Lecture du shabbat: Parachah "Vezoth Haberakhah" (Ceci est la bénédiction)

Pensée :

« Il ne s’est plus levé de prophète comme Moshéh, que YHVH connaissait face à face… » (De 34 :10)

Prophétiquement, à travers le nom de son successeur Yéhoshoua (Josué) renommé ainsi par Moshéh lui-même, Moshéh désignait Celui qui, mille quatre cent années plus tard, serait non plus serviteur connaissant Élohim face à face, mais Fils et Face d’Élohim ; Yéshoua.

“Philippe lui dit, Adon, montre–nous le Père, et cela nous suffit. Yéshoua lui dit, Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis–tu, Montre–nous le Père ?” (Jn 14:8-9)

Vous ne pouvez voir le Père, mais le "messager de Sa Face"*, le messager du buisson, le Fils oui… Vous ne verrez pas autre chose, vous ne pourriez pas le supporter. C’est Lui qui est entré dans le Temple, dans le saint des saints avec son sang pour l’expiation… et qui en ressort avec le pardon et la vie.
* Voir: http://jyhamon.eklablog.com/le-messager-de-sa-face-a103498887

PARACHAH : “VEZOTH HABERAKHAH” 
« Ceci est la bénédiction »


Shabbat 30 septembre 2017
(Commentaire 2012)


Lectures :
Parachah : Dévariym / Deutéronome 33 et 34
Haftarah : Yéhoshoua/ Josué 1 :1-9
Bériyth Hadachah : Hizzayon /Apocalypse 7 :1-17


Rappel: les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth
haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua

54ème et dernière lecture du cycle des parachiyyoth des cinq livres de la Torah attribués à Moshéh. Le prochain Shabbat sera celui d’un nouveau cycle de lecture à partir de Béréchiyth (Genèse). Cette parachah n’est pas systématique d’un Shabbat hebdomadaire dans le judaïsme, mais plutôt de la fête de « Simhat Torah » : la joie de la Torah, fête qui suit celle de Soukkoth.
A noter que le cycle annuel des "parachiyyoth" est basé sur l'année juive rabbinique (avec une "tête d'année", Roch Hashanah, à Yom Teruah-fête des trompettes) alors que le calendrier de YHWH donné en Lévitique 23 fait commencer l'année au mois de "aviv", au printemps.  - JYH -


Résumé de la parachah: Avant sa mort Moshéh bénit tout Israël, et chaque tribu en particulier. Le chapitre 34 narre le départ de Moshéh vers les hauteurs du Mont Névo, où YHWH l’ensevelit en un lieu inconnu. Yéhoshoua (Josué) prend la tête du peuple d’Israël.



Rappel du don de la marche


En bénissant Israël, Moshéh rappelle ce que Elohim a fait. Il résume très synthétiquement la volonté divine et tout le sens de l’Amour divin pour tous les hommes. Du Sinaï, lieu du don de la Torah, Elohim passe sur les hauteurs qu’IL domine : Séïr et Paran. « IL est sorti, IL s’est exprimé en dehors de ses saintes myriades » est-il écrit. 

Pour quoi faire ? Par Sa Droite IL a envoyé le « feu de Sa loi » (ou de son verbe).

“Ma parole n’est-elle pas comme un feu, dit YHWH, et comme un marteau qui brise le roc ?” (Jé. 23:29 )

Pourquoi ? Parce qu’IL chérit tous les peuples !

Qui est Sa Droite ? Qui est Sa loi ou Son Verbe ? Qui est sorti de Lui pour accomplir tout cela par amour pour tous les peuples ? Qui a conduit et instruit le peuple d’Israël jusqu’à là par l’intermédiaire de Moshéh ?

