• Parachah « Metsora » (galeux)

     

    Parachah « Metsora » (galeux)

     

    Pensée :

    “Et tu égorgeras le bélier, et tu prendras de son sang, et tu le mettras sur le lobe de l’oreille droite d’Aaron, et sur le lobe de l’oreille droite de ses fils, et sur le pouce de leur main droite, et sur le gros orteil de leur pied droit ; et tu feras aspersion du sang sur l’autel, tout autour.” (Ex 29:20)

    “Et le sacrificateur prendra du sang du sacrifice pour le délit, et le sacrificateur le mettra sur le lobe de l’oreille droite de celui qui doit être purifié, et sur le pouce de sa main droite, et sur le gros orteil de son pied droit.” (Le 14:14)

    Quelle étonnante similitude entre les rituels de la consécration des sacrificateurs et de la purification des galeux guéris !

    La purification administrée par le Grand Sacrificateur et Agneau d’Élohim n’est-elle pas un engagement à une fonction sacerdotale extraordinaire : “Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ;” (1Pi 2:9)




    Parachah «TAZRIA/METSORA»



    PARACHAH : « METSORA »
    (galeux)



    Shabbat 16 avril 2016



    Lectures
    :
    Parachah: Vayyiqra/Lévitique 12 :1 à 15 fin
    Haftarah: Mélakhiym B/2 Rois 7 :3 à 20
    Bérith Hadachah: Yaïr/Luc 17 : 1 à 6 et 11 à 19



    Rappel
    : les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua




    Préambule

    Une fois n’est pas coutume : plutôt que de commenter méthodiquement quelques commandements clés de cette double portion hebdomadaire de la Torah, nous nous attacherons cette semaine à commenter les paroles et actes de notre Adon Yéshoua, dont témoigne le livre de Luc en liaison étroite avec les versets associés du Lévitique. Il nous faut en effet étudier tantôt d’une façon, tantôt d’une autre pour ne pas figer à notre tour, ni méthode, ni doctrine pédagogique.
    Par ailleurs, il ne servirait à rien d’étudier la Torah de Moïse sans y découvrir notre seule source de Salut. A tous ceux qui redécouvrent de shabbat en shabbat et avec toujours plus de joie, leurs racines hébraïques, n’oubliez pas pour autant d’annoncer la « bonne nouvelle ».

    Conformément au récit du livre des rois d’Israël, restons ces galeux/lépreux éphraïmites rejetés par la cité, mais qui témoignent de la béssorah / bonne nouvelle à tout le peuple.

    Conformément au récit de l’Alliance renouvelée, ne craignons pas d’être cet étranger-samaritain qui atteste et se réjouit publiquement de sa purification par le seul pouvoir de son Grand Sacrificateur.
    C’est en effet dans le prolongement de ces deux récits complémentaires de la Torah, lus à ce shabbat, que se comprend l’universalité de la Loi confiée à Moïse : au bénéfice de tous les étrangers en terre d’Israël et au bénéfice de tous les « lépreux », les pécheurs.

        Ces deux parachiyoth « l’ensemencée et le galeux » sont fréquemment lues ensemble le même Shabbat selon la distribution des années. Elles traitent de l'impureté et précisent les procédures de purification et le rôle des Cohanim dans différents cas. La parachah Tazriâ comporte les mitsvoth 167 à 173 et la parachah Métsorâ présente ensuite les mitsvoth 174 à 184 sur les 613 mitsvoth que les Sages du judaïsme ont relevés dans la Torah.

     


    Le galeux/lépreux samaritain (selon la Bériyth Hadachah,"Alliance renouvelée")


    Dans le récit « évangélique » de Luc, en lien avec la parachah METSORA, Yéshoua expose toute sa connaissance et sa maîtrise de la loi mosaïque.
    « Au cours de son voyage vers Jérusalem, Yeshoua passait entre la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre et se tenaient à distance. Ils élevèrent la voix et dirent : Yeshoua, Maître, aie pitié de nous ! En les voyant, il leur dit: Allez vous montrer aux sacrificateurs. Et, pendant qu’ils y allaient, il arriva qu’ils furent purifiés. L’un d’eux, se voyant guéri, revint sur ses pas et glorifia Elohim à haute voix. Il tomba face contre terre aux pieds de Yeshoua et lui rendit grâces. C’était un Samaritain. Yeshoua prit la parole et dit: Les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Mais les neuf autres, où sont-ils ? Ne s’est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à Elohim ? Puis il lui dit: Lève-toi, va; ta foi t’a sauvé. » (Luc 17, 11-19)

    Les dix lépreux ne forment-ils pas une communauté aux sens des dix justes d’Abraham ? Est-ce paradoxal de voir dans ces dix lépreux, tous les lépreux spirituels que nous pouvons être les uns et les autres au cours de nos vies de croyants implorant : « Maître, Adon, aie pitié de nous » ?

