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    Parachah "Qorah"

     

    Pensée :

    « Au matin, YHVH fera connaître qui est à Lui et qui est consacré, IL le fera approcher de Lui ; celui qu’IL choisira IL fera approcher de Lui »

    Tous ne sont-ils pas saints disait Qorah ! Toute l’assemblée ! La réponse est non. Seul Celui et ceux que YHVH désignent sont en « sanctification » pour pouvoir approcher… Il ne suffit pas de penser croire et dire "je crois". Mais être agréé en Yéshoua et trouvé fidèle dans l’obéissance. Qorah et les autres croyaient ils en YHVH ? Certes. Étaient-ils conformes en obéissance ? Non.







    PARACHAH
    : « QORAH » 
    (Qorah, "Koré")

     

    Shabbat 24 juin 2017
    (Commentaires de 2010)

     

    Lectures :
    Parachah : Bémidbar / Nombres 16 :1 à 18, fin
    Haftarah : Shémouel A /I Samuel 11 :14 à 12 :22
    Bérith Hadachah : Yohanan / Jean 18 :28 à 19 :16

     

    Rappel : les commentaires ne sont pas des études exhaustives, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire  et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua.

     

    Résumé de la parachah:
    Une révolte est fomentée contre Moshéh et Aharon. A travers la double épreuve de la présentation des brasiers et des bâtons, Elohim confortera son choix sur Moshéh, Aharon et la famille de Lévi.
    Les murmures ne cessent pas pour autant et une plaie mortelle éclate dans le camp. Aharon intervient, la plaie est stoppée.
    Suite à ces évènements, YHWH Élohim, rappelle à Aharon sa charge, la charge des lévites, leurs droits et leurs spécificités.

     


    Révolte, coup d'état, ambition...



    « Qorah, fils de Yitséhar, fils de Qehath, fils de Lévi, Datân et Abiram, fils d’Éliab, et On, fils de Pélèth (Éliab et Pélèt étaient fils de Ruben) furent orgueilleux ; ils se dressèrent contre Moshéh, ainsi que deux cent cinquante des Israélites, princes de la communauté, considérés dans les solennités, hommes de renom. Ils s’attroupèrent alors contre Moshéh et Aharon… »
    (Nombres 16 traduction Bible de Jérusalem)

    Ce chapitre 16 de Bémidbar contient le récit d'une double révolte contre Moshéh et contre Aharon : celle du Lévite Qorah contre le sacerdoce d’Aharon et celle des rubénistes Dathan et Abiram contre la souveraineté de Moshéh, accusé d’avoir privé le peuple de tous les avantages de sa situation en Egypte pour le livrer à l'existence du désert.

    Tous deux petits fils de Qéhat, il nous faut noter que Moshéh et Qorah sont cousins germains et par ailleurs mis à part et rachetés comme tout lévite parmi le peuple. Toutefois, Qorah est l’ainé de sa branche alors que Moshéh n’est que le 3ème de la sienne. Un traditionnel conflit de type « droit
    d’ainesse » est dès lors perceptible.

    Pour donner de l’écho à son entreprise de rébellion organisée, de putsch ou de coup d’état, Qorah n’hésite pas à associer à sa démarche des fils de Ruben, les ainés de Jacob destitués de leurs droits d’ainesse pour un crime, comme pour signifier au peuple que Moshéh a lui-même outrepassé le droit coutumier des peuplades sémites.

    « C'en est assez, vous avez assez longtemps usé de ce pouvoir usurpé… ». Telle est en substance la réaction politique qu’opposent Qorah et ses 250 hommes de renoms choisis parmi toutes les tribus, à Moshéh et Aharon, choisis quant à eux par Élohim. Mais la querelle politique qui cherche le pouvoir et les richesses matérielles, ne peut s’embarrasser des élections "divines" (de Elohim) qui invitent les hommes de Elohim à la recherche d’une spiritualité authentique et à un culte agréable.

    Ces deux conceptions de la « gestion de la Cité » et de l’exercice du pouvoir associé, renvoient à deux conceptions distinctes et inconciliables du monde futur. Qorah et ses gens, ne veulent pas d’un royaume où ils n’auraient pas leur place en haut de la pyramide. Sortir d’Egypte, oui ! Mais avec toutes ses richesses et ses modèles à reconstruire.

    La "chrétienté" historique est de ce point de vue, représentative du
    « syndrome Qorah ». Elle-même « lévite, rachetée à grand prix et mise
    à part », elle conteste aux sacrificateurs israélites une place plus élevée et ne peut ou ne veut se contenter de son propre appel. Elle accepte de sortir de son Egypte, mais pour la ré-matérialiser aussitôt sous une forme connue qui l’avantage et qui flatte son besoin de pouvoir.

    N’en est-il pas également ainsi au sein de quelques-unes de nos propres assemblées ? N’y-a-t-il pas ici et là dans nos communautés, quelques Qorah, riches, puissants, intrigants, pour s’opposer aux oints d’Élohim (et allant jusqu'au mensonge, à la calomnie, et même aux menaces de mort pour "faire taire". Jézabel est morte mais pas son "esprit") ? Ne faisons-nous pas partie nous-mêmes des 250 rebelles qui, attirés par les flatteries, le goût de l’argent et du pouvoir, s’opposent dès lors à la volonté divine ? Que chacun se pose la question et y réponde !



    La sainteté requise



    La démagogie politique de Qorah consiste à utiliser et détourner une sentence divine pour mieux imposer son propre modèle humain : « Toute l'assemblée, tous sont saints. » Elohim l'avait dit : Vous me serez un royaume de sacrificateurs et une nation sainte (Exode 19.6).
    Pour Qorah, tous les Israélites sont consacrés et par conséquent égaux. Qorah, le lévite, n’accepte pas d’être au service des kohanim, les sacrificateurs fils d’Aharon.

