commentaire 2011)



    Lectures :
    Parachah : Vayyiqra /Lévitique 9 :1 à 11 :47
    Haftarah : Yé: hézqél / Ezékiel 36 :16-38
    Bérith Hadachah : Ivriym : / Hébreux 8 :5-12


    Rappel
    : les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua



    Résumé de la Parachah:
     Après les sept jours dédiés à l’investiture d’Aharon et de ses fils au sacerdoce de Elohim, selon la stricte procédure montrée à Moshéh, le huitième jour Moshéh les appelait à accomplir leurs premiers actes sacerdotaux pour eux-mêmes et pour le peuple. Ce qu’ils exécutaient également selon les règles bien précises. La gloire de YHWH apparaissait alors sous forme d’un feu sur l’autel. Cette grande joie fut de courte durée car quelque temps après cet épisode deux des fils d’Aharon étaient tués par un feu. Suite à cet évènement des instructions complémentaires étaient données aux sacrificateurs et aux israélites. Tout Israël recevait alors des instructions concernant la distinction entre le pur et l’impur, et notamment en ce qui concerne les animaux, dans le cadre de l’alimentation et des contacts avec les cadavres de ceux-ci…

     


    Le germe du Royaume. Elohim parmi les siens.


    Le sanctuaire, image du céleste, est dressé parmi les hommes d’un peuple choisi : Israël ("lutteurs d'El", de toutes les tribus issues de Jacob). Les officiants, Aharon et ses fils sont investis de leur fonction sacerdotale.

    Ce sacerdoce, le culte, a pour objet le rapprochement (Qorban : traduit par sacrifice, ce qui n’est pas sémantiquement juste), l’objectif ultime est la réconciliation de l’homme et de son Créateur. Tout ceci s’exprime dans un environnement ne pouvant être que « saint » et « pur ». Alors, rien n'est laissé à l'initiative de l'homme, tout est fait selon les instructions divines que Moshéh a reçues, tant pour le sanctuaire et ses ustensiles que pour les vêtements des desservants, l’investiture de ces derniers et les modes « opératoires » des divers services qu’ils auront à rendre, ainsi que la définition des éléments d’origine animale et végétale qu’ils auront à présenter. L’extrême minutie et le détail de ce projet pourrait nous paraître « étouffant » cependant nous savons bien ce qu’il advient lorsque l’homme intervient avec ses propres pensées. Cette parachah nous en donnera un très grave exemple.

    Qu’est ce que ce sanctuaire [Miqdach] sinon qu’un environnement représentatif de la sacralité nécessaire à la présence [Chékhinah] de Elohim parmi les hommes [Immanou El] Elohim avec nous. Présence telle que l’Adam avant la chute, put la connaître en Éden, près de l’arbre de vie…

    Réfléchissons un instant au bouleversement, à la modification de dispensation, que cela impliquait alors sur la terre ! Depuis l’Éden, après 2500 ans, Élohim YHWH, décide de réinvestir par une concrétisation de sa présence, la Terre et son humanité. C'est ENORME !
    C’est une véritable révolution, l’assurance actée d’une recréation, d’une rédemption en marche, d’une capacité au retour à l’Éden. Ce  qui réduisait à rien toutes les puissances d’Égypte et qui n’apparaissait que de temps en temps sur le haut des montagnes d’une manière terrible, se veut maintenant parmi les hommes, au beau milieu du camp, extraordinairement accessible, en rapprochement, à l’écoute des consultations…
    Presque, seulement presque, mais pas tout à fait comme Adam pouvait le consulter.
    Comprenons-nous bien ce qui se passait dans le désert ?

     

    Ce n’est pas, comme plusieurs peuvent le penser, la mise en place d’une institution religieuse ou d’une tradition avec ses rites, comme si les rites pouvaient sauver. Mais il s’agit bien ici du projet d'Elohim de reconquête de la création. Ce qui s’inscrit dans une dynamique de sortie et de combat selon des règles qui ne sont pas celles du monde mais celles du Royaume, et certainement pas dans l’enlisement des rituels religieux tels que certains parmi le peuple souhaitaient les reconduire dans l’affaire du veau d’or. « Je suis YHWH ton Elohim qui te fais sortir » Où donc ? Vers où ? Vers MOI, à ma rencontre, pour la réconciliation.

    C'est dans ce sens que Paul dira : nous avons reçu le ministère de la réconciliation.

    « Le logos (La Parole) est devenu chair, Il a planté sa tente parmi nous. Nous avons contemplé sa gloire, gloire comme celle d’un Fils unique auprès du Père, plein de chérissement et de vérité » (Jean 1 :14 Chouraqui)

    « Oui tout vient d'Elohim, qui nous a réconciliés avec Lui par Mashiah, et nous a donné le service de la réconciliation » (II Corinthiens 5 :18 Chouraqui)

     

    Chers amis, si nous nous sommes approchés et si nous sommes entrés dans cette tente ... Le Corps du Mashiah, sanctuaire qui n’est pas fait « en image » mais fait de réalité supérieure. Attention à notre comportement, attention de comprendre OÙ nous nous trouvons ! Certainement, à l’exemple du sanctuaire du désert nous nous trouvons dans l’environnement de la présence du Père, environnement où les pensées et initiatives purement humaines ne sont pas recevables.

