• Parachah "Aharey Moth" (Après la mort)

     

    Parachah "Aharey Moth" (Après la mort)



    Pensée :

    “YHVH parla à Moshéh, après la mort des deux fils d’Aharon qui s’étaient présentés devant YHVH, ils moururent.” (Le 16:1)

    L’accès au « Saint des saints » au-delà du voile était dangereux pour l’homme s’il y apportait quoi que ce soit de profane, quoi que ce soit qui ne serait pas conforme à l’injonction d’Élohim, y compris dans une intention des plus louables. La prévention valait aussi pour le Grand Sacrificateur en titre : Aharon.

    Après la mort et la résurrection de Yéshoua… le Grand Sacrificateur d’éternité.

    “Car le Messie n’est pas entré dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant devant la face d’Élohim pour nous(Heb 9:24) 

    Il est Vivant ! 

     

    Parachah "Aharey Moth" (Après la mort)





    PARACHAH « AHAREY MOTH »
    (Après la mort)


    Shabbat 7 mai 2016 
    (Commentaire de 2012)


    Lectures :

    Parachah : Vayyiqra/ Lévitique 16 à 18 fin
    Haftarah : Malakhiy/Malachie 3 à 4 fin
    Bérith Hadachah : Romiyiym/ Romains 8 : 1-17


    Rappel : les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua

    Résumé:

    Après la mort de deux de ses fils, Elohim prescrit à Aharon le rituel sacrificiel de Yom Kippour, avec ses offrandes spécifiques : les rites à effectuer dans le Saint des Saints (Qodesh Haqodeshim) où réside la Shékhinah (présence de Elohim), la désignation d’un bouc émissaire et le renvoi pour Azazel dans le désert, par tirage au sort entre deux boucs. 
    YHWH interdit d’apporter des offrandes hors de l’enceinte du sanctuaire, insiste sur la valeur absolutrice du sang, ainsi qu’Il interdit sa consommation. Cette parachah est notamment lue à nouveau le jour du Yom Kippour car elle définit le périmètre et le contenu de cette convocation solennelle.

    Diverses déviances sexuelles, sont ici énumérées et interdites. Egalement interdite, la consécration des enfants à Moloch. Il est souligné que c’est parce que les Cananéens se sont complus dans ces pratiques que la terre les vomit. Un sous-entendu presque évident d’une condition sine qua non pour mériter de rester sur cette terre, Éréts Israël.



    Un fondamental


    La parachah Aharey Moth comporte à ce titre 2 prescriptions positives et 26 prescriptions négatives (26 étant la gématria du Tétragramme sacré). L'interdiction faite au Grand Prêtre, le Kohen Gadol, d'entrer dans le Saint des Saints chaque fois qu'il le désire, est ainsi liée au titre de notre parachah « après la mort » qui nous rappelle que dans la parachah précédente Chémiyniy, deux des fils d’Aharon ont péri pour s’être avancés
    « imprudemment et trop près » de Elohim.

    « Signifie à Aharon ton frère, qu’il ne peut entrer à toute heure dans le sanctuaire… s’il ne veut encourir la mort. » (Lévitique 16-2)

    C’est l’avertissement qu’a reçu Aharon après la mort de ses fils. C’est uniquement grâce au service de Yom Kippour (qui représente la réparation de l’alliance) qu’il pouvait pénétrer dans le Saint des Saints.

    Ces deux points : entrée dans un endroit sanctifié et la mort, sont clairement mis en rapport dans cette portion de la Torah. Il est important de constater que cette parachah établit un lien direct entre tout ce qui concerne le rôle du Kohen Gadol et les prescriptions de sainteté qui s’adressent à chacun des membres du peuple d’Israël. L'Elohim parfaitement saint (Qadosh Qadosh Qadosh) ne peut être approché qu’au prix d’un long et incontournable rituel de purification, opéré par un homme qui a dédié sa vie à cette seule fonction, au bénéfice d’un collectif, en acceptant de porter, supporter cette
    « médiation » par une vie sanctifiée.
    C’est toute la pédagogie exemplaire dont il sera dit: « Dans le rouleau de la Torah il est écrit de Moi »… Parole du Kohen Gadol par excellence: Yéshoua.