    Piège classique de l’utilisation d'une partie seulement de la Parole. Il est si facile de déceler une phrase qui flatte ses propres instincts et d’oublier la sentence qui suit mais qui les condamne.

    Les rebelles lévites et non-lévites pensent ici pouvoir accomplir la fonction propre du sacerdoce en lieu et place des kohanim désignés par Elohim. Qorah est à leur tête et il a pris sur lui de convoquer le peuple à l'entrée du parvis, ce qui est une usurpation manifeste du pouvoir politique, car seul Moshéh avait le droit d’effectuer une pareille convocation.

    Les 250 rebelles meurent par le feu d’Elohim (châtiment analogue à celui de Nadab et d'Abihu, Lévitique 10) et les familles des rubénites concernées sont englouties dans le sol. Au final, plus de 14 700 israélites disparaissent suite à cette rébellion politico-religieuse. Elohim ne peut en effet laisser profaner impunément ce qu’Il a sanctifié. Le profane ne peut survivre face au sacré : ainsi en est-il de notre engagement personnel à servir. Que chacun mesure donc en conscience s’il veut et peut s’approcher davantage du sacerdoce, sans crainte d’y être un « étranger » ou « profane », sans rien n’y introduire d’extérieur à la sacralité de Elohim. 

    La relation intime à Elohim le Père ne se décrète pas ! Elle se construit sur Son autorisation expresse, par le Fils, et ne dépend donc pas de l’homme qui sollicite avec violence à ses risques et périls. « Nul ne va au Père que par Moi, et nul ne vient à Moi que si le Père ne l'attire » (Jean 14:6 et 6:44)

     


    Salut de Elohim et choix de Elohim



    Notons que très pédagogiquement, ce n’est pas Moshéh qui intervient pour stopper la plaie mais Aharon, en sa qualité de Grand Sacrificateur.
    Il fonctionne comme médiateur entre Elohim et le peuple.
    Aharon va se placer avec le parfum au milieu de l’assemblée qui a péché pour officier en dérogation aux rites ordinaires. Le Kohen Gadol quitte exceptionnellement le sanctuaire pour aller sauver le peuple en se plaçant en son sein et au contact de la plaie. C’est à cette seule condition que s’arrête la colère d’Élohim. Une épreuve de foi qui nous rappelle l’action même de Yéshoua, notre Kohen Gadol, qui se place au milieu des siens pour stopper la malédiction de la mort. N’avait-Il pas quitté exceptionnellement le Sanctuaire avant de le retrouver ?   

    Quand l’homme pécheur est trop éloigné du Sanctuaire pour effectuer son propre rachat selon le rite, alors le Kohen Gadol sort au péril de sa propre vie pour aller le chercher malgré lui : voilà ce que nous enseigne l’action sacerdotale d’Aharon. Une action prophétique et messianique, qu’assurera Yéshoua le Mashiah de Elohim.

    Nous faisons également une relation à la fonction du sacrificateur qui
    « sépare » ce qui est pur de l’impur pour stopper la contagion, et déclarer apte au service, et à l’intégration de la communauté (qéhiyllah-assemblée). N’est-ce pas ce rôle qui lui est confié dans le Lévitique, aux chapitres
    13 ;14…Parashah Thazria Métsora ?

     


    Le bâton fleurissant et la confirmation du sacerdoce d'Aharon et de la prérogative de la tribu de Lévi



    Ce récit se rattache indirectement à ce qui précède : Elohim veut prévenir toute nouvelle tentative de révolte contre Aharon en confirmant solennellement et aux yeux de tous les chefs de tribus, les privilèges de la tribu de Lévi. Il ne s’agit plus ici de défendre la position des sacrificateurs vis-à-vis des lévites, mais celle de toute la tribu de Lévi vis-à-vis du reste du peuple.

    Boutons, fleurs et amandes : les boutons n’ont pas fait place aux fleurs et les fleurs aux fruits ; les trois manifestations chronologiques de la vie végétale furent simultanément visibles sur la verge choisie. Telle est le signe de l’élection et de la primauté du sacerdoce sur toute autre considération  d’ordre politique. Les bâtons des princes – symbole de commandement terrestre – n’ont pas fleuri et porté de fruits. Le sacerdoce d’Aharon semble s’affranchir de lois temporelles et des saisons : il échappe au cycle classique de l’homme terrestre, il est déjà témoin et révélateur d’une nouvelle nature à venir.


    La révolte de la veille et sa finalité dramatique semblent ne pas avoir suffi. Il faut encore désigner concrètement l’élection par un signe visible et placé au sein du Sanctuaire. Une dérogation supplémentaire et un compromis de plus accordé par Elohim à un homme qui a besoin de voir et de toucher, pour se souvenir et respecter les ordres "divins" (de Elohim).

    Ainsi tout le peuple craignit que la plaie de la veille ne soit pas complètement stoppée et s’engagea à ne plus s’approcher du Tabernacle, laissant enfin la primauté de l’élection au regard du sacerdoce à la lignée d’Aharon.