“Au commencement était le Logos ; et le Logos était auprès de (le) Élohim ; et Élohim était le Logos. Celui-ci était au commencement auprès de (le) Élohim. Toutes choses par Lui furent et hors Lui pas une seule chose ne fut. En Lui la vie était, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière dans les ténèbres luit ; et les ténèbres ne l’ont pas prise.”(…) “Car la Torah par Moshéh a été donnée ; le chérissement et la vérité par Yéshoua Messie furent. Élohim personne ne Le vit jamais ; le seul "Él" engendré étant dans le sein du Père, lui, l’a exprimé.” (Jn. 1:1-5 ) (Jn. 1:17-18 )

Note JYH: Le grec "logos" ne peut absolument pas exprimer ce qu'est "la Parole" en tant que "fonction" (principale) de Elohim et il est impossible de dire que "Elohim (ou même Yéshoua) était le logos" (ou réciproquement) puisque "au commencement" le logos grec n'existait pas (on s'en rend compte avec toutes les fausses traductions qui y sont associées) :
http://jyhamon.eklablog.com/15-etait-dieu-elohim-au-lieu-de-un-dieu-un-el-a93366483

Le texte de Jean est suffisamment homogène pour savoir qui est le Logos, sorti du Père pour donner la vie aux hommes, parce qu’IL chérit tous les peuples. Il nous a aimés le premier !

“Nous, nous l’aimons parce que Lui nous a aimés le premier.” (1Jn. 4:19 DRB)

C’est Lui qui s’est avancé le premier, en appelant Abraham, en missionnant Israël, en donnant par amour Sa sainte Torah, Sa Parole qui deviendra chair par justice et compassion. Le Seul et Unique Fils de Elohim engendré de Elohim, pur et plein de chérissement, sera livré pour tous les peuples, sous le Nom merveilleux de Yéshoua, Salut d’Élohim.

Quel chemin parcouru depuis, mais aussi quelle ingratitude de la part des hommes. Où serions-nous aujourd’hui si la Torah-Parole n’avait pas été donnée à Israël (Lutteur d’ El) et si Yéshoua, la Torah faite chair, ne s’était pas livré par amour et obéissance ?

De nos jours, c’est toute cette vision qui nous traverse lorsque nous lisons les trois premiers versets de la parachah « Vézoth Haberakhah ». Tout cela Moshéh l’a salué de loin en disant : “YHWH, ton Elohim, te suscitera un prophète comme moi, du milieu de toi, d’entre tes frères ; vous l’écouterez, selon tout ce que tu demandas à YHWH, ton Elohim, à Horeb, le jour de la
congrégation, disant, que je n’entende plus la voix de YHWH mon Elohim, et que je ne voie plus ce grand feu, afin que je ne meure pas. Et YHWH me dit, Ils ont bien dit ce qu’ils ont dit.” (De. 18:15-17)

Ce don d’amour, don du Fils, car c’est bien le Fils qui se donne aussi au Sinaï en Torah, ce don n’est pas le bienvenu. Les hommes qui refusent Yéshoua aujourd’hui, refusent aussi en conséquence la Torah-Parole, et réciproquement même s’ils s’en défendent.

“Et le Verbe s’est fait chair et il a campé parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, gloire qu’il tient du Père comme Unique-Engendré, plein de grâce et de vérité.” (Jn. 1:14 Jer)

Le monde du mensonge, des ténèbres, refuse la Vérité, il ne peut en être autrement. Malheureusement les hommes ont fait de la Torah une contrainte alors qu’elle a propension à libérer, à conduire, à conseiller. D’autres la considère obsolète, et tout aussi contraignante. 
Détruire la Torah ou tuer le Fils est la même entreprise. Quel est aussi cet acharnement aujourd’hui contre la morale judéo-chrétienne ? On veut changer les lois morales, changer le bien en mal et le mal en bien. Mais la Parole qui est auprès de Elohim le Père, et qui y est retournée, a été envoyée. Et voici :

“Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche ; elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que j’ai voulu, et accompli l’oeuvre pour laquelle je l’ai envoyée.” (Is. 55:11 Ost)

Qui résistera quand Celui qui est la Parole reviendra réclamer Son héritage ?



Il bénit tout Israël et chaque tribu en particulier


Les bénédictions sur les tribus d’Israël sont exprimées dans la vision de la prochaine entrée à caractère guerrier et de l’installation sur le territoire
« Éréts Israël ». Les guerres et l’installation du Royaume terrestre d’alors furent menées par Yéhoshoua (Josué).

C’est sur ce territoire que 400 ans auparavant leur aïeul Abraham avait allumé des petits autels, ici et là, sanctifiant ainsi pour Elohim ces « parties » de territoires qui ne lui appartenaient qu’en promesses. Mais Abraham savait Elohim fidèle. Là, et de manière presque insignifiante, avec tout le symbole des autels, Abraham témoignait que le Seigneur prenait possession de la Terre de Kénaan.