    La mort de Nadav et Avihou


    Verset 1 de notre parachah : « Et YHWH parla à Moïse, après la mort des deux fils d’Aharon, lorsqu’ils s’approchèrent d’Adonaï et qu’ils moururent ».

    Les derniers mots de ce verset pose une question. Pourquoi la Torah ajoute-t-elle « ils moururent », alors qu’il a déjà été mentionné « après la mort des deux fils d’Aharon » ?

    Selon certains commentaires, Nadav et Avihou auraient atteint l’extase spirituelle de la présence dans le Saint des saints (un aller simple), mais non au retour. Ce serait cela leur péché et la raison de leur mort !
    Ils « s’approchèrent de Elohim et moururent » : ils permirent à leur passion spirituelle de l’emporter sur leur mission dans ce monde. Ils outrepassèrent les limites de ce monde sans y être expressément invités. (Plus tard, l’apôtre Paul sera autorisé à effectuer ce voyage aller ET retour). Ce risque était connu car à l’occasion du don de la Torah, YHWH avait prévenu Moïse :

    « Descends avertir le peuple. Ils pourraient se précipiter vers YHWH pour contempler sa gloire, et beaucoup d’entre eux périraient.» (Exode 19-21)

    Cette volonté de s’approcher de Elohim par soi-même (et par ses propres mérites ou par une recherche extatique ?) serait à la base de la faute attribuée aux fils d’Aharon. N’étaient-ils pas de ceux qui furent invités avec Moshéh et Aharon et les anciens, pour monter sur la montagne ? Alors qu’Eléazar et Ithamar ne le furent pas. (voir Exode24)

    Toute leur faute découlerait d’une même erreur : croire que le croyant s’approche de Elohim par le retrait du monde plutôt qu’en s’y investissant. Cette conclusion du judaïsme télescope violemment quelques postures issues de la chrétienté qui prescrivent parfois un idéal de vie monastique, exactement inverse. La prière puissante et pressante de notre Adon Yéshoua ne fut-elle pas « de nous préserver du monde et non de nous ôter de ce monde ? » Aussi, ne faut-il pas chercher à être « retirés » tels des Nadav et Avihou mais rester témoins dans son temps pour le racheter, si possible.

    Tous les récits de la Torah ont un enseignement qui s’applique à chaque croyant sans exception. 
    Quel est le message universel de l’histoire de Nadav et Avihou ?

    Nous pouvons parfois vivre une intense expérience spirituelle, un jour de Shabbat, de Fêtes ou de jeûne…Pendant un certain temps, nous sommes extraits de notre routine quotidienne, de nos anxiétés habituelles et il nous est permis de nous élever intérieurement. C’est à ce moment-là qu’il faut alors se rappeler que, quelle que soit l’intensité de ce moment privilégié, il faut envisager la poursuite de notre quotidien. Nul ne doit rechercher l’extase pour elle-même (de façon quasi-mystique), mais pour le retour qui la suivra. Une expérience « religieuse » n’a pas pour vocation de rester un vague souvenir ; elle doit rester active et éclairer chaque jour notre chemin. C’est ainsi que Elohim s’engage à bénir matériellement chacun d’entre nous, pour avoir su lier intrinsèquement le monde spirituel, aux problématiques matérielles. Notre environnement se trouve ainsi sanctifié par notre expérience spirituelle, et mécaniquement béni par Elohim.

