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    Parachah "Miqqets" (au bout de)



    Pensée

    Joseph l’hébreu est vendu aux égyptiens qui le rebaptiseront du nom païen de Tsaphnat-Paenéah après qu’il se soit marié avec la fille du grand-prêtre du faux dieu AMON (Râ ou Ré) … Yéshoua le Juif est livré aux romains, qui le rebaptiseront du nom de Jésus-Dieu, après l’avoir savamment amalgamé avec d’autres faux dieux issus des panthéons païens.

    Est-ce grave ? Oui…et non, car la suite de l’histoire selon Miqqets nous rapporte qu’après l’intercession de Juda pour Benjamin pris en otage, (et donc symboliquement Jérusalem !), le Joseph égyptien, ayant fait sortir tous les égyptiens, se dévoilait lui-même à ses frères qui le reconnurent comme celui qu’ils avaient vendu afin qu’il ne règne pas sur eux !

    Par similitude prophétique, le « pseudo Jésus gréco-latin » imposé depuis deux mille ans, sera prochainement reconnu, à Jérusalem, comme Yéshoua, celui qui a été vendu alors que ses frères ne voulaient pas qu’il régnât sur eux !

     





    PARACHAH : « MIQQETS » 
    (au bout de)


    Shabbat 16 décembre 2017
    (Commentaire de 2008)


    Lectures:
    Parachah : Béréshiyth/ Genèse 41 :1 à 44 :17
    Haftarah : Zékharyah/Zacharie 2 :10 à 4 :7
    Bérith Hadachah : Galatiyiym/ Galates 5 :13 à 6 :5


    Rappel: les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth
    haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua.



    Résumé de la parachah:
    Après deux années jour pour jour de l’épisode du panetier et de l’échanson (voir "le pain et le vin"), Yossef sort de prison et est emmené devant Pharaon pour lui donner l’interprétation d’un songe qu’il fait en deux phases. En effet Pharaon fait ce fameux songe des 7 vaches grasses et des 7 vaches maigres et des 7 épis gras et des 7 épis desséchés. Les magiciens de la cour ne peuvent interpréter le songe alors Yossef, l’esclave prisonnier, est sollicité. A travers un discours sage et intelligent, Yossef ose dire à Pharaon, au nom d’Élohim, ce qui adviendra de l’Égypte dans un futur proche. Par une décision non moins subtile Pharaon nomme Yossef comme premier ministre sur l’Égypte, ayant tout pouvoir. Bientôt la famine sévit sur toute l’Égypte et les pays d’alentour. Les frères de Yossef viennent de Canaan pour acheter de la nourriture. Ils ne reconnaissent pas Yossef qui use d’un stratagème pour les mettre à l’épreuve et connaitre leurs véritables intentions …



    L'homme des rêves


    Yossef est incontestablement une figure extraordinaire de l’histoire patriarcale, au destin aux accents messianiques doublé d’une capacité de vision divine à travers les rêves. Non seulement il rêve en termes prophétiques, mais il interprète également les rêves d’autrui, ce qui le qualifie véritablement de prophète.

    Toutefois jusqu’à cette parachah, sa faculté de rêve et d’interprète ne l’a guère favorisé selon les faits vécus : sa hardiesse devant ses frères à exposer ses rêves de suprématie sur ces derniers lui vaut d’être abandonné dans un trou de désert. Ses frères pensent qu’il est mort. En prison chez Potiphar, sa supplique auprès du panetier et de l’échanson à qui il révèle le secret de leurs songes ne lui vaut que de l’oubli … et deux années d’attente
    supplémentaire à ses espérances de libération. Méprisé de ses frères et abandonné de ceux qu’il a aidés, il a matière à se poser des questions et à se décourager. Peut-être est-ce l’état d’esprit de Yossef alors qu’il continue à croupir en prison.

    A travers ces épreuves, aux issues décourageantes, Yossef a sans doute appris toute la difficulté et toute la prudence que demande l’exercice d’un don comme celui de recevoir des rêves et de les interpréter.

