• HANOUCCAH... un "Noël juif rabbinique" ?!



    Rediffusion 2016
    Rappel: Nous dénonçons toutes les fêtes religieuses (de toutes les religions d'hommes) non conformes aux saintes convocations de YHWH.


    Voir aussi l'article sur Hanoukkah dans: http://blog.qehila.info/7/nos-articles/
    Autre référence: http://hervetaieb.org/isr/hanouka.htm
    (Hanoukkah y est appelé "veau d'or du judaïsme" mais si ce site est intéressant pour la distinction/opposition Juda-Israël, il n'est pas "messianique" au sens où nous l'entendons)



    D'après
    une réflexion de S B, vendredi 30 novembre 2012

    Note JYH: Attention aux sites du type "Communautés Chrétiennes Evangéliques" ou autres "chrétiens amis d'Israël" qui se prétendent de plus "messianiques" sinon "juifs messianiques" alors qu'ils font la promotion des doctrines romaines (dont la fausse "trinité") en introduisant les fêtes non bibliques de "Hannouka" et aussi du Noël païen !
    Ils ne font que participer à ce nouvel oeucuménisme trompeur (et apparemment "sympathique") qui conduit à la reconnaissance d'un "antichrist" comme sauveur !

     Il faut choisir entre être "chrétien évangélico-rabbinique" et
    être "disciple de Yeshoua" !

    Les "christianismes" et nouveaux "rabbinismes" mentent
    depuis au moins 17 siècles !
    Les "fêtes de la (fausse) lumière" se retrouvent hélas partout dans le monde:

     

    Quelques vérités sur "HANOUCCAH" (... et "Noël") !

    Jérusalem

     

    Quelques vérités sur "HANOUCCAH" (... et "Noël") !

                                      Rome

     

    Quelques vérités sur "HANOUCCAH"... et "Noël" !

                                       Lyon (capitale des Gaules)

    Quelques vérités sur "HANOUCCAH"... et "Noël" !

    Attention aussi à la Menorah à 9 branches, d'origine "juive rabbinique         et talmudique babylonienne"... donc seulement "religieuse".
              Le "shamash" central représente le "dieu soleil" !

     




    Outre les fêtes de YHWH-l’Eternel (Lévitique 23) les Juifs ont coutume de célébrer d’autres dates, notamment en ce mois de Kislev.

    Croyants en Yeshoua haMashiah’, devons-nous célébrer ces autres fêtes ou pas ?

    Tout fidèle à Elohim et à Sa Torah (Juif ou non) devrait-il fêter ces autres dates ? 

    Certains  nous disent que nous devons aussi célébrer ‘Hanouccah puisqu'ils pensent que Yeshoua la célébrait aussi ;

    Nous pouvons lire en Jean 10 : 22 « On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C'était l'hiverEt Yéshoua (Jésus) se promenait dans le Temple »


    Mais « La Dédicace » est-ce exactement la même fête que ‘Hanouccah ?

    - Déjà, il ne s’agit pas de la fête de dédicace du Premier Temple ; la fête de la consécration du temple, célébrée par Salomon, a coïncidé avec celle des Huttes en automne (Souccot) (I Rois 8:1-2 et 63).

    Ce premier Temple a été détruit.

    - Il ne s’agit pas de la fête de dédicace du Second Temple ; pour la reconstruction de l'autel et du temple, voir Esdras 3 :1 à 6 :16

    La maison fut achevée le troisième jour du mois d'Adar (février-mars) dans la sixième année du  règne du roi Darius. Les enfants d'Israël, les sacrificateurs et les Lévites, et le reste des fils de la captivité, firent avec joie la dédicace de cette maison de Elohim (Dieu). (Esdras  6:15-16)


     

    § - Voici la source de la fête de la dédicace du 25 kislev au 2 Tévet


    Septante, Séfer 1 Makabim 4 (Maccabées 4) : 

    36 Alors Judas et ses frères dirent : Voici que nos ennemis sont écrasés ; allons maintenant purifier le Temple et le renouveler. ....

    42 Et il choisit des prêtres sans tache, pleins d'amour pour la Loi de Elohim (Dieu) ;

    43 et ils purifièrent les lieux saints, et ils emportèrent les pierres profanes dans un lieu impur.

    44 Et il pensa à ce qu'il ferait de l'autel des holocaustes, qui avait été profané.

    45 Et ils prirent le bon conseil de le détruire, de peur qu'il ne leur fût un opprobre, parce que les nations l'avaient souillé ; ils le démolirent donc, ....

    47 Puis ils prirent des pierres entières, conformément à la Loi, et ils bâtirent un autel neuf, semblable à celui qui existait auparavant.