    Un des principaux thèmes de cette parachah traite d'une maladie affectant la peau appelée "tsara'at", souvent traduite par lèpre. Mais les commentateurs s’accordent à dire qu'il ne s'agit pas de la lèpre telle qu'elle est définie de nos jours. Qu’est donc cette maladie « Tsara’at » à taches blanches qui apparaît sur la peau de l’homme ? En fait qu’est un Metsora, un lépreux ? Au-delà des hypothèses médicales éligibles, nous voulons ici considérer cette gale/lèpre de façon spirituelle, et par conséquent ce n'est pas un médecin qui guérira cette maladie, mais un "docteur de l'être" : le bon Médecin le Seigneur… la guérison sera constatée par ceux qui sont habilités : le Cohen, le prêtre.

    L’Adon Yéshoua invite donc ces lépreux à se montrer aux sacrificateurs … conformément à la loi de Moïse.

    « Si un homme a dans la peau de sa chair une tumeur, ou une dartre, ou une tache blanchâtre, et qu’elle soit devenue, dans la peau de sa chair, une plaie comme de lèpre, on l’amènera à Aharon, le sacrificateur, ou à l’un de ses fils, les sacrificateurs. » (Lévitique 13 :2 selon Darby)

    Il ne peut s’agir dans ce récit d’une première « visite de diagnostic » car ces lépreux se comportent comme sachant-connaissant-maîtrisant parfaitement leur état et leur maladie ; ils semblent déjà vivre hors du camp. Yéshoua leur prescrit donc une « visite de contrôle » en vue d’un retour éventuel au camp … conformément à la loi de Moïse.

    « C’est ici la loi du lépreux, au jour de sa purification, il sera amené au sacrificateur ; et le sacrificateur sortira hors du camp ; et le sacrificateur le verra, et voici, le lépreux est guéri de la plaie de la lèpre. »
    (Lévitique 14 :2 selon Darby)

    « Au jour de sa purification » renvoie également au jour où l’homme décide de se purifier, c'est-à dire de se repentir et de réaliser l’idéal de la pureté. Si les dix lépreux acceptent par obéissance d’aller consulter malgré leur état, c’est qu’ils espéraient être déclarés aptes par le Cohen officiant.
    Leur espérance fut donc récompensée. Mais seul l’étranger-samaritain a compris que le Sacrificateur « qui était sorti hors du camp … » pour le déclarer apte conformément à la loi de Moïse, était Yéshoua. « Va, ta foi t’as sauvé … » est bien une constatation d’une guérison finalisée et d’un état de pureté retrouvée. ( … alors le sacrificateur le déclarera pur … il lavera ses
    vêtements, et sera pur … )

    Yéshoua est ce Cohen « hors du camp » (sorti de la maison du Père) qui invite tous les lépreux à se présenter à Lui pour leur signifier leur guérison.

    Et Moïse a reçu de l’Adonaï Élohim YHWH de prescrire une « thérapie complémentaire » plutôt remarquable :

    « … le sacrificateur fera enfermer pendant sept jours celui qui a la plaie ; et le sacrificateur le verra le septième jour, et voici, la plaie est demeurée à ses yeux au même état … alors le sacrificateur le fera enfermer pendant sept autres jours. Et le sacrificateur le verra pour la seconde fois, le septième jour, et voici, la plaie s’efface …» (Lévitique 13 :4 selon Darby)

    Quel est la nature de cet « enfermement » auprès du Médecin-Cohen pendant 7 jours ? Il ne s’agit pas d’une privation gratuite de liberté mais d’une mise en « observation » pour protéger le patient de lui-même, le prévenir d’une rechute et confirmer sa lente guérison.

