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    Parachah "Chophétiym" (Juges)




    Pensée :

    La justice en laquelle se confiaient encore hier les débonnaires suscite aujourd’ui des doutes. Déjà en son temps, Isaïe dénonçait ce phénomène précurseur de la nécessaire reprise « en Main » de la Justice par Celui qui est Vérité et Justice.

    “Et le jugement est repoussé en arrière, et la justice se tient loin ; car la vérité a trébuché sur la place publique, et la droiture ne peut entrer. Et la vérité fait défaut, et celui qui se retire du mal devient une proie. Et YHVH l’a vu, et ce fut mauvais à ses yeux qu’il n’y eût pas de juste jugement. Et il vit qu’il n’y avait personne, et il s’étonna de ce qu’il n’y eût pas d’intercesseur ; et son bras le sauva, et sa justice le soutint. Et il revêtit la justice comme une cuirasse, et mit un casque de salut sur sa tête, et il revêtit, comme un habit, les vêtements de la vengeance, et se revêtit de jalousie comme d’un manteau.” (Isa 59:14-17)

    “Et j’entendis le messager des eaux, il dit, Tu es juste, Toi qui es et qui étais, le Saint, parce que Tu les as jugés ; car le sang des saints et des prophètes ils ont versé, et tu leur as donné du sang à boire ; ils le méritent. Et j’entendis l’autel, disant, Oui, YHVH, Élohim, Tout–puissant, véritables et justes sont tes jugements !” (Ap 16:5-7)



     


    LA PARACHAH : « CHOPHÉTIYM » 

    (Juges)

     

    Shabbat 26 août 2017
    (Commentaire 2008) 

     

    Lectures :
    Parachah : Dévariym /Deutéronome 16 :18 à 21 :9
    Haftarah : YéshaYahou/Isaïe 51 :12 à 52 :12
    Bérith Hadachah : MatthiythYahou/Matthieu 5 :1-16 


    Rappel
    : les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth
    haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua. 

     

    Introduction et résumé de la Parachah :

    Notre lecture de la semaine porte le nom d’un des livres du Tanakh, le livre des Juges ou Chophétiym. Cette simple remarque nous permet de mesurer l’importance de la principale mitsvah ou commandement que cette portion de la Torah nous donne à suivre ce shabbat :
    « tu t’établiras des juges et des magistrats… ».

    Outre cette obligation de « juger avec justice », le peuple libéré d’Egypte et enfin établi sur le territoire d’Abraham, doit veiller à se préserver de toute forme d’idolâtrie. Suivent des recommandations d’ordre juridique sur les
    « témoins », leur nombre et leur qualité.

    Plus surprenante à ce stade de développement de la communauté israélite encore errante au Sinaï, une consigne claire et sans ambiguïté concerne le futur roi d’Israël : il n’a pas d’armée (trop nombreuse et trop puissante…), ne possède pas un grand nombre de femmes (polygamie…) et ne recherche pas les richesses matérielles mais s’emploie à recopier un exemplaire du rouleau de la Loi en le lisant tous les jours de sa vie.

    Sur ce même modèle d’obéissance désintéressée, les prêtres lévites qui vivent de la dîme du peuple et qui servent au Tabernacle, ne possèdent pas d’héritage en terre d’Israël. Ils n’ont rien en partage qui leur soit propre.

    Suit toute une série d’interdictions strictes relatives à la sorcellerie, la divination, les sorts et autres cultes des ancêtres et des morts. Le commandement et la sanction associée sont clairement énoncés pour que chacun se détermine en toute conscience : celui qui pratique ces choses abominables, sera dépossédé de sa terre.

    Suit une annonce prophétique de la plus grande importance : un prophète comme Moshéh va venir et « vous l’écouterez ! » commande avec solennité Moshéh. Une façon de pressentir et de redouter que ce prophète ne sera pas lui-même écouté… ? Ou un espoir de voir à terme et aux termes de l’histoire, l’ensemble du peuple écouter effectivement ce prophète (Yéshoua) !
    Les prophètes de YHWH ne sont pas magiciens car ils reçoivent directement de Elohim ce qu’ils doivent dire. Celui qui dit ce qui ne se réalise pas, est un faux-prophète. Il ne doit pas être craint.