    48 Ils rebâtirent aussi le Sanctuaire et ce qui était au dedans du Temple, et ils sanctifièrent le Temple et le parvis.

    49 Ils firent de nouveaux vases sacrés, et ils apportèrent dans le Temple le chandelier (à 7 branches, Ménorah), l'autel des parfums et la table.

    50 Ils mirent de l'encens sur l'autel, allumèrent les lampes qui étaient sur le chandelier et qui éclairaient dans le Temple.

    51 Ils placèrent les pains sur la table, suspendirent les voiles, et achevèrent tous les travaux qu'ils avaient entrepris.

    52 Avant l'aurore ils se levèrent, le vingt-cinquième jour du neuvième mois, nommé mois de casleu (kislev), la cent quarante-huitième année (du règne grec, - 164 av Jc)

    53 et ils offrirent le sacrifice, selon la Loi, sur le nouvel autel des holocaustes qu'ils avaient préparé.

    54 Au même temps et au même jour où il avait été souillé par les nations, il fut dédié de nouveau , au son des cantiques et des harpes, des psaltérions et des cymbales.

    55 Tout le peuple se prosterna le visage contre terre ; ils adorèrent et bénirent dans le Ciel Celui qui les avait fait réussir.

    56 Ils firent la dédicace de l'autel pendant huit jours, et ils offrirent des holocaustes avec joie, et un sacrifice d'action de grâce et de louange. ...

    59 Alors Judas, avec ses frères et toute l'assemblée d'Israël, ordonna que le jour de la Dédicace de l'autel serait célébré en son temps, d'année en année, pendant huit jours, à partir du vingt-cinquième jour du mois de casleu (kislev), avec joie et allégresse. >>

     

    un autre détail en 2 Makabim 10 :

    Ils célébrèrent cette fête avec joie pendant huit jours, comme celle des Tabernacles, se souvenant que, peu de temps auparavant, ils avaient passé la fête solennelle des Tabernacles sur les montagnes et dans les cavernes, à la manière des bêtes sauvages.

    7 C'est pourquoi ils portaient des branches couvertes de feuillage, des rameaux verts et des palmes, en l'honneur de Celui qui leur avait procuré la faveur de purifier Son Temple.

    8 Et ils (des hommes !) enjoignirent, par une déclaration et une ordonnance générale, à toute la nation des Juifs, de célébrer tous les ans ces jours de fête . >>

     

    C'était en hiver. Nous voyons là la fête de la Dédicace de l'autel, durant 8 jours, temps d'adoration, de louanges, chants (psaumes), action de grâce et de réjouissances.

    Les lampes de la Ménorah (à SEPT branches !) avaient été allumées dans le Temple conformément au Commandement de ELOHIM (lévitique 24) mais pas de demande de la part de ELOHIM au peuple d'allumer dans les foyers des bougies spécifiques à la fête.


     



    § - Comparons avec L'HISTOIRE (ou légende) de 'HANOUCCAH selon le Judaïsme

    (prise sur le site Chabad.org  mais commune à tous les courants du judaïsme) :

    ------
    A l'époque du deuxième Temple, après le partage de l'empire d'Alexandre le Grand, l'armée grecque d'Antiochus Epiphane envahit la terre d'Israël. Les Grecs persécutèrent les Juifs en leur interdisant, sous peine de mort, l'étude de la Torah et la pratique des Mitsvot. Le Temple de Jérusalem, le Beth Hamikdach, fut saccagé et profané.

    De courageux Cohanim, les 'Hachmonaïm, ne se résignèrent pas et se rebellèrent contre l'envahisseur. Menés par Matitiahou, puis par ses fils (dont Judas dit « Maccabée), et animés d'une confiance absolue en Elohim (D.ieu), ils finirent par remporter une victoire miraculeuse sur la puissante armée grecque le 25 du mois de Kislev.

    Ce premier "miracle" fut suivi d'un second : lors de l'inauguration du Temple après la victoire, il n'y avait plus d'huile pure pour allumer la Ménorah, le candélabre à sept branches, et huit jours étaient nécessaires à la confection d'une nouvelle huile.

    Les Cohanim fouillèrent le Temple de fond en comble et ne trouvèrent qu'une petite fiole d'huile dont le contenu ne pouvait servir à allumer la Ménorah qu'une seule journée. Ils décidèrent malgré tout d'allumer la Ménorah et c'est là que se produisit le second "miracle" : l'huile brûla pendant  huit jours.

    C'est pour remercier Hachem (YHWH) pour les bienfaits et les miracles qu'Il nous a prodigués que les Sages ont institué la fête de 'Hanouccah.

