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    La Parachah: « VAYYIQRA »

     

    Pensée :

    Vayyiqra se traduit par : « IL appela », YHVH appela…

    L’appel suggère que quelqu’un réponde !

    Et voici que cet appel est suivi des cinq types de qorbanoth (sacrifices- rapprochement) qui furent prescrits à Moshéh… Cet appel résonne pour nous comme une question : « Qui peut répondre à cet appel et être capable de réaliser pleinement le rapprochement par le sacrifice ? ». Mille cinq cent années plus tard, Celui dont le nom est « la Parole d’Élohim » « le Fidèle et le Véritable » « le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs »… l’Agneau d’Élohim, répondit à cet appel en prenant sur Lui les paroles prophétiques de David à ce sujet.

    “C’est pourquoi, en entrant dans le monde, IL dit, Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais Tu m’as formé un corps. Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; alors J’ai dit, Voici, je viens, –il est écrit de moi dans le rouleau du livre–  pour faire, ô Élohim, ton vouloir. ” (Heb 10:5-7)




     
    PARACHAH : « VAYYIQRA » 
    (IL appela)

     

    LA PARACHAH : « VAYYIQRA »


    Shabbat 1 avril 2017
    (Commentaire 2010)


    Lectures :
    Parachah : Vayyiqra’/Lévitique 1 :1 à 5 :26
    Haftarah : Shémouel A/ I Samuel 15 :1-34
    Bérith Hadachah : Qorinthiyym B/II Corinthiens 6 à 7:1



    Rappel :
    les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua



    Résumé de la Parachah
    : YHWH appelle Moshèh depuis la tente d’assignation et lui expose comment seront réalisés les différents sacrifices (qorbanoth) selon les cas répertoriés, soit volontairement, soit suite à une faute ; le service s’effectuant dans le cadre du tabernacle et par l’office des sacrificateurs.

     


    Une remarque de fond :


    « YHWH appela (vers) Moshéh et lui parla de la tente d’assignation …»
    (Lé. 1 :1)

    « Les brebis entendent sa voix ; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent… » (Jean  10:3)

    Ces deux versets illustrent combien le Père connaît chacun de Ses enfants, comme le Fils connaît chacun de Ses frères et sœurs par leur nom. Quelle félicité de comprendre que les enfants d’Élohim ne sont pas des anonymes, car nous avons de l’importance aux yeux de notre Élohim et de Son Messie, importance entendue de notre cœur qui recherche et vit subtilement la
    proximité tant désirée. Tout le contenu du livre de « Lévitique », qui semble très technique et rébarbatif de lecture, n’a pour objet que la recherche du rapprochement de l’homme et d’Élohim, par une réconciliation complète vécue dans un relationnel confiant. Le service au tabernacle était donc et sans ambiguïté capable de « préparer des cœurs bien disposés » à la venue du
    Messie.

    Tous ces sacrifices avaient pour objet de soigner la relation personnelle avec Élohim. Si la relation était bonne, alors la recherche de son maintien s’entretenait par les offrandes volontaires. Si la relation était dégradée à cause d’une faute, la réparation se ferait.

    Par amour, le Père a donné « un chemin de recours » pour éviter à tout prix une plus grande rupture, et favoriser le retour à Élohim par une pédagogie de l’intériorisation de la notion du « sacrifice » « Qorban » ; ou autrement dit : « savoir, vouloir, pouvoir par amour se rapprocher de tout son être d’Élohim Lui-même et de son prochain qui est l’image d’Élohim ».

    En effet, en hébreu « sacrifice » se dit : Qorban, ce mot signifie
    « rapprochement ». Nous sommes loin de la notion moderne du mot sacrifice qui serait de se priver à contrecœur de quelque chose d’essentiel.

    Le mot Qarov qui signifie « proche » et le mot Qéravaïm qui signifie « les entrailles » sont de la même racine que le mot Qorban. 

    Nous comprenons immédiatement qu’offrir un sacrifice - Qorban - c’est vouloir se rapprocher d’Élohim avec tout notre être interne. Le Qorban a pour objectif de « réparer » ce qui nous sépare encore d’Élohim. C’est ce qu’Abel a vu et fait prophétiquement en vision de l’Agneau qui ôte le péché, qui « répare » ce qui nous éloigne d’une pleine union, car notre Père a le péché en horreur et veut notre sainteté. Sainteté, objet central de toutes les prescriptions déclarées du livre de « Vayyiqra » Lévitique :

    « Tu leur diras: Vous serez saints, car je suis saint, moi, YHWH, votre Élohim. » (Lévitique 19:2)




    Une seconde remarque
    :


    Les titres des cinq premiers livres de la « Torah de YHWH » sont évocateurs de la volonté de notre Élohim d’entretenir une relation personnalisée, intime, d’amour envers tous ceux qui Lui sont dus.

    Les cinq titres des livres du pentateuque, mis ensemble et dans l’ordre, forment la phrase suivante :

    Au Commencement, les Noms, IL Appela, Dans le Désert, les Paroles (IL donna)

    Cette phrase est la traduction des titres de Genèse [Béréshiyth - commencement], Exode [Chémoth - noms], Lévitique [Vayyiqra - IL appela], Nombres [Bémidbar - dans le désert] , Deutéronome [Dévariym - les paroles].

    Cet « Hypertexte » fait de titres, qui échappe à une lecture simple, nous confirme s’il le fallait que dès le commencement YHWH nous connaît. N’est-ce pas rassurant ?

    En lui, Élohim nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui. Dans son amour … (Ep. 1:4)




    Un livre central


    Dans les cinq livres de la Torah, le livre du Lévitique ou séfer Vayyiqra’, est en troisième position, position centrale parmi les cinq livres attribués à Moshéh. Tout est harmonie dans la Parole, et cette organisation n’est pas un hasard. Mais c’est aussi le livre le plus court, comme pour signifier que le culte sacrificiel n’est pas une fin en soi (859 versets pour le Lévitique contre 1534 versets pour le Béréchiyth par exemple…). 