    Quel est la nature de ce cycle de 7 jours où tous les lépreux spirituels sont invités à faire constater par leur Médecin-Cohen leurs éventuels progrès ?

    Ne s’agirait-il pas de rencontrer de shabbat en shabbat notre Cohen Gadol pour lui faire constater que nous devons encore rester 7 jours de plus à ses côtés parce que la maladie s’est juste stabilisée, et ce, jusqu’à ce que nous soyons « délivrés de ce corps de mort » ?

    « L’homme alla dire aux chefs juifs que c’était Yéshoua qui l’avait guéri. Ils s’en prirent alors à Yéshoua, parce qu’il avait fait cela le jour du shabbat … » (Jean 5 :16)

    Les pharisiens et leurs descendants modernes nous objecteront qu’on ne
    « travaille » pas le jour de Shabbat ? L’Adon, qui est leur Maître à tous, leur opposera alors qu’il est permis de faire le bien, de soigner, de guérir, de sauver le jour de Shabbat. Ainsi qu’Il l’a démontré Lui-même à de nombreuses reprises à l’occasion de Son ministère.

    « … Mais Yéshoua leur répondit : Mon Père est continuellement à l’oeuvre et moi aussi je suis à l'oeuvre. » [ Ndlr : le jour de Shabbat ! ]
    (Jean 5 :16 suite)

    Au cours de notre vie de croyant, la maladie spirituelle peut s’apparenter à une simple dartre, évoluer en lèpre, s’aggraver en ulcère, s’aggraver encore en lèpre sur l’ulcère, puis dégénérer en plaie généralisée nous obligeant à quitter le camp. La maladie peut également se stabiliser et se solder par des cicatrices et brûlures qui témoignent de notre guérison et de notre combat contre la maladie. Mais ces cicatrices peuvent se réinfecter et provoquer une nouvelle crise de lèpre invétérée : telle est la double logique d’aggravation puis d’atténuation décrite par la parachah METSORA.

    Au centre de cette double logique se positionne le Cohen qui constate, prescrit et réoriente le malade : hors du camp ou observation/enfermement à ses côtés selon un cycle shabbatique de 7 jours. La finalité de ce long processus de guérison (et de sauvegarde du camp) est de déclarer pur le malade qui n’est pas pour autant à l’abri d’une rechute et d’une nouvelle intervention du Cohen, qui oeuvre alors prioritairement à éviter les effets néfastes d’une possible propagation de la maladie dans la communauté. (Comme dans le récit des 10 lépreux de Yéshoua !)

    Comment envisager le retour définitif au camp après une période de longue maladie ? Moïse a également prescrit pour assurer ce retour :

    « Celui qui se purifie nettoiera ses vêtements, rasera tout son poil et se lavera dans l’eau; et il sera pur. Ensuite il pourra rentrer dans le camp, mais il restera sept jours hors de sa tente. Le septième jour, il rasera tout son poil, sa tête, sa barbe, ses sourcils, il rasera tout son poil ; il nettoiera ses vêtements, lavera son corps dans l’eau et il sera pur. Le huitième jour, il prendra deux agneaux sans défaut et une brebis d’un an sans défaut, trois dixièmes de fleur de farine en offrande pétrie à l’huile et un log d’huile. » (Lévitique 14 :8 selon Segond)

    7 jours hors de chez soi à se réjouir de sa guérison pour finir par un culte de reconnaissance le 8ème jour : voilà une prescription qui ressemble fort à la fête des cabanes programmée au 7ème mois de l’année.

    Cette fête de Soukkoth, dont les prophètes ont rappelé le caractère universel, présente donc toutes les caractéristiques du processus de réhabilitation du lépreux qui était un temps hors du camp, et qui est autorisé par le Cohen à réintégrer le camp. Quel symbole pour toute l’humanité ! C'est un message et une invitation pour tous les lépreux spirituels de la terre...

    Nous pouvons penser que le samaritain guéri par Yéshoua, considéré comme étranger en Israël, a respecté scrupuleusement les recommandations mosaïques avant de réintégrer sa maison : 7 jours à se réjouir hors du camp, puis une journée de culte pour valider sa réintégration.