    Quel doit être son émoi lorsqu’on l’invite à se présenter devant Pharaon ! Si ni ses frères, ni les serviteurs de Pharaon n’ont eu d’égard à son sujet alors qu’il disait la vérité, quel sera le verdict de Pharaon à son encontre face à une même vérité, d’autant que cette dernière peut être une mauvaise nouvelle, et nous savons ce qui attend les porteurs de mauvaises nouvelles en ces temps très « expéditifs ».

    Effectivement l’interprétation n’a rien de glorieux pour Pharaon et l’Égypte. Nous comprenons sans doute pourquoi les magiciens de Pharaon ne peuvent ou ne veulent annoncer ce qu’ils doivent avoir soupçonné. En effet le rêve de Pharaon n’est guère mystérieux pour les perspicaces mages rompus à ce jeu : un rêve mettant en scène le Nil dont dépend toute la fertilité d’Égypte, ceci associé à des vaches et à du grain, tantôt gras puis maigres absorbant les gras, cela ne doit faire aucun doute, il s’agit d’une catastrophe d’ordre alimentaire. Donc, il vaut mieux pour eux qu’un obscur esclave, de plus prisonnier, prenne ce risque, car si quelqu’un doit mourir pour que tous les autres restent en vie … le choix est vite fait.

    Pharaon n’a-t-il pas lui-même quelques idées sur la signification de son rêve ? Sans doute, mais Pharaon cherche une confirmation irréfutable à un rêve terrible et surtout une voie de salut à travers une proposition concrète.
    Alors où est la différence d’annonce qui fait que Pharaon n’est point fâché contre Yossef alors qu’il peut s’enflammer contre un de ses conseillers ?
    C’est le témoignage de Yossef qui change tout. Il dit au Pharaon : ce n’est pas moi qui délivre les secrets mais Élohim, et cette fois il ne sollicite rien pour lui-même comme il l’a fait avec l’échanson, et avant que le Pharaon ne reprenne la parole, Yossef continue en disant : mais il y a une solution pour s’en sortir, c’est que tu nommes quelqu’un de sage pour préparer l’Égypte à passer cette calamité. Pharaon a compris que la solution instantanément donnée à la suite de l’explication, vient de plus haut. Et aussi spontanément voila l’esclave, précédemment promu en pâture aux crocodiles, qui est promu grand maître de l’Égypte ! Face à Pharaon il y a un Yossef transformé, devenu véritablement prophète d’Élohim, qui sait faire abstraction de lui-même.
    Quelle évolution !

    De même que Yossef, Pharaon se réfère alors à Élohim pour entériner le conseil : « où pourrions-nous trouver un homme comme celui-ci ayant en lui le Souffle d’Élohim ? Non seulement il interprète avec justesse mais de plus il apporte la solution ». Pharaon s’est bien amusé de tous ses conseillers. Nous pourrions dire que ce Pharaon-là est un sage et un subtil « manager ».



    Modifier le décret par reconnaissance de la toute puissance de Elohim


    Si nous tentons de caractériser les prophéties faites sur les nations d’une manière générale, nous nous apercevons qu’elles exposent bien souvent des situations glorieuses suivies à terme d’un effondrement tout aussi majestueux: ainsi en est-il de tous les empires et grands royaumes cités par les prophéties. Le phénomène s’inverse avec "Israël" : en général tout commence mal pour se terminer, après intervention de Celui qui « ne sommeille ni ne dort », dans un parfait accomplissement de paix, d’harmonie, et de bénédiction (du moins spirituellement et à terme car les dégâts terrestres collatéraux seront d'abord "la détresse de Yaaqov"). Les promesses de félicité suivent toujours les temps fâcheux.

    Le schéma de l’effondrement inéluctable de ces royaumes orgueilleux serait-il
    incontournable ? Non si, comme nous le montre l’exemple de cette parachah, le Royaume en question, toujours prévenu de ce qui l’attend, se remet entre les mains d’Élohim, et accepte de s’humilier jusqu’à céder les commandes ultimes du pays à un esclave anciennement prisonnier. Pouvons-nous comprendre et mesurer quel fut le degré de soumission et d’humilité de celui qui fut sans aucun doute le Pharaon le plus éclairé de toutes les dynasties égyptiennes ? Toute nation, tout peuple, ainsi acculé au péril, qui se réfugie dans les tentes de l’Élohim d’Israël voit le drame lui être évité, car une voie de salut
    lui est proposée. Cette leçon est certaine, parce qu’Élohim fait grâce aux humbles mais IL résiste aux orgueilleux. Ne l’a-t-il pas prouvé dans l’histoire de Ninive ?