    Aharon et ses fils, qui avaient le privilège de fréquenter l’intérieur du sanctuaire et d’y officier, devaient eux aussi comprendre la signification stricte du comportement respectueux à adopter en lieu saint !

     


    Le syndrome d'Abel et de Caïn


    Abel [Hévél] et Caïn [Qayin] sont nés hors d’Éden, hors de la présence d’Élohim. L’instruction et le souvenir de cet endroit rendu délicieux par la présence de Elohim, vécu par leurs parents, n’a pas manqué de leur impulser un impérieux souhait de retour, retour possible qu’après réparation et réconciliation. C’est dans cet ordre des choses que les deux s’engageaient dans
    une démarche de rapprochement avec le Créateur dont les parents s’étaient séparés. La vision messianique ainsi portée par chacun, s’exprimait par un Qorban de substitution (rapprochement-offrande-sacrifice). La proposition d’Abel fut agréée, celle de Caïn ne fut pas approuvée. Nous connaissons la suite. (Voir Genèse) Abel fut appelé plus tard : Abel le juste.

    Tout le chapitre 9 de notre Parachah n’est que félicité, l’ensemble des prérogatives de Elohim se réalise à merveille. Ce chapitre se termine par une attestation de l’agrément de YHWH: le feu de la face de YHWH accepte l’holocauste en le consumant. Le peuple est dans la joie, car son « Qorban », sa demande de rapprochement, est agréée, comme le fut celle d’Abel.

    Mais bientôt la joie fit place à la tristesse.

    Que s’est-il donc passé avec les deux fils d’Aharon, Nadav et Havihou ? Les premiers versets du chapitre 10 nous laissent sans voix… Deux sacrificateurs en titre, consacrés, investis, rituellement purs, ayant officié à la suite de leur père Aharon, participant pleinement à l’acte de réconciliation se retrouvent brutalement mis à mort !

    Malgré tout leur engagement, sans doute tout leur dévouement, il nous est rapporté qu’ils agirent devant Elohim selon une voie qui ne leur avait pas été commandée. Ils ont cru bon (peut-être) de faire autrement pour apporter leur « petit plus ». Ils sont désapprouvés dans leur action de « service » et tués par le feu de la face de YHWH.

    Ils offrirent du parfum sur leur encensoir. Est-ce donc répréhensible ? N’était-ce pas de bon coeur qu’ils faisaient cela ? Elohim ne regarde-t-IL pas qu’au coeur ? (comme disent certains) 
    Oui notre Elohim regarde au coeur, sans doute, mais aussi et surtout à l’obéissance. Avoir la foi, c'est-à-dire « adhérer » c’est croire pour obéir, surtout lorsqu’on aspire à de hautes fonctions… et ne pas faire n’importe quoi. Car les pensées des hommes, même les plus louables, ne sont pas les pensées de Elohim. Au plus nous nous approchons du sacré, au moins nous avons de latitude d’écart. Le chemin qui mène au Père est étroit, large est celui qui mène à la perdition.

    La déviation observée chez Nadav et Avihou, fut peut-être celle empruntée par Caïn, dans sa proposition d’offrande qui ne fut pas agréée. Apporter notre propre oeuvre, issue de notre raisonnement et décision, pour aider Elohim (!) pour devancer les temps, pour ne pas dépendre entièrement de Lui et de ses « commandements », pour prendre notre destin en mains quitte à modifier certains ordres très clairs, en inventant d’autres voies… tout en nous convaincant que nous servons Elohim ! Quelle subtilité dans la séduction… Soyons sur nos gardes, et veillons à ne pas prendre nos « folies » pour inspiration du « saint esprit » c’est tellement facile ! Car notre Elohim est aussi un Élohim ardent, un feu dévorant. On ne se présente pas devant Lui
    avec un [ésh zarah] c'est-à-dire un feu étranger, profane, réprouvé.

    Nous pouvons toujours penser que la sentence envers Nadav et Avihou fut extrêmement sévère. Certainement, mais elle est pédagogiquement à la hauteur du risque encouru par tous ceux qui, volontairement ou de façon désinvolte ou en toute inconscience, se permettraient d’imposer à notre Créateur, des oeuvres non requises de sa Volonté. Toute l’écriture nous sert d’instruction. Cette instruction n’est pas que magistrale et théorique : « tu
    feras ceci, tu ne feras pas cela », elle apporte aussi dans l’exercice pratique de la vie, les preuves marquantes de sa réalité. L’épisode des deux fils d’Aharon est là pour nous le rappeler dans ce livre de Lévitique qui semble n’être constitué que de préceptes légalistes.

    L’obéissance ne se limite pas qu’aux oeuvres. Elle implique aussi le comportement dans l’environnement sacré – c'est à dire tout ce qui est censé baigner dans Sa présence; et ne sommes-nous pas Ses enfants qui vivons sous Son regard ? Ne sommes-nous pas Ses ambassadeurs ?