    Conformément aux prescriptions mosaïques, l’ancien porteur de la maladie galeuse/lépreuse, par sa repentance, bénéficie d’une purification identique en tous points à l’investiture des sacrificateurs (Lé.8 :22-24). Baigné dans les eaux, il reçoit du sacrificateur le sang du mouton sur l’oreille droite,
    sur le pouce de sa main droite et sur le pouce de son pied droit. Ce qui signifie que dans ses pensées, dans son action, et partout où ses pas le conduisent, il se conduit selon l’exigence du sang qui l’a purifié. Le « purifié » reçoit également sur les mêmes parties du corps et de la tête l’huile d’onction. Il est donc « Messié » comme le sont le grand prêtre et le roi.

    A bien y regarder, la période de l’Omer que nous vivons actuellement, relève également de ce processus de guérison du lépreux : 7 fois 7 jours à compter scrupuleusement, de shabbat en shabbat, avant la sainte convocation et le culte spécifique de Shavouot … une période propice à la guérison et au progrès personnel, donc.

    A chaque Shabbat, nous lisons « Réphaénou Adonaï … » « Guéris-nous Seigneur, et nous serons guéris … »

     


    Les quatre galeux/lépreux annoncent la Bonne Nouvelle... (selon la Haftarah)



    Le récit du deuxième Livre des Rois d’Israël dans son chapitre 7 présente la particularité d’utiliser l’une des 5 occurrences bibliques du mot hébreu
    « bessorah », retraduit par « bonne nouvelle » à travers le mot grec euaggelion [éyanguélion] et malencontreusement restitué en français par 
    « évangile » (d’où provient évangéliste) , mots dénués donc de signification et d’authenticité biblique.
    Dans cet épisode, la ville de Samarie – capitale du Royaume du Nord située sur le territoire de Manassé (assimilé à Ephraïm) - est assiégée par les Syriens. La vie des samaritains y est désespérée car la famine sévit. Mais quatre lépreux (Ephraïmites donc de leur état), rejetés de la cité pour leur maladie, décident de pénétrer dans le camp militaire que l’ennemi semble avoir abandonné. Ils y découvrent nourriture et butin qu’ils se partagent dans un premier temps.

    « Puis ils se dirent l’un à l’autre : Nous n’agissons pas bien ! Cette journée est une journée de bonne nouvelle ; si nous gardons le silence et si nous attendons jusqu’à la lumière du matin, le châtiment nous atteindra. Venez maintenant, allons faire rapport à la maison du roi. » (II Rois 7 :9)

    Ces craignants de Elohim se ravisent donc et retournent « à la maison du roi » pour partager « la bonne nouvelle » avec ceux de la ville qui sont toujours
    « affamés ».

    Paradoxe: pouvons-nous donc être lépreux, hors du camp et porteurs de bonne nouvelle ?

    Il semblerait dans cet épisode que le jugement et le regard critique qui doivent évoluer ne sont pas ceux des malades, plutôt enclins à l’altruisme, envers et contre tous.

    Expulsés de la cité et promis à une mort lente, par la maladie, la faim, ou l’épée syrienne, ces quatre « non valides » vont devoir convaincre les sentinelles et le roi que leur survie passe par la prise en compte de leur
    « bonne nouvelle ».

    Dans un premier temps, les sentinelles relaient le message mais le Roi craint le subterfuge et le piège. Il envoie pour authentifier la « bonne nouvelle », transmise par les 4 lépreux, 2 chars et 5 chevaux.

       **Hypothèse de lecture allégorique de cet épisode de la vie militaire d’Israël (idée originale proposée en 2004 par Joseph Shulam,) : 2 témoins
    « affamés » de la maison du Roi et de la cité assiégée (Jérusalem ?), portés par les 5 livres de la Torah, authentifient et croient que la «bonne nouvelle » n’est pas un mensonge ni un piège transmis par les 4 lépreux
    (4 « évangélistes », auteurs des 4 récits de la Bonne Nouvelle/Béssorah) .

    Réponse au paradoxe apparent: il nous faut être rejetés par les institutions officielles et les pouvoirs temporels en place pour que Elohim puisse nous appeler à Son service et nous utiliser à annoncer la Bessorah. Considérés comme impurs par la Cité dont ils sont résidents, les lépreux sont en même temps considérés comme habitants de la Cité par les ennemis de la ville. Rejetés de tous, ils sont choisis par Elohim pour propager la Bonne Nouvelle. Ainsi furent traités de nombreux disciples et les apôtres de Yeshoua de BethLéhem: ni Juif, ni Grec ! Rejetés par les uns, non acceptés par les autres.