    Cet épisode qui réunit puis distingue le bâton d’Aharon du milieu des bâtons des princes de tribus, nous enseigne que le sacerdoce n'a rien à faire avec le politique et que le politique ne saurait s’occuper du sacerdoce. Elle nous apprend aussi qu’on ne peut penser et vivre profane tout en prétendant pouvoir s’occuper du sacré. Cela le peuple dans le désert l’a compris… Où en
    sommes-nous aujourd’hui ? Ne n’est pas en vain que le Seigneur dira :
    « si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume… »

    Avons-nous bien compris et appliqué cet enseignement dans nos églises-assemblées ? Nos prêtres-Pasteurs sont-ils bien consacrés et mis à part ou s’occupent-ils de leurs communautés en pensant à plaire ou flatter les pouvoirs temporels ? Soyons assurés qu’ils ne détiennent alors dans leurs mains aucunement le bâton vivant d’Aharon mais le bâton mort d’un prince politique, et qu’ils n’ont dès lors devant notre Adon, plus aucune prérogative sur les brebis.



    Les Kohanim et les Lévites



    Ce chapitre institue une garde au Sanctuaire pour ne plus jamais revivre d’autres profanations comme celle générée par la révolte de Qorah. C’est au terme de cette garde permanente, que la colère de Elohim s’estompe. Mais pour assurer cette tâche au service de Elohim et sous la direction des kohanim, les lévites ne peuvent se consacrer à aucune autre. Il leur est désormais interdit de posséder terres et héritages. Par contre, ils vivront de la dîme et veilleront à faire vivre les sacrificateurs de la dîme de leur dîme.

    Il est utile de souligner que l’usage de la dîme est directement et uniquement liée à « l’économie du Sanctuaire » et aux sacrifices. La dîme systématique prélevée sur le peuple n’a pour seule vocation que de permettre à la loi mosaïque dans sa partie sacerdotale et sacrificielle, de fonctionner. Elle n’a pour seconde fonction que de permettre la garde permanente jour et nuit du
    Sanctuaire en permettant aux lévites de ne pas avoir à chercher terres et héritages pour assurer leur subsistance. La dîme ne consiste qu’en produits alimentaires.
    ceux (celles) qui aujourd’hui pratiquent dans leur propre intérêt le prélèvement de la dîme, la parachah Qorah leur intime alors de restituer tout héritage et toute possession et de ne vivre que pour la seule garde du Sanctuaire.
    Être Kohen donne des droits… et des devoirs. Celui de ne plus vivre pour soi et de ne plus s’appartenir.

    A ceux qui se présentent au peuple comme lévites et kohanim, qui réclament la dîme et l’exercice du sacerdoce, souvenez-vous de Qorah le lévite qui réclama toutes ces choses pour lui-même.
    Rappel: http://jyhamon.eklablog.com/la-dime-hier-et-aujourd-hui-a93026833

    Ne disons pas comme Qorah : « mais toute l’Église est sainte ! » Car il y aura certes des sacrificateurs et des lévites parmi les nations ; mais ils seront choisis et oints.

    « Et ils amèneront tous vos frères, d’entre toutes les nations, en offrande à YHWH, sur des chevaux, et sur des chars, et dans des voitures couvertes, et sur des mulets, et sur des dromadaires, à ma montagne sainte, à Jérusalem, dit YHWH, comme les fils d’Israël apportent l’offrande dans un vase pur à la maison de YHWH. Et j’en prendrai aussi d’entre eux pour sacrificateurs, pour Lévites, dit YHWH. » (Esaïe 66, 20)

    Par contre, que chacun dans l’assemblée-qéhiyllah se présente lui-même comme « sacrifié » et comme offrande : dans ce sens, nous sommes alors tous prêtres du Très-Haut. Nous sommes dès lors tout à la fois, l’objet et l’acteur du sacerdoce, à l’image de notre seigneur Yéshoua, Agneau de Elohim et Grand Sacrificateur… ET ROI. Que chacun puisse opérer cela pour lui-même avant de songer à et prétendre édifier une économie sacerdotale pour le compte du frère, en destituant l’Israël d’Élohim, le reléguant à la tribulation de l’angoisse de Jacob, en estimant que la révélation (Torah) qu’il a reçue n’a plus la capacité de nous instruire.

    Ne nous regardons pas comme "supérieur" en évoquant une sainteté 
    présomptueuse, accaparée par supercherie, à la manière d’un Qorah qui dit :
    « tout le peuple est saint ! » nous risquerions alors d’en entraîner plusieurs dans l’erreur de l’usurpation et de la désillusion qui en résultent.

    « Moi, je rends témoignage à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre, que si quelqu’un ajoute à ces choses, Elohim lui ajoutera les plaies écrites dans ce livre; et que si quelqu’un ôte quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Elohim ôtera sa part de l’arbre de vie et de
    la sainte cité, qui sont écrits dans ce livre. » (Apocalypse 22, 20)

    Ne pas ajouter signifie : ne pas inventer !
    Ne pas ôter signifie : ne pas déclarer caduque et obsolète !

    En son temps, Qorah a opéré ces deux déviances. Il a inventé une « sainteté immédiate du peuple » en lieu et place « d’une sainteté à venir » et il a déclaré caduque « le sacerdoce d’Aharon » qui n’avait pas encore atteint son but. 



    Shabbat Shalom véshavoua tov.




    Présentation PDF:
    https://dl.dropboxusercontent.com/u/38717170/jyhamon.eklablog.com-Parachah_Qorah__Blog_de_Jean_Yves_Hamon.pdf



    JYH
    23/06/2017
    D'après "Blog Qéhila"

    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)




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    Rediffusion 2017 (avec compléments importants)



    Chemins de pensées




    CHEMINS DE PENSEES... et "forteresses de pensées"




    « Cherchez le Seigneur pendant qu’il se trouve ; invoquez-Le, tandis qu’il est près. Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées ; qu’il retourne au Seigneur, qui aura pitié de lui, à notre Elohim ("Dieu"), qui ne se lasse pas de pardonner. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit le Seigneur. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. Comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent pas sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange, ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : Elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. » (Is. 55:6-11)

     



    Pas de commune mesure

     

    Pour caractériser la différence abyssale qui sépare les pensés humaines des pensées de Elohim (Dieu) et des chemins divergents qui suivent ces pensées, le prophète Isaïe utilise en comparaison la distance du sol au ciel. Autrement dit, les visions divine et humaine n’ont aucun lien commun tant elles sont par nature incompatibles l’une avec l’autre. Néanmoins la rencontre reste possible à la condition d’une évolution de la part de l’homme qui abandonnerait ses pensées et ses voies : alors le Seigneur pardonnerait …

     

    Un principe est posé : les pensées de YHWH et des hommes ne sont pas miscibles, le sacré et le profane ne peuvent subsister ensemble.