    Remarque : le judaïsme a comptabilisé 98 parties différentes dans le livre de Vayyiqra, dont 52 dites « ouvertes », c’est à dire séparées par un espace, là où les autres parties ne le sont pas et s’enchaînent sans espaces. Or, 52 est la guématria du mot BéN (Fils) et 98 celle du mot TSaH (Pur, éblouissant de blancheur) comme dans le verset du Cantique des Cantiques : mon bien-aimé est tsah, pur. Nous notons avec un intérêt non dissimulé, que sans le savoir, le judaïsme officiel décèle dans le Lévitique ces notions de Fils/Pur.

    Les deux titres, l’un hébreu, l’autre issu du grec sont remarquables lorsqu’on les associe. Le premier, Vayyiqra, signifie littéralement "IL (YHWH) appela". Le second, Lévitique, fut ainsi nommé dans sa version grecque, car ce livre s’adressait particulièrement aux serviteurs du culte, c'est-à-dire les lévites. Or la racine du nom de Léviy signifie : « s’attacher à ». Les lévites sont donc ceux qui s’attachent à, sous entendu Elohim, pour le servir. Cette caractéristique nous la retrouvons lors de l’épisode du veau d’or, alors que le peuple se corrompait, Les lévites se rangèrent pour YHWH, autour de Moshéh.

    “Moïse se plaça à la porte du camp, et dit : A moi ceux qui sont pour YHWH ! Et tous les enfants de Lévi s’assemblèrent auprès de lui.” (Ex 32:26)

    Les lévites furent mis « à part » pour s’occuper du sacerdoce et de tout le travail qui s’y rapportait. Ils remplacèrent les « premiers-nés » qui appartenaient d’office à Elohim, pour le servir.

    Si nous associons les deux titres du livre nous pourrions former alors la courte phrase: IL appela tous ceux qui s’attachent à YHWH pour Le servir.

    Nous pouvons aussi extrapoler cette phrase en disant :

    Ceux qui aiment Elohim, qui haïssent l’idolâtrie et les normes du monde, y compris par effet de confusion ou de mensonge lorsque le mal se déguise en bien. Ceux qui se méfient, surtout lorsqu’on leur dit « demain (un faux jour) il y aura fête en l’honneur de YHWH » (Exode 32 :4-5) alors qu’il s’agit d’une supercherie religieuse qui associe une abomination, un veau d’or, avec le Nom de YHWH. Ce principe confusionnel, qui nous est rapporté en Exode, est valable pour toute initiative usurpatrice de l'identité de Elohim pour laquelle on décrète bien souvent un culte en un faux jour.

    Alors, ceux qui veulent rester fidèle à l’Alliance telle qu’elle est définie de Elohim, ceux qui veulent attendre le retour de Celui qui est parti… Ceux-là sont « appelés » : car IL appelle ceux qui sont restés attachés, adhérents, fidèles. Ceux-là se séparent des autres, se regroupent pour servir en vérité. Ils entendent la voix de Celui qui appelle et ils reconnaissent Sa voix…

    Chers amis, en notre être profond une question troublante se pose : Vis-à-vis de cette réalité spirituelle, suis-je de ceux qui sont restés attachés et qui sont en vérité appelés comme les lévites ? Ou suis-je séduit par un appel et un besoin religieux de type « veau d’or » à qui l’on attribue le Nom de Elohim ? Et ceci en m’associant au plus grand nombre qui dit : « Demain ! C’est demain la fête en l’honneur de Elohim ! » Ce demain se révélant jour d’idolâtrie… Jour où l’Alliance est brisée. Si c’est le cas, je me serais alors malheureusement confondu dans un dogme rebelle, une proposition religieuse qui flatte mon émotion, ma sentimentalité, mais qui n’a plus grand-chose à voir avec le vrai Elohim, sinon qu’une pâle usurpation de son Nom et de ses qualités, une mystification, un faux dieu… C’est très embarrassant, car tout en pensant prier le vrai Elohim il se trouve que je prie une image, une idée que je m’en suis fait !

    Tout ce que le peuple d’Israël a vécu, il l’a vécu pour notre instruction. Et pour ce qui nous apparait être une évidente erreur comme le veau d’or… Attention que par des effets tout aussi subtils nous ne soyons pas nous-mêmes pris au piège. 

    Plusieurs pourraient dire au regard de ce sujet appartenant à l’Histoire :
    « Comment les hébreux ont-ils pu se laisser séduire par cette initiative des plus grotesques ? ». Restons humbles face à cette déconvenue, car sous d’autres formes le christianisme, y compris en notre époque, n’a pas agit autrement que les hébreux dans l’affaire du veau d’or. Nous n’en sommes pas convaincus ! Réfléchissons bien.

    "Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
    Plusieurs me diront en ce jour là : Seigneur, Seigneur, n’avons–nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons–nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons–nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez–vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.” (Mt 7:21-23 NEG)

    “Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour.” (Ap 2:4 NEG)

    L’amour de la Vérité, la fidélité sont des valeurs précieuses.

     


    Un Élohim Vivant : un Père pour Ses enfants

     

    Simultanément à la montée de la rébellion au pied du Sinaï, Moshéh reçoit des
    instructions pour pallier la trahison et réparer la rupture. Un sacerdoce de miséricorde, bien que contraignant, mais véritable monument de
    « modélisation pédagogique » et de haut niveau d’enseignement dans la sainteté, se proposera au peuple d’Israël afin que ce dernier, malgré sa défection, ne soit jamais séparé de YHWH. Le sacerdoce palliatif aharonique restera la marque forte de l’amour, de la justice et la fidélité de Elohim.

    La fin du livre de l’Exode est marquée par l’achèvement du tabernacle, de l’onction des sacrificateurs et même de la présence de YHWH (Shékhinah) qui se concrétisera par la fumée et le feu qui surplombait la tente.
    (Exode 40 :34)

    Tout était réuni. Matériel nécessaire, sacrificateurs, les rôles étaient distribués, Elohim par une expression de Lui-même demeurait parmi le peuple. Le Peuple, objet de toutes les attentions et qui devait être au bénéfice de tout ce grandiose dispositif.

    Jusqu’à là, le travail de mise à disposition du sacerdoce a répondu aux points: Qui, Quoi, Où, Le Lévitique répondra davantage à la question : Comment, Quand, Pourquoi.