Chers amis, que faisons-nous donc lorsque de manière presque invisible au monde, et parfois sous les regards amusés ou réprobateurs, nous allumons les lumières du Royaume du Shabbat ? Soyons humbles mais ne mésestimons pas la puissance de la Parole. Rien ne peut lui résister. Déclarons les lieux où s’allument les lumières « Ici, territoire du Royaume de Elohim par la présence de Son Roi Yéshoua ! ». Annonçons son retour, en disant
«Attention, Il revient bientôt pour prendre possession de Son Royaume. Le monde n’aura plus affaire à un peuple qui fuit l’Égypte pour en être libéré, mais à un peuple de guerriers saints qui viennent accomplir la volonté de leur Seigneur. IL revient en Roi et pour régner, Sa rétribution le précède. Repentez-vous donc car le Royaume qui vient des cieux est proche ! »

Dans cette démarche prophétique, qui ne s’intéresse pas aux caractères des
« pères des tribus » comme en Genèse 49, mais à leurs rôles dans la progression dans le Royaume, nous notons la déclaration pour Yéhoudah (Juda) :

« ramène-le vers son peuple et que ses mains le défendent et que Tu lui sois en aide contre ses adversaires » (verset 7)

Nous remarquons de même dans l’Apocalypse de Jean, que dans la liste des 144 000 constituant un corps spécifique de combattants du Mashiah, Yéhoudah est cité en tête de liste ! (Ap. 6). Pourquoi ? Yéhoudah a toujours été le premier dans l’ordre de marche, d’abord dans le désert, mais aussi dans les combats, notamment pour le Royaume.

Qu’en est-il de nos jours ? N’est-ce pas majoritairement Yéhoudah (les Juifs) qui est rentré en Éréts Israël ? N’est-ce pas Yéhoudah qui combat et qui combattra « pratiquement » sur le terrain ?* Bien sûr. Les prophéties de Zacharie 12 vont bien dans ce sens. Yéhoudah a toujours été le fer de lance d’Israël. Et les autres tribus ? Elles suivront sous le « bois de Yosseph-Éphraïm », et la terre d’Israël que nous connaissons aujourd’hui sera trop petite pour tout le peuple réuni, le Seigneur agrandira Sa propriété.
* Reste à savoir si ce combat de "Juda" n'est pas tout aussi "terrestre" que celui de Yehoshoua (Josué) autrefois et s'il n'est pas tout simplement la préparation de la prédication des "deux témoins"... avant le retour du Mashiah "et de Ses élus"...

Yéhoudah, le patriarche qui vécut en « marge » de ses frères (voir Genèse 38) a ainsi affecté un devenir à ses descendants qui se singulariseront souvent du reste d’Israël. Yéhoudah (les Juifs) sera ainsi démarqué dans l’Histoire, comme vivant à part. Encore de nos jours il fait figure de spécificité. La fidélité de Yéhoudah à la révélation du Sinaï ne doit pas pour autant lui faire dire qu’il représente à lui seul le tout Israël, car le Seigneur n’a pas abandonné le reste d’Israël, les autres frères.

Quant à Yossef, par son fils cadet Éphraïm, il semble promu à un avenir englobant toutes les nations (voir Genèse 48 :19 et 49 :22-26 puis De. 33 :13-17)

Ces deux noms : Yéhoudah et Éphraïm sont une caractéristique de la prophétie d’Ézéchiel 37. Les deux bois dans la main du prophète sont gravés de ces deux noms. Leur prochaine « retrouvaille », avec ceux qui leur sont associés, est actée de la volonté de Elohim par sa Parole. C’est donc Celui qui est la Parole qui accomplira aussi cela. 

De nouveau : qui s’y opposera ? C’est la bonne volonté de notre Père qu’il en soit ainsi. Plusieurs aujourd’hui ne sont pas d’accord avec cette vision parce que « leur vision » est différente. Peut-on ne pas être d’accord avec le Seigneur ? La question reste posée.