    - Avant l'allumage, le maître de maison, et éventuellement tous les garçons de la maison lorsque ceux-ci allument leur propre Ménorah, prononcent les deux bénédictions :

    1. « Barou'h Ata Adonaï Elohénou Mélè'h Haolam Achère Kidéchanou Bemitsvotav Vetsivanou Lehadlik Ner 'Hanouka »

    Béni sois-Tu, YHWH (Éternel) notre Elohim (D.ieu), Roi de l’Univers, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné d’allumer les lumières de 'Hanouka.

    puis 2. « Barou'h Ata Adonaï Elohénou Mélè'h Haolam Chéassa Nissim Laavoténou Bayamime Hahème, Bizmane Hazé »

    Béni sois-Tu, YHWH (Éternel) notre Elohim (D.ieu), Roi de l’Univers, qui a fait des miracles pour nos pères en ces jours-là, en ce temps-ci.

    - Lois de 'Hanouka :

    Les femmes et jeunes filles ont-elles l’obligation d’allumer la ‘Hanoukia ?

    Les femmes et jeunes filles ont subi de terribles restrictions durant l’occupation gréco-syrienne. Par ailleurs, la victoire militaire fut en grande partie due à l’action héroïque d’une femme, Yéhoudit (Judith). C’est pourquoi les femmes et filles ont l’obligation d’assister à l’allumage des lumières de 'Hanouka. Dans le cas où il n’y a pas d’homme (ou de garçon de plus de treize ans) pour les rendre quitte, elles allumeront leurs propres lumières de la fête. 

    - Quelques coutumes de 'Hanouka :

    Pour commémorer le miracle qui est arrivé avec de  l'huile, il est de coutume de manger des aliments frits dans de l'huile : les « Latkès » (beignets de pommes de terre) et les « Soufganiot » (beignets à l'israélienne).  Des mets lactés, comme des Latkès au fromage, sont également consommés en souvenir des actions héroïques de Yéhoudit (Judith).  
    (Fin de l'histoire).
      
    -----

     


    § - Quelles sont les SOURCES de cette fête de ‘Hanouccah ?


    On ne trouve pas l’histoire des ‘Hachmonaïm, Matitiahou et ses fils dans le Tanakh (Bible hébreu) mais dans deux livres apocryphes : et 2 Maccabées.


    Vérifions ce que fête le judaïsme
    :

    - "une victoire miraculeuse ... le 25 du mois de Kislev." 

    C’est inexact. En fait ce n’est pas le 25 kislev que la victoire fut remportée et il n’y en eut pas qu’une (I Maccabée 3 et 4)

    et la réhabilitation du Temple prit du temps !… voir I Maccabées 4 : 36-51, I Maccabées 4 :52-59, 2 Maccabées 1 :18, 2 Maccabées 10 :1-8

    - "second miracle : l'huile brûla pendant huit jours" ???  

    2 Maccabées 10 :1-8  "Grâce au Seigneur qui les dirigeait, Judas Maccabée et ses compagnons reprirent  le temple et toute la ville de Jérusalem. Ils détruisirent les autels que les étrangers avaient construits sur la place publique, ainsi que les autres lieux de culte païens. Ils purifièrent le temple et bâtirent  un nouvel autel des parfums. Puis utilisant la pierre ils firent jaillir du feu pour allumer le feu sur l’autel et ils offrirent un sacrifice pour la première fois depuis deux ans, ils brûlèrent le parfum (l’encens), allumèrent les lampes et disposèrent les pains offerts  à Elohim (Dieu). …. La purification du temple eut lieu à la date même où les étrangers l’avaient profané, c’est-à-dire le vingt-cinquième jour du mois de Kislev. Ils prolongèrent  les cérémonies et les réjouissances pendant huit jours……. Ils décrétèrent dans une ordonnance publique faite à toute la nation juive que ces mêmes jours seraient solennisés chaque année."

    Il s’agit de la dédicace de l’autel. Et Nulle trace d’une histoire de fiolle d’huile et d’un miracle !...

     - "en souvenir de Yéhoudit." ?!  

    Déjà, le Livre de Judith n’est pas dans le Tanakh ! Ensuite, les exploits de Yehoudit sont du temps de Nebucanetzar (roi des Assyriens, 12e année de son règne, 653 avant "Jésus-Christ"), avec le maréchal de son armée Holopherne (et non avec les Grecs) ! Tout est mélangé !!

