•  

    Parachah "Hayyey Sarah"

     

    Pensée :

    “Le champ d’Éphron, qui était à Makhpélah, qui est face à Mamré, le champ et la grotte qui y est, et tous les arbres qui étaient dans le champ, qui est dans toutes ses limites à l’entour, furent assurés en acquisition à Avraham, aux yeux des fils de Heth, devant tous ceux qui venaient à la porte de la ville. Après cela, Avraham ensevelit Sarah, sa femme, dans la grotte du champ de Makhpélah, en face de Mamré, qui est Hévron, dans le pays de Kénaan.” (Ge 23:17-19)

    Avraham achète une propriété sépulcrale. IL l’achète à Éphron … dont le nom vient de « aphra », ce qui signifie : poussière, symbole de mort.  La grotte se situe dans un champ planté d’arbres, encore un symbole. Le serpent d’Éden ne s’était-il pas accaparé par ruse du devenir humain et de la terre ? Le Seigneur le condamnait alors à se nourrir de la « poussière » de la terre…. YHVH Elohim dit de l’homme : il est poussière et il retournera à la poussière… Avraham rachète le champ et les arbres de celui qui est poussière, nourriture du serpent. Il ensevelit Sarah dans la grotte, dans le jardin, qui  n’appartenait plus à « Ephron ». Telle fut la première possession d’Avraham, le père de la foi, en terre promise… la reconquête de la création était engagée.

     

     

     

    Parachah "Hayyey Sarah"




    LA PARACHAH : « HAYYEY SARAH » 
    (les vies de Sarah)


    Shabbat du 11 novembre 2017
    (Commentaire 2011)


    Lectures:
    Parachah : Bérèchiyth /Genèse 23 :1 à 25 :18
    Haftarah : Mélakhiym A/I Rois 1 :1-31
    Bérith Hadachah : Romith/Romains 9 :1-9


    Rappel : les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua.



    Résumé de la parachah


    Cette cinquième parachah du cycle de lecture se présente comme une transition avec la suite du récit du livre du Béréchiyth, en s’intercalant entre l’épisode central de la ligature d’Isaac et l’avènement de Jacob-Israël.

    Paradoxalement appelée « vies de… » cette lecture traite de la mort de Sarah et d’Avraham. Avec eux, c’est la première génération de patriarche et matriarche qui disparait : la génération qui a accueilli avec foi, confiance et patience la promesse divine. Tous les peuples du Livre se réclameront de ce premier couple en tentant de les récupérer chacun à son avantage temporel et
    territorial. Mais fort opportunément, au milieu de cette lecture, entre la disparition de ces deux géants de la Foi - Avraham Avinou (Avraham notre père) et Sarah Immanou (Sarah notre mère) - se glisse un évènement heureux:  le mariage d’Ytshaq et de Rivqah (Isaac et de Rébecca).

    Cette insertion littéraire veut nous signifier solennellement que la promesse divine se poursuit à travers ce fils unique et premier-né de la femme stérile Saraï et non de la servante égyptienne, Agar. Certes, Yishmaël (Ismaël) est présent dans cette parachah : pas au centre mais à la fin, c'est-à-dire en périphérie. Il n’y est pas présent en obstacle aux plans divins mais il est revenu - repentant - pour enterrer et honorer son père aux côtés d’Isaac, seul héritier désigné et non contesté. Ensemble et réconciliés, ils font face au caveau familial de Makpéla à Hébron, qui est en Cisjordanie d’aujourd’hui (territoire géré par l’Autorité Palestinienne).

    A l’heure où le caveau des patriarches et matriarches à Hébron s’inscrit au patrimoine culturel de l’UNESCO, à la demande de son nouvel état membre palestinien dans la rubrique « édifice culturel et religieux palestinien », il est urgent de relire cette parachah et de comprendre pourquoi/comment Avraham, Sarah et leurs descendants, via Isaac et Rebecca, restent héritiers
    de la promesse et donc de ce territoire. Il est important de noter comment Ismaël, dont se revendiquent les générations arabo-musulmanes du Proche-Orient d’aujourd’hui, a accepté et validé cette réalité et cette volonté divine en son temps.

    Enfin, cette section hebdomadaire revêt une dimension prophétique importante : Avraham le « père » envoie son plus fidèle serviteur pour trouver une épouse à son fils unique qu’il vient de présenter en sacrifice. Cette épouse est déjà de la famille mais s’est perdue en chemin du côté
    d’Haran en subissant les choix de ces ancêtres. Rivqah (Rébecca) est aussi une extraordinaire figure de ces futures brebis égarées de la grande maison d’Israël. Comme il fallait hier retrouver Rebecca et la ramener à son fiancé, il faut aujourd’hui que les brebis perdues se laissent paître par le Berger et retrouvent le chemin qui les ramènera au Fiancé qui les attend pour célébrer les noces de l’Agneau. Le Mashiah Yéshoua, notre Chef et Sauveur, est tout à la fois ce Berger, ce Fiancé et l’Agneau, car il est l’alpha et l’oméga, l’aleph et le tav, le début et la fin de toutes choses. Il est omniprésent dans cette parachah, saurons-nous le voir ?



