• Partir ou rester ?


    Rediffusion 2016
    (Les ajouts et corrections de JYH sont en marron. "Dieu et "D.ieu" ont été remplacés par Elohim)



    Partir ou rester ?

     

    PARTIR OU RESTER

    La question inévitable pour les croyants de la dernière génération.

    Dans cet article, l’auteur n’a pas la prétention d’apporter des réponses. Poser le problème et en discerner le périmètre est un objectif préalable et nécessaire. Les éléments de réponses existent mais restent encore floues à l’aune de l’avènement de la génération de croyants qui aura à y répondre avec précision. Que ceux qui se risquent déjà à répondre avec autorité et dogmatisme à cette problématique le fassent sous le contrôle du Souffle des prophètes et en assument la responsabilité devant le Trône.


    Introduction:


    Les croyants de la dernière génération auront en commun avec leurs frères d’armes de toutes les épopées bibliques cette inévitable question : « Partir ou rester ? ».
    Ainsi qu’il est écrit de ceux qui choisissent de partir :


     « Et j’entendis une autre voix qui, du ciel, disait : sortez de cette cité, ô mon peuple, de peur de participer à ses péchés, et de partager les fléaux qui lui sont destinés. » (Ap. 18:4 )

     « Et la femme s’enfuit au désert, où elle avait un lieu préparé par Elohim, afin d’y être nourrie pendant 1 260 jours … Alors, les deux ailes du grand aigle furent données à la femme pour s’envoler au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps et la moitié d’un temps, loin de la face du serpent. » (Ap.12:14)

     « Partez, partez, sortez de là ! Ne touchez rien d’impur ! Sortez du milieu d’elle ! Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l’Éternel (YHWH) ! Ne sortez pas avec précipitation, ne partez pas en fuyant ; car l’Éternel (YHWH) va devant vous, et l'Elohim d’Israël sera ton arrière-garde. » (Isaïe 52 :11)

     

    Et à l’inverse, pour ceux qui restent:

     « le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre au reste de sa descendance, à ceux qui gardent les commandements de Elohim et qui retiennent le témoignage de Yéshoua. » (Ap. 12 :8)

     « Quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera. Et leurs cadavres resteront sur la place de la grande ville … » (Ap. 11 :7)


    « Partir ou rester » : ce dilemme devient crucial à chaque étape importante du plan de salut divin. A chaque avancée décisive, des hommes de Elohim sont partis pour échapper à leur esclavage et recevoir une lumière supplémentaire.

    D’autres hommes de Elohim sont restés pour porter témoignage au milieu des ténèbres jusqu’au martyr. Ainsi en fut-il par exemple de la première Assemblée de Jérusalem : certains purent fuir pour assurer la transmission du message, d’autres restèrent et achevèrent le témoignage dans leur chair.

    Ainsi qu’il est dit de l’Assemblée de Philadelphie : « Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai moi aussi, de l’heure de l’épreuve qui va venir sur le monde entier pour éprouver les habitants de laterre. » (Ap. 3 :10)

    Et il est dit de l’Assemblée de Smyrne : « Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici que le diable va jeter quelques-uns d’entre vous en prison, afin que vous soyez éprouvés … Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. » (Ap. 2 :10)

    Souvenons-nous que des 7 assemblées de l’Apocalypse, seules 2 trouvent grâce aux yeux de l’Agneau : Smyrne et Philadelphie. Et pourtant, leurs destinées « temporelles » ne se ressemblent en rien. L’une semble devoir affronter avec courage les événements et reste en son lieu pour témoigner. L’autre semble devoir échapper aux tribulations en passant indemne au milieu des épreuves.

    A la lecture de ces versets introductifs, nous pouvons poser notre problématique « partir ou rester » en ces termes : l’entité « femme » qui fuit au désert, pour être gardée des persécutions et des fléaux nombreux qui affligeront la terre à cette époque, semble plus correspondre au profil type de l’Assemblée de Philadelphie. Le reste de sa descendance, que les troupes de l’impie localisent, fixent puis anéantissent (les 2 témoins font partie de ce deuxième groupe), semble correspondre au profil type de l’Assemblée de Smyrne.