    – Jean écrit : « … de Yéshoua le Messie, le témoin fidèle, le premier né d’entre les morts, le souverain des rois de la terre, A celui qui nous aime, qui nous a déliés de nos fautes dans son sang, et qui a fait de nous un royaume, et des sacrificateurs pour Elohim son Père, à Lui la gloire et le pouvoir aux siècles des siècles ! Amen ! » (Apo 1 :6)

    Cette promotion très respectable de sacrificateur, que chacun s’empresse de se reconnaître, requiert néanmoins des précautions de sanctification et de respectabilité extrême, ce qui reste notre part de travail sur nous-mêmes…

     

     

    Le fond de l'assiette


    Suite au douloureux évènement de la mort des fils d’Aharon, Élohim, interdira à Aharon et à ses fils, et pour toutes leurs générations, de boire du vin ou des liqueurs fortes avant de pénétrer dans le sanctuaire sous peine de mort ! Cet interdit avait-il un rapport avec l’affaire des deux fils disparus ? Rien ne permet de l’affirmer. Toutefois, il reste que Elohim veut que ses serviteurs
    « gardent » toute leur tête pour pouvoir en permanence, et notamment en situation de sacerdoce et d’instruction du peuple, faire la distinction entre ce
    qui est sacré et profane, entre ce qui est pur et impur ou contaminé.

    Voilà un véritable défi pédagogique ! Comment, conférer à un peuple d’esclaves juste sorti d’Égypte, une conscience de discipline instinctive, au quotidien, qui permettrait à tout instant de juger pour faire la différence entre ce qui est pur et impur, entre de ce qui est édifiant (permis) et destructeur (inutile, voire nauséabond) ? Qu’est ce que l’homme se trouve obligé de faire au quotidien, pour vivre ou survivre ? Se nourrir.
    Pour cela il faut chercher, choisir, cueillir ou abattre, puis préparer, puis manger ! Y a-t-il une meilleure occasion d’apprentissage ?
    Bien entendu, si nous ne dépassons pas dans la réflexion le seul fond de notre assiette, nous nous occultons l’objet final de la nourriture biblique « pure » [tahor] et impure [tamé’] qui inclut tout ce qui a propension à « nourrir » l’homme pas simplement par la bouche et le ventre, mais aussi par les yeux, les oreilles, et le raisonnement : les pensées ; les idéologies ; les discours ; les lectures ; les actes ; les spectacles ; les habitudes ; les traditions ; etc… etc.

    La discipline alimentaire acquise intelligemment dès le plus jeune âge, et voulue de Elohim, prédisposera le futur adulte à appliquer son jugement dans tous les domaines, sur ce qui peut être estimé « pur » et sur ce qui est manifestement « impur » ou contaminé, et nous savons à notre époque de quoi il s’agit lorsque nous évoquons la contamination de l’impureté spirituelle, morale, fonctionnelle, qui submerge notre monde en gavant le ventre d’une humanité déboussolée.

     


    Objection pagano-chrétienne


    Actes 10. L’épisode de Corneille et de la vision de Pierre est souvent avancé pour argumenter (avec d’autres textes) que le disciple n’a plus à observer le principe de la nourriture, des animaux créés pour être une nourriture prise avec action de grâce.(cette particularité devait être connue de la civilisation ante diluvienne, Noah connaissait lui-même cette distinction dont il appliqua la règle)
    Pour avertir et convaincre Pierre de se rendre chez Corneille, le Seigneur envoie par trois fois une vision à Pierre. Une nappe pleine d’animaux impurs impropres à la nourriture, est présentée à Pierre. Il est demandé à Pierre de s’en nourrir. Évidemment Pierre refuse. Tout cela le rend perplexe, il ne comprend pas, puis arrivent les serviteurs de Corneille…
    (remarquons bien que dans la vision, la nappe est emportée sans que Pierre n’est fait, en rêve, un quelconque simulacre de se nourrir d’animaux impurs)

    Selon une interprétation, le Seigneur aurait voulu prouver à Pierre qu’aucune oeuvre ne rendait l’homme juste, et qu’il fallait désormais abandonner la Loi mosaïque. Pierre se pensait-il juste ? A lui et ses amis le Seigneur dit : si votre justice ne dépasse pas celle des pharisiens vous ne verrez pas le Royaume… Et ils ont répondu : Mais alors personne ne peut être sauvé ! Yéshoua les rassure : Ce qui est impossible aux hommes est possible à Elohim. Pierre, qui avait fait l’expérience de Pentecôte, devait être à cette époque bien conscient que les oeuvres, fussent-elles celles du respect de la loi ne sauvaient personne.
    Le sujet de Corneille attenant à cet épisode des actes se situe ailleurs, il est dans l’annonce de l’élection des païens (non juifs) et certainement pas de l'abolition de la règle alimentaire.
    Et à ce sujet s’exposent deux interprétations :

    Interprétation pagano-chrétienne: dorénavant les animaux impurs peuvent être mangés, la preuve : Pierre est envoyé vers un non-juif… Donc, la loi sur la nourriture des viandes pures et impures est caduque. Ceci conforte l’abolition de la loi mosaïque dans son ensemble.
    « Nous ne sommes plus sous la loi » !