    La Parachah « Chophétiym » prescrit l’établissement de 6 (3+3) villes de refuge pour les auteurs d’homicides involontaires, en droit français moderne « ayant entrainé la mort sans l’intention de la donner ». Ils ne peuvent plus vivre au milieu de la cité car leur seule présence génère une perturbation importante insupportable pour la famille de la victime. La « juste justice » prévoit toutefois qu’ils échappent au cycle sans fin de la vengeance.

    « Proposer la paix avant de déclarer la guerre », voilà un commandement habile qui fait porter la responsabilité du conflit à la partie adverse qui a donc préalablement refusé la paix.
    Une mitsvah qui doit intéresser l’ensemble des chancelleries et qui mérite de figurer dans tous les manuels de « l’art de la diplomatie et de la guerre ».

    La Parachah s’achève par une injonction relative aux assassinats non résolus et au sacrifice de la génisse, offerte par le village le plus proche en réparation. Une façon de veiller à ce qu’aucun crime ne soit laissé sans résolution et ne reste donc pas impuni.



    Chophétiym vé chotériym (Juges et magistrats)



    « Tu t’établiras des juges et des magistrats, selon tes tribus, dans toutes tes portes que YHWH, ton Elohim, te donnera, pour qu’ils jugent le peuple par un jugement juste. Tu ne feras pas fléchir le jugement ; tu ne feras pas acception de personnes ; et tu ne recevras pas de présent ; car le présent aveugle les yeux des sages et pervertit les paroles des justes. La parfaite justice, tu la poursuivras, afin que tu vives et que tu possèdes le pays que YHWH, ton Elohim, te donne. » (Deutéronome 16 :18) 

    Deutéronome 16:20 :

    « Tsédeq Tsédeq thirdoph / Justice Justice tu poursuivras… »

    Le doublet employé ici avec le mot « Tsédeq/Justice » n’a pas manqué d’interroger les érudits du judaïsme.

    - Première réponse : les mots utilisés sont semblables mais il faut apprendre à les distinguer, à les discerner. Ainsi la Justice doit-elle être rendue par un Juge et non par le Roi. Le principe de la séparation des pouvoirs judiciaires, exécutifs et législatifs est ici exprimé par cette évidence « la Justice, à la Justice ! »

    - Deuxième réponse : une application de la justice aussi bien à soi-même qu’à autrui, OU aussi bien aux paroles qu’aux actes.

    - Autre réponse : poursuivre une justice qui soit double. Comment ? Quand la justice d’ici bas concilie et recherche la justice d’en haut. La justice d’en haut s’obtient en rajoutant une lettre du Nom de Elohim au mot justice « Tsédeq » : rajouter la lettre Hé et nous obtenons le mot « Tsédaqah » ou « bonté ». 

    Telle est la Justice que le peuple doit chercher à appliquer en Éréts Israël. Telle est la Justice que l’Adon Yéshoua s’est évertué à mettre en oeuvre en rendant publiquement sa sentence de Juge sur le cas délicat d’une femme adultère : « Que celui qui n’a jamais fauté jette la première pierre…Va et ne pêches plus. » Ce jour là, le Seigneur a sauvé la vie d’une femme pécheresse en lui offrant de se réfugier dans « une ville » où la justice humaine ne
    pouvait plus l’atteindre. Cette « ville refuge » s’appelle : « REPENTANCE et PARDON ».

    La « Tsédaqah », forme aboutie du « Tsédeq », a prévu intrinsèquement « des villes de refuge » pour toute sorte de crimes, délits et péchés. Lorsque ces transgressions ne sont pas intentionnelles mais accidentelles – ainsi en est-il de la nature humaine ! -, la Justice de Elohim a prévu de multiplier les villes refuges où l’homme pêcheur malgré lui, pourra réfléchir aux conséquences de ses actes tout en échappant à la malédiction initiale.