    Une partie de ce tout a fui, l’autre est restée. Cette révélation prophétique n’est pas sans nous rappeler un épisode biblique de la vie des patriarches. 

    Note JYH: Je profite de cette intro pour préciser ceci, selon ma propre réflexion:
     En Mat 24 il y a une double prophétie (peut-être 3) et la "fuite" concerne très probablement les massacres puis la destruction du Temple en l'an 70. 
    (Et cela correspondrait à "Smyrne")
    Ce n'est pas le même processus (de "fuite") pour l'accomplissement des trois dernières "fêtes de YHWH"...
    Dans la Bible, beaucoup de prophéties sont doubles et préparent régulièrement la signification finale (au point qu'on oublie par exemple que "Gog et Magog" se situent à la fin du Millénium en Apoc 20:8 !)
    Même le "nom de Yeshoua" est progressivement préparé avec par exemple Yehoshoua (Josué) pour "l'entrée en terre promise".
    De plus, la langue (et la pensée) hébraïque semblent toujours "inclusives" (avec souvent un double sens inclusif aussi ou "lecture de second niveau), à la différence de la langue (et de la pensée !) grecque qui est quasiment toujours "exclusive" et incapable de rendre des termes et des pensées complémentaires... mais seulement "contradictoires" !
    Ainsi, ce n'est pas toujours nécessairement une "fuite" ni même un "enlèvement secret", c'est une "mise àl'abri" de ceux que Elohim aura choisis (le "petit reste", Philadelphie, les 144000 ?)...
    Les autres devront donner leur vie... puis ressusciter avant d'aller "à la rencontre de l'Adon" pour revenir avec Lui...
    J'ai de la peine à imaginer que la "fête des trompettes" serait un "enlèvement" (!) puisque le "Yom Kippour" n'aura pas encore eu lieu... et qu'on ne peut pas ressusciter avant d'être mort !
    Voir le nota à la fin de cet article: 
    http://jyhamon.eklablog.com/grand-reveil-ou-grande-tribulation-a78651765

     

     Jacob et les 2 camps


    « Jacob allait son chemin quand des messagers de Elohim survinrent. Dès qu’il les vit, il s’écria : C’est un camp de Elohim, et il appela ce lieu Mahanaïm [les 2 camps] … » (Genèse 32 :3)

    Alors qu’il était « prisonnier » dans la famille de son oncle Laban depuis près de 20 ans, Jacob reçoit l’ordre formel de partir. Il n’hésite pas et quitte cette « assemblée » qui s’était enracinée à Padan- Haran, sur le chemin de Canaan - ratant ainsi l’objectif.

    « Jacob fut tout saisi de crainte et d’angoisse. Il partagea en deux camps les gens qui étaient avec lui, ainsi que le petit et le gros bétail et les chameaux. Il dit : si Ésaü vient à battre l’un des camps, le camp qui restera pourra s’échapper. » (Genèse 32)

    En usant de cette tactique militaire bien éprouvée, Jacob fait « la part du feu » : pour sauver une moitié en lui permettant de fuir, il fixe une seconde moitié qui livrera bataille. La vision de ce conflit le plonge dans une angoisse extrême toute la nuit. Cette expression « angoisse de Jacob » fut reprise par le prophète Jérémie pour définir le jour du grand malheur (Jérémie 30 :7).

    Le patriarche, qui après cette vision d’angoisse sera appelé Israël, père des 12 tribus, n’a-t-il pas perçu au travers de son propre combat avec l’ange la dernière bataille des 2 camps des Saints de l’Apocalypse ? Et si l’angoisse de Jacob-Israël renvoyait à cette réalité prophétique d’un camp qui fuit pendant que l’autre camp mène bataille ! Cette vision et cette angoisse sont en phase avec les écrits de l’Apocalypse rappelés plus haut.