    Avec le Lévitique tout se met en mouvement… Le mouvement, la dynamique du service, c'est-à-dire comment favoriser, aider, apprendre le chemin de transformation à la sainteté pour assurer la « rencontre », le
    « rapprochement », la « réunion », la « communion », « l’unité » de l’homme et de son Élohim. Comment assurer la sainteté nécessaire pour approcher dignement, respectueusement, Celui qui est le Saint des Saints, et qui désire faire participer ses enfants à Sa sainteté :

    “Vous vous sanctifierez et vous serez saints, car je suis YHWH, votre Elohim”. (Le 20:7 NEG)

    Le Lévitique est l’école, l’exposé du principe du chemin de la réconciliation.

    “Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour le Messie, comme si Elohim exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom du Messie : Soyez réconciliés avec Elohim !” (2Co 5:20)

    Nous assistons ici à un redémarrage, un rattrapage, par miséricorde, par compassion.
    Comme un père selon la chair qui s’aperçoit que son fils a fauté, parce qu’il n’est pas encore à maturité convenable pour comprendre ce que son père attend de lui. Le père pardonne, mais il met en place une démarche corrective d’apprentissage, une pédagogie adaptée à l’objectif à atteindre et adaptée au caractère de l’enfant. La pédagogie sera toujours positive. C'est-à-dire que quel que soit la réussite ou l’échec, elle permettra à l’enfant de rester attaché à la bonne démarche, au bon chemin. Le peuple était : « peuple au cou roide » alors les règles seront très strictes, il n’y aura pas de place pour l’initiative ou les écarts humains dans le cadre du sacerdoce. Tout y sera précis dans le respect le plus absolu. Y compris pour les sacrificateurs et Aharon luimême.

    Le service des sacrificateurs (Kohaniym) consistait donc à assurer les meilleures conditions possibles pour favoriser la « réparation » c'est-à-dire   « présenter à Elohim un peuple au coeur bien disposé » pour oeuvrer au Royaume de Sa gloire. Pour reconnaitre en fin de parcours pédagogique, leur vrai Roi, leur vrai Grand sacrificateur ; Yéshoua.

    Le plus prestigieux de ces lévites fut sans doute Yohanan haMatbil (Jean l’immergeur) dont le père Zékharyah était sacrificateur de la classe d’Aviyyah.

    “Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’en a point paru de plus grand que Jean–Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui.” (Mt 11:11 NEG)

    Quel était son message ? Repentez-vous, préparez-vous, car le Royaume des cieux est proche, le Roi arrive. Ce message de sacrificateurs, de lévites, de ceux qui sont appelés, parce que restés fidèles, n'a pas changé. Au contraire il reprend toute sa vigueur… Car si pendant des siècles nous avons entendu: « repentez-vous » pour échapper à la condamnation… la suite de la phrase « le Royaume des cieux est proche » ne faisait plus partie de l’avertissement ! 

     

     
    Un culte à venir (un "nouveau sacerdoce") 


    A l'attention des tenants du judaïsme contemporain, nous devons rappeler la position de leur grand rabbin espagnol du moyen-âge Maïmonide – et nous pouvons suivre ce docteur de la Torah dans sa légitime interrogation et perplexité face à ses sacrifices d’animaux - la Torah est un chemin, une dynamique. Elle apprend avec pédagogie à avancer. A ce titre, pour lui, les lois sacrificielles ne pouvaient rester en l’état et devaient évoluer. La Torah est une entreprise raisonnable, elle ne prétend pas assigner à l’homme un rôle impossible mais l’accompagner pas à pas. C’est sur ce principe que les apôtres n’imposèrent pas comme préalable, l’ensemble des commandements lourds du judaïsme aux jeunes pagano-chrétiens. Que penser dès lors des cultes sacrificiels d’animaux ?

    Maïmonide s’est longuement exprimé sur le sujet dans son Guide des égarés 3,32 :

    « Je sais que de prime abord ton esprit se refusera à admettre cette idée et que tu en éprouveras de la répugnance : Comment supposer des préceptes (les commandements positifs) , des défenses (les commandements négatifs, interdits alimentaires notamment) , des actes importants minutieusement exposés, prescrits pour des époques fixes (les sacrifices aux temps prescrits par la calendrier), et qui pourtant n’auraient pas leur but en eux-mêmes, mais dans autre chose, comme si ce n’était là qu’un expédiant imaginé par Elohim pour arriver à son but principal ? Qu’est-ce donc qui l’empêchait de nous révéler directement ce qui était son but principal… »

    Cette interrogation d’un des plus grands maîtres du judaïsme date de près d’un millénaire ! Qui s’en soucie encore aujourd’hui dans le judaïsme et les mouvements messianiques qui appellent à la reprise des sacrifices d’animaux ? Pour Maïmonide, le culte sacrificiel d’animaux ne serait qu’une concession aux pratiques ancestrales. En effet, les hébreux sortis d’Egypte et concepteurs du veau d’or, n’auraient pas compris que leur Elohim n’était pas dignes de ces sacrifices. Plus tard, les prophètes d’Israël enseigneront que les prières suffisent, voire dépassent en valeur, le sacrifice animal. Pour les tenants de la Nouvelle Alliance en Yéshoua, le sens pédagogique du culte sacrificiel est celui qui permet de percevoir la perfection du sacrifice par l’Agneau d’Elohim... et c'est donc l'entrée dans une "nouvelle sacrificature" avec Yéshoua comme "Grand Souverain Sacrificateur" [Avocat] dans les lieux célestes (JYH).