    La Parachah Chophétiym commande de multiplier par 2 le nombre de ces villes refuge en cas de possession totale du pays et donc de réussite dans les projets. Plus YHWH bénit et fait preuve de bonté envers ses enfants, plus ceux-ci doivent s’évertuer à user de bonté en retour en multipliant les possibilités de rachat et de pardon. C’est à cette condition que la Justice est juste.

    A notre époque où les valeurs morales "judéo-chrétiennes", qui furent le socle de la civilisation dite occidentale, sont bouleversées, nous constatons que les règles de la justice des hommes ne répondent plus, et de moins en moins, à la Justice d’en-haut c'est-à-dire à : « justice, justice tu appliqueras ! » dans sa valeur la plus immaculée. Désormais les valeurs et les règles de justice se réfèrent et se référeront immanquablement à des idéologies partisanes sous couvert hypocrite d’humanisme ou issues d’autres nuances d’inculture aux règles primitives. De l’histoire de la révolution française, du nazisme, du bolchévisme et d’autres, restent de tristes exemples où la justice soumise aux régimes « de terreur » ne fut plus qu’un organe politique de « normalisation » au service de leur pensée unique. Il ne s’agira donc plus de « justice, justice » mais de discipline totalitaire d’un ordre non céleste !


    L'annonce d'un Roi à venir...



    « Lorsque tu seras entré dans le pays que YHWH ton Elohim, te donne, … et que tu diras: Je veux établir sur moi un roi, comme toutes les nations qui m’entourent, tu établiras sur toi un roi que choisira YHWH, ton Elohim;… :
    - Mais qu’il n’ait pas un grand nombre de chevaux…
    - Qu’il n’ait pas un grand nombre de femmes…
    - et qu’il n’ait pas une grande quantité d’argent et d’or. »
    (Deutéronome 17,14)

    « Ô Israël ! N’as-tu seulement déjà vu et reconnu un tel Roi ? »

    Nous pouvons effectivement être surpris par l’annonce prophétique que Moshéh confie au peuple pour la méditer de générations en générations. Nous savons qu’il sera reproché au peuple par la bouche de Samuel – qui fut un grand juge en Israël près de 400 ans plus tard – de vouloir se doter d’un roi pour les raisons qu’invoquent Moshéh. Pourquoi donc reprocher ce qui est prophétisé, voire accepté sous certaines conditions d’exercice de la royauté ?
    Samuel ne connaissait-il pas cette prophétie ?

    Réponse de YHWH à la consternation de Samuel : « Écoute la voix du peuple dans tout ce qu’il te dira ; car ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est Moi qu’ils rejettent, pour que je ne règne plus sur eux. » (1 Samuel 8,7)

    Samuel connaissait l’injonction de Moshéh « Tsédeq Tsédeq Thirdoph » (Justice justice tu poursuivras…) dont l’une des explications a été rappelée : la justice est réservée aux juges et non aux rois. Aussi le prophète est-il amer de ce que le peuple vienne le chercher pour lui substituer de son vivant un roi-juge ! Mais dans une logique pédagogique - extrêmement patiente et remplie de bonté – YHWH accède à la demande de son peuple.

    Toutefois, 300 ans plus tard, Osée écrit :

    « Ce qui cause ta destruction, Israël, c’est que tu as été contre Moi, contre Celui qui pouvait te secourir. Où donc est ton roi ? Qu’il te sauve dans toutes tes villes ! Où sont tes juges, au sujet desquels tu disais : Donne-moi un roi et des princes ? Je t’ai donné un roi dans ma colère, Je te l’ôterai dans mon courroux. » (Osée 13,9)

    Le « portrait type » du roi d’Israël avait été dessiné par Moshéh : pas d’armées donc pas de guerre, pas de femmes et point de richesse. Mais une vie passée à recopier et à lire chaque jour la Torah.

    Quel roi d’Israël correspond à ce portrait type ? Les guerres incessantes de Saül et de David contre les Philistins, les 700 femmes et concubines, les 666 talents d’or annuels de Salomon et ses nombreux chevaux… Pour finalement installer sur le trône une descendance qui divisa le royaume, division qui perdure encore aujourd’hui ! Non pas que ces grands chefs d’Israël ne soient pas des hommes selon les desseins et le coeur de Elohim, mais assurément, le Roi dessiné et annoncé par Moshéh est encore à venir… à moins que... 