    Cette lecture éclaire notre problématique initiale « partir ou rester ». La réponse à cette question dépendra donc de la partie du camp dans laquelle le combattant sera assigné. Ce sera au final une question d’appel et de vocation dans le camp du Seigneur, qui reste un et indivisible malgré des oeuvres différentes. Mais pour que certains puissent combattre sur le terrain il faut que d’autres soient en retrait. Sur ce modèle, combattit Josué dans la plaine alors que Moïse était sur la colline. Les deux hommes étaient engagés dans le même combat, mais avec des rôles différents.
    Ainsi pouvons-nous affirmer que la mise à l’abri de la femme au désert, selon le modèle de Philadelphie, fait partie intégrante de la stratégie de combat, au profit de ceux de Smyrne qui restent pour témoigner autour des deux témoins. (Mais voir l'intro)



    Moïse et les
    « neuf plus une » plaies d'Egypte


    « L’Adonaï dit à Moïse : va trouver Pharaon et dis-lui : ainsi parle l’Adonaï, l'Elohim des Hébreux : laisse partir mon peuple, qu’il me serve. Si tu refuses de le laisser partir et le retiens plus longtemps, voici que la main de l’Adonaï frappera tes troupeaux qui sont dans les champs, les chevaux, les ânes, les chameaux, les boeufs et le petit bétail, d’une peste très grave. L’Adonaï discernera les troupeaux d’Israël des troupeaux des Égyptiens, et rien ne mourra de ce qui appartient aux Israélites. » (Ex. 9 :1)

    Moïse et Aaron se présentent à neuf reprises devant Pharaon en lui demandant de les laisser partir. Et pourtant ils restent. Le peuple hébreu devait estimer pouvoir échapper aux plaies égyptiennes en fuyant cette terre sinistrée, mais cela ne leur était pas accordé. Ils n’avaient pas l’autorisation de partir, ils devaient rester et témoigner au travers des plaies, dont ils étaient protégés. A neuf reprises consécutives, Moïse et Aaron pensent obtenir cette autorisation de sortie, en vain. Après les séquences des grenouilles, moustiques et taons, Moïse parvient même à négocier une autorisation de trois jours dans le désert, annulée au dernier moment.

    Étrange paradoxe que vivent ces deux hommes de Elohim, esclaves en terre égyptienne : tout en se préparant activement à partir, ils sont contraints de rester. A neuf reprises, les tentatives de sortie, qui émanaient pourtant d’un ordre divin, se soldent par des échecs. Il leur faut attendre la dixième plaie pour obtenir la libération définitive et totale. Ainsi pouvons-nous dire qu’il n’y a pas dix plaies d’Égypte, mais "neuf plus une".

    L’enseignement de cette séquence biblique appliquée à notre problématique
    « partir ou rester » est le suivant : il ne suffit pas de savoir si nous devons partir ou rester, il nous faut également percevoir le temps et les moments. Quand partir et jusqu’à quand rester. Nous n’avons pas à répondre nous-mêmes à cette question mais à attendre l’ordre formel.
    Car si peuple était parti de lui-même - par force, par ruse, suite à un plan dûment organisé et prémédité - pour se mettre à l’abri au désert avant la fin de la séquence des neuf premières plaies, il n’aurait certes pas vécu la dernière plaie (il aurait pu échapper donc de fait à la plus terrible des plaies), mais il aurait surtout raté le rendez-vous de Pessah !

    Il n’appartient donc pas au croyant de définir quand partir ou jusqu’à quand rester. Il lui est demandé de rester attentif, à l’écoute et prêt à partir, les reins ceints, les sandales aux pieds et le bâton en main.

    Les paradoxes de cet épisode biblique peuvent nous laisser perplexes mais la suite du récit de l’Exode ne va pas davantage répondre à notre besoin humain de certitudes. L’épisode de la révolte de Qoré nous révèle qu’au milieu du peuple libéré l’élite et les princes du peuple veulent revenir en Égypte.
    « Partir ou rester » fut pour eux une question quotidienne et un poison de tous les instants. Ainsi certains peuvent partir alors qu’ils désirent ardemment rester et n’auront pour seul objectif que de revenir. D’autres encore, dont la vocation était de rester- les non-hébreux craignant Elohim - réussissent à se greffer et à se joindre à ceux qui partent.



    Catastrophes naturelles: comment y échapper ?