    La mort de Sarah


    « Et la vie de Sarah fut de cent vingt-sept ans, ce sont là les années de la vie de Sarah. Sarah mourut à Kiriath-Arba, qui est Hébron, dans le pays de Canaan; et Avraham vint pour mener deuil sur Sarah, et pour la pleurer. Et Avraham se leva de devant son mort » (Genèse 23 :1 Darby) 

    Vayiyou hayyey Sarah : c’est par ces mots que débute notre étude hebdomadaire qui, paradoxalement, ne va pas parler de la vie de Sarah mais de sa mort. Première indication capitale : la Torah voit la vie et même plusieurs - une explosion de vies - là où l’homme voit la mort physique du corps.

    Littéralement, il nous faut traduire ce titre par : « et furent les vies de Sarah ».
    Question : Sarah aurait-elle donc vécu plusieurs vies ?

    Certes, Sarah succéda à Saraï. A la femme stérile, succéda la femme enceinte. Mais allusion est faite surtout d’après les commentateurs à cette vie-ci et puis à celle d’après. Comme une promesse d’accueil dans l’éternité de YHWH, la première matriarche se voit appelée à la vie suivante, à l’occasion de la fin de sa vie terrestre. Il faut noter que Sarah est la seule figure
    biblique féminine dont la durée de vie terrestre est indiquée. A sa suite, les autres figures féminines de la Torah semblent devoir la rejoindre directement dans cette dynamique de «vies ». Leur mort physique étant symboliquement non pas occultée mais non « comptabilisée ». Ce fait est notable et la Torah nous invite à y réfléchir.

    D’après leurs calculs savants, des commentateurs ont défini que Rébecca, future épouse d’Isaac, serait née le jour même de la mort de Sarah. Ils en déduisent un concept intéressant de « continuité de la vie des justes ». Cette continuité de vies ne s’arrête jamais, mais se prolonge de génération en génération : ce qui pourrait expliquer cette expression plurielle de « vies de Sarah ».



    Remarques intermédiaires


    Reprenons le premier verset de notre étude :

    Vayiyou hayyey Sarah : et furent les vies de Sarah (Vayiyou a comme valeur numérique 37) 
    méa chana véêsrim chana véchévâ chanim : cent ans et vingt ans et sept ans
    chéné hayyey Sara : années des vies de Sarah

    La Torah utilise ici des formes littéraires complexes pour nous dire simplement que Sarah avait cent vingt sept ans. Sarah semble avoir vécu trois périodes distinctes (comme Moïse) qui furent longues aux yeux des hommes et courtes aux yeux de Elohim (car c’est la Torah qui « parle » ici). Cent ans,
    puis vingt ans et enfin sept vraies années qui valent ce que vaudra un cycle shabbatique de sept ans et annoncent l’année de chémita complète à l’issue d’un cycle de travail et de repos. Sarah s’éteint sur ce cycle shabbatique comme pour signifier qu’elle a compris seule - car ce commandement n’était pas encore formulé - que tel était le but ultime de la création et de toute créature devant y évoluer.

    Sarah inaugure son dernier (et premier) cycle shabbatique de sept années, à l’âge (cent vingt) où son fils Isaac en a exactement trente. Ce fait n’est pas anecdotique et accentue encore davantage la dimension messianique d’Isaac. Sarah avait donc compris à cent vingt ans la vocation messianique que son fils dû accepter et vivre à l’âge de trente. Forte de cette révélation et de cette
    conviction, elle pouvait inaugurer le cycle shabbatique et terminer sur cette année de repos en l’honneur de YHWH.

    Notons également la valeur numérique du premier mot de notre parachah
    « Vayiyou » : 37, c’est exactement l’âge d’Isaac à la mort de Sarah. Ce qui signifie que Sarah a bien vécu sur le rythme et en phase avec son fils unique. Tout ce qui passa avant la naissance d’Isaac était une autre vie et n’avait pour but que de la hisser à un autre niveau de perception. Ce furent donc de longues années humaines de famines, de maladie, de stérilité, qui ne valaient pourtant presque rien aux yeux de Celui qui la faisait grandir. La première période de cent ans renvoie explicitement à l’âge d’Avraham lorsqu’il devint père pour Isaac. Ainsi Sarah est-elle connectée et en communion complète avec son époux dans une première partie de vie où ils portent ensemble un lourd fardeau (la stérilité et l’absence de descendance) puis en liaison quasi fusionnelle avec leur fils lorsqu’ils découvrent ensemble (?) la dimension messianique de ce dernier. Figure matriarcale par excellence, Sarah aide
    à la réalisation des desseins divins, en sublimant les oeuvres et la foi du
    « père » au travers de la destinée du « fils unique ». Sarah a porté et supporté « en son sein » les trajectoires d’Avraham et d’Isaac pour que se dessine le chemin messianique (Rebecca fera de même). Elle fut jugée digne
    d’inaugurer - peut-être pour la première fois sur terre - un cycle shabbatique complet.