    A moins qu’il ne soit déjà venu en la personne de Yéshoua HaMashiah, Mèlèkh Israël ! Sans armée, sans femme et sans richesse, mais une vie passée à vivre à lire et rétablir la Torah !
    Assurément, il lui ressemble étrangement ce grand Roi d’Israël annoncé dans cette Parachah Chophétiym par Moshéh. 
    Note JYH: voir:
    http://jyhamon.eklablog.com/jesus-regne-pas-pour-longtemps-car-yeshoua-revient-a109138628


    « Ô Israël, puisses-tu prochainement le reconnaître, l’accepter Lui seul comme étant digne d’être ton Roi et parcourir le monde pour le crier ! »

    « YHWH, ton Elohim, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète comme moi : vous l’écouterez ! C’est là tout ce que tu as demandé à YHWH, ton Elohim, à Horeb, le jour du rassemblement, quand tu disais : Que je ne continue pas à entendre la voix de YHWH, mon Elohim, et que je ne voie plus ce grand feu, afin de ne pas mourir. YHWH me dit : Ce qu’ils ont dit est bien. Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche … » (Deutéronome 18,15)

    A l’époque de Samuel, Israël réclamera un roi … Mais dès le Sinaï, Israël réclame un prophète comme Moshéh afin de ne plus revivre l’épisode du mont Horeb et son corolaire : le jugement du veau d’or. Israël réclame un intermédiaire entre Elohim et le peuple qui ne soit ni roi, ni prêtre, ni Kohen Gadol, ni chophet-juge dont cette présente parachah officialise pourtant l’existence. Israël aura donc en plus un prophète (par génération) conformément à sa demande. Ils seront plus ou moins écoutés, par le peuple, les rois et les prêtres.

    « A cet instant, quelques Pharisiens s’approchèrent et lui dirent: "Va-t’en, pars d’ici, car Hérode veut te faire mourir." Il leur dit : "Allez dire à ce renard : Voici, je chasse les démons et j’accomplis des guérisons aujourd’hui et demain, et le troisième jour c’est fini. Mais il me faut poursuivre ma route aujourd’hui et demain et le jour suivant, car il n’est pas possible qu’un prophète périsse hors de Jérusalem. "Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés… » (Luc 13, 31)

    Prophète…tel est le titre que l’Adon Yéshoua se donne officiellement. Telle est la fonction qu’il souhaite remplir aux yeux des rabbanim pharisiens et devant le « roi » Hérode Antipas de Galilée. En invoquant ce titre et cette posture, l’Adon fait référence à cette annonce de Moshéh qui promet un prophète par génération. « Vous l’écouterez ! » avait-il alors prophétisé comme une injonction ou une supplication.

    Résumons-nous : Moshéh en sa qualité de législateur au service de l’Adonaï Elohim, Elohim d’Abraham, d’Isaac et de Jacob/Israël, prescrit pour gérer le peuple – parfois à la demande expresse du peuple - et dans cet ordre :

    - un Kohen Gadol et des prêtres lévites pour servir d’intermédiaire
    - des Chophétiym pour juger le peuple qui n’aurait pas écouté les prêtres
    - un roi pour administrer un peuple qui aurait rejeté ses juges ou faute de juges aptes (voir les fils de Samuel)
    - des prophètes pour réprimander et aider les rois déviants

    En fin de boucle, les prophètes sont lapidés nous dit l’Adon Yéshoua, par ceux-là mêmes qu’ils étaient venus aider. Les rois n’écoutent pas toujours les prophètes et les prêtres. Par ailleurs, plusieurs dynasties de prêtres se comportèrent comme des rois et plusieurs rois comme des prêtres. Force est de constater que le modèle donné par Moshéh conçu pour guider le peuple vers la sainteté, ne fut pas appliqué scrupuleusement au cours de l’histoire.
    Yéshoua en fit la démonstration pour l’édification de tous les peuples.