    L’épisode de Moïse et des « neuf plus une » plaies d’Égypte renvoie directement au livre de l’Apocalypse et à ses sept sceaux, sept trompettes, sept coupes de colère. Les plaies, fléaux et catastrophes naturelles à effet domino sont le lot quotidien de ceux de la dernière génération. La question devient alors : comment y échapper et survivre ?

    La jurisprudence mosaïque semble indiquer que s’il convient de partir, il faut partir au juste moment et ne pas fuir les plaies et catastrophes. Le calendrier des fêtes de l’Adonaï est à ce titre un marqueur intéressant car il est également dit « priez pour que votre fuite n’arrive pas un jour de shabbat … ». (Surtout en l'an 70...)

    Pour autant, d’autres épisodes bibliques semblent nous enseigner exactement l’inverse. Ainsi en est-il de la fuite de Lot de la ville de Sodome vers les montagnes:

    « Alors les deux hommes dirent à Lot : qui as-tu encore de ta parenté dans cette ville, des gendres, des fils et des filles ? Qui que ce soit, fais-les sortir de là, car nous allons détruire cette ville … Dès que l’aube parut, les anges se firent pressants. Ils dirent à Lot : debout ! Emmène ta femme et tes deux filles qui sont ici, si tu ne veux pas périr emporté par le jugement qui va s’abattre sur cette ville. Comme il hésitait encore, les deux hommes les prirent de force par la main, lui, sa femme et ses deux filles, et les entraînèrent hors de la ville, car Elohim voulait les épargner. »
    (Genèse 19 :12)

    Lot et sa famille sont physiquement présents au milieu de la ville que l’Adonaï a décidé de détruire. S’ils ne partent pas, ils périront de même. Voilà un exemple biblique où la question « partir ou rester » trouve une réponse évidente.

    Or, il apparaît que les deux témoins de l’Adonaï auront ce même pouvoir de destruction et de jugement. La dernière génération de croyants devrait en toute logique vivre des situations similaires à celle que vécut le neveu d’Abraham : fuir physiquement une zone géographique avant de partager ses fléaux.

    Notons toutefois le point commun des deux épisodes apparemment inconciliables que nous venons de rappeler : l’ordre de départ est un ordre formel et pressant. Il ne s’agit pas d’un ordre humain mais authentiquement divin. Ne nous faisons donc pas abuser car ils seront nombreux à dire : allez là-bas ou fuyez par là …



    « Partir ou rester » : l'exemple de Yéshoua

     

    En toute chose, il est bon de se souvenir des enseignements de notre Maître. Yéshoua a-t-il opté durant Son ministère terrestre pour l’une ou l’autre des deux options que nous étudions ? Vérifions:

     « Alors Yéshoua, sachant qu’ils allaient venir s’emparer de lui pour le faire roi, s’enfuit à nouveau dans la montagne, tout seul. »

     « Les pharisiens sortirent de la synagogue et se concertèrent sur les moyens de faire mourir Yéshoua. Quand Yéshoua sut qu’on voulait le tuer, il partit de là. » (Matthieu 12 :15)

     Après cela, Yéshoua parcourait la Galilée, car il ne voulait point parcourir la Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. (Jean 7:1)

    Pendant près de trois années, Yéshoua s’évertua à échapper à Ses ennemis car l’heure n’était pas venue. Il fuyait les endroits dangereux et se réfugiait en des lieux plus propices à Son ministère. Mais le temps vint où notre Seigneur se livra Lui-même en invitant l’un de Ses disciples à agir promptement dans ce sens. Il ne fuyait plus et ne partit pas de Jérusalem, Il y resta toute la nuit, immobile et priant au mont des Oliviers. Les autorités du Temple n’eurent aucune difficulté à Le trouver car Il passait toutes Ses nuits sur ce mont :
    « Pendant le jour, Yéshoua enseignait dans le temple ; mais, le soir, il s’en allait passer la nuit sur la colline appelée mont des Oliviers. Et tout le peuple venait au temple tôt le matin pour l’écouter. » (Luc 21 :37)

    Les habitudes des prophètes et témoins de Elohim, sont vite étudiées, analysées, décortiquées. Le piège peut alors se refermer sur eux et l’adversaire en profite pour les annihiler. Mais il y a un temps pour tout et il convient de le discerner.