    Interprétation des "disciples de Yéshoua": le Seigneur n’impose pas à Pierre de manger, la vision lui est retirée. Jamais le Seigneur n’aurait imposé à son disciple d’enfreindre la Torah.
    Le message adressé à Pierre est le suivant: Pierre, tu ne manges rien d’impur ? Alors saches que je t’envoie vers des hommes que tu pourrais considérer « à tort » comme impurs. Ils sont purs. Les hommes que J’ai choisis d’entre les nations, sont purs. Tu peux sans crainte te rendre chez eux, tu ne te souilleras pas. La prescription de la nourriture carnée pure et impure reste valide. On ne touche pas à la Torah.
    Voir aussi: http://jyhamon.eklablog.com/yeshoua-declarait-purs-tous-les-aliments-non-a91650621

     



    Aspect sous-jacent de la nourriture pure et impure biblique:


    Nourriture biblique et kacheroute ne sont pas identiques

    La Kacheroute rabbinique est un ensemble de prérogatives religieuses pharisiennes.
    Aucune nourriture ne peut être consommée si elle n’a pas fait l’objet d’agrément du rabbinat. Les listes de kacheroute définissent jusqu’aux marques de conserves en grandes surfaces etc. La kacheroute va jusqu’à expliquer comment les aliments ont à être stockés, préparés, comment la vaisselle doit être nettoyée. Ce n’est pas l’objet des prescriptions données à Moshéh.
    L’alimentation biblique sous un mode pédagogique du quotidien nous invite à réfléchir sur les diverses origines de nos aliments « vivant » qui marche sur la terre (ordre croyants) qui vole dans le ciel (ordre spirituel) qui nage dans les eaux (ordre des nations)…

    Car, notre « nourriture » passe aussi par les yeux et les oreilles. Ce que nous lisons habituellement… Ce que nous regardons habituellement… ce que nous écoutons volontiers… l’environnement que nous favorisons parce qu’il nous plait…. Forge à notre insu notre pensée profonde… comme notre nourriture forme notre métabolisme, positivement ou négativement.

    Quelqu’un a dit : Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es… Dis-moi ce que tu lis, écoutes et lis de manière répétitive, je te dirai aussi ce que tu penses…

    Si je mange du cochon, je ne mourrai pas (pas tout de suite) mais je sais que mon métabolisme se conformera à l’apport quotidien d’élément porcin et se modifiera en conséquence. Sur un aspect purement hygiénique nous savons ce qu’encourent les mangeurs de charcuterie et autres cochonnailles, sans parler des habitudes nutritionnelles du Sud-est asiatique traditionnel et aussi autres régions hyper industrialisées !… Mais il est probable que l’enseignement de la Torah sur le pur et l’impur ne se limite pas à cette seule considération ; ce serait étonnant !

    Si je suis abonné à des lectures tendancieuses, c’est parce qu’elles m’intéressent (comme un saucisson de cochon) mais le poison qu’elles contiennent en fines doses permanentes finiront par m’infecter (antisionisme, humanisme, universalisme, religiosité, … idéologie déviante, sans évidemment évoquer les lectures et autres informations complètement inutiles eu égard à leur immaturité. etc…)

    Oui, faisons très attention à ce qui se trouve dans notre assiette cérébrale, mélangé au pain quotidien de la Parole de Elohim…

    Animaux qui marchent - la Terre: Lecture et émission à caractère religieux, là se cachent les « faussaires » comme le porc, le chameau, le lièvre... La description nous révèle qu’un quadrupède « mangeable » doit avoir des sabots divisés en deux ongles ; ce qui est visible et sans ambiguïté. Toutefois il doit aussi être un ruminant ; là les choses se compliquent, car le ruminant est celui qui en possède le tube digestif ! Cela ne se voit pas à l’oeil et la manière de mastiquer la nourriture peut tromper. Alors… Attention aux « cochons et chameaux » hommes ou organisations ou lectures ou toutes autres choses, qui ont une apparence de « pur » car l’aspect extérieur serait acceptable, ils donneraient même l’impression parfois de « ruminer » ou le contraire, mais c’est un mensonge, car leur nature interne n’est pas « pure ».

    Animaux qui volent - le ciel: attention aux « affirmations des pseudos inspirés » inspirations et pensées soit disant divine, méditations non argumentées. Il est remarquable que la liste des oiseaux ne cite aucun oiseau « pur » mais que des oiseaux « impurs »… Ce qui ne peut que nous inciter à la plus grande vigilance de tout ce qui s’appelle « inspiration » ; ce n’est en somme que si l’ « inspiration » n’est pas repérée dans la liste des impuretés que l’on admettra qu’elle est peut-être acceptable ! Remarquons par ailleurs que dans le cadre des sacrifices agréés ne sont désignés que les seuls oiseaux de la famille des pigeons… Alors pour ce qui vient du ciel, fions nous au seul Rouah haQadoesh, souffle de sanctification, souffle de Vérité qui vient du Père, qui seul s’argumente pleinement sur la Parole écrite, en Yéshoua.

    Animaux qui nagent - les eaux: Informations de toutes provenances, les eaux représentant bien souvent les nations (la mer). Médias de toutes sortes, hollywood et c°…
    Mais il existe aussi des choses saines… les animaux aquatiques à écailles et nageoires. Néanmoins aucun animal des eaux ne se présente en sacrifice.