    L’objectif premier était donc de draîner, de cantonner, de réglementer ces pratiques. Un temps viendra où elles pourront disparaître. Ces pratiques ne sont pas le but ultime du culte. Elles servent à abandonner toutes autres formes de cultes en orientant ces sacrifices sur la seule forme de culte authentique. Le geste n’est pas le but en soi, mais une étape nécessaire pour retourner au seul vrai Elohim. L’essentiel demeure de pratiquer la justice et d’être saint en tous lieux de l’espace et du temps, et non point seulement au Temple et aux temps du calendrier liturgique :

    « Ainsi parle YHWH des armées, l’Elohim d'Israël : Ajoutez vos holocaustes à vos sacrifices, Et mangez-en la chair ! Car je n'ai point parlé avec vos pères et je ne leur ai donné aucun ordre, le jour où je les ai fait sortir du pays d'Egypte, au sujet des holocaustes et des sacrifices. Mais voici l'ordre que je leur ai donné : Ecoutez ma voix, et je serai votre Elohim, et vous serez mon peuple… » (Jérémie 7,21)

    Le prophète Isaïe avait également perçut l’évolution du culte qui s’adresserait à tous les peuples par le moyen de la prière, qui s’inclut dans l’adhérence à l’Alliance et au respect du Shabbat :

    « Et les étrangers qui s'attacheront à YHWH pour le servir, pour aimer le nom de YHWH, pour être ses serviteurs, tous ceux qui garderont le shabbat, pour ne pas le profaner, et qui demeureront fermes dans mon alliance, Je les amènerai sur ma montagne sainte et je les réjouirai dans ma Maison de prière - leurs holocaustes (olah) et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel* - car ma Maison sera appelée une Maison de prière pour tous les peuples. » (Isaïe 56:6-7) *voir 1 Pierre 2 :5 ; Romains 12 :1 page 5



    Les qorbanoth



    La parachah énumère les cinq types de sacrifices, qu’il serait plus pertinent de nommer : « rapprochement » issu du terme hébreu « qorbanoth ».
    Pour s’approcher de Elohim, pour être en permanence admis dans le corps d’Israël, il était nécessaire de mettre en pratique les règles prescrites dans la Torah.

    En suivant la lecture, un premier « qorban » est dénommé « Olah » littéralement « la montée » traduit par holocauste.

    Un second est dénommé « Minhah » traduit par don, oblation.

    Un troisième est le « Zévah shélamiym » un sacrifice de rémunération ou de pacification ou d’accomplissement ; traduit par communion

    Ces trois premières expressions de « rapprochement » sont de nature volontaire, nous pourrions penser comme étant le résultat d’initiative personnelle, non contrainte, venant du coeur, réalisées dans le souci d’un rapprochement vécu comme nécessaire, agréable, avec engouement de la présence divine.

    Un quatrième est dénommé « Hattath » soit péché, de nature involontaire, par omission ou par légèreté de parole…

    Un cinquième est le « Asham » délit involontaire envers le sacré, ou abus de confiance envers un tiers, fausse déposition… traduit par culpabilité
    Ces deux types de « rapprochement » sont eux de nature obligatoire suite à une cause définie comme une infraction à la Torah.

    En somme:
    Ces propositions de qorbanoth nous enseignent que, quelle que soit notre situation de conscience devant le Seigneur: coupables, et nous le sommes tous; dans le péché par inadvertance, péché de notre style de vie, et nous le sommes tous ; dans le remerciement des bénédictions dont nous sommes l’objet, et nous avons tous à être reconnaissants ; soucieux de davantage de présence divine, avides du Père et du Fils, nous devons tous y prétendre, car c’est la volonté de notre Père qu’il en soit ainsi !

    Toutes ces situations, si nous le comprenons bien, sont aujourd’hui couvertes par Le Sacrifice Unique et Définitif qui est l’aboutissement, l’accomplissement, la perfection du sacerdoce au Golgoltha… la réalisation parfaite de la pédagogie engagée au Sinaï.

    Car à chaque animal proposé aux qorbanoth où l’animal est requis, la main de son donateur se posait sur la tête de l’animal pour servir d’expiation.

    “C’est pourquoi le Messie, entrant dans le monde, dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps ; Tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Elohim, ta volonté. Après avoir dit d’abord : Tu n’as voulu et tu n’as agréé ni sacrifices ni offrandes, ni holocaustes ni sacrifices pour le péché (ce qu’on offre selon la loi), il dit ensuite : Voici, je viens pour faire ta volonté. Il supprime ainsi la première chose pour établir la seconde. C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Yéshoua, une fois pour toutes.” (Heb 10:5-11)



    Le Qorban de l’Alliance renouvelée en Yéshoua !


    Plusieurs disent : le tabernacle comme le temple sont disparus, et depuis l’an 70, la religion juive ne peut plus bénéficier du service aharonique pour rétablir la communion perdue. Et par ailleurs le Seigneur Yéshoua a aboli toutes ces choses, alors à quoi bon encore nous soucier du Lévitique !

    Penser comprendre le tabernacle et le sacerdoce aharonique en ignorant la croix d’une part ou penser comprendre la croix sans visiter son accomplissement sur le tabernacle et le sacerdoce d’autre part, c’est s’occulter l’accès à la complète vision, à l’entière révélation du Messie, qui  était présent tant au Sinaï qu’à Golgoltha. En langage imagé, c’est passer au verdict d’une affaire de justice en ayant jeté le dossier d’instruction.

    Oui le sacerdoce et ses règles (lois) précises ont atteint leur but, car le Mashiah, l’Agneau d’Élohim et grand Sacrificateur, est venu et a accompli le
    « rapprochement » ; oui, Il a réalisé la « réparation » définitive à la croix. Oui, Il a érigé un temple aussi définitif fait de pierres vivantes.

    « Yéshoua leur répondit: Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. Les Juifs dirent:
    Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours, tu le relèveras ! Mais il parlait du temple de son corps ». (Jean 2:13-22 )

    « et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, en vue d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Élohim par Yéshoua HaMashiah » (1 Pierre 2:5)

    Le texte de I Pierre expose la nature d’un nouveau sacerdoce qui consiste en offrande de victimes spirituelles, offertes dans une maison spirituelle. Vision de Pierre à laquelle Paul s’accorde :

    « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions d’Élohim, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Élohim, ce qui sera de votre part un culte raisonnable ».
    (Romains 12:1)

    Le prophète Isaïe avait également perçut l’évolution du culte qui s’adresserait à tous les peuples par le moyen de la prière, qui s’inclut dans l’adhérence à l’alliance et au respect du Shabbat.
    (voir Isaïe 56 : 1 à 7)