     

    Une différence essentielle est que la pensée de YHWH portée par Sa Parole se transforme toujours en actes bénéfiques ; ses voies sont des voies de sainteté, exemptes de vanité, elles conduisent à la vie. Celles de l’homme courent au néant, même si elles donnent par moment l’apparence d’un semblant de vertu.

     

    "Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. Adultères que vous êtes ! Ne savez- vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Elohim (Dieu) ?

     

    Croyez-vous que l’Écriture parle en vain ? C’est avec jalousie que Elohim (Dieu) chérit le Souffle qu’il a fait habiter en nous … YHWH résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à YHWH ; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez–vous de Elohim (Dieu), et il s’approchera de vous. » (Ja. 4:3-8)

     

    Remarque : le texte de Jacques nous précise que des gens « de foi », priant ELOHIM, semblent mêler le profane au sacré, le "terrestre au céleste", et que les apports humains ne peuvent cohabiter avec le Souffle qui vient du Père. Ceux qui s’obstinent dans cette voie sont appelés « orgueilleux », Ceux qui s’approchent de YHWH en se débarrassant des pensées du monde sont appelés « humbles » ; car il faut effectivement de l’humilité pour abandonner nos pensées erronées (nos "forteresses", 2 Cor 10:4,5).

     

    Comment s’approcher de YHWH, sinon qu’en épousant ses pensées, en suivant pleinement sa voie … en ne mêlant pas la « Voie » et les « Pensées » du Seigneur avec celles des hommes. C’est-à-dire sans introduire dans le chemin du Seigneur des apports humains, sans amender les pensées divines de nos propres pensées, de nos visions dévoyées, de nos idéaux sentimentaux et émotionnels, tout en nous convaincant ou en nous séduisant en disant « je suis sur le bon chemin ! ».

     

    Yéshoua dit « Je suis le chemin et la vérité et la vie ». Sur ce chemin là, nous n’y trouvons que la vérité, c’est le chemin de la réconciliation avec le Père. Ce chemin consiste à marcher pleinement dans Ses pensées et Ses voies, rien d’autre, en nous démettant de ce qui n’est pas de Lui.

     

    Il n’y a pas d’autres possibilités ; c’est pourquoi le Seigneur dut insister en précisant « nul ne vient au Père que par Moi ».

     

    Tout ce que nous essayons d’interpréter pour tenter d’adapter cette vérité inaliénable de la Parole à notre vision vient du mensonge et parasite les voies droites du Seigneur.

     

    « Qui est celui qui obscurcit mes desseins par des discours sans intelligence ? » (Job 38:2 NEG)

     

    « Ne prenez pas vos pensées pour mes pensées » pourrait dire le Seigneur. Nos résistances et circonvolutions de raisonnement ne peuvent infléchir la pensée, le juste chemin divin. Nous devons nous adapter à la pensée divine et non le contraire. Trop souvent nous cherchons à avoir raison, bien que l’évidence de nos erreurs nous soit criée par la Parole et le Souffle qui viennent du Père.

     

    Il est aisé de nous forger une raison de vérité et de nous convaincre que nous possédons la vérité. Cela s’appelle de l’auto séduction qui se fige en une doctrine qui nous plaît, que l’on s’impose et que l’on essaie d’imposer aux autres. C’est ainsi que se crée une nouvelle dénomination « religieuse » avec ses caractéristiques ; dénomination qui se coupe de la vérité originelle, qui se coupe de la révélation "divine" (de Elohim). Ce phénomène perdure depuis de nombreux siècles... et même plusieurs millénaires (voir l'influence de Babylone dans toutes les religions d'hommes).

     

    C’est pourquoi il existe aujourd’hui autant de prétendues vérités qu’il y a de dénominations religieuses, d’étiquettes, d’assemblées, d’églises, de synagogues, et leurs écoles.

     

    Les unes étant toutes plus véritables que les autres. C’est une vraie question de logique avec deux réponses possible : ou une seule dénomination parmi les innombrables existantes a la vérité, ou aucune n’a la vérité … Car il ne peut y avoir dans l’absolu, deux vérités qui ne seraient pas d’accord entre-elles ! 




    Serions-nous prisonniers de nos raisonnements ?

     

    « Pour la liberté le Messie nous a libérés, donc tenez ferme, ne vous enfermez pas de nouveau sous le joug d’esclavage. » (Ga. 5:1)

     

    Sommes-nous vraiment libres selon la liberté donnée par le Messie ? Ou nous replaçons nous, par nos ancrages et nos refus d’objectivité sous des contraintes, des obligations, des principes de pensées qui appauvrissent l’épanouissement de la liberté de la Parole en nous ?

     

    En langage direct : sommes-nous têtus et de « cou roide » pour toujours éluder ce qui ne correspond pas à nos attentes étriquées et à fermer notre entendement au Souffle du Seigneur ?

     

    Sommes-nous de ceux qui trouvent toujours une bonne excuse ou une explication tortueuse pour déformer le clair avertissement du Seigneur ?