    Aujourd’hui, cette difficulté persiste et s’amplifie. Les uns et les autres voudront-ils se reconnaître et déceler leur propre parcours spirituel à travers ce profil type « du lépreux rejeté » ? Rejeté à la fois par les églises et les synagogues. Plus largement, tous les croyants en Yéshoua, qui adhérent au Shabbat, semblent devoir vivre ce double rejet, propre à tout lépreux.

    La consolation consiste alors à se souvenir de la prise en charge mosaïque de « cette maladie » tous les 7 jours par le Cohen qui officie d’éternité en éternité et qui nous dit: « Reste encore 7 jours de plus à côté de moi… nous nous reverrons dans 7 jours pour évaluer tes progrès. »

     


    Un rappel de la parachah Thazria:

    Des origines de la lèpre spirituelle et de la façon de la combattre... (selon la Torah)


    L'origine "spirituelle" de la tsara'at/lèpre est la calomnie. La personne est atteinte de cette affection car elle est supposée avoir tenu des propos diffamatoires en expérimentant le Lâchon Hara (langue mauvaise). Le terme métsorâ (lépreux) est intimement lié à l'expression "motsi shem râ" (littéralement qui sort un nom mauvais). Un commentaire établit cette relation de façon très explicite : « Que signifie "Et ceci sera la loi du Métsorâ ?". Ceci sera la loi de celui qui sort un nom mauvais (propos calomnieux) ». [Arakhin 15b]

    Il y a deux parachiyoth dans la Torah où nous pouvons observer cette association "Lashon Harâ - Tsara'at", la plus évidente étant celle où Miryam critiquant Moshéh est immédiatement atteinte de lèpre : « Miryam et Aharon parlèrent de Moshéh, à propos de la femme kouchite qu'il avait pris ... et voici Miryam était atteinte de "Tsara'at" (lèpre). » (Nombres 12:1-10)

    Un autre passage met en relief cette relation « médisance-lèpre », il s’agit de l'épisode du buisson ardent, au cours duquel Moshéh lui-même a été victime de cette affection. Après avoir affirmé que les hébreux ne le croiront pas lorsqu'il déclarera être un envoyé l’Adonaï Elohim YHWH , il lui est
    demandé de mettre sa main « dans son sein ». Quand il la ressort, elle est recouverte de lèpre… « parce qu'il a tenu des propos calomnieux envers le peuple » expliquent les commentateurs.

    « Moshéh répondit et dit : Mais ils ne me croiront pas et ils n'écouteront pas ma voix ... Il mit sa main dans son sein, il la sortit et voici sa main était lépreuse (Métsora'at). » (Exode 4:1-6)

    Un autre commentaire explique que le péché de Lashon Harâ (propos accusateurs) est précisément le péché du serpent. Elohim pardonnera tout, excepté le péché du Lashon Harâ qui constitue le péché originel, duquel procèdent tous les autres.

    Une confirmation de cette pensée ?
    Pour se faire reconnaitre et accepté des Israélites encore esclaves de Pharaon, Moshéh – accompagné d’Aharon comme le stipule Exode 4 :30 – accomplit tous les signes qu’il a préalablement reçus au buisson ardent. Il(s) montre(nt) aux anciens comment il leur est donné de maitriser le bâton-serpent. Puis, à la suite, comment il leur est donné de maitriser leur propre lèpre/metsora.

    Élohim YHWH a voulu que la guérison de cette « metsora », par la maitrise de l’accusation « Lachon Hara » (la vraie nature du serpent) soit l’une de Ses signatures, officielle et reconnue. L’Adon Yéshoua a signé Ses actes de la même manière. Puissions-nous reconnaitre cette même signature dans nos assemblées.

     


    Shabbat shalom vé shavoua tov.

     




    JYH
    15/04/2016
    D'après "Blog Qéhila" 
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)



     

    « L’ÉVOLUTION D’UN « ESTABLISHMENT »JUGER OU NE PAS JUGER ? Par Jacob Prasch »
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