    « Et les étrangers qui s'attacheront à YHWH pour le servir, pour aimer le nom de YHWH, Pour être  ses serviteurs, tous ceux qui garderont le shabbat, pour ne pas le profaner, et qui demeureront fermes dans mon alliance, Je les amènerai sur ma montagne sainte et je les réjouirai dans ma Maison de prière; leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel ; car ma
    Maison sera appelée une Maison de prière pour tous les peuples. »
    (Isaïe 56:6-7)

    S’il y a matière à dire que « la loi est abolie (!) » c’est uniquement en termes de sacerdoce transcendé, et certainement pas l’ensemble des lois remises à Israël par Moshéh, que ces lois soient universelles ou attribuées à Israël pour usage sur la terre d’Israël.
    Effectivement la loi du sacerdoce a changé ; l’épître aux Hébreux précise :

    « Puis il dit : Voici : je viens pour faire ta volonté. Il abolit (!) donc le premier (culte) pour en établir un second. » (Hébreux 10:5-9)

    L’auteur de l’épître aux hébreux possédait une parfaite connaissance du système sacerdotal. Sa démonstration cite les divers types de sacrifices, déjà vus en Lévitique. En reprenant le Psaume 40 :7-10, il précise que le Père n’a pas voulu ces sacrifices qui furent cependant présentés, mais qu’IL forma un corps d’homme à sa Parole, le Fils, le second Adam, pour réaliser LE sacrifice [Qorban-rapprochement] de réparation et de retour à Élohim. Cet accomplissement rend superflue et réformable, mais non pas caduque dans son principe, la pratique sacerdotale aharonique, pratique qui atteignait son but avec la venue de Yéshoua l’Agneau d’Élohim.

    C’est volontairement que le mot « abolie » est en italique rouge, car une remarque s’impose : le terme grec [anaireî] traduit par abolie, dans le sens de rendre caduque, est le sens le plus répandu. Toutefois le terme plus conforme à abolir, réduire à rien est [katargésé] utilisé en I Corinthiens 15 :24. Notre mot [anaireî] possède un autre sens non retenu par les traducteurs de
    nos bibles : c’est « prendre sur soi » prendre une charge à la place de quelqu’un d’autre. Cette traduction semble au regard du Souffle beaucoup plus juste. Le Mashiah Yéshoua a pris sur Lui, dans Son corps, à notre place, d’accomplir l’ensemble des prescriptions sacrificielles pourvues jusqu’alors, par couverture, par des animaux et autres éléments, conformément au 
    Lévitique, à cause des transgressions jusqu’à ce qu’advienne Celui qui porte toute la promesse, le Consommateur de la Foi.

    Ainsi Il a fait la volonté du Père, celle de permettre une parfaite réconciliation à travers Son corps. Le premier culte, ajouté à cause des transgressions, est donc absorbé, réalisé en Lui. De sorte qu’ayant accompli le sacerdoce, Il en détermine une autre forme adaptée à l’excellence atteinte, celle de l’accessibilité au Saint des Saints, au trône céleste à travers le voile maintenant déchiré.

    Le sacerdoce transcendé selon l’ordre de Yéshoua a aussi abattu le mur d’inimitié représenté par le mur d’enceinte du temple, qui séparait pour un temps les circoncis des incirconcis. Il a ouvert aux étrangers d’autrefois l’espérance portée par Israël et a permis de greffer de nombreux goyim parmi les branches d’Israël. Il a étendu l’Alliance et le pardon en nous
    dédouanant du temple de pierre et de ses prescriptions momentanées, par adhésion au sacrifice suprême de l’Agneau immolé. (Ap. 5 :6)

    Alors que le sanctuaire de nos cœurs, l’habitation en Souffle du Père et du Fils, soit le siège de Sa maison de prière, où nous présentons dans l’intimité retrouvée de Sa présence en nous, l’espérance de la gloire, notre corps comme sacrifice vivant d’une bonne odeur qui réjouit le Père. Ainsi nous serons les imitateurs de notre grand Sacrificateur Yéshoua en officiant sous Son regard selon Son ordre établi à Péssah, à la façon de Melkiy-Tsédéq.

    « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui. » (Jean 14:23) 

    « Tu ne désires ni sacrifice ni offrande, Tu m’as formé un corps* ; Tu ne demandes ni holocauste ni victime expiatoire. Alors je dis : Voici, je viens avec le rouleau du livre écrit pour moi. Je veux faire ta volonté, mon Elohim ! Et ta Torah est au fond de mon cœur.” (Ps 40:6-8) (*septante, repris par Hébreux) 



    L’accomplissement est parfait


    Répondons maintenant clairement à la question : qu’a fait le Mashiah Yéshoua des Qorbanoth des Kohaniym ? Nous savons donc qu’ils sont classés en deux catégories : les sacrifices volontaires de trois types d’expression différents et les obligatoires de deux types différents.

    Les volontaires sont de nature animale et végétale sans levain, et sont en partie au bénéfice des Kohaniym, qui, réunis dans l’enceinte, se partagent les mets non consumés. Ils sont de bonne odeur, comme un parfum pour Elohim. 

    Les obligatoires sont de nature animale, exceptionnellement végétale, non partagés par les Kohaniym et relégués « hors du camp » s’agissant des fautes du Kohen Gadol et de l’Assemblée d’Israël. Ils font également l’objet d’une aspersion de sang totale ou partielle sur les cornes et la base de l’autel, via le doigt ensanglanté du Kohen, à sept reprises.

    Qu’en déduire ? Nous savons que Yéshoua a prescrit, à l’occasion de son repas de veille de Péssah, un rituel sacerdotal renouvelé de type volontaire : « J’ai ardemment désiré partager ce repas avec vous… ». De nature animale (Son Corps) mais via un vecteur végétal, ce qorban fut partagé entre tous, dans la demeure d’un Kohen servant au Temple. Il réunit toutes les caractéristiques des qorbanoth de la catégorie volontaire. Préalablement, le parfum répandu sur Son corps (Matthieu 27 :6) nous atteste que nous sommes en présence d’un qorban de « bonne odeur ». Quelques heures plus tard, Yéshoua, vendu pour quelques sicles d’argent, répand sur l’autel de la croix, Son sang. Il est alors hors du camp et ses mains (donc ses doigts) et ses pieds répandent le sang sur les cornes et à la base de cet autel. Préalablement et symboliquement, son sang fut présenté aux disciples-Kohaniym dans une coupe, dont il dira : « Père, éloigne de moi cette coupe ! ». Ce sacrifice n’est plus volontaire, il est vécu comme obligatoire et contraint. Hors du camp, en dehors des enceintes de la ville, ce qorban présente toutes les caractéristiques des qorbanoth de la catégorie « obligatoires ».