     

    Sans hésiter, nous pouvons répondre : oui. Tous, à des degrés différents de conscience du phénomène, tous nous avons des filtres aux oreilles, des filtres aux yeux, des filtres à la cervelle, des filtres au cœur.

     

    Nous nous parons de voiles qui nous cachent la réalité … De cette façon, tous nous n’entendons, ne voyons, et ne comprenons que ce qui nous intéresse, et inversement nous ne voyons pas, nous n’entendons pas ou ne voulons pas comprendre autre chose.

     

    Certainement, les fausses doctrines acquises filtrent notre raison, en triant dans la parole que nous lisons, presque à notre insu, passant sur des versets (et des "mots", et des "Noms" !)* essentiels qui ne nous parlent pas, et insistant sur les versets qui correspondent aux sempiternels mêmes enseignements alignés sur la doctrine directrice.
    * Exemples: "Juda", "Maison de Juda", "Maison d'Israël", les "deux Maisons", "tout Israël"...

     

    Ainsi la Parole se colore de nos tendances, comme un grand tableau d’artiste dont certaines parties seraient rendues floues par une ombre, alors que d’autres seraient tenues en plein éclairage.

     

    Le plus étonnant est que nous ne cherchons pas à enlever ces voiles, nous les avons acceptés, et nous les remettons aussi en place lorsqu’ils se démettent alors qu’une vérité apparaît, tellement nous sommes persuadés posséder la
    « vérité » plus vraie que celle du voisin !

     

    Ce comportement devient un instinct qui nous emprisonne, alors que nous pensons être libres ! Il est alors très difficile mais courageux et humble de pouvoir dire : « je me suis trompé, depuis des années … Seigneur, je me repens de ma cécité, de ma surdité, de ma dureté de compréhension, grâce te soit rendue … »... et souvent, on peut recommencer encore quelques mois ou années plus tard !

     

    « Jusqu’à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leur cœur ; mais lorsqu’ils se tournent vers le Seigneur, le voile est ôté. Or, le Seigneur est Souffle ; et là où est le Souffle du Seigneur, là est la liberté. » (2 Co. 3:15-17)

     

    Encore faut-il écouter … « Seulement, voici ce que j’ai trouvé, c’est que YHWH a fait les hommes droits ; mais ils ont cherché beaucoup de détours. » (Ec. 7:29 NEG)

     


    C’est une véritable programmation cérébrale (un "envoûtement") dont il faut nous libérer. C’est le combat de la vérité en nous. Nous sommes, ou nous nous sommes, programmés tant et si bien que la pleine liberté d’accéder à la Vérité, et de la mettre en œuvre, se trouve empêchée par nos propres choix de doctrine, de sens, en clair par nos pensées qui peu ou prou n’épousent pas la pensée "divine" (de Elohim).

     

    Ce qui est vrai vis-à-vis des écrits de Moïse, qu’ils soient lus ou rejetés, est également vrai pour le reste de la Bible à l’adresse de tous les « croyants ».

     

    Soyons objectifs ; dans nos congrégations ou les doctrines s’imposent au détriment de la Parole, nous pensons nous libres et entièrement ouverts à la pensée divine (de Elohim) ?

     

    Ou avons-nous le sentiment de suivre un chemin détourné duquel on ne peut s’extraire ? Sommes-nous entrés dans un rituel systématique et aliénant, ou avons-nous réellement pris part à la liberté des enfants de YHWH ?

     


    Un exemple actuel pour concrétiser
    :
    (ou comment on peut se piéger soi-même à cause de la terrible confusion
    - volontaire et entretenue - entre les "noms" de "Juda" et "Israël")
    NB: Les compléments en marron (et en bleu) sont de JYH et interrogent sur cette grave "confusion".

    Évoquons une hypothèse d’endoctrinement, non prise au hasard :

    J’ai appris et l’on m’a persuadé et je me suis persuadé que la "nation Israël" ("goy Israël" ? "Etat d'Israël" ? "Goy qadosh d'Israël" ?) n’avait plus de raison d’exister, parce que "l’Église des nations" (traduire par "pagano-christianismes") l’a remplacé … ou que plus récemment "Juda" (ou une partie de Juda) aurait fait de même... Nous connaissons bien cette (ou ces) doctrine(s)... ou devrions les connaître.

     

    Quelle que soit ma définition de "Israël", l’allégation est devenue « ma vérité », un théorème qui fixera et bornera désormais mon « chemin de pensées » ; pensées qui conditionneront bien évidemment mes discours et mes actes …

     

    Toutes informations qui me parviendront seront dès lors passées au filtre de ce critère, ma programmation cérébrale dira : j’accepte ou je rejette l’information. Si l’information reçue va dans le sens de mon critère, je l’accepterai pour vraie, et cette information viendra conforter ma croyance déviante. Si l’information s’oppose à mon critère, je ne l’entendrai pas ou je la rejetterai en la dénonçant par une quelconque justification plus ou moins crédible …

     