    « Si vous marchez dans mes statuts et gardez mes commandements et les accomplissez, alors Je vous donnerai la pluie en son temps et la terre donnera ses produits... »

    Certains commentateurs présentent la mort de Nadav et Avihou comme la conséquence d’un comportement plus négatif. Ils moururent pour plusieurs motifs différents et chacun est un enseignement qui demande méditation :

    - après avoir saisi leur encensoir, y avoir mis du feu et jeté l'encens selon une procédure inadéquate ,
    - pour avoir apporté devant Elohim un éch zara, un feu étranger,
    - pour l’avoir fait en un lieu et en un temps qui n’étaient pas le bon et sans que cela le leur eût été commandé *
    - pour avoir enseigné une halakha (règle de conduite de loi orale) en ce lieu et en ce moment, alors qu'ils ne pouvaient pas le faire en cet endroit,
    - pour avoir enseigné et officié devant leur père alors que c’était son rôle à lui,
    - seul Moshéh pouvait entrer quand il le voulait, Aharon pouvait entrer à certains moments mais non pas eux qui ne pouvaient se substituer à ces grands,
    - pour être entrés là sous l'influence du vin ou d’un boisson forte,

    * La Torah utilise à de nombreuses reprises la phrase « comme YHWH l’avait ordonné à Moïse ». Or, dans cette parachah, il est stipulé au contraire : « ce que YHWH ne leur avait point ordonné »

    Ainsi, Nadav et Avihou ne seraient pas morts pour avoir transgressé une règle explicite, mais à cause d’une trop grande proximité de leurs êtres avec la Shékhinah de YHWH, ce qui ne leur était pas accessible, d’autant qu’ils présentèrent leur propre « feu »… Cet évènement pose le principe
    même de l’incapacité humaine à la présence de Elohim et de la nécessaire médiation, du rôle fondamental tenu par le Kohen Gadol, qui seul, peut tenir en présence de Elohim.

    Le judaïsme d’aujourd’hui, et depuis l’an 70, ne peut plus exister sur le modèle initial et révélé à Moïse, car ce Kohen Gadol n’existe plus. Il devient urgent pour les croyants et les adeptes du culte mosaïque version pharisienne, de redécouvrir cette figure essentielle du Kohen Gadol, au risque de générer de génération en génération, autant de Nadav et Avihou, et continuer à ajouter à la Torah : « ce que le Seigneur n’avait pas ordonné… »
    Ce Kohen Gadol existe pourtant bel et bien, il est "Haï", "vivant" en présence de la Shékinah de Elohim pour notre salut (Yeshoua) à tous.

     


    Les deux boucs de Kippour


    Le jour de Kippour, le Kohen Gadol prenait deux boucs, l'un était pour YHWH et l'autre pour Azazel (le Satan ! selon l’interprétation la plus répandue, mais qui reste hypothétique). Ils devaient être rigoureusement semblables, mais leur sort était très différent. Le sang du premier était aspergé par le Kohen Gadol devant l'Arche sainte, dans le Qodesh Haqodeshim (Saint des Saints). Quant au second, il était envoyé dans le désert après que le Kohen Gadol l'ait chargé des péchés de tout Israël. Les deux boucs représentent deux caractéristiques distinctes du peuple. Le premier bouc symbolise l’aspiration à vivre une proximité avec Elohim. Elle est symbolisée par l'aspersion du sang sur l'autel. Quant au second, il représente la somme des pêchés d'Israël qui semblent contredire la précédente aspiration. Toutefois, ces péchés sont inspirés par des facteurs extérieurs à l’âme, qui reste pure dans son essence. Ainsi coexistent en chaque homme une force d’attraction (vers la sainteté) et une force de répulsion. La première est représentée par le Souffle (esprit) et la seconde par la chair.

    Le tirage au sort entre les deux « boucs » renforce la « fatalité » de cette dualité, laquelle ne saurait être dissociée dans ce monde-ci car propre à l’humanité depuis le premier Adam. Il ne s’agit donc pas tant d’haïr le bouc tiré au sort et jeté au désert, que d’apprendre à gérer-maitriser ce qu’il représente. Et cela est en nous, pour que nous l'emmenions également au désert... pendant que l'autre partie de notre être se répand sur l'autel en sacrifice agréable.