    L’analyse visuelle du monde animal, citée au chapitre 11, pour définir ce qui est « mangeable » et « abominable » ne correspond pas nécessairement à la classification du règne animal adoptée par nos zoologistes, et la répartition
    « pur-impur » laisse volontairement de nombreux doutes sur le cas de tel ou tel animal qui n’est pas explicitement désigné. Si nous voulons bien comprendre, sans que cela ne remette en cause le bien fondé de l’observance de la nourriture biblique, rappelons-nous les paroles de Yéshoua: (relire Matthieu 15 :1-20)

    « ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui contamine l’homme mais c’est ce qui sort de la bouche qui contamine l’homme »

    A ce propos, si nous manquons de sagesse dans nos paroles parce que nous ne réfléchissons pas toujours à la portée de nos dires : ce qui sort de notre bouche ou de notre plume ou de notre comportement, et qui pourrait être assimilé à du « lachon ara » (mauvaise langue) particulièrement envers les frères et sœurs en Yéshoua, sans négliger tous les autres… soyons conscients que nous ne respectons pas les commandements de Yéshoua qui sont ceux de Son Père, soyons conscients que nous enfreignons, peut-être involontairement la Torah d’Elohim, non pas dans les détails de traditions ou autres apportés par les hommes, mais dans le principe même porté par la Torah qui reste : Aime Elohim par-dessus tout et ton prochain comme toi-même… Puis appliquons avec beaucoup de soin le commandement « nouveau » donné par Yéshoua à ses disciples : « vous mes disciples, aimez-vous les uns les autres comme Moi Je vous ai aimé… » Ainsi par le lien de l’amour vous serez UN en Moi, comme Je suis Un avec le Père ! L’harmonie, la cohésion, l’unité de la qéhiyllah est à cette seule condition.

    La pédagogie de second niveau intéressant la mitsvah (commandement) de la nourriture, entrainera donc le disciple à ne rien faire sans réflexion, sans chercher à discerner le bon et le mauvais, dans tous les domaines, dans les détails comme dans les généralités ; afin de poursuivre la sanctification et la pureté souhaitées de notre Père. Car notre Elohim est Celui qui sépare le sacré du profane, comme IL sépare la lumière et les ténèbres, comme IL sépare le mensonge de la Vérité, c’est aussi Son oeuvre en chacun de nous. Grâce soit rendue à notre Seigneur Yéshoua qui nous envoie le Souffle de Vérité venu du Père et pallie nos carences pour nous conduire dans toute Sa Vérité.

     “Shimon Pétros, serviteur et envoyé de Yéshoua le Messie, à ceux qui ont reçu en partage l’adhérence de pareil prix avec nous, dans la justice de notre Élohim et du sauveur Yéshoua le Messie, Grâce et paix à vous, multipliées dans la connaissance d’Élohim et de Yéshoua notre Adon ! La puissance d’Élohim nous a donné tout ce qui regarde la vie et ferveur, à travers la connaissance de Celui qui nous a appelés par sa gloire et vertu, par elles IL nous a donné les très grandes et précieuses promesses, afin que par elles vous participiez à la nature d’Élohim, en fuyant la corruption qui est dans le monde par la convoitise…; pour cette même raison aussi, y apportant tout empressement joignez à votre adhérence,  la vertu ; et à la vertu, la connaissance ; et à la connaissance, la maîtrise de soi ; à la  maîtrise de soi , l’endurance ; et à l’endurance, la ferveur ; et à la ferveur, l’affection
    fraternelle, et à l’affection fraternelle, l’amour ; car, si ces choses sont en vous et y  abondent, elles font que vous ne serez pas oisifs ni stériles pour ce qui regarde la  connaissance de notre Seigneur Yéshoua Messie; car celui en qui ces choses ne se trouvent pas est aveugle, et ne voit pas loin, ayant oublié la purification de ses fautes anciennes. C’est pourquoi, frères, empressez vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection, car en faisant ces choses vous ne faillirez jamais ; car ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Adon et Sauveur Yéshoua Messie vous sera richement donnée.”
    (2Pi 1:1-11)

    Le texte de Pierre est directement lié à la pédagogie du tri de « l’assiette », car c’est pour nous qui avons cru, un travail permanent pour construire et entretenir en notre être avec le Seigneur, la sainteté dont IL veut nous revêtir.




    Shabbat Shalom véshavoua tov

     



    JYH
    21/04/2017

    D'après "Blog Qéhila"
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)

     

     

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    Que la période des « matsoth », soit porteuse d’une conscience de sanctification accrue… car voici l’ordre de notre Père, que Son Oint a mené à la perfection : « Soyez saints car Je suis Saint »

    La période des ‘pains sans levain’ est particulière, le Shabbat hebdomadaire associé se démarque de la suite  chronologique des lectures de parachah. 


    Shabbat du 8 avril 2017

    Lectures :
    Parachah : Chémoth /Exode 13 :1 à 14 :31
    Haftarah : Yéhoshoua/Josué 3 :1 à 5 :12
    Bérith Hadachah : Mattityahou/Matthieu 3 :1-17 ; 9 :35 à 10 :16 Yohanan/Jean 13 :1-20

    Les textes de lecture mettent en évidence les aspects des passages dans l’eau et de la constitution du peuple, des autels, autel de pierre mais aussi de pierre « vivante »… Ce fil « rouge » de la Parole est valorisé dans la réflexion « l’Autel aux douze pierres » (Blog Qéhila - La bonne nouvelle du Royaume) dont nous proposons ci-dessous une relecture partielle. Péssah et les jours qui suivent sont propices à l’affirmation :

    «“Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous
    a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière" (1Pi 2:9)

    “Je vous exhorte donc, frères, par les compassions d’Élohim, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Élohim, ce qui est votre service intelligent.” (Ro 12:1)



    Extrait de « l’Autel aux douze pierres »
     

    Reconstruire l’autel aux douze pierres, une priorité pour l’entrée dans le Royaume 


    Yéshoua finalise l’œuvre de Yéhoshoua (Josué) et d’Éliyahou (Élie)

    Yéhoshoua a érigé son premier autel de douze pierres au fond du lit du Jourdain, face à la ville de Jéricho, pour y faire passer l’Arche d’Alliance et le peuple. L’emplacement est bien visible du haut du mont Nébo, Moshéh a pu l’identifier avant de fermer définitivement ses yeux sur cette vision.

