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    Parachah « Chélah Lékha »



    Pensée :

    Un murmure, un « lachon hara » contre Moshéh. Puis un doute en ce qui concerne le pays promis, suivi d’un murmure généralisé… se soldent par l’abandon du « chemin » initial pour errer 40 ans dans le désert ! Ainsi les hommes cherchent souvent un prétexte pour satisfaire leur pulsion et ne pas obéir…

    Ce qu’Élohim veut est “que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité ;” (1Ti 2:4)

    Si nous avons été menés par grâce sur le chemin de la Vérité qui mène à la Vie ! Nous faudrait-il trouver un prétexte pour satisfaire nos « envies » et changer de voie ?

    “n’abandonnant pas le rassemblement* de nous–mêmes, comme quelques–uns ont l’habitude de faire, mais nous exhortant l’un l’autre, et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés,” (Heb 10:25-26) 
    Voir aussi: http://jyhamon.eklablog.com/2-assemblee-au-lieu-de-reunion-a71995651

     




    PARACHAH: « CHELAH LEKHA » 
    « Envoie pour toi-même (des explorateurs) »


    Shabbat 17 juin 2017
     (Commentaire 2012)


    Lectures
    :
    Parachah : Bémidbar / Nombres 13 : 1 à 15 fin
    Haftarah : Chophétiym / Juges 2
    Bériyth Hadachah : Miphaloth/Actes 13 1 à 27 

     
    Rappel : les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua.

    Résumé de la  Parachah: Cette partie (sidrah) très narrative est présentée comme étant celle de « la faute des explorateurs », les méragliym (espions). Elohim cède à la demande du peuple d’envoyer des méragliym, espionner la terre de Kénaan qu’Il a promis en héritage aux béney Israël (enfants d’Israël). Ils en rapportent des fruits gigantesques mais aussi un récit démotivant mettant en scène des géants qu’Israël ne pourrait pas vaincre. Seuls Yéhoshoua (Josué) et Kaleb estiment la conquête possible et ne mettent pas en doute la capacité de Elohim à mener ce nouveau combat pour son peuple. Le peuple se lamente et se rebelle contre ses chefs. YHWH exprime alors sa volonté de les exterminer tous et de les remplacer par un peuple de lévites, issu de Moïse. Celui-ci s’interpose et obtient une adaptation de la sentence de Elohim : ce peuple héritera comme promis du pays mais à la génération suivante (les petits-enfants). Ceux de la génération présente, périront tous à terme dans le désert. Mais les dix explorateurs qui ont mal parlé, meurent quant à eux, immédiatement.

    Meurt également et immédiatement dans ce désert, l’homme qui profane le Shabbat en ramassant du bois. La parachah s’achève alors sur le commandement des franges, tsitsit, et le rappel de ce qui sous-tend tous ces drames et ces espérances : « pour que vous soyez saints (qédochim) face
    à votre Elohim. »

    Pour les spécialistes, cette parachah très narrative, ne comporte que 3 commandements, dont deux mitsvoth positives (prélever la halah et mettre des tsitsit) et une mitsvah négative (ne pas nous laisser égarer par ce que voient nos yeux). Cette parachah est aussi selon la tradition rabbinique*, à l’origine de l’instauration de la date du 9 av, où tout Israël pleure sur la destruction du Temple et sur son propre renoncement. Ce serait* aussi à cette date que les explorateurs firent renoncer Israël à entrer dans la terre promise. Tout Israël vit donc encore aujourd’hui, au rythme des conséquences des choix opérés par les acteurs de cette parachah. !
    Note JYH: L'utilisation du conditionnel laisse le droit de rester sceptique ou prudent et on se souvient aussi de ce que pense Yéshoua des "traditions rabbiniques".
    - En tout cas, la destruction du 1er Temple concernait "tout Israël", sans tradition rabbinique, et le destruction du second seulement les juifs (Maison de Juda), mais sans "Arche d'Alliance", sans Shekina... et avec traditions...
    - Quand Aggée prophétise pour dire que "La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première, dit YHWH-Adonaï Sebaot; Et c’est dans ce lieu que je donnerai la paix, dit YHWH-Adonaï Sebaot." (Aggée 2:9) il ne parle évidemment pas d'un deuxième (ou troisième ?) temple réservé aux "juifs" mais du dernier "Temple" pour "tout Israël" dont on sait aujourd'hui qu'il est constitué d'abord de "pierres vivantes" à l'image du Mashiah Yéshoua.

     


    Les Méragliym, les explorateurs

     

    Il faut d’abord se souvenir de la fin de la parachah précédente ;
    « Béhaalotekha » s'était achevée sur un bref récit relatant une critique du comportement de Moïse par son frère Aharon et sa soeur Miryam. Cette critique, s’apparentait à de la médisance, et comme nous l'avons vu dans la
    parachah « Métsora », c'est une faute qui est punie par une maladie de la peau. Miryam la prophétesse, n’a pas échappé au jugement et dut donc quitter le camp des saints, durant sept jours.