    Ainsi l’Adon Yéshoua fut-il tour à tour :

    - Kohen Gadol face au Grand Sacrificateur Caïphe qui doit déchirer ses
    vêtements devant lui
    - Juge dans sa génération, par de nombreuses sentences et remises
    gracieuses, venu pour sauver et non pour condamner.
    - Roi des judéens conformément à son accueil triomphal à Jérusalem et comme l’atteste le motif officiel de son exécution
    - Prophète de sa génération comme il le concède lui-même, Yéshoua pourrait dire aujourd’hui : « J’ai été tout ce que vous avez voulu et réclamé… m’avez-vous écouté pour autant ? »
    Note JYH: Les deux premiers  "titres" (Juge et Roi) sont également prophétiques puisque Yéshoua va revenir comme "Roi" pour Son règne millénaire puis comme "Juge" pour le "Jugement du grand trône blanc" (voir Apoc 20).

    Il en va de l’Israël séculaire d’hier et d’aujourd’hui, comme de l’Israël de Yéshoua, Sa Qéhiyllah. Le Salut est véritablement un don gratuit et inné qu’aucun homme ne peut revendiquer comme acquis. Comme l’exprime solennellement la Haftarah qui accompagne la Parachah Chophétiym :

    « C’est la voix de tes sentinelles ! Elles élèvent la voix, Elles poussent ensemble des cris de triomphe ; Car de leurs propres yeux elles voient YHWH revenir à Sion. Éclatez ensemble en cris de triomphe, Ruines de Jérusalem ! Car YHWH console son peuple, Il rachète Jérusalem. YHWH découvre le bras de sa sainteté aux yeux de toutes les nations; Et toutes les extrémités de la terre verront le salut [YesHuW'aH = YESHOUA] de notre Elohim. (Isaïe 52:12)
    .


    Shabbat Shalom vé shavoua tov. 




    JYH
    9/09/2016
    D'après "Blog Qéhila"
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)





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  • Rediffusion 2017



                                                « KIPPOUR »


    La sainte convocation de Yom hakippourim



    « un jour où vous humilirez vos êtres »

    « les expiations »

    Les lectures proposées sont : Lévitique 16:1-34 – 18:1-30 ; Isaïe 57 : 14 à 58 :14 ; Le livre de Jonas ; Michée 7 : 18-20 ; I Pierre 1:1 à 2: 10 ; Romains 11 : 26-36

    Notre Kippour est en Yéshoua, IL nous a rachetés. IL est le Grand Sacrificateur qui a risqué sa gloire pour l’amour du Père et de ceux qu’IL n’a pas honte d’appeler « ses frères ». Le Kippour reste comme toutes les fêtes d’YHVH du septième mois, une prophétie qui attend encore sa pleine réalisation historique… En respectant ce jour, selon notre liberté acquise dans le Messie, nous rendons témoignage à la Parole et prophétisons la réalisation de ce jour qui ne saurait tarder…

    Selon notre sensibilité, nous honorons la fête le vendredi 29 septembre* (de la veille au soir, au soir de ce jour)
    * Voir ce rappel du calendrier pour cette année:
     http://jyhamon.eklablog.com/calendrier-des-saintes-convocations-2016-2017-a125389454

    ... et notons que ce ne sont pas les hommes (et encore moins les femmes) qui décident de la date de la germination de l'orge (omer) pour déterminer ensuite la première lunaison pour le "premier mois" et donc les autres mois et fêtes... mais que c'est toujours Elohim SEUL qui connaît "le jour et l'heure". 
     


    Bon Kippour à tous sous le regard de notre Père des cieux, par la présence du Fils, Yéshoua, Messie d’Élohim, Agneau de la réparation, Grand Sacrificateur pour toujours, Roi d’Israël… car l’autorité repose sur son épaule par notre Elohim … Voici Il revient bientôt, Il sort du Temple, du lieu très saint où Il est entré pour nous. 