    A proximité immédiate, se jette le Yaboq, petit cours d ‘eau connu pour avoir accueilli la lutte de Yaaqov (Jacob) avec l’Ange.

    C’est également sur les rives du Yaboq que grandit Éliyahou. C’est aussi à proximité immédiate de ce détroit où le Jourdain se jette dans la mer morte, qu’Éliyahou fut enlevé devant Éliysha (Élisée). C’est ce petit bout de territoire à l’histoire biblique très dense, que choisit Jean le baptiste pour immerger les repentants dans l’eau de sanctification en annonçant l’avènement du Royaume. C’est cette même parcelle d’Éréts-Israël que choisit le Seigneur pour s’isoler durant quarante jours sur les hauteurs du mont de la quarantaine (face à Jéricho), après avoir croisé au Jourdain, Yohanan (Jean) le prophète, celui de qu’ il est précisé : « il est Éliyahou qui est destiné à venir ».

    A l’endroit même (ou quasiment) où Yéhoshoua/Josué construisit l’autel de douze pierres qui fut immergé, caché par les eaux du Jourdain, fut révélé au monde Yéshoua, le Fils.

    Comment ne pas voir dans cette proximité géographique plus qu’une coïncidence, mais une volonté d’attirer l’attention et de signifier autre chose de plus profond ? Ainsi :

     si Yéhoshoua/Josué a inauguré à cet endroit l’entrée dans le royaume d’Israël, Yéshoua y a inauguré l’entrée dans le Royaume messianique

     Si Yéhoshoua a caché pour un temps l’autel aux douze pierres au fond du Jourdain, le Fils l’a révélé au monde comme seul « lieu » de culte authentique : ce « lieu authentique», c’est Lui.

    Souvenons-nous que l’autel de Yéhoshoua fut érigé à l’endroit où les sacrificateurs portaient l’Arche et la Torah du Élohim vivant. Définitivement, cet emplacement était sanctifié.

    N’était-ce pas la véritable mission de Jean « l’immergeur » Yohanan hamatbil : celui qui révèle au monde où était immergé l’Autel de Élohim ?

    Jean leur répondit : "Moi, je baptise dans l'eau. Au milieu de vous se tient quelqu'un que vous ne connaissez pas, Et moi, je ne le connaissais pas ; mais c'est pour qu'il fût manifesté à Israël que je suis venu baptisant dans l'eau."

    Le « corps physique » de l’Adon Yéshoua qui ressort des eaux du Jourdain accompagné d’une sentence divine sans ambiguïté « celui-ci est mon Fils en qui j’ai mis toute mon affection… », est donc cette image régénérée de l’autel immergé de Yéhoshoua.

    Cet autel de douze pierres était érigé à l’endroit même où s’arrêta l’Arche contenant la Torah. N’est-il pas alors remarquable de constater que la Torah vivante revient sur les lieux de ce même autel caché pour le régénérer ?

    Car, ne l’oublions pas, il faut bien qu’il y ait un autel pour qu’il y est un sacrifice.

    Fait étonnant : après cet épisode de l’immersion, que fait Yéshoua ? A l’instar de Yéhoshoua, il érige un autre autel de même nature que celui du Jourdain. Le Seigneur commence en effet à réunir les douze premiers disciples en prenant soin de « renommer » le premier d’entre eux, Képhas, c'est-à-dire « pierre » ! Comment ce second autel de pierres vivantes pouvait-il être de même nature que celui qui venait d’être régénéré sur le site du Jourdain ?

    « Prenez, ceci est mon corps…en mémoire de moi chaque fois que..» : le principe même du culte proposé par le Fils, consiste à ériger des autels-mémorial pour participer à Sa nature et devenir comme Lui : Fils du Père.

    En se construisant un « corps » de douze pierres vivantes, - mémorial de Sa propre nature -, l’Adon Yéshoua suit l’exemple de Yéhoshoua qui bâtit à Guilgal un autel de douze pierres de même nature que l’autel immergé dans le Jourdain pour y faire résider l’Arche d’Alliance. Sur ces pierres d’autel, furent gravées les paroles de la Torah.

    Ces pierres brutes non taillées par le fer – c'est-à-dire par la main d’un autre homme -, provenaient du lit du Jourdain : elles étaient « propres et saines ». Les pierres vivantes non façonnées par d’autres philosophies d’hommes, devront de même veiller à s’immerger dans des eaux identiques mais comme cela ne sera pas suffisant, l’Adon a prévenu qu’il faudra encore « leur laver les pieds ».

    N’oublions pas la principale caractéristique de ces autels-mémorial : douze hommes, douze pierres… à chaque homme, sa pierre, à chaque pierre, un homme.

    Ces pierres – donc ces hommes – sont de même nature et les paroles de la Torah restent gravées sur les cœurs de chairs quand ils remplacent avantageusement les cœurs de pierres. (Selon Ezéchiel 11,19)

    Le message de Yéhoshoua, d’Éliyahou et de Yéshoua est simple il nous faut d’abord reconstruire l’autel aux douze pierres avant d’espérer entrapercevoir l’avènement du Royaume.