    - Et évidemment, comme pour les bougies de Shabbat, certains peuvent, s'ils sont attachés aux symboles, allumer en communion avec des frères juifs, des bougies pour 'Hanouccah , mais certainement pas dire la bénédiction 1, car ce n’est pas Elohim qui l’a commandé !... et certainement pas une "menorah à 9 branches" aussi pagano-babylonienne que le sapin de Noël !




    Ainsi 'HANOUCCAH n'est pas la "fête de la Dédicace" telle qu'elle était fêtée du temps de Yeshoua !

    > Par contre lorsqu’on poursuit la lecture du Livre nous trouvons encore d’autres dates de fêtes mais qui ne sont pas respectées dans le judaïsme :

    - 1 Maccabées 7 :43-49 "Les armées engagèrent le combat, le treizième jour du mois de Adar, et l’armée de Nicanor fut vaincue. Lui-même fut le premier tué dans la bataille ……… Le peuple fut rempli de bonheur et fêta ce jour-là comme une journée de grande joie.  Les Juifs décidèrent  de célébrer cette fête chaque année, le treizième jour du mois de Adar." 

    - 2 Maccabées 15 : 28-36 "Le combat terminé, les Juifs tout heureux se retiraient du champ de bataille, lorsqu’ils  découvrirent le cadavre de Nicanor, avec toutes ses armes …… Judas …… donna l’ordre de couper la tête de Nicanor, ainsi que son bras droit, et de les porter à Jérusalem ……… L’assemblée décida,  par un vote unanime,  que ce jour  ne devait  jamais être oublié.  On le célébrerait  chaque année,  la veille du jour dit  de Mardochée  (voir Esther 9 :17- 22 :31),c’est-à-dire le treizième jour du douzième mois, appelé Adar en araméen." 

    Dans le judaïsme nous trouvons bien une célébration le 13 Adar, mais ce n’est plus en souvenir de cette victoire sur Nicanor !! pourquoi ?... 

    CHABAD.ORG : « Le 13 Adar (veille de Pourim) commémore le combat que les Juifs durent livrer contre leurs ennemis, il est coutume de jeûner. Ce jeûne porte le nom de « Jeûne d’Esther ».

     

    Nous poursuivons le texte :

    - 1 Maccabées 13 :49-52 "Jérusalem, les occupants de la forteresse étaient toujours empêchés de sortir pour acheter ou vendre quoi  que ce soit dans la région. Ils souffraient tellement de la faim qu’un  bon nombre d’entre  eux moururent. Ils supplièrent Simon de  faire la paix avec eux, ce qu’il leur accorda. Il les fit sortir de la forteresse et il la purifia de ce qui la souillait. Les Juifs y entrèrent  avec des acclamations de louange, le vingt-troisième jour du deuxième mois de l’année 171 (mois de Iyar, mai ; l’occupation de la forteresse par une garnison syrienne avait duré 26 ans) ;  ils portaient  des palmes, chantaient  des hymnes et des cantiques au son des harpes, des cymbales et des lyres : un grand ennemi avait été vaincu et chassé d’Israël. Simon décida que chaque année on fêterait joyeusement cette journée."  

    23 Iyar ? cela n’est plus fêté dans le judaïsme !! pourquoi ?... parce que ce sont des choix "d'hommes religieux" !

     


    En conclusion, ce serait plutôt logique de ne plus fêter la dédicace de l’autel d’un Temple qui n’existe plus, ayant été détruit par les Romains en 70, comme ne sont plus fêtées la dédicace des Premier (Tishri) et Second Temple (Adar). 

    Mais la Torah-Loi de ELOHIM est Lumière (psaumes 19 : 9 et 119 :105)
    et elle avait été interdite par l'envahisseur grec, punissant de mort ceux qui gardaient les Commandements.
    La victoire des Maccabées et la rénovation du Temple ont été en quelque sorte une victoire de la Lumière sur les ténèbres ; il peut être bon de nous "remémorer" cette victoire régulièrement, d'autant que cette lutte n'est pas terminée, on le voit encore aujourd'hui, même si notre Mashiah' a vaincu à la croix.
    Et bientôt paraîtra l'impie l'Antichrist qui persécutera encore les Fidèles de ELOHIM.
    L'allumage de bougies pour la fête peut être un symbole de La Lumière,
    et évidemment, comme pour les bougies de Shabbat, et comme ceux qui gardent quelques légères références à "Noël" pour ne pas brutaliser leurs jeunes enfants, nous pouvons, si nous sommes attachés à ces symboles et par esprit de fraternité avec ceux de Juda, allumer des bougies pour H'anoukah , mais certainement pas dire une bénédiction affirmant que c'est ELOHIM (D.ieu) qui l’a commandé et certainement pas allumer un chandelier babylonien à 9 branches ! 
    Nous savons que la principale Lumière qui doit briller dans nos vies aux yeux du monde c'est le respect de la Torah, des Commandements de notre Père et Sauveur.
    Et attention à celui qui "se déguise an ange de lumière".