     Ainsi y-a-t-il un temps pour travailler - et donc partir, fuir, s’échapper -

     Ainsi y-a-t-il un temps pour témoigner - et rester - jusqu’au martyr si le témoignage l’exige.

    Notre Adon a expérimenté ces deux moments et ces deux options. A la question « partir ou rester », Il nous a montré qu’il fallait parfois ne pas hésiter à partir pour poursuivre l’oeuvre. Mais Il prouva également dans Sa chair que rester pouvait être un choix de témoignage. La vraie difficulté est alors de distinguer justement les temps et les moments.


    « Partir ou rester » : une question tragique, moderne mais prophétique


    Cette question de nombreux Juifs européens se la sont posée à compter de 1933. Certains y répondirent promptement en partant. Ce fut le cas notable d’Albert Einstein. D’autres préférèrent rester : ils furent près de 6 millions à ne pas vouloir/pouvoir partir. La Shoah fut une résultante tragique de la liberté que garde le croyant devant ce dilemme crucial en période de persécutions. A l’heure où l’antisémitisme renaît de ses cendres, sous des formes modernes et recyclées (antisionisme notamment), la question « partir ou rester » doit se poser pour tous les Juifs de Juda mais également - et ce fait est nouveau - pour tous les amis de "l'Etat d'Israël"* qui s’exposent publiquement. La haine nouvelle (de couleur verte) qui souffle en Europe contre tous les mécréants, Juifs ou chrétiens, pose à nouveau de façon pressente la question ancestrale : partir ou rester ?
    * Voir: http://jyhamon.eklablog.com/l-etat-d-israel-est-il-l-israel-de-elohim-2eme-partie-version-finale-a118606620

    Mais si ceux de Juda peuvent encore ambitionner partir et être accueillis en "Eretz Israël" au bénéfice d’une Alyah consentie par les autorités israéliennes, que conseiller à ceux qui, d’une façon ou d’une autre, ne peuvent bénéficier de cette aide au retour ou au départ ? (Ou encore qui refusent "l'Etat d'Israël" parce que "juifs antisionistes")
    Pour tous, à la difficulté déjà mentionnée de savoir quand partir, s’ajoute une difficulté supplémentaire: où partir ? Mais cette question est une non-question pour le croyant qui marche dans les pas d’Abraham. C’est par foi qu’Avraham Avinou partit de son pays natal pour se rendre à Hévron, après moult détours et pérégrinations.
    D’étapes en étapes, sans indications plus précises, Avraham finit par se poser là où il acquit à prix d’argent un tombeau pour sa femme et pour lui-même.

    La mobilité semble être une constante et une condition sine qua non de survie pour ceux dont la vocation est de partir. Dirons-nous alors que ceux de Philadelphie, dont la vocation est de fuir au désert pour y être cachés et nourris loin de la colère de l’impie, vont errer 3½ ans en adoptant un style de vie proche de celui des « gens du voyage » ou des bédouins ? Voilà qu’il n’y a plus sur notre planète aucun désert, aucun lieu secret, non scruté par les satellites militaires des grandes puissances (mais y aura-t-il encore ces moyens complets de surveillance quand la "colère de YHWH" aura commencé à se dessiner ?). La planète est devenue trop petite pour pouvoir s’y cacher. Récemment, les Khadafi, père et fils, Ben Laden et autre Sadam Hussein, ont tenté l’aventure, en vain.

    Comment donc appréhender cet épisode apocalyptique qui voit la femme menée au désert sur les ailes du grand aigle pour y être nourrie en toute sécurité ? Quel est ce désert et quelle est sa véritable nature ? Les réponses restent floues et hasardeuses alors ne nous risquons pas à donner de fausses consignes dans l’immédiat. Toutes ces choses seront révélées en leur temps.


    « Partir ou rester » : apprendre à bien poser la question, c'est déjà y répondre un peu...