    Donc ne cessons pas de présenter au Seigneur les chefs de nos nations car de leur humilité devant le Père créateur dépend la paix et la protection de nos compatriotes.
    « Alors dans le Royaume shabbatique, chaque année des représentants de toutes les nations viendront honorer Élohim lors de la convocation de Soukkoth. Et si la maison d’Egypte ne vient pas, la pluie ne tombera pas sur elle » (Zacharie 14 :16-19). 

    Le décret de justice de Elohim est irrévocable, seules la repentance et l’humilité peuvent l’annuler. 

    Malheureusement, notre époque est marquée de rébellion vis-à-vis de la Loi de vie divine. Si nos décideurs optent pour un chemin s’opposant aux Lois d’Élohim, alors ils s’engagent dans un chemin de dégradation. Ce n’est pas ainsi que réagit ce Pharaon bien inspiré, ce Pharaon qui connut Yossef, Yossef figure de Yéshoua, car la grandeur d’un roi ou autre dirigeant se mesure aussi à son humilité et à sa capacité à écouter les prophètes d’Élohim !



    Un nom en vaut-il un autre ?


    Tsaphnath Panéah dont la signification pourrait être : salut du monde, ou : soutien de la vie, ou : chef des scribes, ou : il découvre les choses cachées, sera désormais le nom égyptianisé de Yossef.

    Les instances du monde antique avaient une manie : celle de masquer l’origine étrangère de leurs bienfaiteurs en se les appropriant par naturalisation et re-identification. C’est ce que Néboukadonosor fit avec Daniel et ses trois amis qui, tout en étant judéens, devinrent babyloniens et furent affublés de noms chaldéens. C’était aussi une pratique d’assimilation des populations étrangères.

    A cause de la figure messianique portée par Yossef, nous réalisons immédiatement la similitude concernant le changement de nom du Mashiah Yéshoua, également sauveur il est vrai, mais cette fois du monde entier.

    Le monde gréco-latin, tout en le reconnaissant sauveur du monde, le nomme Iésous-Jésus, et favorise à outrance cette vocalise en faisant fi de son vrai nom de naissance : Yéshoua. La vocalisation gréco-latino-occidentalisée : Iésous, Jésus, Gézu, Djizeusreste dénuée de signification, c’est seulement un son. L’hébreu Yéshoua possède un sens et une action, il signifie : Salut.

    Quant à son origine, beaucoup diront qu’il est né à Bethléem, mais en Palestine; voilà bien une belle image d’Épinal ! Mais qu’il soit Juif reste encore, pour une majorité, une découverte et parfois même une information perturbante ! Étonnant mais réel.

    Les frères de Yossef ne reconnurent pas, en ce premier ministre Tsaphnath Panéah égyptianisé, le frère perdu plusieurs années auparavant. L’image est forte quant à l’incapacité des Juifs, notamment d’aujourd’hui, à reconnaître dans un « Jésus chrétien mondialisé, masqué, grimé en idole » leur Rabbi et frère Yéshoua perdu depuis plusieurs siècles. La similitude avec l’affaire de Yossef, non reconnu par ses frères, doit nous inciter à rétablir la réalité. Et même si nous ne connaissons plus Yéshoua quant à la chair, mais selon le Souffle, cela ne permet pas de masquer - de mentir - une vérité historique qui
    garde toute son importance et son message prophétique. Car IL est (ou "sera") Roi des juifs et du tout Israël.



    Un suspens émotionnel digne du meilleur livre paru au monde: la Bible


    La suite de la lecture de la parachah ne peut se dispenser de poursuivre au-delà, au moins jusqu’au chapitre 45, passage du dénouement heureux de cette histoire.