    La transition avec le récit des méragliym est donc importante à relever car c’est de ce même péché de médisance, de lachon-hara, (langue mauvaise) que vont se rendre coupable dix explorateurs sur douze. Dix des douze espions firent un récit démoralisant de ce qu'ils virent. Ils portèrent un témoignage dont le but était de détourner le peuple de se rendre dans la terre
    promise, pour de multiples motifs. Il est donc également question de médisance, mais d’un autre ordre et d’une autre gravité : celle-ci porta directement sur Éréts-Israël, sur la terre promise par YHWH. Le manque de confiance dans la Providence de Elohim, et surtout la diffusion de fausses
    nouvelles sur Éréts-Israël se soldèrent par une errance de quarante ans, une année par journée d'exploration. C’est un point très particulier : les commentateurs insistent sur le fait que Elohim a été prêt à pardonner toutes les fautes de Son peuple mais pas celle qu'ils accomplirent contre la terre
    d'Israël et Il les fit mourir dans le désert pour ce crime. A réfléchir longuement pour les générations d’aujourd’hui, qui en eretz Israël ou en diaspora, dénigrent encore leur propre terre pour satisfaire un discours humanisant et politiquement correct. Cet avertissement est valable pour tous ceux de la "chrétienté" qui critiquent ouvertement ce que la pensée dominante qualifie de « sionisme ». 
    Nota: Depuis Yéshoua, il faut toutefois s'attacher à distinguer un "sionisme terrestre" et même des "sionismes terrestres" - dont l'un est le germe de l'anti-Mashiah -... du "sionisme spirituel", le "Sionisme d'en haut ", la "Montagne Sainte", celle qui "engendrera ses fils" (Esaïe 66:8) et qu'on ne peut comparer à la Sion idolâtre et idolâtrée d'aujourd'hui.
    "Ainsi parle YHWH: Le ciel est mon trône, Et la terre mon marchepied. Quelle maison pourriez-vous me bâtir, Et quel lieu me donneriez-vous pour demeure ?Toutes ces choses, ma main les a faites, Et toutes ont reçu l’existence, dit YHWH. Voici sur qui je porterai mes regards : Sur celui qui souffre et qui a l’esprit abattu, Sur celui qui craint ma parole." (Esaïe 66:1,2 repris en Actes 7:49,50) ... donc pas sur l'orgueil des va-t-en guerre statufiés et vénérés par les "hommes".
    Faisons donc très attention à ceux qui utilisent le "lâchon-hara" (sinon des menaces de mort) lorsqu'on leur explique Esaïe 66 (par exemple !) à la lumière de la Bériyth Hadashah... en osant voir ce "lachon-hara" chez nous !
    Non, "Israël", l'Israël d'en haut, n'est pas encore "né" (ou plutôt "engendré") en tant que "goy qadosh" (nation sainte) et "en un jour"... car Yéshoua n'est pas encore revenu et Ses élus non plus.
     -JYH-


    Une autre interprétation consiste à considérer le sort que l’Adonaï a réservé à ceux qui ont critiqué le sable et la pierre. A plus forte raison, jugera-t-Il ceux qui critiquent leurs semblables, qui sont bien plus que de la pierre et du sable !

    « L’Adonaï YHWH parla à Moïse et dit : Envoie des hommes, un de chaque tribu, choisis parmi les chefs, pour explorer le pays de Canaan que je donne aux Israélites… C’étaient tous des chefs des Israélites… Pour la tribu de Juda: Kalev, fils de Yephounné… Pour la tribu d’Ephraïm: Hochéa, fils de Noun… » (Nombres 13 : 1,8)

    Notre réflexe biblique à ce stade de notre lecture de la Torah est: le binôme Ephraïm-Juda est déjà présent ! Mystère et profondeur insondable des Écritures…

    En effet, les deux explorateurs qui survivront à cette aventure de quarante jours, sont Kalév (Caleb) et Hochéa (Osée), que Moïse-Moshéh rebaptisera en YéHoshoua (Josué) en lui ajoutant un YOD dans son nom (soit la plus petite lettre du Tétragramme sacré - signe d'humilité - qui est aussi la lettre dont il est dit qu'il est interdit de l'enlever de la Torah -pour que personne ne délie ce que Moïse a lié-). Certains disent également que c’est le YOD que perdit Saraï en devenant Sarah (ainsi la Torah ne se contredit pas, car le YOD perdu a été retrouvé !). Ainsi, les deux princes d’Ephraïm et de Juda
    forment un attelage cohérent, unis, et rendent témoignage ensemble de leur foi en YHWH et en Ses promesses. Ensemble, ils sont DEUX TEMOINS et crient à ceux d’Israël qui ne veulent pas entendre et à ceux des nations qui ne veulent pas écouter :

    « cette terre est à nous par décret de Elohim et nous y installerons le Royaume au Nom de YHWH»

    Note JYH: Il faut s'habituer à distinguer:
    - un "judéo-centrisme" installé en "Eretz Israël" actuel et qui dit parfois:
     "Nous installerons le Royaume...", y compris "par les armes" et "avec nos rois terrestres"... mais Tsahal et le Mossad ne sont pas Yéshoua et Ses élus.
    - un "verus Israël" (le vrai Israël spirituel) qui associe "Ephraïm et Juda" , entre autres, dans une attente du retour de Mashiah (après L'avoir "reconnu" souvent au prix du sang de la "grande tribulation-Yom Kippour") pour "revenir avec Lui" et vaincre "tous Ses ennemis" (Apoc 17:14). Donc, rien à voir avec le "verus Israël catholique" non plus !
    ... les deux sont historiquement et prophétiquement complémentaires.
    Hoshéa-Josué (d'Ephraïm) et Kalev-Caleb (de Juda) sont une allégorie pour aujourd'hui... et qui laisse entendre qu'il faudra une "détresse de Jacob" dans son combat "terrestre" avant que celui-ci devienne "l'Israël d'en haut", la "révélation des fils de Elohim" (Rom 8:19), les "frères du premier-né" (Romains 8:29; Colossiens 1:15 et 18; Héb 1:6; Apoc 1:5), donc "ressuscités" comme "l'homme nouveau", le "nouvel Adam". 
    On remarquera que Moshé (Moïse) qui n'est toujours pas entré en "terre promise" y entrera alors lui aussi.



    Intéressant à noter, la Torah mentionne que deux hommes parmi les explorateurs rapportèrent un sarment et une grappe de raisins sur une perche, qu’ils portaient à deux. Les commentateurs expliquent que cette allusion de la Torah à « deux personnages » présents du côté d’Hébron,
    renvoient explicitement au binôme Josué-Caleb et non aux autres princes d’Israël. Que le couple « Éphraïm-Juda » rapporte de son exploration de quarante jours le fruit de la vigne, est un signe prophétique et sacerdotal évident. Ces deux-là auront à se mettre d’accord prochainement sur le
    bon usage du fruit de la vigne ! ... alors faisons bien attention à l'ange vendangeur d'Apoc 14:18-19 et à la "colère de Elohim" ! (JYH)

    Un peu d'hébreu: « Choisis parmi eux les chefs (Nassi). » (Nombres, 13:2).
    Dans le mot de « Chef = Nassi » se trouve les lettres : alef, yod et noun : soit le mot « éyn », qui signifie « rien » ou « il n’y a pas ». Mais il y a aussi les lettres yod et shine : soit le mot « yésh » qui signifie « il y a ».
    Cette double signification contradictoire du mot Nassi veut nous faire entendre que tant que les chefs se donnent une importance illégitime, alors il leur est assuré qu'ils ne sont rien. Mais, par ailleurs s'ils se considèrent comme n'étant rien de plus que ce que leur confère leur responsabilité, alors ils sont véritablement quelque chose.