    Notre génération, si elle a la prétention et l’intuition d’être ou de précéder la dernière génération de ce cycle, doit urgemment apprendre à poser et à se poser la question « partir ou rester ? ». Se poser quotidiennement la question pour se mettre en situation d’entendre la réponse authentique au temps opportun.

    L’entrainement du soldat de l’armée de Yéshoua doit inclure cet exercice : partir ou rester n’est pas une question à réserver pour l’exode final ou le dernier témoignage. Cette remise en cause au quotidien permet de rester éveillé et toujours prêt.

    Ainsi, si mon assemblée est déviante, tiède ou froide : dois-je partir ou rester ? Mon assemblée reste dogmatiquement attachée au culte dominical et refuse de s’ouvrir aux richesses de la Torah et du Shabbat : dois-je partir ou rester ? Ma Qéhiylah dévie ostensiblement vers la tradition des Pères, remplaçant des dogmes humains par d’autres préceptes d’hommes : dois- je partir ou rester ? Etc.

    Attention. L’objet du propos n’est pas ici de forcer une réponse à ces questions intimes que chacun s’efforcera de poser devant son Seigneur. Et que personne ne réponde à votre place. L’urgence est d’apprendre à poser la question sans en avoir peur, sans redouter une réponse qui, a priori, remettrait en cause beaucoup de choses établies. Ainsi préparé, le soldat appelé au service du Mashiah ne craindra pas de poser en son temps la question inévitable : devant le dernier témoignage et face à la grande tribulation, dois-je partir ou rester ?

    Nous avons une responsabilité historique envers nos plus jeunes, ceux de la génération qui vont au devant de ces temps de persécutions. Nous devons leur apprendre à se tenir prêts. Être prêts spirituellement, mais aussi être prêts physiquement. Car « partir ou rester », ce n’est pas un dogme théologique et intellectuel, c’est une décision concrète lourde de conséquences.


    « Partir ou rester » : application aux situations de catastrophes naturelles


    Face à une persécution de type spirituelle, il convient de laisser le Souffle Sacré, le Rouah haQodesh, répondre à notre place à la question partir ou rester.

    Mais ce dilemme partir ou rester appliqué aux situations de catastrophes naturelles prend une autre dimension. Le bon sens et le discernement peuvent alors avantageusement guider notre réflexion. Il se trouve que la planète va prochainement plonger dans une séquence historique de fléaux, plaies et catastrophes. Certains seront provoqués par les deux témoins eux-mêmes, à l’instar de l’action de Moise et Aaron face à Pharaon (Ap.11). Nous avons été prévenus par les prophètes et l’Adon Yéshoua : sceaux, trompettes, coupes de colère vont se succéder à un rythme insoutenable pour l’humanité. Nous allons inéluctablement au devant d’un temps de grande détresse. Que faisons-nous pour nous y préparer ?

    « C’est par la foi que Noé, divinement averti de ce qu’on ne voyait pas encore et saisi d’une pieuse crainte, construisit une arche pour sauver sa famille ; c’est par elle qu’il condamna le monde et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi. » (Hébreux 11:7 )

    Beaucoup de croyants et d’athées se préparent activement et à grands frais à l’ère postapocalyptique, les uns pour avoir une chance de traverser la grande tribulation et être debout au jour du retour du Seigneur, les autres simplement par instinct de survie. Ils se font appeler les « survivalistes » ou « preppers » (en anglais « ceux qui se préparent »).
    Ce mouvement est devenu important aux USA et génère une économie parallèle non négligeable. C’est une économie de la peur mais il est écrit que Noé lui-même fut saisi « d’une pieuse crainte … ».

    Le mouvement mormon, très puissant aux USA à travers l’ « Église des saints des derniers jours », est à la pointe de cette vague dite de survivalisme. Les fidèles sont tous invités à fabriquer des refuges enterrés, équipés, sécurisés et autosuffisants en nourriture et énergie.

    Traumatisés par l’ouragan Katrina, les Américains ne font plus confiance à l’État fédéral pour les secourir. Ils anticipent également l’implosion des services publics de sureté-sécurité-justice et l’explosion de la violence de rue annoncées par tous, suite au grand crash économique encore à venir.