    Tout Israël, à Yom Kippour, prenait conscience de ce potentiel et rejetait ses fautes : celles-ci, par conséquent, se détachaient du peuple et tombaient comme des feuilles mortes. En ce jour, le Satan ne pouvait plus accuser. L’Assemblée d’Israël était alors « sainte, sans tache, irréprochable… »

    Yom Kippour s'appelle aussi le jour du Grand Pardon. Pour que ce pardon soit effectif, il est demandé de faire Téchouvah, c'est à dire un retour ; un nouveau départ. La Téchouvah est une réparation, cette notion dépasse le problème du seul péché. Le mot "Hét" traduit par péché provient d'un verbe que la Torah utilise pour les archers du Roi David et qui signifie manquer la cible; le péché est donc tout autre chose qu'une infraction ou une violation. C'est un manquement à soi-même ! Le pécheur est un homme qui rate le bon sens de sa vie et « faire Téchouvah », c'est aspirer à revenir a Elohim. Tout processus de Téchouvah signifie : revenir à la maison de Elohim, parvenir à l'Etre « Le Vivant » qui est et réside au-delà du temps, l'Etre en lequel le passé, le présent et le futur sont unifiés en un « au-delà du temps ». A ce stade du processus de Téchouvah, tout se passe comme si rien n'avait jamais existé : cet état de Téchouvah précède la faute, il se situe avant la faute. C'est pourquoi le pardon est possible, puisqu’à ce stade du « retour » rien ne s'est encore réellement passé. Chacun a la faculté de revenir dans cet espace parfait où la faute n’existe pas : tel est le processus de réparation, de régénération de notre être. Mais approcher cet espace n’est pas autorisé en dehors de la pensée de Kippour, dans la centralité de l’action du seul Kohen Gadol possible.

    Puissions-nous être conscients que le « rideau » d’accès au Qodesh Haqodeshim est aujourd’hui constamment ouvert par l’action du Fils, qui permet à chacun de faire « retour » et de revenir à la Maison du Père. YHWH-Adonaï est parfait en Sainteté et ne peut pas être approché par l’homme pécheur qui n’aurait pas reçu le vêtement de pureté approprié, qui ne serait pas sous le couvert du sang de l’Agneau de Elohim. Voilà qui fut fait définitivement à Golgoltha.

    L’Agneau du Pessah universel rejoint le bouc de Kippour dans sa vocation de grâce et de pardon.
    Il relie et réalise la dimension prophétique de toutes ces fêtes (mais encore "en espérance" pour l'accomplissement complet des "3 dernières fêtes"). Son sang fut versé sur l’Autel pour nos pêchés ! Il fut donc tout à la fois le bouc sacrifié sur l’Autel et le bouc chargé de nos péchés emportés dans le désert … désert du séjour des morts qui ne put le retenir plus que trois jours et trois nuits et dont Il sortit vainqueur.

    Des deux (boucs – victimes expiatoires), Il n’en a fait qu’un… et c’est bien
    « Azazel » qui a aujourd’hui perdu sa puissance accusatrice.

     


    Rester pur, veiller à son alimentation et s'approcher de
     YHWH


    C’est le thème central du livre de Vayyiqra.

    « Je serai sanctifié par ceux qui s’approchent de moi » (Lévitique 10:3).

    Mais comment un pêcheur peut-il s’approcher d’un Elohim Saint ?
    Sacrifice ou offrande se dit Qorban. La racine du mot offrande/Qorban signifie « s’approcher de » et n’a pas de connotation de « valeur ». Il ne s’agit donc pas de donner quelque chose de « valeur » mais bel et bien de se rapprocher.
    Dans les parachiyoth précédentes (Tazria et Metzorah notamment), nous avons vu pourquoi les personnes rituellement impures (tamei) n’étaient pas autorisées à se rapprocher de Elohim.