    Notons également que le représentant d’Éphraïm bénéficie d’une première bénédiction spéciale de la part de Moïse avant son départ. C’est pourquoi, seul Caleb est mentionné en Nombres 14,24, Josué ayant déjà été cité et béni.
    « Mais mon serviteur Caleb, parce qu’il a été animé d’un autre esprit et qu’il m’a pleinement suivi, je l’introduirai dans le pays où il est entré, et sa semence le possédera. »

    En bénissant Josué en premier, et en lui ajoutant une des lettres du Tétragramme, Moïse signifie déjà que le Prince d’Éphraïm le remplacerait et que lui Moïse, ne rentrerait pas en terre promise.Très logiquement, Moïse pouvait s’attendre à mourir suite à cette exploration…si elle avait été positive. Aussi désigna-t-il son successeur à ce moment précis. Mais n’oublions pas que Moïse vécut quarante années de plus, grâce au (ou à cause du ?) péché des dix explorateurs. En effet, si la mission n’avait pas été un échec, Israël prenait immédiatement possession de Canaan et Moïse aurait pu achever ici sa mission ( ?)

    Pourquoi cette mission fut-elle un échec ? Parce qu’elle ne fut pas commandée, voulue, par Elohim.
    En effet, comme l’atteste le titre de la parachah, « envoie pour toi-même…» signifie « envoie sur ton initiative et si tu le veux, mais je ne te demande rien... ». Quel péché ont donc commis ces explorateurs qui souhaitèrent partir en éclaireurs ? Cette mission d’exploration n’aurait pas dû avoir lieu car ce que Elohim promet en don, est par définition bon et désirable. Ceux d’Israël
    auraient dû rester derrière la nuée et à l’abri de l’Ange qui ouvrait la voie car ils savaient quels miracles et quelle protection leur offrait cette colonne de nuée et de feu. Qu’avaient-ils donc à reconnaître…la nuée éclairait tout et ouvrait le passage ! Moïse céda toutefois aux demandes des chefs du peuple en décrétant cette mission. Elle fut un échec retentissant qui impacta toute cette génération et celle d’après... belle leçon pour les "chefs du peuple d'aujourd'hui" qui n'écoutent pas ou ne peuvent encore écouter le vrai Maître du shabbat. (JYH)

    « Ce sont vos petits enfants dont vous avez dit qu’ils seraient livrés en butin, ce sont eux que j’y ferai entrer et qui connaîtront le pays que vous avez dédaigné. Pour vous, vos cadavres tomberont dans ce désert, et vos fils seront nomades dans le désert pendant quarante ans, portant le poids de votre infidélité, jusqu’à ce que vos cadavres soient au complet dans le désert. » (Nombres 14,31)

    Pourtant, les hommes choisis par Moise pour cette mission importante, sont des « personnages considérables entre les enfants d'Israël » (Nombres 13:3). Les commentateurs rajoutent :
    « tous éminents parmi eux et testés par Josué »...
    ... malgré leur niveau moral et social, ils ont tous fauté. La génération des explorateurs est la génération qui a vu les plaies d'Égypte, le passage de la mer des joncs, qui a bénéficié du don de la Torah et qui fut nourrie tous les jours de la Manne du ciel.
    Cette génération est appelée dans la littérature rabbinique « génération qui sait », mais elle aussi, s'est trompée. C’est pourquoi, le jugement-justice de Elohim fut à la mesure de leur renoncement.
    Pourquoi « les explorateurs n’ont pas tiré les leçons de ce qu’ils avaient vu infligé à Miryam ». La médisance de Miryam était un avertissement solennel à destination des princes d’Israël mais ils n’en ont pas tenu compte dans leur rapport d’exploration.

    Notons que quarante ans plus tard, et fort de cette expérience, Josué, devenu chef du peuple, n’enverra que deux explorateurs à Jéricho pour prendre la ville. Nous pouvons en déduire que l’exploration des douze sous Moïse n’avait pas qu’un but militaire et de renseignement tactique, ce
    qu’elle aurait dû s’efforcer de rester. Lorsqu'on envoie des explorateurs avant la conquête d'un pays, leur mission consiste à repérer les points faibles de l'ennemi, la topographie du terrain ainsi que l'emplacement de ses places fortes afin d'organiser plus efficacement la guerre de conquête.
    Mais en exigeant de partir à douze, les princes greffèrent à cette mission un caractère politique et de pré-partage de la terre : peut-être fallait-il reconnaître par anticipation les meilleures places, les meilleurs endroits, pour mieux les revendiquer. Ils considérèrent leur mission sous un autre angle
    que celui envisagé par Moïse. Ils semblaient vouloir observer cette terre pour déterminer si elle conviendrait à l'installation des béney Israël. Cette divergence de vues donne lieu à des rapports d'explorations diamétralement opposés. Il apparaît donc que la faute des explorateurs ne se situe pas exclusivement au niveau du contenu de leur rapport, mais au niveau de la conception qu’ils avaient de ce voyage. Au final, les princes d’Israël ne voudront pas de cette terre promise, à l’exception de Éphraïm et Juda (via Josué et Caleb), que l’histoire biblique consacrera comme véritables héritiers de la terre au travers même de l’appellation des royaumes du Nord et du Sud !

    En période de batailles, de combats et de témoignages, les reconnaissances et les explorations, se font par deux. Les missions à douze (la totalité des composantes de l’Assemblée donc) revêtent un caractère plus institutionnel, politique, diplomatique : à ne faire que sur ordre authentifié au risque de s’entendre dire comme à Moïse « envoie pour toi-même si tu y tiens ! »

     


    Le rapport d'exploration des explorateurs

     

    « Au bout de quarante jours, ils revinrent de cette reconnaissance du pays. » (13,25).

    La bénédiction solennelle de Moïse sur Josué-Éphraïm dut en irriter plus d’un parmi ceux des « vrais » fils de Jacob-Israël. De la même façon, notons que la parachah qui suit est celle de Qorah. La révolte de ceux de Qorah n’est que le prolongement, l’aboutissement, la concrétisation, l’éclatement de ce qui était déjà en gestation au travers de cette exploration non prescrite par YHWH.
    Cet enchaînement de conflits politiques n’est pas un hasard et la Torah veut nous indiquer que la réelle motivation du renoncement des dix explorateurs fut une motivation de pouvoir.