    Quelle que soit l’information reçue sur ce sujet, mes critères de blocage m’empêcheront de sortir du chemin de pensées erroné : c’est de l’endoctrinement, voire de l’aveuglement. Ceci explique pourquoi il est très difficile à « certains christianismes » et à « certains rabbinismes » de recevoir l’éclairage prophétique de la raison "d’Israël"*, raison inscrite dans le dessein "divin" (de Elohim). Seulement le processus ne s’arrête pas à la seule pensée, car la pensée devient paroles et actes ! Si je suis convaincu de l’impertinence de la présence "d’Israël" (surtout si je ne sais pas ce que ça veut dire et que je ne sais donc pas ce que sont les "lutteurs d'El" ni où ils sont), je militerai par mes prières, mes discours et mes actes, à l’encontre "du véritable Israël". Je deviendrai ennemi "du tout Israël de Elohim", tout en pensant honorer YHWH !
    ... et évidemment, il ne s'agit pas ici de parler d'une "impertinence de la présence de Juda", ou des "chefs de Juda", ou des "habitants de Jérusalem" (Zach 12 par exemple) qui concernent la "description" d'un autre épisode prophétique.
    Note complémentaire, JYH: L'auteur du texte initial parle ici de "l'Etat d'Israël moderne" (Etat à dominante "juive" qui devrait ainsi s'appeler "Etat de Juda") et non pas de "l'Israël de Elohim" qui englobe les "douze tribus" et plus... ce qui est toutefois à venir ! ... donc "pas encore venu" malgré la propagande éhontée qui voudrait faire croire qu'une "démocratie" terrestre et corrompue serait déjà le "goy qadosh", "nation sainte" (Exode 19:6), ou encore "les fils de Sion ("nouvelle création") nés (ressuscités) en un jour" (Esaïe 66:8), donc aussi le retour du Mashiah Yéshoua "avec Ses élus" (Apoc 17:14) !
    ... quant aux "amis d'un Etat terrestre (franc-maçon ?)" ils ne sont pas pour autant "amis de Elohim" et ignorent qu'ils doivent "devenir Israël, lutteurs d'El"... grande prudence donc !!)
    Voir: http://jyhamon.eklablog.com/l-etat-d-israel-est-il-l-israel-de-elohim-1ere-partie-nouvelle-version-a117302204
    http://jyhamon.eklablog.com/l-etat-d-israel-est-il-l-israel-de-elohim-2eme-partie-version-finale-a118606620

     Déjà, il faudrait se souvenir que "tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas Israël (et à plus forte raison "juifs")... c’est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Elohim, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité." (Romains 9:6-8)
    Il faut également se souvenir que Moshé (Moïse), par exemple, n'est toujours pas entré en "terre promise" mais y entrera alors lui aussi... évidemment après résurrection (la première) et avec tous les "frères du premier-né"(Romains 8:29; Colossiens 1:15 et 18; Héb 1:6; Apoc 1:5). 

    Ce qui se vérifie pour le sujet « Israël » se vérifie aussi pour de nombreux autres sujets.

     

    Ces choses, lorsqu’elles ne sont pas remises en Vérité au Seigneur, finissent par constituer des ancrages dommageables, des dogmes, des écoles de normalisation de la pensée, des écoles qui nous apprennent à penser selon leurs directives et pas autrement … verrouillant dramatiquement le libre accès à la Vérité. Le métier d’enseignant « théologien, docteur, rabbi, conférencier … » est avérée dès lors une fonction très risquée :

     

    « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez pas vous–mêmes, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer. » (Mt. 23:13 NEG)

     

    Les fausses doctrines imposent des contraintes de la pensée et réduisent de fait, notre liberté dans le Mashia …

     

    Or il n’y a qu’une seule école de pensées : c’est celle de Celui qui a dit « Mes pensées ne sont pas vos pensées ».

     

    La pensée de YHWH, celle qui nous est favorable et utile, nous a été révélée dans Sa Parole. Ce qu’on y ajoute ou que l’on y retranche vient du malin. L’amour de la Vérité est essentiel !

     

    C’est une réalité tant au regard de la Parole qu’au regard de notre parcours individuel. Combien de fois et combien de temps nous obstinons nous en nous accrochant à nos convictions ou en nous attachant désespérément à toute pensée venue d’ici ou de là qui semblerait être une réponse à nos problèmes, alors que le Seigneur nous demande justement de les abandonner pour L’écouter, Lui ?

     

    Certes, ce n’est pas facile. Toutefois le chemin nous est tracé ; il est fait de confiance dans le Seigneur et de recherche assidue de Sa vérité, associée à une promesse :

     

    « et vous connaîtrez la vérité et la vérité vous libérera. » (Jn. 8:32)




    Chemins de pensées

     

    Les philosophies de la Grèce antique et autres, décriées par Paul, sont un exemple de ce que des différents principes de pensées peuvent générer.

     

    « Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les principes élémentaires du monde, et non sur le Messie. » (Col. 2:8 )

     

    Ce n’est donc pas un secret de dire que les diverses « églises chrétiennes » et « les diverses synagogues », qui sont autant « d’écoles de pensées », puissent tenir des discours divergents selon leur enseignement.

     

    Concrétisons cette réalité sur les interprétations possibles d’ « écoles » que nous appellerons l’une, pagano-chrétienne et l’autre, messianique, faute de vocables plus adaptés.

     

    Le texte que nous prenons en compte est l’épisode de Pierre et Corneille (Actes 10).

     

     A propos de Corneille et de la vision de Pierre

     

    Pour avertir et convaincre Pierre de se rendre chez Corneille, le Seigneur envoie par trois fois une vision à Pierre. Une nappe pleine d’animaux impurs impropres à la nourriture est présentée à Pierre. Il est demandé à Pierre de s’en nourrir. Évidemment Pierre refuse. Tout cela le rend perplexe, il ne comprend pas, puis arrivent les serviteurs de Corneille …

     

    À noter : dans la vision, la nappe pleine d’animaux impurs est emportée sans que Pierre n’ait fait, en rêve, un quelconque simulacre de s’en nourrir.

     

    Discussion :

     

    Pierre le Juif en Yahshoua se pensait-il juste ? Selon une interprétation qui a cours dans les milieux "chrétiens", ce point serait le réel sujet de cet épisode. Et la conclusion pédagogique du texte serait : ni Pierre, ni Corneille ne sont justes, car aucune œuvre de la loi ne rend juste ! Donc la loi est abolie … ce qui est un fâcheux raccourci d’analyse pour conclure aussi brutalement.