    Si une personne devenait tamei / rituellement impure :
    1) en péchant (désobéissance aux commandements)
    2) en entrant en contact avec la mort,
    3) par une perte de la vie (flux menstruel, etc…)
    alors la personne ne pouvait pas entrer dans la sainte présence de YHWH.

    L’état de métsora (gale) représentait un état d’impureté le plus extrême. Les instructions concernant le métsora nous rappellent que le Mishkan (Tente du rendez-vous…) devait être protégé du contact avec la mort Une personne pouvait uniquement approcher YHWH si elle était tahor (rituellement pure). Etonnamment, toutes les prescriptions liées à ces états de Tahor / Tamei
    (pur / impur) sont intercalées entre Lévitique 10 et 16, soit après la mort des deux fils Nadav et Avihou et l’interdiction de rentrer dans le Saint des Saints. (Y étaient-ils entrés… ?)

    Lévitique 16 reprend en fait le cours de l’histoire que nous avions quitté en lévitique 10, à partir duquel s’intercale cette grande parenthèse traitant des impuretés.
    Un des versets importants de la parachah Aharey Moth est Lévitique 17:11.

    « OUI, la vie de la chair est dans le sang. Ce sang, JE VOUS L’AI DONNE, MOI, pour faire sur l’autel le rite d’expiation de vos vies ; car c’est le sang qui expie pour une vie. »

    Ce verset donne un sens à tous les sacrifices et éclaire l’universalité du Sacrifice de Yéshoua.
    Lorsqu'une offrande était faite, le sang de l'animal était répandu sur l'autel. Symboliquement, nous pouvons comprendre qu'une vie (celle de l'animal) pouvait couvrir les péchés d'une autre vie (la vie de ceux du peuple).

    A ce stade de notre réflexion, il est utile de relever ce que Tony Robinson (restauration of Torah Ministries) a exposé à l’occasion de ses propres investigations : un parallèle étonnant entre Lévitique 17 et 18 et le passage central d’Actes 15.

    En Actes 15:28-29, le premier concile de Jérusalem qui réunit les principaux apôtres et disciples de la première génération, est amené à imposer quatre exigences à l’attention des païens convertis. D’où proviennent ces exigences ? De la parachah Aharey Moth!

    Passage de la Torah          Sujet                      Passage du livre des Actes
    Lévitique 17:1-9     Adoration appropriée        Actes 15:29 (1° phrase)
    Lévitique 17:10-15 Alimentation appropriée    Actes 15:29 (2° et 3° phrases)
    Lévitique 18:1-30  Relations sexuelles appropriées  Actes 15:29 (4° phrase)

    Nous sommes en mesure d’affirmer, sans l’ombre d’un doute, qu’Actes 15:29 est thématiquement relié à Lévitique 17-18, tout simplement parce qu’Actes 15:29 est un résumé de cette parachah Aharey Moth. Y compris l’ordre des "commandements", qui est le même. Les exigences données depuis Jérusalem en l’an 51 ap. "JC" aux croyants non juifs, sont les mêmes commandements que ceux donnés aux croyants sortis d’Egypte quelques 1500 années plus tôt. Preuve, s’il en fallait encore une, que la Torah est loin d’avoir été abolie par la première Qéhiyllah de Jérusalem.

    Lorsque la Torah mentionne de ne pas manger de sang, cela signifie de ne pas manger de viande qui n’a pas correctement été évidée de son sang. (porteur de vie)

    « Si quelqu’un des enfants d’Israël ou des étrangers qui séjournent au milieu d’eux prend à la chasse un animal ou un oiseau qui se mange, il en versera le sang et le couvrira de poussière. » (Lévitique 17:13)

    Qu’est-ce que la Torah veut dire par « un animal ou un oiseau qui se mange » ? Quels animaux et oiseaux peuvent-ils être consommés ? La réponse est donnée en Lévitique 11:1-47, passage dans lequel la Torah fait la liste de tous les animaux tahor/pur, qui peuvent être consommés. En fait, il y a deux exigences en une. Premièrement, l'animal doit être un animal comestible, et deuxièmement, l’animal doit être correctement vidé de son sang. Cela signifie que nous devons uniquement manger des animaux purs dont le sang a été correctement vidé.