    A quel comportement déconcertant, incompréhensible, les frères de Yossef se trouvent-ils confrontés dès qu’ils se retrouvent en présence de Yossef, le personnage le plus important d’Egypte après Pharaon !

    Il les accuse d’espionnage, il les met aux arrêts trois jours, il retient Shiméon, tout en laissant leur argent dans leur sac et en réclamant la présence de leur jeune frère ! Quel accueil dirons-nous ! Quel est cet homme, prince d’Egypte, qui semble complètement irrationnel ? Ils ne comprennent pas ce qu’il leur arrive et finissent par admettre que le crime contre leur
    frère Yossef est à l’origine de cette aventure … Bonne déduction ou inspiration, pourrions-nous dire !

    A ce stade nous pouvons penser que Yossef a usé finement d’un stratagème inimaginable qui les mène sur le chemin de la réflexion, du regret, de la repentance.

    Le second voyage n’est pas moins surprenant, cette fois le jeune Benyamin, frère direct de Yossef les accompagne. Après un excellent accueil les voilà à nouveau accusés du vol de la coupe retrouvée dans le sac de Benyamin. Yéhoudah se déclare alors prêt à tout faire, même à s’opposer à Yossef, pour épargner Benyamin. Son plaidoyer est émouvant, altruiste, il ne pense qu’à son vieux Père. Cette intervention a raison de l’émotion de Yossef, l’épreuve s’interrompt.
    JYH: On pourra noter que Benyamin est le seul fils né après que Yaaqov soit devenu "Israël".

    Yossef, figure du Messie est maintenant rassuré sur les meilleurs sentiments de ses frères, et Yéhoudah lui apparaît en capacité à défendre jusqu’au bout les valeurs de l’héritage Yaaqov-Israël*, Yéhoudah de qui sortiront la royauté et le Mashiah.
    * JYH: Il faut toutefois rappeler que si Yéhoudah a été le gardien de la "Torah écrite", ce sont aujourd'hui, et parallèlement à l'écrit depuis près de 2000 ans, les "Israëlites, lutteurs d'El en Yéshoua" qui sont les gardiens de la "Torah vivante", "Parole venue en chair", quelle que soit leur origine. 
    Ceci s'est paradoxalement, mais fort justement, amplifié depuis que "les chefs de Yéhoudah" ont usurpé le nom de "Israël" en 1948. Ainsi, les vrais "Israëlites" du "petit reste fidèle" retrouvent progressivement leur nom et Yéshoua le Sien.


    Dans cet épisode Yéhoudah se retrouve étroitement associé au sort de Benyamin. Yéhoudah et Benyamin restent associés jusque dans le schisme du Royaume d’Israël à la mort du roi Salomon. Ces deux tribus forment l’essentiel du Royaume du Sud.

    C’est dans le sac de Benyamin que Yossef, figure du Messie, fait placer sa coupe. N’est-ce pas en territoire de Benyamin que se situe Jérusalem, ville du grand Roi où la coupe du Mashiah Yéshoua fut partagée et son sang versé ? 

    Aucun fait et geste des patriarches n’est anodin, tout est expression prophétique en gestation. Percevons et persuadons-nous que d’apparents simples écrits descriptifs d’histoires d’hommes sont en réalité le programme détaillé des intentions, du dessein, de la volonté de notre divin Père, volonté révélée dans sa richesse à ceux qui en aiment et en espèrent la réalisation. 


     Shabbat Shalom véshavoua tov 



    JYH
    30/12/2016
    D'après "Blog Qéhila"
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)




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    Parachah "Vayyéchév" (il demeura)



    Pensée

    Joseph et Juda, c’était il y a près de 4000 ans ? Non, c’est aujourd’hui ! Car ces deux là sont liés à vie... et malgré les apparences.

    Comme Joseph, premier-né de Rachel pour Jacob, Yéshoua s’est rendu en Égypte sous la protection d’un dénommé Joseph fils de Jacob ! Puis il est dit « j’ai appelé mon fils hors d’Égypte ». Yéshoua le Fils premier-né, en sortant d’Égypte, rappelle à tout Israël que le messianisme selon Joseph et le messianisme selon Juda ne font qu’un… Dès lors, qu’aucun parmi ceux de Joseph (Ephraïm) ne conteste l’appel à ceux de Juda et réciproquement.