    Prière de Daniel Homme d’Elohim


    « Je donnais ma face vers Adonaï Elohim pour implorer en prière et supplications dans le jeûne et le sac et la cendre. J’implorais YHWH mon Elohim, je confessais et dis : Ah ! Adonaï, l’EL grand et redoutable, Gardien de l’alliance et miséricordieux envers ceux qui L’aiment et gardent ses commandements. Nous avons fauté, été retors et criminels, nous nous sommes révoltés et nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes jugements. Nous n’avons pas écouté tes serviteurs les prophètes qui parlaient en ton Nom à nos rois, nos princes, nos pères, à tout le peuple du pays. A Toi Adonaï la justice, à nous la confusion de face, comme en ce jour, pour l’homme de Yéhoudah et habitants de Yéroushalaïm et pour tout Israël, proches et éloignés, dans tous les pays là où Tu les a bannis à cause de leur rébellion dont ils se sont rebellés contre Toi. YHWH, à nous la confusion de face, à nos rois, à nos princes, à nos pères, parce que nous avons fauté contre Toi. A Adonaï notre Elohim, les miséricordes et les pardons, car nous nous sommes révoltés contre Lui et nous n’avons pas écouté la voix de YHWH notre Elohim pour marcher dans ses torah qu’IL donnait à nos faces par la main de ses serviteurs les prophètes. Tout Israël a transgressé la Torah et s’est écarté pour ne pas écouter ta voix ; et se sont déversées sur nous la malédiction et l’imprécation inscrites dans la loi de Moshéh ; le serviteur d’Elohim, car nous avons fauté contre Lui. Et IL a exécuté les paroles qu’Il avait dites contre nous et contre les juges qui nous jugeaient, en faisant venir sur nous un grand malheur qui ne s’était jamais fait sous tous les cieux comme dans Yéroushalaïm. Comme c’est écrit dans la Loi de Moshéh tout ce malheur est venu sur nous, nous n’avons pas recherché la face de YHWH  notre Elohim, pour revenir de nos torts, en pénétrant ta vérité. YHWH  a précipité le malheur et l’a fait venir sur nous. Car juste est notre YHWH  notre Elohim dans toutes les œuvres qu’IL a faite, mais nous n’avons pas écouté sa voix. Et Toi Adonaï notre Elohim, qui a fait sortir ton peuple du pays d’Egypte à main forte, te faisant un Nom comme en ce jour, nous avons fauté, nous avons été criminel, Adonaï selon toutes tes justices détourne ta colère et ta fureur de ta ville, Yéroushalaïm, la montagne de ta sainteté, car par nos fautes et par les torts de nos pères, Yéroushalaïm et ton peuple sont en opprobre à tous nos alentours. Et maintenant, écoute notre Elohim, la prière de ton serviteur et ses supplications. Que ta face illumine ton sanctuaire désolé, pour Toi-même, Adonaï ! Tends l’oreille, mon Elohim et écoute ! Ouvre tes yeux et vois nos désolations et la ville sur laquelle ton Nom est invoqué ! Car ce n’est pas pour notre justice que nous répandons devant Toi nos supplications, mais à cause de tes nombreuses miséricordes. Adonaï, écoute ! Adonaï, pardonne ! Adonaï, veille et agis ! Ne tarde pas ! En ta faveur, mon Elohim ! Car ton Nom est invoqué sur ta ville et sur ton peuple. »



    Une pensée au sujet des deux boucs de Kippour


    Le jour de Kippour, le Kohen Gadol prenait deux boucs, l'un était pour YHWH et l'autre pour Azazel (le Satan ! selon l’interprétation la plus répandue, mais qui reste hypothétique). Ils devaient être rigoureusement semblables, mais leur sort était très différent.

    Le sang du premier était aspergé par le Kohen Gadol devant l'Arche sainte, dans le Qodesh Haqodeshim (Saint des Saints). Quant au second, il était envoyé dans le désert après que le Kohen Gadol l'ait chargé des péchés de tout Israël.