    Le rapport de mission comporte deux points essentiels :
    1) la Terre est bien telle qu’elle nous avait été décrite dans les promesses ;
    2) mais, les difficultés et les obstacles seront tels qu’il est préférable d’y renoncer et de retourner vers l’Égypte, et de changer de chef !

    « Tous les Israélites murmurèrent contre Moïse et Aaron, et la communauté tout entière leur dit : Que ne sommes-nous morts au pays d’Égypte ! Que ne sommes-nous morts du moins en ce désert ! Pourquoi Yahvé nous mène-t-il en ce pays pour nous faire tomber sous l’épée, pour livrer en butin nos femmes et nos enfants ? Ne vaudrait-il pas mieux retourner en Égypte ? Et ils se
    disaient l’un à l’autre : Donnons-nous un chef et retournons en Égypte. » (14,2)

    Cette congrégation réitère la même erreur que celle commise à l’occasion de la faute du veau d’or : retour en Égypte, changement de leader, renoncement au projet messianique, et au final, abandon de la foi des patriarches et retour aux idoles égyptiennes. C’est pourquoi la sanction fut si lourde.

    Remarquons qu’au moment le plus important, où Israël doit réaliser son destin, les grands d’Israël succombent à la tentation du découragement et de l’autodestruction : ils s’opposent à Moïse, porteur du projet messianique dans toutes ses dimensions, à la fois religieuse, nationale, morale, spirituelle et politique. Or, ce découragement, qui mena réellement à l’autodestruction de toute cette génération, ne nous est pas décrit simplement comme un fléchissement du courage physique devant des difficultés purement pratiques, matérielles ou techniques. Une des expressions employées dans le rapport des explorateurs, nous montre qu’il s’agissait d’un découragement moral, d’un fléchissement de l’espérance, d’une perte de la foi, cette même foi qui leur avait donné le courage de sortir d’Égypte. En effet, le verset 31 du chapitre 13 leur prête la formule suivante :

    « Nous ne pouvons pas marcher contre ce peuple, car il est plus fort que nous »

    Or, le mot « miménou » qui signifie «plus que nous » peut être vu comme une contraction du mot « mimén-Hou » qui signifie « plus que Lui » ! L’intention secrète des explorateurs était-elle de dire que les géants de Canaan étaient plus forts que Elohim ? Telle est l’hypothèse posée par l’enseignement traditionnel. C’est à un renoncement total et à un découragement absolu que se sont laissés aller les princes d’Israël. Ils ont été la cause du prolongement de l’exil et de l’anéantissement de leur génération. Et ils ont engendré un désastre (toutefois voulu par Elohim) pour toutes les générations à venir, au travers de la date du 9 av qui continuera à marquer tragiquement tout Israël, date à laquelle la "chrétienté" ferait bien de s'associer pour prévenir son propre renoncement au projet messianique !
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    Mais voir plus haut à propos des "deux
     et/ou troisTemples". Ni le "Juda" (rabbinisme) ni le "Ephraïm" (chrétienté) d'aujourd'hui ne sont capables d'interpréter une "date" dans une éventuelle signification prophétique pour "l'Israël à venir". Seul un "petit reste" de Ephraïm et Juda est actuellement en situation "d'exploration" de cet Israël-là !
    - JYH -
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    Pour nous aujourd'hui: le découragement, le renoncement, les envies d'abandon et d'autodestruction, peuvent de même nous marquer durablement et nous empêcher d'avancer vers le Royaume promis.
     « Mourir pour mourir » (pour reprendre la rhétorique des hébreux dans le désert), peut-être préférerions-nous mourir en « Egypte, notre Egypte intérieure, qui n'est pas si mal après tout... ». Alors cette Parachah est là pour nous réveiller et nous invite à écouter le cri des deux témoins, Josué et Caleb, le cri unique mais à deux voix de Ephraïm et Juda: « Josué... et Caleb... dirent à toute la communauté des Israëlites: "Le pays que nous sommes allés reconnaître est un bon, un très bon pays. Si l’Adonaï YHWH nous est favorable, il nous fera entrer en ce pays et nous le donnera. C’est une terre qui ruisselle de lait et de miel. Mais ne regimbez pas contre l’Adonaï YHWH. Et n’ayez pas peur, vous, du peuple de ce pays, car nous n’en ferons qu’une bouchée. Leur ombre protectrice les a quittés, tandis que l’Adonaï YHWH est avec nous. N’en ayez donc pas peur. » (14,6)
    Pour ceux qui doutent que le Royaume est à la porte, pour ceux qui estiment que ce combat est réservé à d'autres, pour nous qui parfois doutons de notre implication dans ce combat surnaturel, pour nous qui négligeons le don de la Vie future que le Père nous a promis pour mieux nous concentrer sur notre reste de vie présente, il nous est dit au travers de cette Parachah:
     « Ne négligez pas tels les explorateurs, le don parfait qui vous a été réservé. Il est bon, agréable et désirable par nature. Soyons des Josué, soyons des Kalev, et exhortons-nous les uns les autres à partir avec zèle à la conquête de ce qui nous a été promis par la Grâce du Fils.»  
    Ne nous abandonnons pas au renoncement, au découragement, à l'autodestruction, mais soyons avertis que ce qui arriva à la première génération qui sortit d'Egypte, arrivera de même à la dernière génération qui sortira de Babylone, de Sodome et d'Egypte !