    Les « Joseph » ont emmené Israël-Yéshoua en Egypte ; YHVH dit : « J’ai appelé mon Fils hors d’Égypte… » Sortons et suivons Celui qui est venu chercher toutes Ses brebis,  les frères égarés auxquels s’ajoutent de nombreux autres.

    Rappel: http://jyhamon.eklablog.com/ephraim-et-juda-le-rassemblement-des-douze-tribus-a96603181



    Parachah "Vayyechev" (il demeura)


    LA PARACHAH :« VAYYECHEV »
    (il demeura)


    Shabbat 9 décembre 2017
    (Commentaire de 2011)


    Lectures:
    Parachah : Bérèchiyth /Genèse37 :1 à 40 fin
    Haftarah : Amos /Amos2 :6 à 3 :8
    Bérith Hadachah : Miphaloth/Actes 3 :16-26


    Rappel: les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua.


    Résumé de la Parachah:
    Avec cette parachah commence l’histoire de la descendance de Yaaqov (Jacob). Celle-ci s’engage prioritairement autour du personnage de Yossef, fils préféré d’Israël son père (Jacob). Yossef a des songes qui le projettent à une destinée dont ses frères sont jaloux.
    Yossef est vendu à des marchands ismaélites qui l’emmènent en Égypte. A ce point, l’histoire de Yossef marque une pause pour s’intéresser à la seconde figure importante des fils d’Israël : Yéhoudah (Juda) qui mena une vie séparée de ses frères. Son aventure personnelle s’achève par la naissance de ses jumeaux : Péréts et Zérah. Puis, l’histoire de Yossef laissée en suspens reprend. Potiphar, un important notable de Pharaon le prend à son service. Mais la femme de Potiphar l’accuse faussement et il est emprisonné. Yossef,
    sur qui repose le Souffle d’Élohim devient responsable de la prison. Le grand échanson et le grand panetier de Pharaon sont accusés d’offenses envers Pharaon, Ils se retrouvent sous la garde de Yossef. Chacun fait un rêve que Yossef leur explique. Ce que Yossef prédit se réalise, mais le grand échanson qui est blanchi de tout soupçon, oublie Yossef... 



    L’écriture d’Élohim 


    Notre Élohim ne se limite pas à écrire, ou faire écrire sur du papier ou autre, IL écrit en priorité en nous-mêmes et par nos vies, non avec de l’encre mais avec les circonstances qu’IL nous fait vivre.
    Dans ces
     « séances d’écriture vivante » initiées par le Seigneur, notre 
    comportement, nos décisions, notre caractère, interfèrent et finissent par établir un sens prophétique de notre avenir et même de celui de nos enfants. Réfléchissons à cela et notre comportement général pourrait se revêtir d’une dimension beaucoup plus responsable, plus profonde. Prenons même bien garde aux paroles qui sortent par inadvertance de notre bouche ! 

    Pour être illustratif et simple, rappelons-nous des choix d’Éssav et de Yaaqov, vis-à-vis du droit d’aînesse, et ce qui en advint pour eux-mêmes et leur descendance respective…Cette approche que nous appelons banalement l’expérience de la vie en Élohim, que nous appelons aussi notre parcours, nos épreuves… savons-nous qu’elles ne sont pas anodines, qu’elles ne sont pas seulement des « ennuis de parcours »… Mais, si nous sommes attentifs
    au domaine spirituel, apprenons que de la façon dont nous sommes amenés à les
    « négocier, à les vivre » dépend la suite de notre histoire sur le chemin du Seigneur… Si seulement nous sommes attentifs !