    Si vous aimez les juifs, dîtes-leur la vérité.
    Si vous ne les aimez pas, répétez leur les mensonges de leurs chefs politiques et religieux.
    Quant aux "chrétiens" qui veulent être "plus juif que juif" et se convertissent au pharisianisme que Yéshoua a condamné, nous n'y pouvons rien; ils aiment trop la religiosité, quelle qu'elle soit.

     

    Voir aussi: http://jyhamon.eklablog.com/un-enfant-nous-est-ne-les-fetes-de-l-eternel-a58149595






    JYH
    7/12/2012
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)




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  • Parachah "Vayyetse"

     

    Pensée :

    « Alors il sortit et se dirigea, comme d’habitude, vers le mont des Oliviers. Ses disciples s’y rendirent aussi avec lui. Quand il fut arrivé, il leur dit : Priez pour ne pas céder à la tentation.  Puis il se retira à la distance d’un jet de pierre, se mit à genoux et pria ainsi: O Père, si tu le veux, écarte de moi cette coupe ! Toutefois, que ta volonté soit faite, et non la mienne. Un ange venu du ciel lui apparut et le fortifia… » Luc 22,3

    A « un jet de pierre » ? Car là où est jetée la pierre, se tient précisément la pierre ! Assurément, dans ce jardin de Gethsémani, à l’heure extrême de solitude, notre Adon revisite la fuite de Yaaqov et la nuit qu’il passa sur une pierre, entouré d’anges qui montaient et descendaient. Peut-être revécut-Il en pensée la parachah Vayyétsé et c’est alors qu’un ange apparu pour fortifier Celui « qui n’a pas une pierre où poser sa tête » …car il est cette pierre !

    N’oublions pas que Yaaqov avait prophétisé quelques 2000 ans auparavant : « cette pierre que j’ai dressé pour monument, sera la MAISON d’ELOHIM » (Gen. 28:22)

    Car sur cette pierre de fondation, Yéshoua a construit sa maison, son assemblée, sa QEHILA. Une maison pour ELOHIM.




    Parachah "Vayyetse"




    PARACHAH : « VAYYETSE » 
    (Il [Jacob] sortit)


    Shabbat 25 novembre 2017
    (Commentaire de 2012)


    Lectures:
    Parachah : Bérèchiyth /Genèse 28 :10 à 32 :3
    Haphtarah : Hoshéa/Osée 12 :13 à 14 :10
    Bérith Hadachah : Qorinthiym B/2 Corinthiens 5 :11 à 6 :2


    Rappel: les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah,
    de l’Alliance renouvelée en Yéshoua.


    Introduction, préambule


    Cette lecture est caractérisée par sa longueur (près de 5 chapitres) et de multiples épisodes et sous-épisodes ; notamment : l’échelle de Yaaqov, Yaaqov rencontre Rahel au puits, mariages de Yaaqov avec Léah et Rahel, rivalité entre Rahel et Léah, travail et prospérité de Yaaqov, la fuite de Yaaqov de chez Lavan suivie de la confrontation entre Yaaqov et Lavan, puis l’alliance entre Yaaqov et Lavan.

    Durant ces vingt années, les servantes et Léah enfantent à Yaaqov dix fils et une fille avant que Rahel conçoive enfin Yossef aux termes d’une stérilité qui caractérise étonnamment toutes les matriarches (ce qui signifie que Elohim seul décide et non « la déesse et mère nature »).
    Notons que la naissance de Yossef se situe au centre, au coeur même de cette parachah et que Yaaqov porte déjà en sa semence une autre caractéristique du Mashiah.

    Après être sorti et s’être arraché avec violence de Beer-Shéva pour trouver femme en dehors de Kénaan et échapper à la colère de son frère Éssav, Yaaqov peut se préparer au retour de l’exil forcé et envisager les retrouvailles redoutées avec celui qui n’est plus le frère aîné, celui du droit d’aînesse.

    En préambule, notons que cette parachah traite à nouveau du thème de
    « la sortie », de l’exil forcé, de la fuite, et de la nécessité de « s’arracher » parfois pour mieux se ressourcer et apprécier plus nettement la volonté de Elohim. 

    Dans la parachah précédente, Yaaqov était celui qui étudiait tranquillement
    « sous sa tente » les lois et enseignements transmis par la lignée de Shem, Ever, Avraham, et Yitshaq son père.
    Or, son destin était de devenir un soldat, un combattant avec El, un Isra-EL.