    Plusieurs pasteurs de premier plan, réputés pour leur sérieux, ont de même lancé des appels pour faire des provisions : de 30 jours à 3 mois. L’objectif est de pouvoir tenir son autonomie jusqu’à ce que les secours puissent se réorganiser.

    D’autres mouvements sectaires, comme l’église de scientologie, ont rejoint et amplifié le mouvement. L’acteur hollywoodien Tom Cruise s’est fait construire un bunker enterré, secret, à 15 millions de dollars. Bill Gates a financé via sa fondation une Arche végétale en Arctique pour y sécuriser toutes les graines et la flore de la planète. Plus récemment, un chinois a fait le « buzz » sur internet en présentant son modèle artisanal d’arche flottante. Que penser de ces appels et de ces initiatives ?


    Manque de foi ou manque de sagesse ? Que chacun réponde en son coeur …


    « Ils ne sont pas dans la honte au temps du malheur, et aux jours de la famine ils sont rassasiés» (Ps.37 :11)

    Ils sont au moins aussi nombreux les partisans résolument opposés à la thèse des « survivalistes ». Pour cette autre catégorie de croyants il ne sert à rien de s’enterrer, de s’équiper et d’acheter des kits de survie, car Elohim pourvoira en son temps pour sauver Ses élus.

    Certains enchainent en qualifiant les « preppers » de « gens de peu de foi ». Lesquels ripostent en notifiant « le manque de sagesse de leurs détracteurs » car c’est par la foi que Noé se prépara, répondent-ils, pour argumenter leurs préparatifs.

    Devant ce débat, une position équilibrée consisterait à rester pragmatique et à noter qu’un stock de provisions sera toujours l’occasion de partager avec les plus démunis : ce qui n’est pas interdit mais recommandé ! Pour le reste, nous pouvons douter que la position statique et la mode actuelle qui consiste à s’enterrer soient la bonne attitude, ainsi qu’il est dit de ceux qui se cache du Très-Haut :

    « Les rois de la terre et les hauts dignitaires, les chefs militaires, les riches et les puissants, tous les esclaves et tous les hommes libres, allèrent se cacher au fond des cavernes et parmi les rochers des montagnes. Ils criaient aux montagnes et aux rochers : tombez sur nous et cachez-nous loin du regard de celui qui siège sur le trône, loin de la colère de l’Agneau. Car le grand jour de leur colère est arrivé, et qui peut subsister ? » (Ap. 6 :15)

    Les milices privées et paramilitaires de l’impie savent déjà où nous trouver. Ne leur facilitons pas la tâche en restant immobiles. La culture de la mobilité et de la furtivité (pour ne pas dire clandestinité) est la plus adaptée aux situations de persécutions. Dans ce cadre que chacun soit vigilant aux traces qu’il laisse sur le web et à la traçabilité de ses transactions commerciales. En la matière, il vaut mieux rester « liquide » et comme les Hébreux aux portes de l’Égypte sortir avec tout l’or des Égyptiens. Pour finir, il vaut mieux se préparer à partir, quitte à rester, que d’être contraint à rester alors qu’il fallait partir. Que chacun puisse avoir en son temps la juste réponse à cette question inévitable. Restons prudents et avisés, sans céder à la panique.

    « Yéshoua leur dit : quand je vous ai envoyés en mission sans bourse, ni sac, ni chaussures, avez-vous manqué de quelque chose? De rien, répondirent-ils. Alors il leur dit : mais maintenant, celui qui a une bourse doit la prendre, de même celui qui a un sac ; et celui qui n’a pas d’épée doit vendre son manteau pour en acheter une » (Luc 22 :35) !
    Note JYH: Cette histoire d'épée m'intrigue compte tenu de Mat 26:52 et Apoc 13:10 !)



    Préparez-vous, ne tentez pas votre Elohim et tenez-vous prêts !