    Notons que dans tous les cas, l’offrande est sans défauts. Yéshoua réunit donc en sa personne, tous les types de qorbanoth. La Torah a même prévu au travers du Hattath, un qorban pour le péché du Kohen Gadol et celui de l’Assemblée d’Israël (à traduire ici par la Qéhiyllah de Yéshoua alors en plein désarroi et reniement) : intelligence et prescience du culte aharonide, Yéshoua a donc présenté un sacrifice pour Son « propre péché de Kohen Gadol » (en fait, celui qu’Il portait pour les autres !) et pour le péché de Sa sainte Qéhiyllah en gestation. D’autres analogies entre la crucifixion et son préalable à l’occasion du dernier repas, et les qorbanoth de Moshéh restent possibles et mériteraient d’être explorées avec attention et Souffle. Notons par exemple que le 5ème type de qorbanoth, le Asham prévoyait une évaluation et compensation en sicles d’argent du « sacrifié », dans le cadre d’un péché envers les « droits sacrés de Elohim », soit un détournement des fonctions et de l’économie du sanctuaire. Incroyable : c’est au prix de ces mêmes sicles d’argent, que les autorités du Temple ont acheté la victime expiatoire Yéshoua, comme pour couvrir leur péché de détournement des choses saintes consacrées à l’Adonaï Elohim !

    En guise de conclusion provisoire, essayons de poser un nouveau regard sur la Sainte Cène ou Sainte Commémoration. En effet, la sentence de notre Seigneur « Faites ceci en mémoire de moi chaque fois que… » résonne différemment et s’éclaire d’une lumière intéressante, en considérant que ce « rituel » est une synthèse parfaite et accomplie des qorbanoth du sacerdoce aharonide. Mélange subtil et paradoxal d’un sacrifice volontaire à partager entre prêtres dans la Maison et d’un sacrifice obligatoire à présenter sur l’autel mais à ne pas consommer, il est la résultante de ce qu’Abraham (via la ligature d’Isaac), Moshéh et les prophètes connaissaient déjà : le sacrifice animal n’était pas une fin en soi et devait être sublimé. 

    Notre réflexion éclaire aussi d’un jour nouveau les débats sur la reprise attendue aux temps messianiques des sacrifices d’animaux. Cette option est tenue par les tenants d’un judaïsme orthodoxe et par certains mouvements évangéliques-messianiques. Pour autant, voilà plus d’un millénaire que Maïmonide (respecté par ces mêmes acteurs) a scrupuleusement établi la nécessaire évolution et l’inévitable dépassement de ce culte sacrificiel. Sans pensée polémique, nous ne nous expliquons pas la posture paradoxale.

    Notre réflexion éclaire également d’une interrogation nouvelle, le débat sur la fréquence authentique de ce rite renouvelé en Yéshoua. Est-il connecté au seul repas de Péssah sur lequel il prend effectivement appui ou est-il connecté aux cinq qorbanoth prescrits par Moshéh pour le quotidien du peuple et des Kohaniym ? Que chacun ait une pleine assurance de sa propre conviction dans l’étude sereine de cette portion de Torah et dans la paix du Shabbat.

     

    Shabbat Shalom vésahvoua tov 

     



    JYH
    31/03/2017
    D'après "Blog Qéhila"
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)




     

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    Bientôt "Pâques" ?... non, "Pessah" !




    Rediffusion 2017 (D'après "Schoenel.unblog")

    Note JYH: Je précise d'entrée que si "les Pâques" sont une fête pagano-chrétienne, "Pessah" n'est pas une "fête juive" mais une "fête de YHWH" (l'une des 7) qui marque d'ailleurs avec la "fête des pains sans levain", le début du cycle prophétique de ces "fêtes", Yéshoua ayant accompli les 4 premières.
    Ainsi, les "Pourim" ou autre "jeûne d'Esther", Epiphanie et même St Valentin ne sont que des fêtes religieuses et/ou fêtes "du monde" qui ne concernent pas les "Israëlites en Yeshoua", ceux de "tout Israël" (Juda et Ephraïm), le "peuple de Elohim".



    Comme je le fais maintenant depuis plusieurs années sur ce blog, je repars en guerre contre l’idolâtrie catholique et ses fêtes païennes à l’approche des grands rendez-vous religieux "judéo-chrétiens". Cette année la fête de pâque juive et les pâques babyloniennes catholiques ne se confondent pas. Voilà donc une excellente occasion de séparer le grain de l’ivraie. Dans les magasins réapparaissent les lapins et œufs en chocolat et quelques rappels s’imposent.
    Note JYH: La véritable Pessah biblique ne correspond pas non plus au calendrier rabbinique fixe de Hilel 2.

     

    Le printemps est dans l’air ! Les fleurs et les lapins décorent la maison. Papa aide les enfants à peindre de beaux dessins sur des œufs teints de couleurs différentes. Ces œufs qui, plus tard, seront cachés et que les enfants essaieront de retrouver, sont mis dans de beaux petits paniers. Le délicieux arôme des brioches que maman fait cuire remplit la maison. Les quarante jours de privation de certains mets se terminent demain. Toute la famille met ses vêtements du dimanche en vue du service religieux qui se tiendra au lever du soleil pour célébrer la résurrection du Sauveur et le renouveau de la vie. Tous ont hâte de manger le jambon et toutes les garnitures qui accompagnent les mets. Ce sera une journée joyeuse. Après tout, c’est une des fêtes religieuses les plus importantes de l’année.


    Pâques, n’est-ce pas ?