    Dès lors, les évènements l’arrachent à son quotidien privilégié et protégé par une mère protectrice, aux aguets et prompte à aider le bon sens prophétique. En effet, Yaaqov doit apprendre, seul, à devenir Israël et il ne peut le faire sous la menace de son frère, en prenant des femmes parmi les cananéennes, et en se contentant de rester sous sa tente…car telle n’était pas TOUTE sa vocation.

    D’où le titre de cette parachah : « Il sortit… » dans le sens très avrahamique de : « il quitta » et dans un écho prophétique évident à « quittez, sortez du milieu d’elle …» non pas que son clan ne soit pas saint, mais il est également dit « que nul n’est prophète en son pays ».

    C’est ainsi qu’il est précisé dès le premier verset de cette lecture que Yaaqov « sortit » de Beer Shéva, alors que la Torah aurait pu se contenter du très explicite « alla vers Haran ». Ces expressions prouvent que Yaaqov s’arrache avec violence et avec incompréhension à son milieu dont il est censé hériter par la bénédiction d’Yitshaq son père. Or, nous savons que dans la parachah suivante toutes choses seront expliquées et dévoilées : ce n’est pas Yaaqov-l’étudiant modèle qui doit hériter du rôle messianique (via le droit d’aînesse qui fatiguait et que délaissait Éssav), mais Israël le soldat combattant.

    Dès lors, nous savons que la longue marche vers le Royaume ne sera pas une entreprise intellectuelle, et donc purement humaine, mais une longue guerre - souvent fratricide - contre toutes les forces adverses (y compris dans les lieux supérieurs) qui ne veulent pas de ce modèle messianique. C’est aussi par ces deux phases de la vie de Yaaqov-Israël que nous apprenons que l’étude n’est pas incompatible avec les oeuvres et le combat pour le Royaume, mais que l’étude et la prière précèdent toujours l’engagement au combat. 



     Le rêve ou l'action ? Le rêve et l'action !


    Dans son rêve, Yaaqov distingue clairement une échelle. Avant même l’invention de la psychanalyse freudienne (donc une science très juive !) et la récupération maçonnique de cette thématique, la tradition en a déduit qu'il y avait plusieurs degrés pour avancer, s’approcher et réussir à appréhender le plan divin, pour le collectif à l’échelle de l’Histoire comme pour nous-mêmes à l’échelle de nos courtes vies.

    Genèse 28 :10-12 : « Yaaqov partit de Beer-Schéva et s’en alla à Haran. Il arriva dans un lieu où il passa la nuit ; car le soleil était couché. Il y prit une pierre dont il fit son chevet … Il eut un songe. Et voici une échelle était appuyée sur la terre et son sommet touchait au ciel. Et voici les anges de Elohim montaient et descendaient par cette échelle. Et voici, YHWH se tenait au dessus d’elle. »

    Par ces versets nous apprenons que Yaaqov, père d’Israël et bientôt de tous les Israélites greffés (Éphraïm et Ménashéh), est également un homme d’actions et de décisions. Après avoir médité de longues années sous sa tente, Yaaqov est contraint d’agir pour sauver sa vie et trouver sa « vraie vie ».

    Sous l’inspiration de sa mère, Rivqah (Rebecca), Yaaqov se rend donc chez son oncle Laban, descendant direct de la famille avrahamique, mais païen idolâtre. Rebecca fait pour Yaaqov ce qu’Avraham avait fait pour Yitshaq. Elle lui révèle que son rôle messianique, lié à son droit d’aînesse, est aussi de greffer, de regreffer, les « brebis perdues » de la maison d’Avraham, notre ancêtre en la foi.

    Mais là où Yitshaq ne reçut pas la permission de quitter « le sanctuaire » et vit confier cette mission à hauts risques au serviteur de son père (Eliézer, bien que non nommé explicitement !), Yaaqov va devoir assurer le travail lui-même et vivre dangereusement en exil.

    En ce sens, sa vocation messianique prend une dimension supplémentaire par rapport à la vocation purement sacerdotale de son père (en sa qualité de fils premier-né destiné à être sacrifié).

    Notons à ce titre que l’Adon Yéshoua réalisera l’ensemble de ces dimensions messianiques parfois différentes des patriarches … Mais cela relève d’une autre étude.

    Revenons à Yaaqov. Ce qu’il doit faire, il le fait sans tarder. Il se lève de bon matin et ne s’arrête qu’à la nuit tombée avant de reprendre sa route (ce qui prouve qu’il n’était pas arrivé à destination en une seule journée).