    Nul n’est en capacité d’assurer lui-même sa sécurité. Aucun parmi les plus grands dans les églises n’est crédible quand il déclare pouvoir passer au travers de la grande tribulation sans risques pour lui-même et ses proches. Car la délivrance appartient à Elohim seul ainsi qu’il est écrit :

    « Moïse répondit au peuple : ne craignez rien, restez en place, et regardez la délivrance que l’Adonaï va vous accorder en ce jour … L’Adonaï combattra pour vous ; et vous, gardez le silence. » (Exode 14:13-14)

    Pour autant, est-ce une raison suffisante pour ne rien faire ? Ne pas se préparer à la délivrance, n’est-ce pas une façon de tenter son Elohim en disant « je ne fais rien car c’est Toi qui fera tout, j’ai foi en Toi ? ». Tenté par le diable, notre Seigneur aurait pu se jeter du haut du Temple ou demander aux pierres de se transformer en pain. Il n’en fit rien car la délivrance du Père ne choisit pas le chemin et la volonté de l’homme. Ainsi ne faut-il rien faire d’inconsidéré dans la prise de risques en comptant sur la Providence pour racheter notre inconscience.
    Nous n’évoquerons pas ici, par souci d’éviter la polémique, les partisans de la thèse d’un enlèvement pré-tribulationnisme, connu et enseigné sous le dogme du « ravissement secret de l’Église ». (JYH: Voir toutefois ce que j'en pense dans l'introduction)

    Prenons par contre exemple sur Joseph qui reçu de Elohim de mettre en réserve de la nourriture pour survivre à une longue période de famine. Souvenons-nous de ce prophète Agabus qui, en Actes 11, prophétise une grande famine et pousse les apôtres à envoyer des secours à travers toute la Judée. Ces préparatifs relèvent juste d’une attitude prudente et avisée. Ils n’ont pas dit comme beaucoup d’insouciants : « Elohim pourvoira ». Cette sentence précise ne s’applique qu’à la situation très spécifique du Sacrifice. Pour ce qui est du quotidien, il est demandé à l’homme de ne pas s’inquiéter mais d’oeuvrer. Ne nous mentons pas : qui de nous ne possède pas une assurance, une mutuelle complémentaire, ne cotise pas à un fonds de garanti ! Que celui qui assure ne rien risquer, vive alors comme ne risquant rien.

    Oui, nous croyons que le bras de l’Adonaï n’est pas trop court pour nous protéger. Notre Elohim nous a tout révélé d’avance pour que nous nous y préparions. Mais tout ce que nous pourrions préparer ne nous sera d’aucune utilité si nous n’avons pas le discernement.

    Notre monde et son Ordre ancien basculent dans une nouvelle phase. De nombreux experts prévoient une séquence extrême de dislocation géopolitique accompagnée de violences sociales sans précédent. L’islamisation instrumentalisée et bien gérée - de nos zones urbaines en Europe finira, à terme, par justifier une réaction musclée des vrais maîtres de la planète.

    Ainsi, les pays frappés par la crise économique et financière vont basculer dans la dictature militaro-policière de l’impie. Cette prise de pouvoir s’accompagnera de soubresauts et de mouvements de résistances à motivation libertaire.

    Mais là ne sera pas notre combat. Au contraire, si ces régions deviennent invivables, le meilleur moyen de faire face à ces dislocations sociales sera de quitter si possible ces zones de combats, excepté si le Seigneur nous missionne pour un témoignage particulier.

    Comme aux jours de la première Pâque au pays d’Égypte-Mitsraïm, que la dernière génération se tienne prête à partir promptement, sur ordre, le bâton à la main … ou à rester. Chacun selon sa vocation et chacun à son poste. Les uns dans la plaine et les villes pour combattre, les autres dans les montagnes du désert, pour soutenir le combat.

    Cette question partir ou rester s’adresse aux croyants de la dernière génération d’avant le Royaume. La question demeure maintenant pour nous tous : sommes-nous cette dernière génération, en sommes-nous proches, en sommes-nous encore éloignés ? Dans tous les cas, que chacun se tienne prêt, consigne de l’Adon Yéshoua Lui-même. ■


    JYH
    22/07/2013
    D'après: http://blog.qehila.info/7/nos-articles/

    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)

     

     

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