    Vous venez de lire une description d’une ancienne famille babylonienne — 2,000 ans avant le "Christ" (Le Mashiah) — honorant la résurrection de leur dieu Thammuz, qui a été ramené des enfers par son épouse/mère, Ishtar (du nom de laquelle la fête a été nommée, Easter, Pâques en anglais). Dans la majorité des dialectes sémitiques « Isthar » se prononce « Easter ». Nous pourrions donc dire que les événements décrits ci-dessus constituent dans un certain sens la fête de Pâques. Bien entendu, cette occasion aurait aussi bien pu parler d’une famille phrygienne qui honorait Attis et Cybèle, ou encore une famille phénicienne adorant Adonis et Astarté. La description pourrait également très bien décrire une famille hébraïque hérétique qui honorait le dieu cananéen Baal et Ashtoreth (Astarté). Ou encore cette description aurait pu facilement décrire bien d’autres célébrations de mort et de résurrection et de fertilité païenne — ce qui inclut la célébration moderne de Pâques comme elle nous est parvenue par le moyen des rites de fertilité anglo-saxons de la déesse Eostre (ou Ostara). Dans tous les cas, c’est la même fête, séparée seulement par le temps et la culture.

    La suite, c’est ici : http://schoenel.unblog.fr/2010/04/02/paques-babylonienne/

    Noël et les Pâques catholiques sont deux fêtes païennes intimement liées. Dans le principe général de la fécondité, ces fêtes représentent le mariage de l’époux et l’épouse qui donne vie à la terre ou le culte de la mère et de l’enfant qui fertilise le sol, ils sont représentés au début à Babylone par Tammuz et Ishtar, puis plus tard par Baal et Astarté. La forte charge spirituelle qui repose sur ces fêtes est une occasion forte de se démarquer franchement pour ou contre le Seigneur.

    Car il n’y a pas un "Dieu" pour les juifs, un "Dieu" pour les "Israëlites en Yéshoua", et un "Dieu" pour les "chrétiens" (Il est pourtant de plus en plus évident qu'il existe un Deus trinitaire qui caractérise le "christianisme" antisémite, anti Loi d'Elohim... et anti-Elohim), mais un "Dieu unique" (YHWH-Adonaï notre Elohim), révélé en "Jésus-Christ" (Yeshoua Ha Mashiah). C’est également un moyen fort de sortir de Babylone comme nous l’ordonne le Seigneur pour la fin des temps. Alors pour le reste fidèle, le lundi 10 avril* est le jour de la célébration de pâque ou pessa’h.

    * Pour éviter les erreurs de datation (y compris juives orthodoxes et talmudiques), consulter le calendrier: 
    http://jyhamon.eklablog.com/le-calendrier-des-saintes-convocations-de-yhvh-2017-2018-a129227682

     
    Et revoir à ce sujet ce qu'est le "repas de Pessah":
    http://jyhamon.eklablog.com/seder-de-pessah-ou-diner-de-l-adon-a107499094
    http://jyhamon.eklablog.com/yeshoua-jesus-a-t-il-institue-une-sainte-cene-non-a47876396





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    Complément sur les dérives financières des amoureux du monde et du "dieu Mammon"... qui ramènent à "Astarté", "Easter", les "pâques païennes"...

    Symbole. Symbole de la République sur les anciennes pièces de cinq francs en argent, Hercule fait son grand retour. Mais cette fois, le héros de la mythologie grecque s’affiche de manière stylisée sur les nouveaux tirages limités de la Monnaie de Paris, représentant la «fraternité» qui rassemble l’égalité (à sa gauche) et la «liberté». Ce 8 avril, la Monnaie de Paris lance ses deux nouvelles pièces Hercule en or et en argent, de valeurs faciales respectives de 1.000 et 100 euros, et tirées à 10.000 et 50.000 exemplaires. Ces pièces font office de valeurs refuge, à thésauriser, à l’heure où les cours de l’or et de l’argent sont au plus haut.

    Je profite de cette occasion pour rappeler aux enfants de "Dieu" (ou plutôt Elohim) que leur valeur refuge est le "Christ" (Le Mashiah) et non Mammon. Acheter de l’or pour se prémunir des aléas futurs et penser ainsi s’acheter la sécurité dans un monde qui est en conflit avec son Créateur est une folie et même un blasphème dans le cas de la pièce de 1000 euros. Dans Ezéchiel 28, l’élégie sur le roi de Tyr fait référence à Satan. Et qui était le dieu tutélaire de Tyr ?

    A Tyr, la "triade" (voir: http://jyhamon.eklablog.com/trinite-34-c18246390 ) est formée par Melqart, Astarté et Baal. Melqart était la puissance tutélaire de la cité : son nom signifie « roi de la cité ». Son culte remonte au X° siècle av. J.C. quand Hiram, le roi de Tyr, fait ériger un sanctuaire en son honneur et répand son culte. Melqart est considéré comme le fondateur de la cité et le protecteur de ses activités économiques. En raison de la présence d’une forte composante tyrienne dans l’expansion phénicienne en Méditerranée, Melqart s’exporta aux quatre coins du monde connu : de Gibraltar à Chypre, en passant par l’Afrique du Nord, les îles italiennes et l’Égée. Il fut le pivot des relations entre la métropole Tyr et la colonie Carthage. Chaque année, lors d’une fête (appelée egeris par les auteurs grecs), on célébrait sa résurrection, Melqart était donc une autre expression du dieu qui meurt et renaît. L’Astarté de Tyr a les mêmes qualificatifs que sa voisine sidonienne, déesse de l’amour et de la fertilité. Mises à part ces deux figures centrales (Melqart et Astarté), le panthéon de Tyr regroupe une série d’entités divines variées, tels : Baal Shamem (seigneur des cieux), Baal Shaphon (maître des vents et des courants maritimes), Baal Malagé (seigneur des marins).

    Le culte était accompli par le souverain – au moins dans les cités principales, Tyr, Byblos et Sidon -, secondé par des prêtres regroupés en collèges et dirigés par un « chef des prêtres ». Ce personnage était revêtu d’un prestige considérable puisqu’à Tyr, par exemple, le grand prêtre de Melqart était, aux dires de l’historien romain Justin, le second personnage de la cité après le roi. Ses richesses énormes furent, à en croire la légende, à l’origine de la jalousie du roi de Tyr Pygmalion qui fit assassiner son oncle Acherbas (prêtre de Melqart) et provoqua l’exil d’Elissa-Didon, la nièce et épouse de ce dernier, la fondatrice de Carthage.