    A propos du verset 27 du chapitre 13 :« voici ce qu’ils racontèrent et dirent: nous sommes venus vers cette terre où tu nous as envoyés : vraiment, elle ruisselle de lait et de miel et voici un de ses fruits… », les commentateurs relèvent que le procédé de "lachon harâ", de médisance, n’est efficace, que si l’on exprime d’abord des choses vraies avant de proférer le mensonge. Cette
    analyse est précise et très juste ; cet enseignement doit nous inviter à la vigilance envers nos propres propos sur la pente meurtrière du "lachon-harâ" qui commence toujours par... une gentille vérité, avant de solder par un odieux mensonge !
    C'est effectivement une méthode très utilisée dans le rabbinisme, le Talmudisme et finalement chez tous les "religieux terrestres". (JYH)


    Ainsi, toute la génération qui est sortie d’Égypte, ne rentrera-t-elle pas en Canaan ! Ni leurs enfants, mais seulement leurs petits-enfants…Toutefois, pour bien montrer que le châtiment se terminerait bien par la réalisation de cette promesse et par souci de justice, Elohim indiqua à Moïse immédiatement après cette lourde sentence, plusieurs mitsvoth (préceptes) à observer
    « quand vous serez arrivés dans le pays que je vous destine pour votre établissement » (15,2). C’est ainsi que naît l’espérance messianique qui permet à toute une génération de tenir et de survivre, si ce n’est pour elle-même, alors pour ses petits-enfants. Ainsi devons-nous vivre de même…

     


    La faute volontaire et la transgression du Shabbat

     

    « Et ils trouvèrent un homme ramassant du bois le jour du Shabbat...toute la communauté le fit sortir du camp et le lapida jusqu’à ce que mort s’ensuivît, comme YHWH l’avait ordonné à Moïse » (15, 32)

    Cette lapidation « incompréhensible et hallucinante » pour nos esprits occidentaux du XXIème, intervient juste après l’avertissement et la dénonciation de la faute volontaire et délibérée, en opposition à la faute involontaire, par mégarde, inadvertance, imprudence…dont la prise en charge
    par le Sacrificateur est possible et plus aisée.

    « Mais si un Israélite ou un étranger commet délibérément un péché, il m’offense et il sera exclu du peuple. Il sera responsable de son exclusion, pour avoir méprisé ma parole et violé mes commandements.» (15,30)
    Certaines versions rajoutent « cette âme portera le poids de sa propre
    faute » sous entendu, cette faute ne peut pas être prise en charge par le Sacrificateur.

    La raison d’être des mitsvoth de la Torah est de parfaire l’homme, de le faire accéder à un niveau spirituel toujours plus élevé. Ainsi, si au lieu de se mettre véritablement au travail, l’homme fait preuve de paresse, se met à « s’amuser» (âme usée ou user son âme) et passe son temps libre à vaquer à de vaines occupations, c’est le signe évident qu’il se fiche éperdument de la tâche
    supérieure dont Elohim l’a pourtant rendu responsable. Étant donné que l’homme n’a été créé que pour vivre une vie de Torah, son refus de se soumettre au joug divin sous-entend que son existence dans ce monde n’a aucune valeur et qu’il aurait mieux fallu qu’il ne soit pas créé ; telle est la conclusion de l’enseignement traditionnel sur ce verset.

    C’est pourquoi le retranchement de l’individu du peuple d’Israël par Elohim Lui-même, est extrêmement grave. Elle est hautement plus grave que les peines de mort qui pouvaient être infligées par un tribunal type «sanhédrin ». La sentence d’exclusion de l’assemblée insinue que l’individu a commis une faute tellement grande que les peines capitales « classiques » ne sont pas en mesure de racheter sa faute. Il n’existe donc plus aucune échappatoire ou prise en charge pour cette faute délibérée. Cet être est définitivement perdu et l’homme qui a méprisé la parole de Elohim et annulé son commandement est ainsi condamné à l’éviction à perpétuité ; il ne peut pas exister plus grand malheur…Et pourtant !

    Pourtant, il existe une interprétation extraordinaire de ce verset – prouvant qu’un homme ayant atteint ce point de non-retour - peut, si sa théchouvah, son repentir, est profondément sincère, retrouver sa place au sein de l’Assemblée. Pour comprendre cet enseignement extraordinaire, il
    est nécessaire de reprendre ce verset, mot par mot, mais avec le vocabulaire originel hébreu :

    « parce qu’il a méprisé בזה la parole de Elohim » : le mot בזה peut se lire aussi זהב , ce qui signifie "de l'or".
    « et Sa mitsvah il l’a annulé הפר » : le mot הפר peut se lire également פרה , ce qui signifie "fructifier".
    « cette âme sera retranchée הכרת תכרת » peut se lire הכתר תכתר , ce qui signifie ‘"sera couronnée".
    « cela est sa faute עונה » : le mot עונה peut se lire aussi ענוה , ce qui signifie "humilité".

    Ainsi, par simple inversion ou rotation de l’ordre des lettres, ce verset change complètement de sens, si l’homme choisit de même « d’inverser » et de changer sa façon de voir et d’envisager autrement son désordre intérieur. Voici ce verset transformé par le miracle de la repentance :
    « Parce qu’il a rendu la parole de Elohim comme de l’or, et Sa mitsvah il l’a faite fructifiée, cette âme sera couronnée. Cela par sa modestie. » Rien ne peut lever la sentence divine... excepté la repentance, par le pardon.

    La Torah est vivante et vivifiante… là où est la mort, se cache la vie, Yéshoua n’est-Il pas la Torah vivante ! C’est un enseignement d’une importance extrême car par la force de la théchouvah, l’homme à la capacité d’effacer les plus extrêmes décrets, même les plus irréversibles. Cette profonde théchouvah (retour, repentir) ne peut s’opérer que si l’homme prend conscience de son infinie petitesse et s’il accepte de s’éloigner de son orgueil et de sa fierté.

    Alors, si cet homme repentant prend conscience de son état de non sanctification face à l'Elohim infiniment saint, et qu'il rend Sa Parole aussi précieuse que l'or, multiplie, décuple et fait fructifier les commandements du Fils, qui sont ceux de la Torah, alors Elohim, notre Elohim et notre Père, non seulement le sauvera de la peine la plus grave, mais couronnera son âme des plus beaux diadèmes. Et cela, le sang de l'Agneau nous l'assure. 

    La transgression volontaire du Shabbat (peut-être par découragement de cet homme qui vient d’apprendre qu’il est condamné à mourir dans ce désert !) fut considérée comme une faute nécessitant la peine capitale, car cet homme réfutait le principe du Shabbat de Elohim qui n’est rien d’autre que le Royaume shabbatique.

    Cela signifie également que le respect du shabbat n'est pas réservé qu'aux temps messianiques et à la seule terre d'Israël. Au contraire, cela signifie qu’en période de dispersion, de confusion, d’apprentissage, d’éloignement du Royaume, ou de jugements, le respect du Shabbat est un témoignage des plus importants car le plus ténu, qui, par le Seigneur du Shabbat, Yéshoua, nous relie à Celui qui doit encore nous maintenir à distance de Sa Sainteté, dans notre propre intérêt.