    Les deux boucs représentent deux caractéristiques distinctes du peuple. Le premier bouc symbolise l’aspiration à vivre une proximité avec Elohim. Elle est symbolisée par l'aspersion du sang sur l'autel. Quant au second, il représente la somme des pêchés d'Israël qui semblent contredire la précédente aspiration. Toutefois, ces péchés sont inspirés par des facteurs extérieurs à l’être, qui reste pur dans son essence. Ainsi coexistent en chaque homme une force d’attraction (vers la sainteté) et une force de répulsion. La première est représentée par le Souffle (esprit) et la seconde par la chair.

    Le tirage au sort entre les deux « boucs » renforce la « fatalité » de cette dualité, laquelle ne saurait être dissociée dans ce monde ci car propre à l’humanité depuis le premier Adam. Il ne s’agit donc pas tant d’haïr le bouc tiré au sort et jeté au désert, que d’apprendre à gérer-maîtriser ce qu’il représente.

    Et cela est en nous, pour que nous l’emmenions également au désert… pendant que l’autre partie de notre être, se répande sur l’autel en sacrifice agréable.

    Tout Israël, à Yom Kippour, prenait conscience de ce potentiel et rejetait ses fautes : celles-ci, par conséquent, se détachaient du peuple et tombaient comme des feuilles mortes. En ce jour, le Satan ne pouvait plus accuser. L’Assemblée d’Israël était alors « sainte, sans tache, irréprochable… »

    Yom Kippour s'appelle aussi le jour du Grand Pardon. Pour que ce pardon soit effectif, il est demandé de faire Téchouvah, c'est à dire un retour ; un nouveau départ. La Téchouvah est une réparation, cette notion dépasse le problème du seul péché. Le mot Hét traduit par péché provient d'un verbe que la Torah utilise pour les archers du Roi David et qui signifie manquer la cible ; le péché est donc tout autre chose qu'une infraction ou une violation. C'est un manquement à soi-même ! Le pécheur est un homme qui rate le bon sens de sa vie et « faire Téchouvah », c'est aspirer à revenir à Elohim. Tout processus de Téchouvah signifie : revenir à la maison d’Elohim, parvenir au Père qui est et réside au-delà du temps, l'Être en lequel le passé, le présent et le futur sont unifiés en un « au-delà du temps ». A ce stade du processus de la Téchouvah, tout se passe comme si rien n'avait jamais existé : cet état de Téchouvah précède la faute, il se situe avant la faute. C'est pourquoi le pardon est possible, puisqu’à ce stade du « retour » rien ne s'est encore réellement passé. Chacun a la faculté de revenir dans cet espace divin où la faute n’existe pas : tel est le processus de réparation, de régénération de notre être. Mais approcher cet espace n’est pas autorisé en dehors de la pensée de Kippour, dans la centralité de l’action du seul Kohen Gadol possible. Yéshoua.

    Puissions-nous être conscients que le « rideau » d’accès au Qodesh Haqodeshim est aujourd’hui constamment ouvert par l’action du Fils, qui permet à chacun de faire « retour » et de revenir à la Maison du Père. YHWH est parfait en Sainteté et ne peut pas être approché par l’homme pécheur qui n’aurait pas reçu le vêtement de pureté approprié, qui ne serait pas sous le couvert du sang de l’Agneau d’Elohim. Voilà qui fut fait définitivement à Golgotha.

    L’Agneau du Pessah universel rejoint le bouc de Kippour dans sa vocation de grâce et de pardon. Il relie et réalise la dimension prophétique de toutes ces fêtes. Son sang fut versé sur l’Autel pour nos pêchés ! Il fut donc tout à la fois le bouc sacrifié sur l’Autel et le bouc chargé de nos péchés emportés dans le désert … désert du séjour des morts qui ne put le retenir plus que trois jours et trois nuits et dont Il sortit vainqueur. Des deux (boucs – victimes expiatoires), Il n’en a fait qu’un…et c’est bien « Azazel » qui a aujourd’hui perdu sa puissance accusatrice.

    Note JYH: Une autre interprétation concernant "l'accomplissement" eschatologique de cette "fête" consiste à considérer qu'après la "grande tribulation" (et donc la "purification du sanctuaire"), le bouc Azazel envoyé au désert représente "Satan lié pour mille ans"...