    TOUT UN PROGRAMME ET UNE VRAIE REMISE EN CAUSE POUR CEUX DE LA "CHRETIENTE" VIVANT DANS UNE SOCIETE OCCIDENTALE QUI TUE SES ANIMAUX A L’ABRI DES REGARDS DANS DES ABATTOIRS OU PERSONNE NE RENTRE…

    Ainsi, le concile de Jérusalem donna le même commandement (que celui que nous retrouvons dans la Parachah Aharey Moth), aux croyants non juifs. Par conséquent, lorsque le concile demande aux croyants de s’abstenir du sang, il leur demande en fait d’observer toutes les lois alimentaires de la Torah (nous ne parlons pas ici de ‘cacherout’, qui est la somme de toutes les réflexions et commentaires au cours des siècles, avec ses inévitables dérives et dogmes humains)


    Voulons-nous signifier par là qu'en tant que croyants non juifs, nous sommes censés manger de la nourriture "pure" selon la Bible ?

     
    Visiblement, oui ! Si nous sommes confus, c’est en partie parce que la chrétienté n’est pas au clair avec cette notion de consommation de sang. Ce commandement renvoie plus globalement à une alimentation saine et agréée au sens biblique du terme. Que chacun en ait en son temps une claire et authentique conviction dans son coeur ! Mais que personne ne puisse affirmer que c’est l’alimentation qui sauve ou qui condamne. A quoi servirait-il de
    « bien manger » si notre vie globalement n’est pas en ordre ? Et si notre vie est globalement plutôt en ordre, pourquoi se priver de la liberté de « bien manger » en sus ? Ainsi, ce n’est pas « le manger et le boire » qui nous sauverons, mais « le manger et le boire » peuvent matérialiser nos efforts quotidiens pour être purs, meilleurs et nous rapprocher de Elohim, et ainsi rendre témoignage à la Parole de Elohim, que nous tenons pour Vérité.

    Par ailleurs, ce commandement était-il adressé aux seuls israélites prisonniers du désert du Sinaï ? Qui sont ces immigrés et ces étrangers présents au milieu du peuple ? Le mot hébreu traduit par immigrés ou étrangers peut aussi être compris dans un sens de « prosélyte », adhérant à la foi de l'Elohim  d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Nous comprenons alors mieux ce que la Torah enseigne au croyant non juif, qui se repent et se greffe librement sur l’Alliance du Sinaï renouvelée par Yéshoua au Golgoltha. Se greffer sur l’olivier, sur l’Alliance renouvelée « d’Israël », ne signifie pas se greffer sur le judaïsme pharisien, ne confondons pas ! La cacherout rabbinique et la nourriture biblique, même si elles présentent des éléments similaires, ne sont pas miscibles ! Par ailleurs la loi sur les aliments carnés nous invite à regarder au-delà du « fond de notre assiette » et d’examiner tout ce qui nous imprègne : lecture, audiovisuel, spectacle, discussion… etc. C’est aussi tout cela notre nourriture ! Savons nous choisir « sainement » entre toutes ces propositions et faire le tri entre le pur et l’impur ? La nourriture de chaque jour nous rappelle à cette exigence… « Soyez saints, car Je suis Saint ». 



    Shabbat shalom vé shavoua tov.




    JYH
    6/05/2016
    D'après "Blog Qéhila"
    (Relecture d'une partie de: http://jyhamon.eklablog.com/parachiyoth-doubles-aharey-moth-apres-la-mort-qedochiym-saints-vous-se-a117499902
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)





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