    Couper ce lien, c'est renoncer au Royaume, c’est continuer à errer dans le désert ou retourner en Égypte-Babylone-Sodome, synonyme de mort, c’est la mort.

    Grâce soit rendue à Yéshoua, notre Grand Sacrificateur, qui par le don de sa vie, nous délivre de la mort en nous faisant sortir de toutes nos
    « Égypte ».


    Shabbat shalom véshavoua tov. 




    JYH
    16/06/2017
    D'après "Blog Qéhila"
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)




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  • "Israël" 2017 (suite): La "tolérance" selon "Israël"* et les habitants de Tel Aviv

                    Gay Pride (Marche des Fiertés), Tel-Aviv, juin 2017



    La "tolérance" selon "Israël"* et les habitants de Tel Aviv

    * NON !... et ça suffit ! Ici, on ne parle pas du tout de "Israël", "l'Israël de Elohim", mais d'un "Etat Israëlien" terrestre et charnel, "un goy-peuple israëlien", qui usurpe le beau nom des "lutteurs d'El"... tout comme le pagano-christianisme de la Rome papale l'avait usurpé en son temps sous la couverture intellectualo-spiritualo-occulte de la "substitution".
    Rappelons à ce sujet que nous avons toujours montré notre exaspération (le mot est faible) face à tous les changements ou substitutions de "noms propres" par les religieux de tout bord, avec les graves modifications de doctrines et d'interprétations prophétiques qui s'en suivent nécessairement ! L'exemple le plus flagrant est le beau nom de "Yéshoua" (YHWH sauve) massacré en multiples "Jésus-Yeshu" qui ne sauvent pas !

    Ce susdit "Etat Israëlien" (qui devrait s'appeler "Etat de Juda"... et encore, même pas !) est constitué (en simplifiant) d'une part "d'israëliens juifs" de différentes origines idéologico-politiques (y compris occultes) et sectes religieuses ou pas religieuses du tout (la preuve !) et d'autre part "d'israëliens arabo-musulmans" (20%... en très forte progression démographique).
    Déjà, il faudrait se souvenir que "tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas Israël (et à plus forte raison "juifs")... c’est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Elohim, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité." (Romains 9:6-8)
    Le seul intérêt de la chose, c'est que cela a permis depuis 1948 (selon la datation liée au "petit Jésus catholique" alors que Yéshoua a ouvert les "années de grâce" 30 ans après !) de faire connaître la Torah (écrite) à certains pagano-chrétiens et Yéshoua à quelques juifs en même temps que se développaient les médias modernes et "la connaissance". Tous ceux-là, en fait un "petit reste", connaissent donc maintenant "la Torah vivante", Yéshoua, et en sont les gardiens en tant que "Israëlites en Yéshoua", le vrai "Israël".  
    Quand on pense qu'un autre "Israël terrestre" était parfaitement "saint" ("goy qadosh", nation sainte, Ex 19:6) avant d'entrer en Canaan sous la conduite de Josué-Yehoshoua (de Ephraïm), on est en droit d'être éberlué par la désinformation volontaire des chefs politico-religieux de ce qui se veut à la fois "Juda" et "Israël" et de la confusion mondaine générale entretenue par les "médias" tous soumis au "prince de la puissance de l'air" !
    Cet "Israël" de Josué, lui, avait le droit de porter ce "nom" ne serait-ce qu'à cause de ses "DOUZE TRIBUS"... plus les "étrangers" qui s'attachaient à Elohim et à Sa Torah. Personne n'avait évidemment entendu parler de "juifs" (ou Yehoudim) à cette époque puisque la séparation en "deux Maisons" d'Israël et de Juda n'avait pas encore eu lieu, loin de là.
    On va nous dire: "oui mais "l'Etat d'Israël" existe et il a été prophétisé"... mais comment font-ils donc pour étudier des prophéties où ils ne voient pas la différence entre "Juda" et "Israël", entre "Maison de Juda" et "Maison d'Israël" (appelée Ephraïm par les prophètes), entre "eretz Israël" et "Israël" ou même entre "Maison d'Israël" et "Israël" tout court ?... et bien justement ils n'y arrivent pas et enseignent n'importe quoi avec un aplomb et une arrogance hors du commun !!
    C'est même devenu une spécialité de la grande nébuleuse "juive messianique" où des "pentecôtistes" se croient "plus juifs que juifs", des évangéliques "plus talmudistes que les kabbalistes" et des "néo-juifs" plus pagano-chrétiens trinitaires que le Pape !
    Alors pour ceux qui n'ont jamais "lu" (compris) les Ecritures (à commencer par les faux "sages d'Israël") et qui auraient "l'Amour de la Vérité", prière de prendre connaissance très simplement de ce qui est "scripturaire" et que vous ne trouverez pas dans des catéchismes religieux, pas dans des "lois orales" occultes, et pas dans les journaux du "monde":

    - http://jyhamon.eklablog.com/l-etat-d-israel-est-il-l-israel-de-elohim-1ere-partie-nouvelle-version-a117302204
    - http://jyhamon.eklablog.com/l-etat-d-israel-est-il-l-israel-de-elohim-2eme-partie-version-finale-a118606620
    - http://jyhamon.eklablog.com/les-sages-d-israel-pas-sages-et-pas-d-israel-a126228712
    ... et il n'y a là bien sûr rien à débattre parce que c'est "écrit" et qu'il suffit de "savoir lire" dans le sens le plus commun du terme... de même qu'il est écrit: "Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d’étourdissement pour tous les peuples d’alentour, et aussi pour Juda..." (Zach 12:2) 
    Sortez de "l'étourdissement", du délire !
    Si vous aimez les juifs, dites-leur la Vérité... comme aux pagano-chrétiens.
    Si vous êtes judéophobes ou anti-juifs, répétez-leur les mensonges de leurs chefs politico-religieux.

    - JYH -

     

    NdlR : Une foule joyeuse et gay dans la capitale de la tolérance qui a fait de la Bisexualité le thème central de sa gay-pride 2017, s’exclame avec fierté les journalistes israéliens ! C’est bon pour le tourisme : un argument qui ne devrait pas plaire en Haut-Lieux !!