     

    Pierre, qui avait fait l’expérience de Pentecôte, devait être à cette époque bien conscient que les œuvres, fussent-elles celles du respect de la loi, ne sauvaient personne. Le sujet de Corneille attenant à cet épisode du livre des Actes se situe ailleurs : il est dans l’annonce de la co-élection des païens et certainement pas dans l’abolition de la Torah.

     

    A ce sujet s’exposent deux interprétations :

     

    - Interprétation dite « pagano-chrétienne » :

     

    Dorénavant les animaux impurs peuvent être mangés, la preuve : Pierre est invité à manger des viandes impures et il est envoyé vers un non-juif … Donc, la loi sur la nourriture des viandes pures et impures est caduque. Ceci conforte l’abolition de la loi mosaïque dans son ensemble. « Nous ne sommes plus sous la loi » !

     

    - Interprétation dite « messianique » :

     

    Le Seigneur n’impose pas à Pierre de manger ; la vision lui est retirée. Jamais le Seigneur n’aurait imposé à Son disciple d’enfreindre la Torah, même en rêve.

     

    Le message adressé à Pierre est le suivant : Pierre, tu ne manges rien d’impur ! Alors saches que je t’envoie vers des hommes que tu pourrais considérer « à tort » comme impurs. Ils sont purs. Les hommes que J’ai choisis d’entre les nations sont purs. Tu peux sans crainte te rendre chez eux, tu ne te souilleras pas.

     

    La prescription de la nourriture carnée pure et impure reste valide. On ne touche pas à la Torah. Bien évidemment, la prescription de la nourriture biblique déborde le simple fait de l’assiette … Nous n’aborderons pas ici ce sujet.

     

    Cet exemple nous fait apparaître deux cheminements de pensées basés sur deux visions opposées. La première a pour critère : « la Torah est abolie ».

     

    Tout ce qui permettra d’abonder dans ce sens sera exclusivement mis en avant. La seconde a pour critère :

     

    « Pas un seul yod et trait de la Torah ne change ». Tout ce qui sera une interprétation ne niant pas cette parole de Yahshoua sera considérée comme digne d’intérêt.

     


    Les
    « esprits » religieux

     

    La pratique et la fréquentation soutenues de disciplines religieuses imprégnées de rites obligatoires, de traditions, de mysticisme, de paganisme, d’idolâtrie, d’expressions quasi spirites, de dogmes non conformes à la Parole, de pseudo dons du Souffle, toutes ces pratiques introduites depuis longtemps dans les assemblées ne sont pas anodines ; elles sont les vecteurs de pensées étrangères à celles d’Élohim, donc porteuses d’esprits étrangers.

     

    Ces esprits (pensées) laissent souvent dans l’être profond du « croyant » une marque de leur présence, pour ne pas dire de leur possession, ils sont aliénants. Nous insistons, ce n’est pas une banalité, car il est bien difficile à une personne possédant ce type d’ « esprit religieux » de s’en défaire, tant il est ancré, et tant il a l’apparence de la sainteté, ce qui est excessivement trompeur. Ce n’est pas une affabulation de notre part que d’avancer une telle affirmation ; c’est par observation que nous le disons.

     

    Les "amis" imprégnés de ces pensées « raidissent le cou » et présentent souvent une incapacité à abandonner définitivement ce qui constitue, à leurs yeux, une part sensible de leur foi. Immanquablement, ils reviennent ou s’accrochent à leur dépendance spirituelle rémanente, en tentant d’en sauvegarder un peu, telle une addiction, tel un organe qui serait précieux et indispensable.

     

    « Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe–la ; mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie, que d’avoir les deux mains et d’aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint point. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le ; mieux vaut pour toi entrer boiteux dans la vie, que d’avoir les deux pieds et d’être jeté dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint point. Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le ; mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de YHWH n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne. » (Marc 9:43- 47 NEG)

     

    Cette notion est importante, à cause du combat. Souvenons-nous, les soldats de Gédéon firent l’objet d’un tri. Le dernier tri consistait à se séparer de ceux qui avaient des pratiques similaires aux cultes des faux dieux.

     

    Étaient-ils des idolâtres déclarés pour autant ? Pas spécialement, mais ils s’étaient accoutumés, avaient adopté certains comportements déviants. Bref, ils étaient en compromis ou confusion de pensée et de voie. En eux-mêmes et par leur simple présence ils apportaient du profane, de l’esprit étranger, là où ne pouvait résider que la stricte sainteté d’Élohim.

     

    Ils n’étaient pas aptes à combattre le bon combat, au risque de mettre en péril l’issu du combat et l’armée au milieu de laquelle doit se tenir YHWH.

     

    Or le profane, l’erreur, le levain l’ivraie, ne peuvent côtoyer le sacré que sont les Pensées et les Voies de YHWH.

     

    Les « esprits religieux » n’ont rien dans le Mashiah, qui est la Parole vivante issue du Père. Abusivement, ils donnent l’apparence du sacré sans en être. Ce constat est dur, peut-être saura-t-il nous interpeller suffisamment pour servir de prise de conscience préalable à un sursaut salvateur.

     

    Elohim est le Même hier, aujourd’hui et demain ; ce qui était vrai à l’époque de Gédéon l’est toujours à la nôtre.