    Telle fut la vie des « patriarches ». Ce qu’ils vécurent s’inscrivait en termes de prophétie, pour eux, pour Israël* et pour les nations…

    Les livres de la Torah, qui nous narrent l’Histoire primordiale jusqu’à l’entrée d’Israël* en Kénaan, sont pour ceux qui y prennent attention le développement prophétique d’Israël, et notamment l’annonce très précise, bien qu’en filigrane, de la personne et de l’action de Celui qui sera Fils et Roi d’Israël par excellence : le Mashiah Yéshoua. Pour être convaincus de ce fait, nous devons lire convenablement l’histoire de Yossef. Yossef qui est, sans conteste, reconnu de tous comme une grande figure messianique.
    * Rappel: A chaque fois qu'il est question "d'Israël", c'est celui qui englobe les "12 tribus" (plus les étrangers qui s'y attachent) et donc pas un certain Etat-nation contemporain.
    http://jyhamon.eklablog.com/l-etat-d-israel-est-il-l-israel-de-elohim-1ere-partie-nouvelle-version-a117302204


    “Alors j’ai dit : Voici, je viens, car c’est de moi qu’il est question dans le rouleau du livre, pour faire, ô Élohim, ta volonté.” (Hé 10:7 Jer)

    “Car si vous croyiez Moshéh, vous me croiriez aussi, car c’est de moi qu’il a écrit. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? ” (Jn. 5:46-47 Jer)

    Nous pouvons penser, à certains moments difficiles de notre périple, qu’Élohim n’intervient pas dans nos vies. Nous attendons des manifestations extraordinaires de Sa part, et rien de cela ne se passe. Voyons Yossef en prison, il pouvait se morfondre et dire « Élohim m’a abandonné ». L’apôtre Paul aurait pu en dire autant…Que dire aussi de Yov (Job) ! Et cependant, dans ces moments-là, qui ne sont guère plaisants, le Seigneur nous construit. IL nous transforme. IL écrit dans notre vie et nous devenons des lettres vivantes, des lettres faites de Sa présence au beau milieu de notre faiblesse lorsque, comme Élie, nous en arrivons à dire :
    « c’est assez, maintenant prends ma vie ! » …
    Prends ma vie ! Quelle expression extrême ! Si nous sommes vraiment prêts à cela, si véritablement nous nous regardons comme morts à nous-mêmes, si notre gain est d’être réunis au Seigneur, et si nous abandonnons tout ce qui semble être nous-mêmes, si nous abdiquons devant le Seigneur… alors le Seigneur peut agir comme IL l’entend, et non plus comme nous le Lui imposons. Telle fut la vie de Yossef.

    Nous ne pouvons véritablement témoigner que de ce que nous avons vécu dans Sa présence… Ainsi Paul dira :

    « Notre lettre, c’est vous, une lettre écrite en vos coeurs, connue et lue par tous les hommes. Vous êtes manifestement une lettre du Messie remise à nos soins, écrite non avec de l’encre, mais avec le Souffle de l’Élohim vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les coeurs. »
    (2 Co. 3:2-3 Jer)

    Mais pour en arriver là, il est d’abord nécessaire de gommer tout ce que nous avons nous-mêmes écrit dans notre coeur, gommer nos certitudes infondées, nos idoles, nos habitudes inacceptables, évacuer nos aliénations religieuses et autres… que la feuille de notre coeur soit vierge ! Parfois il faut beaucoup de temps, car reconnaissons que nous sommes tous, sans exception, têtus ! Paul aussi en est passé par « l’effacement » de lui-même avant d’être « ré-écrit » par le Seigneur. Il dira « qui es-tu Seigneur ? » puis plus tard : « je regarde tout ce que j’ai connu comme de la boue, comme des éléments inutiles, parce que j’ai compris, gagné le Messie… » Certainement il a pu dire comme Job : "j’avais entendu parler de Toi, maintenant mon oeil t’a vu" ! Quelle grâce ! Mais que peut-on voir d’Élohim, sinon uniquement Sa face visible, Sa face compréhensible, l’Ange de Sa face : Yéshoua. C’est Lui le doigt d’Élohim qui écrit le chemin de la Vie en nous.



    Yossef et Yéhoudah (Joseph et Juda) deux destins à projection prophétique


    Notre parachah s’ouvre sur une annonce de l’histoire des descendants de Yaaqov, bien qu’elle semble nous décrire uniquement l’histoire de Yossef. Soudain l’histoire de Yossef est mise en suspens pour s’intéresser à un épisode hors contexte de la vie de Yéhoudah, (chapitre 38) pour reprendre ensuite celle de Yossef. Les autres frères ne sont pas mis en valeur de la même manière.