    Par là, nous apprenons que même en situation de faiblesse, voire de détresse, nous avons à faire confiance et à réaliser promptement le commandement (mitsvah) de Elohim. Et de « parcourir la plus grande distance possible », c'est-à-dire de faire tout ce qui peut être fait le jour, car il est dit : « la nuit vient où personne ne peut travailler. » (Jean 9 :4).

    Chaque commandement accompli obtient sa bénédiction associée. C’est pourquoi, en ces moments de vie dramatique pour Yaaqov, YHWH lui apparaît et lui confie le songe prophétique des degrés où les anges (Mélakhim) montent et descendent unissant la terre au ciel et le ciel à la terre. Et YHWH se tient au dessus des degrés (échelle ou escalier), donc au-dessus de Yaaqov en lui parlant directement.

    Yaaqov obtient par ce procédé la promesse que sa destinée soit liée directement à l'Elohim de ses pères et que les anges ne soient que des messagers dans cette relation. Le seul et unique Elohim à invoquer est Celui qui lui parle directement dans ce songe. Yaaqov ne dépendra pas des anges ainsi qu’il est dit au Psaume 91 : « Il ordonnera à ses anges de te garder
    sur tes chemins ».

    Elohim bénira alors Jacob de la bénédiction donnée à Avraham. La bénédiction est totale car il est dit à Yaaqov, père d’Israël, que sa postérité possédera la terre et les familles de la terre, les nations, seront bénies par l’action messianique physique et spirituelle d’Israël.

    Genèse 28 :15 : « Voici je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays ; car je ne t’abandonnerai point que je n’aie exécuté ce que je te dis. »

    Il faut également noter que - étrangement - les anges commencent par monter sur cette échelle avant d’en redescendre alors qu’il serait plus naturel, vu leur statut, de les voir commencer par descendre avant de remonter(1) ?

    La Torah explique que Yaaqov a compris que le projet messianique ne consiste pas pour l’homme à se hisser par la force jusqu’à la demeure (Temple) de Elohim: ce projet est celui de Babel ! La promesse que porte en lui Yaaqov-Israël est qu’aux temps du Mashiah cieux et terre seront unis dans le cadre d’un Royaume messianique et que cette « porte des cieux » a vocation à rester ouverte constamment. En effet, s’il était écrit que les anges « descendaient
    puis remontaient », le risque serait grand qu’ils ne redescendent plus dans le cadre de ce qui deviendrait alors un « aller-retour unique ». Mais il est écrit que « les anges montaient puis (re)descendaient… » ce qui sous-entend qu’ils doivent bien « remonter », en actionnant alors un nouveau cycle ou « aller-retour », etc.

    Cette vision de Yaaqov exclut la pensée de rébellion exprimée par la génération de Babel : un mouvement unique et ascendant de la part de l’homme. Le mouvement de « descente de l’échelle des messagers de Elohim » signifie que l’homme accepte l’autorité divine pour pouvoir ensuite lui-même s’élever à Son invitation.


    (1) Ce qui est également cohérent avec l’enseignement de Yéshoua qui stipule:
    « Personne n'est monté au ciel, si ce n'est celui qui est descendu du ciel, le
    Fils de l'homme qui est dans le ciel. (Jean 3:13). Le verbe « monter » est positionné avant le verbe « descendre ». Même si paradoxalement ne peuvent « monter » que ceux qui sont préalablement « descendus »…ce qui est valable pour chaque « fils de Elohim » et authentifie ainsi la « part divine » de chaque être !

    Cette action de « montée et descente » peut également nous faire penser à Moshéh, lorsqu’à moult reprises, il montait puis redescendait du Sinaï, en sa qualité d’intermédiaire et « de messager porteur d’une bonne nouvelle ».

    Genèse 28 :17 : « Il eut peur et dit : que ce lieu est redoutable ! C’est ici la maison de Elohim, c’est ici la porte des cieux ! ».

    Yaaqov eut peur, conscient de la grandeur de l'Elohim d’Avraham et d’Yitshaq, ses pères, et de la grandeur et gravité de sa propre destinée. C’est ici, dit-il, la maison de Elohim, Beth-El, Maison de El. Yaaqov prit la pierre (Évén Chétiyah), la pierre du fondement et l’oignit d’huile. Il dit:
    c’est ici la porte des cieux (Chaar haChamayim).



    Des pierres, une pierre, la Pierre...


    Il est enseigné par le judaïsme que l’échelle symbolise les degrés du Temple. Ceux qui montent et descendent les degrés sont les kohanim (les prêtres) qui offrent des sacrifices dans le Temple - Beth-El, la maison de Elohim - et qui ont accès, par la sainteté du sacerdoce, à la porte des cieux.