Remarque qui ne manque pas de sel


Sur Zévouloun (Zabulon) et Yissashkhar (Issacar) il est dit au verset 19 ;

“Ils appelleront les peuples sur la montagne ; là ils offriront des sacrifices de justice, car ils suceront l’opulence des mers, et les mystérieux trésors cachés du sable.” (De. 33:19 )

Selon des commentateurs, Zévouloun et Yissashkhar (Zabulon et Issacar) se sont répandus entre les deux mers. Ils touchaient d’un coté à la Méditerranée et de l’autre à la mer de Kinnereth (Tibériade). Selon ces mêmes commentateurs le sable exceptionnel de la mer aurait servi à faire des objets de verroterie de qualité. Mais quelle est aujourd’hui notre surprise ! De façon inattendue, nous constatons que les fonds marins du littoral territorial  d’Éréts Israël regorgent de gaz en abondance et autre énergie fossile exploitable ! Cette mesure intéresserait aussi le territoire tenu par Asher (verset 24), qui se verrait alors, éventuellement, le pied plongé dans l’huile ! Si cette richesse du 21ème siècle est avérée, puisse "Israël" réaliser la bénédiction de Moshéh en se souvenant d’offrir des actes de reconnaissance envers le Seigneur sur la Montagne ! Qu’en sera-t-il ? Le proche avenir nous
le dévoilera.

“Tu es bienheureux, Israël (tout Israël) ! Qui est comme toi, un peuple sauvé par YHWH, le bouclier de ton secours et l’épée de ta gloire ? Tes ennemis dissimuleront devant toi, et toi, tu marcheras sur leurs lieux élevés.” (De. 33:29)

Quelle promesse ! Un peuple « qui est sauvé » (de la racine de Yéshoua) par YHWH. Les ennemis sont d’ores et déjà vaincus malgré les problèmes qui sont encore à venir.

Tu marcheras sur leurs lieux élevés, sur leurs hauteurs, sur leurs « hauts lieux » sur leurs faux dieux ! Voila ce que signifie Isra-EL : lutteur de EL. Nous comprenons pourquoi l’ennemi s’acharne à détruire tout ce qui peut s’appeler ou rappeler le nom d’Israël... ou pourquoi il veut en changer le sens et la signification spirituelle.
Le dernier témoignage qui viendra "d’Israël", nous le pensons, ne s’imposera-t-il pas sur les « hauts lieux » de l’Égypte, tel un Moshéh face à Pharaon. Moshéh qui appliquait les jugements de Elohim sur toute l’Égypte et ses faux dieux ! Certainement c’est ainsi que nous entrevoyons l’action des deux témoins de l’Apocalypse.



A la tête du sommet


Moshéh partit vers son destin. Il mourut selon la belle image utilisée par des commentateurs, non pas comme un agonisant, mais dans un baiser de Elohim. Nous vous laissons comprendre toute la délicatesse. Le Souffle de Moshéh ne connut pas de « vide », il retournait immédiatement d’où il provenait : de la bouche de Elohim. Bien que cet épisode ne soit pas écrit dans notre Bible, nous le retenons de coeur car il ressemble tellement aux sentiments de notre divin Père à l’égard de Ses enfants.

Moshéh, le grand et fidèle serviteur, monta encore plein de vigueur au sommet de la montagne. « Rosh ha Pisggah » est traduit par : sommet du Pisga. Le mot Rosh signifiant « tête ». Le mot Pisga, utilisé ici comme nom propre d’un Mont, signifie déjà « sommet ».
Nous pouvons alors dire : Moshéh est monté au sommet du sommet ou à la tête du sommet, ce qui nous ouvre une interprétation superlative de félicité spirituelle, où le Seigneur lui aurait montré d’autres aspects que le seul territoire d’Israël. Territoire où il ne put entrer, le Seigneur ayant en réserve des grâces encore plus excellentes pour Ses enfants, grâces qui plongent dans l’éternité du sans fin …

120 ans et YHWH l’ensevelit Lui-même, après l’avoir sauvé du Nil, l’avoir protégé des mains criminelles. Alors que Yéshoua dira « laisse les morts ensevelir les morts », Elohim avait dit à Moshéh « vous ne vous souillerez pas pour un mort ». Certainement pour qu’il en soit ainsi, par la grâce du Seigneur qui l’a élevé, le serviteur Moshéh devait avoir atteint la tête du sommet de cette Montagne de Elohim dont il est écrit :

“ mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité de l'Elohim vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Elohim, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; et à Yéshoua, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel.” (Hé. 12:18-24 )



Shabbat shalom véshavoua tov. 




JYH
29/9/2017
D'après "Blog Qéhila"
(Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)