                                                  

    La sainte convocation de Yom hakippourim



    ‘Al ‘het, est une prière qui est récitée dans le judaïsme pendant Yom Kippour. Les quarante-quatre déclarations qu’elle contient ne sont pas une liste de fautes, mais elles désignent les racines de nos fautes.

    1. pour les fautes que nous avons commises devant toi sous la contrainte et volontairement.
    2. pour les fautes que nous avons commises devant toi par la dureté du cœur. 3. pour les fautes que nous avons commises devant toi sans y penser (ou sans en avoir conscience).
    4. pour les fautes que nous avons commises devant toi par des paroles échappées de nos lèvres.
    5. pour les fautes que nous avons commises devant toi publiquement ou en secret.
    6. pour les fautes que nous avons commises devant toi par l’immoralité.
    7. pour les fautes que nous avons commises devant toi par un discours dur.
    8. pour les fautes que nous avons commises devant toi avec préméditation et malignité.
    9. pour les fautes que nous avons commises devant toi par des pensées intérieures.
    10. pour les fautes que nous avons commises devant toi en trompant notre prochain.
    11. pour les fautes que nous avons commises devant toi par une confession peu sincère.
    12. pour les fautes que nous avons commises devant toi par des liaisons déshonnêtes.
    13. pour les fautes que nous avons commises devant toi de plein gré ou par mégarde.
    14. pour les fautes que nous avons commises devant toi en outrageant nos parents.
    15. pour les fautes que nous avons commises devant toi par l’abus de la force. 16. pour les fautes que nous avons commises devant toi en profanant ton saint nom sacré.
    17. pour les fautes que nous avons commises devant toi par des discours insensés.
    18. pour les fautes que nous avons commises devant toi par des paroles vulgaires.
    19. pour les fautes que nous avons commises devant toi avec le yetser hara’ penchant vers le mal
    20. pour les fautes que nous avons commises devant toi contre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas.
    21. pour les fautes que nous avons commises devant toi par des présents corrupteurs.
    22. pour les fautes que nous avons commises devant toi par la dénégation et le mensonge.
    23. pour les fautes que nous avons commises devant toi par la médisance (lachone hara’).
    24. pour les fautes que nous avons commises devant toi par la raillerie.
    25. pour les fautes que nous avons commises devant toi dans le commerce.
    26. pour les fautes que nous avons commises devant toi par la consommation de mets défendus.
    27. pour les fautes que nous avons commises devant toi par l’usure.
    28. pour les fautes que nous avons commises devant toi par l’arrogance.
    29. pour les fautes que nous avons commises devant toi par des regards indiscrets.
    30. pour les fautes que nous avons commises devant toi par des paroles légères.
    31. pour les fautes que nous avons commises devant toi par des yeux orgueilleux.
    32. pour les fautes que nous avons commises devant toi par un maintien cynique.
    33. pour les fautes que nous avons commises devant toi en « rejetant le joug » (c’est-à-dire en refusant d’accepter nos responsabilités).
    34. pour les fautes que nous avons commises devant toi par des jugements téméraires.
    35. pour les fautes que nous avons commises devant toi en abusant notre prochain.
    36. pour les fautes que nous avons commises devant toi par l’envie.
    37. pour les fautes que nous avons commises devant toi par notre légèreté. 38. pour les fautes que nous avons commises devant toi par notre obstination. 39. pour les fautes que nous avons commises devant toi en courant au mal.
    40. pour les fautes que nous avons commises devant toi par la delation.
    41. pour les fautes que nous avons commises devant toi par le parjure.
    42. pour les fautes que nous avons commises devant toi par la haine gratuite. 43. pour les fautes que nous avons commises devant toi comme dépositaires infidèles.
    44. pour les fautes que nous avons commises devant toi dans l’égarement de la passion.



    Que cette liste nous replace dans l’humilité face à notre Père et face à Celui qui a payé pour tout cela ! Grâce soit rendue à Yéshoua, Agneau et Grand Sacrificateur d’Elohim !




    JYH
    25/09/2017
    Avec le "Blog Qéhila" - La bonne nouvelle du Royaume
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)




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