    Le nom Melqart ou Baal-Melqart est une abréviation de Mélekh-Karth, qui signifie roi de la ville, c’est-à-dire de Tyr. De la on a fait Melicertus. Contrairement à Baal, c’est un dieu actif : il est le distributeur de toutes les richesses; c’est lui que les marchands de Tyr invoquaient plus particulièrement. 

    Le commerce était dans ses principales attributions: on lui donnait alors le surnom de Harokêl, le marchand, d’où dérive le Heraclès des Grecs. D’ailleurs, le dixième travail d’Héraclès (expédition contre Chrysaor, sur les côtes de l’Ibérie ) appartient d’évidence à Melqart, qui par ses Colonnes limita à l’ouest la navigation des Phéniciens dans les temps primitifs.

    Melkart le grand dieu de Tyr, qui était souvent représenté comme le conducteur du char solaire, attelé de quatre chevaux. Il a pour symbole une colonne (obélisque) surmontée d’une flamme. Dans la mythologie phénicienne, le conducteur du char du Soleil est tué par le dieu des Ténèbres, et reste privé de vie pendant toute la durée de l’hiver; puis il se réveille vers l’équinoxe du printemps, pour renouveler sa carrière, il est le principe du dieu qui ressuscite. Les colonnes, symbole du Soleil, étaient surtout vénérées dans le temple de Tyr ; elles portaient le nom de Khammanim (de khama, Soleil, chaud ).

    A Carthage Melqart était, comme à Tyr, vénéré tout à la fois comme un dieu solaire et comme le dieu du commerce. Tous les ans on lui brûlait un bûcher d’où l’on faisait voler un aigle, symbole du phénix, qui devait revenir au bout de chaque grande année. Cette fête du phénix, instituée en l’honneur de Melqart et célébrée probablement aux environs de l’équinoxe du printemps, était une des fêtes les plus solennelles. Melkart mêlé au Phénix, symbolise la résurrection de toute la nation au travers de son dieu.

    Les Phéniciens portaient leur culte avec eux. Partout où ils allaient, ils élevaient des chapelles, ou consacraient dans les temples de divinités étrangères dés ex-voto à leurs divinités nationales. Aussi, dans presque tous leurs comptoirs, a-t-on retrouvé des traces du culte de Melkart et d’Astarté, ou d’Hercule et de Vénus, comme les Grecs et les Romains ont toujours appelés ces divinités. Les Portus HerculisPortus Herculis Monœci (Monaco) et les Portus Veneris(Port-Vendres) n’ont pas d’autre origine.

    Les chercheurs plaçaient de manière unanime les Colonnes d’Héraclès-Hercule au détroit de Gibraltar ils les faisaient coïncider avec les Colonnes de Melqart : le dieu phénicien qui a été identifié à Héraclès. On a donc proposé que ces Colonnes à l’extrême occident équivalaient pour les Phéniciens aux Colonnes de Melqart identifiées à des éléments traditionnels pour les Phéniciens : les deux piliers qui se dressaient à l’entrée du temple de Melqart. Voyons les deux figures plus en détail : le nom du héros grec écrit en lettres grecques, lu de droite à gauche, dans le sens de l’écriture phénicienne, était presque identique à celui de Melqart ; de même, le nom de Melqart, écrit en phénicien de droite à gauche, lu par un grec de gauche à droite, coïncidait avec celui d’Heracles, à une lettre près. Nous avons donc là encore un syncrétisme religieux qui lie les origines phéniciennes du dieu de Tyr Melqart à celui plus récent d’Heracles le dieu des grecs.

    Le culte de Melkart/Astarté est à rapprocher du culte Ishtar/Tammuz dont il s’inspire, car il n’est rien d’autre qu’une réactualisation phénicienne locale du culte babylonien. C’est essentiellement en tant que déesse de la fécondité qu’Astarté a obtenu ces lettres de noblesse. Son culte, était pratiqué essentiellement pendant l’équinoxe du printemps, période de productivité et d’abondance annoncée. En fait, la déesse présente différents visages à travers le monde. Les religions païennes constituaient un cadre particulièrement ouvert. Les panthéons n’étaient pas fixes et acceptaient aisément les divinités étrangères. Il en fallait peu pour qu’Astarté, d’origine Phénicienne, se propage à travers toute l’Europe, empruntant divers visages. Revenons à Pâques. Pour comprendre son origine, il nous faut nous orienter vers les pays anglo-saxons. Easter (Pâques en anglais) n’est autre chose que ASTARTE, ou Eostre (Saxe), déesse de la fécondité et de la guerre, que l’on retrouve dans de nombreuses civilisations (Ishtar chez les babyloniens, Aphrodite chez les grecs, Ostara chez les germaniques etc, etc…).

    Les cycles des saisons étaient rythmés par la mort et la résurrection des dieux antiques au solstice d’hiver et à l’équinoxe du printemps. Avec les dieux Tammuz, Baal, Melkart, Hercule ou Ishtar, Astarté, Cybèle ou Vénus, les noms ont changé, mais les fêtes sont restées avec Noël et les Pâques babyloniennes. Il faut donc bien comprendre le sens des fêtes et des symboles pour identifier leur caractère spirituel. Imaginez qu’en tant que chrétien vous offriez à vos enfants une pièce de 1000 euros d’Hercule/Melkart dans un nid confectionné pendant la pâques catholique au milieu des œufs et des lapins en chocolat. En faisant cela, c’est le sens du sacrifice de "Jésus" (Yeshoua) sur la croix ("stauros"=poteau d'exécution, et non "crux") pour la pâque juive et sa résurrection le troisième jour pour fête des Prémices que vous foulez aux pieds. C’est une totale inversion des valeurs "chrétiennes" (ou plutôt "messianiques") que vous mettez en pratique et un véritable retour vers Babylone. 

     

    D'après: http://schoenel.unblog.fr/2011/04/12/dans-7-jours-pessah/?#

     

    JYH
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)

     

    Nota: Pour un complément historique détaillé, voir par exemple: http://rcg.org/fr/brochures/ttooe-fr.html

     

    Voir aussi:

     

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