    Foule joyeuse à la Gay Pride de Tel Aviv : Des dizaines de milliers de personnes étaient présentes dans la Ville blanche, rare oasis de tolérance dans la région

    La Gay Pride 2017 de Tel Aviv, le 9 juin 2017. (Crédit : ⁠⁠⁠Miriam Hershlag/Times of Israël)

    Une dizaine de chars surmontés d’hommes légèrement vêtus et de femmes en bikini se trémoussant au rythme de la musique dans la chaleur et l’humidité ont pris la direction de la plage pour une gigantesque fête au bord de la Méditerranée.

    Les organisateurs disaient attendre près de 200 000 participants, dont 30 000 venus exprès de l’étranger pour ce qui est devenu un rendez-vous annuel de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels), dans une ville louée comme une rare oasis de tolérance dans la région.

    La police a déployé des centaines d’hommes pour sécuriser le défilé, a dit un porte-parole, Micky Rosenfeld.

    La Gay Pride 2017 de Tel Aviv, le 9 juin 2017. (Crédit : Luke Tress/Times of Israël)

    Cette marche des fiertés présentée par la municipalité comme la plus importante parade non seulement au Moyen Orient mais en Asie s’était donnée cette année pour thème la « visibilité bisexuelle »,détournant le tube des Beatles pour s’intituler Let It B.

    Israël est reconnu comme un pays avancé en matière de visibilité et d’égalité pour la communauté LGBT, jusqu’au sein d’institutions comme l’armée. Le mariage homosexuel, sans y être illégal, n’y est pas possible, faute d’institution habilitée à le prononcer, mais il est reconnu quand il a été contracté à l’étranger.

    Un ‘pilier’ économique

    Depuis sa première édition en 1998, la Gay Pride attire de très nombreux touristes qui passent le week-end ou la semaine à Tel Aviv, où tout, de la plage aux centres commerciaux en passant par les hôtels et les clubs gays, vit au rythme des festivités.  Tel Aviv considère comme son « ADN de faire une place à tout le monde », dit Eitan Schwartz, patron de Tel Aviv Global, une entreprise liée à la municipalité qui finance la Gay Pride. « Le tourisme gay est l’un des piliers de notre économie », ajoute-t-il. Maya Gatman, 17 ans et déjà une habituée depuis cinq ans, se réjouit d’une « ambiance incroyable ».

    Des Israéliens et des touristes étrangers se prélassent sur une plage gay de Tel Aviv durant la semaine des fêtes des Fiertés de Tel Aviv , le 8 juin 2017. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

    Mattan Segev, 36 ans, est, lui, venu non seulement pour faire la fête mais pour réclamer davantage de droits, en matière d’adoption ou de mariage.

    « Il y a évidemment une différence entre ce qui se passe en Israël et ce qui se passe dans les pays musulmans autour de nous, dit-il, mais je ne vois pas pourquoi nous devons nous comparer à eux. »

    « Israël se considère comme faisant partie des pays européens ou de l’Occident. Si c’est à l’Occident que vous nous comparez, le constat est très différent », ajoute-t-il.

     

    La bisexualité au centre de la "marche des Fiertés" de Tel Aviv

    Cette attention toute particulière apportée aux bisexuels a pour objectif d’aider à mettre en lumière les groupes marginalisés au sein de la communauté LGBTQ

     
    Un couple de lesbiennes se tient la main durant la marche des Fiertés de Tel Aviv le 3 juin 2016 (Crédit : David Silverman/Getty Images via JTA, File)

     

    Un couple de lesbiennes se tient la main durant la "marche des Fiertés" de Tel Aviv le 3 juin 2016 (Crédit : David Silverman/Getty Images via JTA, File)
    Tel Aviv a donné le coup d’envoi de la semaine la plus importante des fêtes des Fiertés de tout le Moyen-Orient. Sa marche emblématique de vendredi, qui devrait attirer plus de 200 000 personnes, devrait couronner une semaine de célébrations et d’événements culturels aux couleurs de l’arc en ciel.

    Le thème de la parade, cette année, est « la visibilité bisexuelle », ce qui fera de cette marche tournée vers la bisexualité l’une des plus grandes au monde.

    « La marche des Fiertés est un événement véritablement fun qui unit la communauté mais c’est aussi une manifestation réellement politique », commente Noemi Seroussi, présidente du Forum Bi-Pan-Poly Forum d’Aguda, le groupe de travail national israélien sur la communauté LGBT. « C’est une opportunité pour la communauté de dire : ‘Ce sont des questions qui sont importantes pour nous’ ».

    Des hommes agitant des drapeaux à la Gay Pride de Tel-Aviv le 12 juin 2015 (Crédit : Flash90 / Gili Yaar)

    Le Forum Bi-Pan-Poly défend la bisexualité, la pansexualité et la polysexualité – ces deux dernières étant des extensions non-binaires de la bisexualité.

    « Dans le passé, les thèmes de la marche des Fiertés à Tel Aviv étaient très généraux, des trucs comme ‘Familles fières’ ou ‘nous sommes tous égaux’, ajoute Seroussi. « Puis il y a eu un choix spécifique qui venait de l’intérieur de la communauté qui a permis aux groupes plus vulnérables de faire entendre leur voix ».

    Cette initiative visant à mettre en exergue les communautés marginalisées au sein de la communauté LGBTQ a commencé il y a deux ans, lorsque la marche a fêté les transgenres.

    L’année dernière, les femmes et ceux qui s’identifient comme femmes se sont trouvés sur le devant de la scène. « C’est vraiment bien qu’ils aient décidé de prendre les femmes comme thème parce que parfois, les événements relatifs à la semaine des Fiertés peuvent réellement être dominés par les hommes », avait estimé Miriam Fine, une jeune avocate de 25 ans originaire de Londres, lors de la marche de l’année dernière.

    La Gay pride à Tel Aviv le 3 juin 2016 (Crédit : Luke Tress / Times of Israel)

    Seroussi indique qu’un thème significatif pour la parade reste évocateur même lorsqu’ont disparu les derniers ballons. Elle note que tandis que de nombreuses personnes ont des connaissances ouvertement gays ou lesbiennes, très peu de bisexuels osent encore faire part de leurs orientations sexuelles. Même au sein de la communauté LGBT, les bisexuels se sentent souvent ostracisés.