    Si nous prenons du recul sur le texte nous nous apercevons qu’il met en relief deux personnages essentiels et leur « début d’histoire » : Yossef et Yéhoudah. C’est sur ces deux figures prépondérantes et prophétiques d’Israël que l’écriture veut nous attirer, ce sont ces deux destins qui forgeront une forte particularité du devenir d’Israël. Mais avec la précision suivante :c’est par les deux « branches » d’Israël représentées par Yossef et Yéhoudah que
    s’organisera le plan divin, sur les deux intimement liées et non sur l’une ou l’autre exclusivement. C’est pourquoi l’histoire de Yéhoudah est ici incrustée dans celle de Yossef.

    “Dis leur, Ainsi dit le Seigneur, YHWH, Voici, je prendrai le bois de Yossef, qui est dans la main d’Éphraïm, et les tribus d’Israël, ses compagnons ; et je les mettrai sur celui–ci, savoir sur le bois de Yéhoudah, et je les ferai être un seul bois, et ils seront un dans ma main.” (Ez. 37:19 DRB)

    Parachah "Vayyéchév" (il demeura)



    Le texte d’Ézéchiel confirme la structure de la parachah Vayyéchév et de la vision prophétique de l’intime relation entre Yéhoudah et Yossef… alors que ces derniers ont vécu quasiment séparés pendant de longues années. C’est pourquoi nous comprenons que laisser croire qu’Israël n’est constitué que par le seul peuple « Juif », c'est-à-dire Yéhoudah, est une affirmation très réductrice qui ne se justifie pas par la Parole, car Yéshoua se présente bien comme le rassembleur de toutes les brebis de la maison d’Israël, celles de Yéhoudah et celles de Yossef (Éphraïm).

    Quelle était donc l’intention de Yéhoudah lorsqu’il s’éloignait de ses frères après l’épisode peu glorieux de la vente de Yossef à des nomades ? Était-il désolé d’avoir participé à ce traquenard envers son propre frère ? Voulait-il s’éloigner de sa famille décidemment belliqueuse et jalouse jusqu’à la haine de leur propre chair ? Voulait-il définitivement se séparer et vivre pour lui-même ? Difficile de répondre. Néanmoins le fait est acquis : Yéhoudah se met « en dehors »… Et cette décision marquera l’avenir du peuple. Après le schisme du Royaume d’Israël, après le règne du Roi Salomon, Yéhoudah formera sous son nom le Royaume du Sud : la Judée, les Juifs.

    Alors que les frères du Nord sous le nom d’Israël – Éphraïm (maison de Yossef) étaient déjà éparpillés parmi les nations, Yéhoudah resta seul, et vécut ensuite son propre exil toujours seul, et sous son nom de « Juif ». Notons également que le grand exil de Yéhoudah se fit quelques temps après le rejet de Yéshoua le Messie, vendu lui aussi par un certain Juda pour trente sicles d’argent. Il n’y a pas de hasard dans la Parole, tout est réglé par le grand Écrivain du destin, qui est amour et justice.

    Reconnaissons simplement la puissance prophétique des textes de la Torah, et apprenons à tous nos frères qui veulent bien écouter qu’il ne s’agit pas d’un
    « ancien testament » mais de la Parole d’Élohim toujours bien vivante, qui s’accomplit.

    Yéhoudah ne semble pas demander le conseil de son père Yaaqov en ce qui concerne la recherche d’une épouse. Il prend une kananéenne, de qui il a trois fils, deux d’entre eux meurent car ils ne sont pas droits devant Élohim. Yéhoudah ne semble pas non plus d’une vertu à toutes épreuves vis-à-vis des femmes, contrairement à son frère Yossef visiblement chaste. Sa belle fille Tamar, sans doute aussi d’origine kananéenne, se déguise en prostituée…
    Yéhoudah aura ainsi deux autres fils qui seront à l’origine de la lignée royale
    d’Israël….