    L’autel de Yéhoshoua/Éphraïm – le cadet - ne pouvait être remplacé par l’autel de Réouven – l’aîné -. L’autel d’Éliyahou intégrait celui de Yéhoudah – pourtant absent et en guerre - et ne substituait pas à celui de Lévy.

    L’autel vivant de Yéshoua rappelle l’exigence de cette unité sacerdotale nécessaire à la maison de Jacob ("tout Israël") et ne saurait accepter en son sein, des pierres animées par un esprit d’impatience (celui de Juda l’Iscariote, pierre défectueuse et remplacée)

    L’autel vivant de Yéshoua ne peut de même accepter des pierres taillées par le fer – Shaoul élevé aux pieds de Gamaliel – et exige de ces pierres qu’elles renoncent à elles-mêmes, au point de regarder comme de la boue le fer qui les a taillé.

    L’autel-mémorial que chaque croyant en Yéshoua doit ambitionner de rejoindre, n’est pas compatible avec l’action politique (Juda l’Iscariot), ni avec la tradition des Pères (Shaoul).


    Le Kohen Gadol, le Grand Sacrificateur, aux douze pierres (Exode 28)

    Une autre figure sacerdotale est intimement liée aux douze pierres de l’autel:  le grand sacrificateur.

    Par décret de Elohim, Aharon et sa descendance doivent porter sur le cœur le pectoral du jugement lorsqu’ils s’approchent de l’Adonaï YHWH : douze pierres selon le nombre des tribus de la maison de Jacob.

    L’autel de Yéhoshoua renvoie donc sans ambiguïté au personnage central qu’est le Kohen Gadol (grand Sacrificateur) dans le sacerdoce de l'Alliance première.

    Dénaturer l’autel en le construisant de pierres étrangères (de nature spirituelle différente et non compatible) ou en omettant sciemment d’y greffer une pierre authentique, revient alors à « dé-connecter » l’autel de l’officiant principal : cet équilibre harmonieux rompu, le risque est grand de donner naissance à un culte illégitime et non agréé. Tel fut sans aucun doute le message du sacrificateur Piynéhas, petit-fils d’Aharon, à ceux de Réouven lorsqu’ils érigèrent un autel concurrent à celui de Yéhoshoua. Considérant le pectoral du Kohen Gadol, ceux de Réouven, Gad et Ménashéh, admirent que leur autel ne pouvait en aucun cas devenir un lieu de culte, car déconnecté du principal acteur.

    Appliquons maintenant cette considération au principal officiant de l’Alliance renouvelée : l’Adon Yéshoua qui a endossé définitivement tous les habits du Kohen Gadol, ne peut être déconnecté de l’autel aux douze pierres vivantes qu’Il a lui-même érigé.

    Construire un autre autel, revient à déconsidérer le Grand Sacrificateur en titre et à ne plus être au bénéfice de son intercession. En effet, seule la reconstruction de l’autel aux douze pierres, permit à Éliyahou de circonscrire efficacement le feu divin. Même dans la division et la séparation, les prophètes d’Élohim doivent veiller à ne pas prêcher d’autres autels que celui de la maison de Jacob réunie. Les autels partiellement reconstruits ou sciemment laissés en friche au bénéfice d’autres constructions religieuses, ne pourront pas arrêter la colère divine à l’heure du jour redoutable : en effet, notre Kohen Gadol ne pourra pas intervenir sur un autel qui ne serait pas de même nature que celui qu’Il porte devant le Père. Il nous faut donc veiller à ne pas convier notre Kohen Gadol devant un autel qui soit celui de Pierre ou celui de Paul, celui de Réouven ou celui de Yéhoudah, etc… Il nous faut veiller à nous inscrire dans l’œuvre de reconstruction de l’autel des douze pierres initialisée par le Seigneur, conforme en tous points à celui de Yéhoshoua, reconstruit par Éliyahou et révélé par Yéshoua.

    Où se situe et comment reconstruire cet autel ? Il est déjà présent en chacun des croyants en Yéshoua qui gardent les commandements du Père, si ces derniers prennent garde de ne pas bâtir d’autels conformes à leurs propres aspirations et traditions, mais non conformes aux desseins divins : des autels semblables à celui que bâtit Caïn. 


    Vivre
     "juif" et/ou "chrétien" : en finir avec la crise d’identité

    Suite à ces réflexions relatives à l’édification de l’autel aux douze pierres, le lecteur aura compris que la question ci-dessus devient sans objet : comment s’obstiner à ne vivre que selon une des composantes de l’autel et s’interdire de vivre selon la plénitude des douze pierres réunies ?

    Dans les communautés "messianiques", d’obédiences pagano-chrétiennes ou juives, certains se demandent encore s’ils doivent vivre leur Foi en Yéshoua selon un rite judaïsant ou selon les traditions occidentales des églises « dites du dimanche ». Cette crise d’identité n’a pas droit de cité dans la Jérusalem d’en haut, la Ville aux douze fondements et aux douze portes : en effet, dans la vision du livre de la Révélation de Yéshoua (Apocalypse), les douze pierres brutes de l’autel de Yéhoshoua-Éliyahou sont devenues des perles et des points d’entrée à la Ville pour toutes les nations.