    Il est proposé bien d’autres interprétations du songe de Yaaqov par le judaïsme, mais nous avons, en notre qualité de disciples de Yéshoua haMashiah, inscrits au bénéfice de l’Alliance renouvelée, à éclairer le songe de Yaaqov par une autre lumière.

    Genèse 28,11 et 28,18 : « …Il prit une des pierres du lieu, la mit sous sa tête et dormit en ce lieu…il prit LA pierre qui lui avait servi de chevet, il la dressa comme une stèle et répandit de l’huile sur son sommet… »

    Ces versets nous apprennent que le songe de Yaaqov se transcende et se révèle pleinement en Celui qui est Torah et Parole : Yéshoua. Nous apprenons ainsi que la pierre ointe d’huile par Yaaqov est Yéshoua Lui-même : « pierre angulaire de l’édifice, bien coordonné qui s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur » (Ephésiens 2 :20-22).

    En effet, Yéshoua fait explicitement référence à cette parachah «vayyetsé » en mentionnant les cieux ouverts (porte du ciel !) et le mouvement continu des messagers de Elohim au-dessus du Fils de l’homme …

    Yohanân/Jean 1 :51 : « Et Yéshoua dit : en vérité en vérité vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Elohim monter et descendre au dessus du Fils de l’homme. »

    Parle-t-il ici de Yaaqov en s’apparentant lui-même au patriarche ? Un indice : notre Seigneur nous dit par ailleurs que, contrairement à Yaaqov, Il n’a pas où [pas même une pierre !] pour reposer sa tête.

    Matthieu 8,20 : «…mais le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête »

    Une seule solution possible : si le Fils de l’homme n’était pas Yaaqov, alors Il était LA pierre qui soutenait sa tête … et au-dessus de Lui était ouverte la porte des cieux !

    Yaaqov a oint d’huile cette pierre, littéralement, il l’a messiée. Nous apprenons ici que la porte des cieux – Chaar haChamayim – c’est Lui, notre Adôn Yéshoua, qui a ouvert le Saint des Saints, où les rachetés par le Sang du Mashiah « entrent et sortent » pour exercer leur sacerdoce sur terre.

    La tradition n’a pas manqué de soulever le paradoxe apparent entre « les pierres » (verset 11) que prend Yaaqov avant la nuit et « LA pierre » (verset 18) qu’il dresse après la nuit.

    Il est intéressant de noter ici un des enseignements traditionnels qui répond à ce paradoxe apparent de la Torah : Yaaqov, surpris par la nuit, aurait choisi 12 pierres pour ériger un abri contre les animaux nocturnes et protéger ainsi son sommeil. Mais les 12 pierres se disputèrent le droit de soutenir la tête du « juste ». Alors le Saint Béni Soit-il intervient pour faire cesser la dispute des pierres. A l’issue de cette nuit, les 12 pierres avaient fusionnées pour
    n’en faire qu’une (ceci est bien évidemment une illustration imaginaire métaphorique pour permettre un enseignement).

    Un enseignement, certes d’obédience midrashique, qui présente l’intérêt d’introduire prophétiquement le thème des 12 pierres de l’autel de Yéhoshoua (Josué), les 12 pierres de l’autel d’Eliyahou (Elie), puis des 12 pierres vivantes que choisira Yéshoua. Toutes différentes, mais toutes unies et disposées en bon ordre sur le pectoral du Kohen Gadol (Grand Sacrificateur).

    Et Yaaqov poursuit son voeu prophétique qui résonne dans nos esprits de croyants en Yéshoua de façon magistrale : « cette pierre que j’ai érigée en stèle sera une maison de Elohim ».

    Plus tard, le Mashiah ne dira-t-Il pas la même chose, ne fera-t-Il pas le même voeu, en parlant avec les mêmes mots au premier d’entre les 12, à Shimon renommé Pierre ? (sur cette pierre, je construirai Mon Assemblée). 

    Mieux, en construisant « la maison du Père et du Fils » sur cette pierre vivante, Yéshoua haMashiah REALISE le voeu de Yaaqov. Lui qui n'a rien aboli de la Torah, mais qui a tout réalisé... y compris donc les voeux des patriarches qui ne peuvent rester sans suite et inaccomplis car « Sa parole ne revient pas sans effet ». 

    Isaïe 55:11 "ainsi en est-il de la parole qui sort de ma bouche, elle ne revient pas vers moi sans effet, sans avoir accompli ce que j’ai voulu et réalisé l’objet de sa mission." 



    Shabbat shalom véshavoua tov. 




    JYH
    24/11/2017
    D'après "Blog Qéhila"
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)




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