    Yéshoua le Messie d’Élohim sera, par sa mère Miryam, de la famille de Yéhoudah via Pérets, mais son « Souffle divin » paternel sera selon le modèle prophétique de Yossef. Ce n’est pas non plus un hasard si l’époux de Miryam, et père suppléant (adoptif) de Yéshoua, s’appelait lui-même : Yossef. Ce Yossef époux de Miryam était tout aussi étonnamment le fils d’un homme qui s’appelait Yaaqov… Tout cela ne s’invente pas (cf : Matthieu1 :1-17)

    Dans cette approche, nous comprenons que l’unité « Israël » faite des deux maisons de Yéhoudah et de Yossef-Éphraïm ne se réalise que par le Mashiah Yéshoua. C’est Lui qui est la « synthèse et le ciment ».



    L’héritage du Souffle


    Yossef était le favori de son père, qui lui offrit une tunique de prince. Cet égard ne fut pas à son avantage auprès de ses frères qui le jalousaient et qui pouvaient peut-être percevoir à travers ce symbole une volonté secrète de Yaaqov à élever Yossef au dessus d’eux. Les rêves que fit Yossef (voir ch 37 5-11) finirent d’exaspérer les frères sur sa prétention intolérable à régner sur eux… Ils le haïrent.

    Au-delà des rêves que Yossef faisaient et de sa capacité future à les expliquer, ses frères comprirent néanmoins que lui seul présentait les mêmes caractéristiques de relation avec le divin que leur père Yaaqov. En effet, ils n’étaient pas sans connaître les songes de Yaaqov à Béthel, et son aventure au Yaboq. Cela faisait de Yossef, non simplement le fils premier-né de Rachel l’épouse bien aimée, mais cela faisait en plus de lui l’héritier de la relation divine ! Ces rêves le reliaient aussi directement à leur arrière grand père Abraham. L’héritage du Souffle reçu par les pères revenait donc visiblement à Yossef !

    En somme, nous pouvons nous poser la question : mais de quoi les frères étaient-ils le plus jaloux : que Yossef soit l’enfant chéri de son père ou qu’il soit l’héritier désigné d’Élohim ? C’est le symbole parfait de Celui qui sera le Fils, Celui que l’on rejette, Celui que l’on ne veut pas comme Roi : Yéshoua.

    Même si les frères ne voyaient pas aussi loin dans leurs réflexions, tout dans l’histoire de notre parachah et dans l’histoire de Yossef milite dans ce sens : de nombreux détails à caractères messianiques nous permettent de confirmer les liens évidents entre Yossef et Yéshoua. Cherchons-les dans notre lecture, ils sont nombreux…

    N’oublions pas, par ailleurs, que l’un des fils de Yossef : Éphraïm, sera désigné par le prophète Jérémie comme : premier-né d’Élohim !

    “Ils viennent en pleurant, et je les conduis au milieu de leurs supplications ; Je les mène vers des torrents d’eau, Par un chemin uni où ils ne chancellent pas ; Car je suis un père pour Israël, Et Éphraïm est mon premier-né.” (Jé.31:9 NEG)

    Il y a donc en Israël un héritage du Souffle selon les arrhes qui en furent données à Shavouoth de l’an 30 à Jérusalem… Il y a dans le tout Israël une hérédité à la manière de Yossef, constituée de juifs et de non-juifs sans distinction. Faudrait-il de nouveau que le reste de ceux qui se revendiquent de la révélation biblique, les synagogues et les églises soient de nouveau jaloux de ces « Yossef » là, disciples du Messie… les vendent et les
    fassent périr, parce qu’ils ont reçu une tunique de sainteté ? Alors que par leur Chef ils sont les garants du salut d’Israël et de la réunification dans l’unité sous l’unique bannière de Yéshoua Roi…
    Tout comme le fut Yossef pour toute sa famille, dans la miséricorde et le pardon parfait, sans préalable et sans retenue. Amen. !



    Shabbat Shalom véshavoua tov 




    JYH
    23/12/2016
    D'après "Blog Qéhila"... avec mes vifs remerciements !
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)




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