    Ces perles sont elles-mêmes enchâssées dans des murailles soutenues par les douze « pierres-apôtres », représentées par les douze pierres du pectoral du Kohen Gadol : il y a fusion complète du « génétique » et du « spirituel ». L’autel primordial de Yéhoshoua s’est transcendé en autel de pierres vivantes de Yéshoua.

    Dès lors, s’évertuer à vivre selon le rite de Yéhoudah, de Lévy ou du Réouven, ou s’obstiner à vivre selon le rite de « Pierre le romain malgré lui », relève du contre-sens prophétique et d’une impasse historique.

    La Ville du Roi comporte trois portes à chaque points cardinaux : autant de possibilités pour ceux du nord, de l’est, de l’ouest ou du sud, de rejoindre selon leurs propres sensibilités, le culte authentique de l’Adonaï YHWH.

    Demander « à ceux du sud » de rentrer par la porte de « ceux du nord » et vice et versa, génère un chassé croisé inutile où beaucoup se perdent en cours de route : cette image illustre la crise d’identité que peuvent vivre – et parfois mal vivre – des croyants des nations qui jouent au juif et des juifs qui s’efforcent d’oublier qu’ils sont juifs.

    De la même façon, expliquer à « ceux de l’est » que leur porte est murée et qu’il n’y a plus de point d’entrée pour eux de ce côté ci de la muraille, revient à les expulser de la ville et de l’autel.

    Quant à « ceux de l’ouest », s’ils persistent à enseigner que la seule porte d’entrée à la Ville est celle dont ils ont la garde exclusive, ils risquent de s’apercevoir qu’ils gardent l’entrée d’une ville qui n’est pas celle du Roi.

    A tous ceux qui tiennent de tels discours dénués de sens prophétique, nous devons rappeler que seule la reconstruction de l’autel aux douze pierres, qui est l’unité parfaite en Yéshoua, nous permettra d’apercevoir l’avènement du Royaume.

    A ceux des "amis d’Israël" qui enseignent dans les églises du dimanche
    « cesser de judaïser et fuyez le soi-disant « retour sous la loi » de l’Israël de l’ancienne Alliance…», nous devons dire fermement : « vous expulsez de l’autel de la maison de Jacob, la pierre de ceux de Yéhoudah-Benyamin et de ceux de Lévy. Votre autel est inachevé et non authentique ».

    A ceux qui enseignent dans les synagogues « quittez les églises et faites-vous circoncire », nous devons dire : « vous expulsez de l’autel de la maison de Yaaqov, la pierre de ceux d’Éphraïm et Ménashéh, les égyptiens-étrangers greffés sur les genoux du patriarche. Vous avez reconstruit en votre qualité d’aînés, l’autel de Réouven.»

    D’autres encore, enseigneront la suprématie du rite ashkénaze sur la tradition sépharade. Certains se souviendront des samaritains et des qaraïtes, alors que d’autres s’enorgueilliront de leur arbre généalogique pur et kasher. Toutes ces tendances et orientations cultuelles, ne sont pas propices à reconstruire l’autel aux douze pierres. Pire, en adoptant une telle attitude sectaire, nous « fermons la porte d’entrée naturelle » de ceux de la tribu d’en face, en leur interdisant ainsi d’approcher de la Ville du grand Roi.

    Notre responsabilité est énorme, ce message doit souffler aujourd’hui très fort dans le Corps du Mashiah, lequel est riche de douze fondations et d’autant de portes d’entrée. Que chacun soit trouvé à sa place sur sa muraille et que tous veillent à garder leurs propres portes : telles sont les conditions de la sécurité de la Ville face aux assauts de l’adversaire.

    Dans cette perspective messianique, il n’y a plus ni juif, ni chrétien (ou grec, le mot chrétien n’existant pas à l’époque !). Tous sont disciples de Yéshoua et gardent les commandements d’Élohim. Si tant est qu’ils observent les commandements !

    Il subsistera par contre, des tendances et des sensibilités, qui caractérisent la richesse et l’authenticité de cet autel aux douze pierres vivantes. Autel qui ne peut admettre toutefois ce qui est étranger, profane, ajouté ou retranché à la Parole d’Élohim.

    Personne ne peut véritablement s’en approcher s’il n’est pas débarrassé de ses dogmes hérités des déviances humaines.

    Vivre juif ou chrétien : une question qui n’en est plus une et qui n’est plus une pierre d’achoppement pour ceux qui ont appréhendé leur véritable identité.

    Car tous sont appelés à communier au même autel : celui de la projection prophétique de Yéhoshoua, d’Éliyahou et plus encore certainement à celui, finalisé et parfait de Yéshoua.

    La période des matsoth (pains sans levain) n’est-elle pas le rappel à la nécessité de se séparer de toute sorte d’œuvre et de pensée non pure … pendant sept jours d’appel à la « renaissance » à la « re-création » de l’homme nouveau en Yéshoua.

    Réfléchissons-y ! Chaque individu est une pierre précieuse, harmonieuse, qui trouve sa place prévue d’avance pour élaborer le Temple de Son Corps.

    Soyez bénis


    Shabbat Shalom vé-shavoua tov 


    Note JYH: Ceux (celles) qui confondent "Yéhoshoua" et "Yéshoua" auront beaucoup de peine à suivre cet enseignement ! 




    JYH via "Blog Qéhila"
    14/04/2017
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)





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