    « Avant de pouvoir évoquer ce dont nous avons besoin, il faut d’abord qu’on dise : ‘Hé, salut, on est là, on existe’ », dit Seroussi.

    Elle espère que ce thème plus politique permettra à la marche des Fiertés de Tel Aviv de revenir aux racines de ces marches, qui ont commencé comme des manifestations politiques pour afficher l’ampleur et le soutien de la communauté.

    Je veux que [cette manifestation] soit moins commerciale et plus politique », confie-t-elle. « Je veux que nous puissions passer de cette fête joyeuse du ‘Nous sommes tous égaux’ à ‘Unissons-nous en tant que communauté luttant en faveur de l’égalité des droits’ ».

    Environ 200 000 personnes ont participé à la Gay Pride annuelle à Tel Aviv, le 3 juin 2016. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

    Dans la semaine qui précède la marche, des douzaines de bars organisent des fêtes des Fierté dans les rues de Tel Aviv décorées aux couleurs de l’arc en ciel. Un festival du film LGBT est à découvrir à la Cinémathèque ainsi que de nombreux autres événements, dont une course de drag-queens en talons aiguilles qui devront descendre les marches du Centre Dizengoff.

    La police est en état d’alerte élevé pour garantir que la marche se déroule sans problème. Dimanche, les forces de l’ordre ont arrêté un homme à Bnei Brak, soupçonné de menacer la prochaine marche dans un post publié sur Facebook. Au cours de la manifestation de 2015 à Jérusalem, Shira Banki, 16 ans, avait été assassinée et plusieurs autres personnes avaient été blessées par Yishai Schlissel, extrémiste ultra-orthodoxe qui voulait protester contre la marche.

    La municipalité de Tel Aviv accorde une grande importance à cette semaine des Fiertés qui attire énormément de touristes étrangers. Ils ont été plus de 30 000 à venir l’année dernière en Israël à cette occasion.

    La Gay pride à Tel Aviv le 3 juin 2016 (Crédit : Brandon Berry / Times of Israel)

    L’année dernière, la communauté LGBT s’était mise en colère lorsque le ministère du Tourisme avait expliqué qu’il dépenserait 11 millions de shekels (soit 2,86 millions de dollars) en publicité pour attirer des visiteurs européens à la semaine des Fiertés. Cette somme représente 10 fois le montant du financement public annuel donné aux groupes LGBTQ.

    Après que les groupes ont menacé d’annuler leur participation à la semaine des Fiertés, le ministère des Finances avait fait savoir qu’il offrirait aux groupes homosexuels et transgenres 11 millions de shekels sur trois ans.

    Seroussi explique que la lutte de l’année dernière démontre le pouvoir que les groupes LGBTQ peuvent exploiter. « Ce sont des budgets qui continueront et qui seront renouvelés chaque année, cela arrive vraiment », dit-elle. « Cela montre ce qu’une communauté peut faire lorsqu’on travaille ensemble ».

    La Gay pride à Tel Aviv le 3 juin 2016 (Crédit : Melanie Lidman/Times of Israel)

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    Un rabbin anglais dit que l’acceptation des gays est “fantastique” et déclenche la controverse

    Joseph Dweck a été critiqué pour avoir salué le changement d’attitude envers les homosexuels ; le grand rabbin d’Israël parle d’“hérésie”

     
    Cérémonie de mariage d'un couple homosexuel sous une houpa pendant la Gay Pride de Jérusalem, le 21 juillet 2016. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)Cérémonie de mariage d’un couple homosexuel sous une houpa pendant la Gay Pride de Jérusalem, le 21 juillet 2016. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)


    Un important rabbin séfarade du Royaume-Uni est devenu le centre d’une controverse internationale après avoir rendu hommage à l’acceptation de l’homosexualité dans la société, un « développement fantastique ».

    Le rabbin Joseph Dweck, qui est le rabbin de la communauté séfarade S&P de Londres, a été critiqué pour ces propos tenus le mois dernier pendant une conférence. Un rabbin orthodoxe de Londres a demandé à un tribunal rabbinique d’étudier la possibilité de démettre Dweck de ses fonctions, et une pétition d’un rabbin américain orthodoxe affirmant que Dweck est un « hérétique » a rassemblé quelque 480 signatures, a annoncé Jewish News.

    « Je suis ébahi et irrité par ces paroles d’illogisme et d’hérésie qui ont été prononcées au sujet des fondations de notre foi, dans notre Torah », dit la lettre, qui a été publiée sur le site d’information israélien ultra-orthodoxe Kikar HaShabbat.

    Le rabbin Joseph Dweck. (Crédit : Wikiweck/Wikimedia Commons via JTA)

    Dweck a été ordonné rabbin par le père de Yossef, le grand rabbin séfarade décédé d’Israël Ovadia Yossef.

    Dweck, qui a grandi à Los Angeles et détient son poste actuel depuis 2013, a refusé de revenir sur ses propos, même s’il a reconnu que l’usage du mot
    « fantastique » était exagéré, a indiqué Jewish News.

    « Je n’ai pas dit que les actes homosexuels étaient fantastiques. J’ai dit que le développement sociétal avait des bénéfices secondaires, de la même manière qu’en ont eu l’islam et le christianisme, comme l’a souligné le Rambam », a-t-il dit.

    Dweck a poursuivi : « Ces effets secondaires sont, à mon avis, ce qui a aidé la société à être plus ouverte à l’expression de l’amour entre hommes. Je n’affirmais pas la loi, ni ne demandais une manière de penser particulière. Je présentais simplement une observation personnelle. »

    Le rabbin a aussi ses partisans. Plus de 1 900 personnes ont signé une pétition soutenant Dweck. 

    « La situation actuelle, où la diffamation, le mensonge et l’absence de contexte ont constitué la majorité des réponses plutôt qu’une discussion honnête, ouverte et sensible est décourageante et reflète un climat bien malheureux dans notre communauté », peut-on lire dans la pétition.

    L’enregistrement de la conférence du mois dernier avait été publié sur le site internet de la communauté séfarade S&P, mais a depuis été supprimé, selon The Jewish News.




    JYH
    12/6/2017
    D'après "Blog des 2 témoins..":
    http://les2temoinsdelapocalypse.info/la-tolerance-selon-israel-et-les-habitants-de-tel-aviv/
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)




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