     


    Les partis pris

     

    « Si donc il y a quelque consolation dans le Messie, s’il y a quelque soulagement dans l’amour, s’il y a quelque communion d’esprit, s’il y a quelque compassion et quelque miséricorde, rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous- mêmes. » (Ph. 2:1-3)

     

    Lorsque l’objectif d’un « individu », « groupe », « assemblée », « église », n’est pas uniquement la recherche de la vérité pour la gloire du Nom du Père par le Fils … mais plutôt la recherche de la notoriété statutaire, la gloire des richesses, la gloire du grand nombre d’adhérents, la gloire du rôle joué dans la société et auprès des autorités séculaires, la gloire de l’imposition des doctrines, la gloire du paraître bien démonstratif, la gloire de l’expansion de la dénomination, l’allégeance à l’église « mère » pour subsister, la nécessité alimentaire du chèque en fin de mois … jusqu’à la cotation en bourse de la dénomination … en bref, tout ce que le monde recherche, alors une place sacrée chez l’individu pour « l’esprit de parti » ou « la vaine gloire ».

     

    Le « militant-croyant », le "zélote", le "va-t-en-guerre", qui adhère et s’active par esprit de parti, défend inconsciemment ou volontairement une cause spécifique divergente du chemin divin.

    Un « militant-croyant » peut être convaincu par son parti religieux ou politique, car son niveau de conscience ne lui permet pas d’en discerner les non conformités. Mais d’autres, tout aussi « militants » savent être ou se sentir dans l’erreur. Néanmoins, ils ont décidé de servir et de défendre leur
    « dénomination » ou « doctrine » pour diverses raisons : besoin d’appartenance, communautarisme, traditionalisme, sentimentalisme, rôle valorisant, zèle amer, suffisance, sans évoquer les convoitises plus basiques de l’argent et du pouvoir … en somme : se servir soi-même.

     

    Elohim reste alors dans le meilleur des cas Celui que l’on exalte, mais simultanément Celui dont on se sert pour homologuer la légitimité de notre
    « parti », ce qui s’apparente à :

     

    « Vous n’utiliserez pas le Nom YHWH en vain, pour mentir ».

     

    Dans le pire des cas la divinité est réduite à un faire valoir de créneau commercial dont on se sert pour s’enrichir, ce qui s’apparente au service de Mammon.

     

    On ne peut confondre intérêt personnel ou communautaire, ce qui revient au même, et obéissance à YHWH. Vos voies ne sont pas Mes voies. Le péché reste le péché … Il y a tel péché contre le Fils de l’homme dont il est dit : il vous sera pardonné, à la condition du repentir. Mais profaner le divin, ne pas craindre le divin, utiliser le divin pour se servir, c’est inverser les rôles.

     

    C’est regarder comme profane le sacré, c’est fouler aux pieds la Torah et surtout la "Torah vivante", c’est rejeter intentionnellement Celui qui est Parole faite chair, c’est pécher contre le Souffle ! Pour ce péché là, il est dit de ne pas prier.

     


    Des vases saints

     

    « Partez, partez, sortez de là ! Ne touchez rien d’impur ! Sortez du milieu d’elle ! Purifiez–vous, vous qui portez les vases de YHWH ! » (Is. 52:11)

     

    Ce texte d’Isaïe a trait au retour des exilés de Babylone, qui revenaient à Jérusalem avec les ustensiles du Temple. Nous faisons, à cause de la reprise de ces mots dans le livre d’Apocalypse, une relation naturelle de circonstance, d’autant que dans les deux cas « Babylone » dite « la mère des prostituées » est mise en cause. .

     

    « Sur son front était écrit un nom, un mystère : Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre. » (Ap. 17:5)

     

    « Et j’entendis du ciel une autre voix qui disait : Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux. » (Ap. 18:4 )

     

    Mais encore, comme il s’agit d’ustensiles ou de vases, nous étendons la relation à la parabole des dix vierges. Et de plus, la métaphore du potier (Romains 9: 20-22) nous invite à considérer que les vases soient les hommes eux-mêmes.

     

    Ces vases, que sont les hommes se voulant serviteurs d’Élohim en Yahshoua, sont invités à la purification, à la sanctification, à la sortie de Babylone. Babylone qui est une mère, une matrice, une fabrique de prostituées !
    Les prostituées, ses filles, lui ressemblent, elles sont faites dans le même
    « moule », sur le même modèle.

     

    Une insistance doit véritablement nous appeler à la réflexion ! Par deux fois il est dit : "Partez". Par deux fois il est dit : "Sortez" … sans rien emporter ni rien toucher d’impur issu de Babylone.

     

    Babylone fut le creuset de la réflexion et de l’institution de l’idolâtrie.
    Son « esprit » c'est-à-dire son influence a perduré aux cours des siècles jusqu’à nos jours. Les vases de YHWH ont été emmenés à « Babylone » ils doivent donc en sortir, mais purs, avant de retourner à Jérusalem, synonyme de Royaume.

     

    Les vierges sont réveillées ! Elles partent … Certaines ont leur vase propre et empli d’huile. L’huile c’est la révélation sans impureté, c’est la Torah, la Torah vivante, Yahshoua. Les autres n’ont pas suffisamment d’huile. Pourquoi ? Parce que leur vase est déjà occupé entièrement ou en partie par des « impuretés » dont elles ne se sont pas laissées débarrasser.

     

    Si notre être est occupé par des pensées étrangères, deux solutions se présentent : le Seigneur nous purifie et nous sommes dans Sa voie ; ou nous nous obstinons et le Seigneur trouvant la place occupée et notre porte fermée n’entre pas chez nous, et ne soupera pas avec nous.

     

    Car « Son Corps », Sa Qehila, est sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable.  




    JYH
    26/12/2013
    D'après "Blog Qéhila". Les compléments de JYH sont en bleu et/ou marron.
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)




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