    Cet éclairage n’est pas issu du talmud, mais une simple proposition de lecture. Qu’il soit autorisé à chacun d’en proposer une en toute humilité, ainsi qu’il est dit : « puisse tout le peuple prophétiser ! »



    Poursuivons notre réflexion


    Nous voulons donc retenir de Sarah qu’elle porta en son sein béni la réalisation de la promesse faite à Avraham par YHWH : Yitshaq (Isaac).

    Mais nous devons nous souvenir également que Saraï voulut aider son Elohim un peu lent à la réalisation de Ses promesses, en donnant une postérité à son époux via sa servante Agar, cadeau du Pharaon d’Egypte. Ismaël est de fait, par sa mère, un égyptien greffé sur la racine abrahamique. Plus tard, une greffe analogue s’opérera avec les enfants de Joseph, Ephraïm et Ménashéh, égyptiens greffés sur le tronc de Jacob-Israël. Ces greffes égyptiennes au plus haut niveau de la famille de la Foi nous rappellent que nous sommes tous destinés à être greffés sur cet arbre de vie que sont la famille, le peuple et le Corps que notre Adon s’est choisis à la Gloire du Père. 

    Mais en voulant aider Elohim, Sarah n’a au final pas facilité le chemin de la promesse. Car à de nombreuses reprises, et encore de nos jours, la
    « descendance de la promesse » via Isaac croisera et s’opposera à la « descendance humaine » via Ismaël. Saraï agissait ainsi dans le cadre de sa première période de vie, période longue et pénible. Mais à vouloir agir par soi-même pour gagner du temps sur le temps, la solution d'Elohim s’éloigne peut-être d’autant. N’agissons-nous pas nous-mêmes de la même manière par impatience, par manque de confiance, par raisonnement humain, parce que nous pensons à tort que Elohim nous le demande ?

    De la même façon, nous nous souvenons qu’en voulant épargner sa vie et celle de son clan, Avraham mentit à Pharaon à cause de la beauté de sa femme et lui présenta Saraï comme étant sa soeur. Il est écrit que Pharaon l’a prise pour femme, l’écriture ne précise pas contrairement à l’épisode d’Abimélekh si le mariage fut consommé ou non, mais de toute évidence si Elohim n’avait pas préservé Sarah - peut-être même au travers de sa stérilité temporaire - l’histoire de la Foi aurait pu s’arrêter là ! Dans sa prescience, Elohim n’a pas permis qu’Isaac soit le fils de Pharaon, assimilant de fait le clan abrahamique à la grande puissance égyptienne. Le bénéfice de la sortie d’Our de Chaldée aurait été annulé par une entrée en Egypte et par une greffe sur la culture et l’esprit de Mitsraïm. Tous, Juifs de Juda, Israélites d’Ephraïm et les « craignants Elohim » des nations, ne serions pas là pour en discuter car nous serions tous disciples de la Triade Osiris-Isis- Horus. (cette triste hypothèse s’est imposée différemment à la "chrétienté", mais cela est une autre histoire)

    Souvenons-nous d’Avraham et de Sarah comme d’un couple pionnier qui marcha dans un monde de ténèbres, à la lumière d’une Foi nouvelle et naissante.
    Nous sommes greffés sur leur Foi et nous sommes de leur descendance, chacun dans sa langue et dans sa nation. Grâce à Sarah, toutes les femmes vivent par la vision que la matriarche a reçue du Mashiah et toutes les femmes sont appelées à veiller jalousement sur le rythme shabbatique de leur foyer. Grâce à Sarah, tous les «pères » préparent le chemin de leurs « fils » et tous les
    « fils » éclairent le parcours de leurs « pères ».



    Le mariage d'Yitshaq et de Rivqah 


    Après la mort de sa femme, et sentant la sienne se rapprocher, Avraham se décide à marier son fils Isaac qui peine à se consoler de la disparition de sa mère Sarah.

    Les appels à sortir du milieu du peuple de son père (Our de Chaldée, Haran) qu’il a entendus et concrétisés tout au long de sa vie, Avraham ne veut et ne peut les ignorer. Aussi a-t-il des exigences pour le mariage de son fils. Car à quoi serviraient toutes ces années de patience, d’obéissance et de persévérance, si son fils unique ne poursuivait pas le même objectif ?

    Le combat de toute une vie d’un homme de Foi peut vite être anéanti si sa descendance ne reprend pas le flambeau. La continuité de l’action à travers les générations est une signature divine authentique et un encouragement à garder précieusement ce qui a été acquis. Sans transmission aux générations futures, il n’y a pas de plan divin possible : il en est ainsi de nos familles et foyers respectifs. Telle est la motivation d’Avraham dans le choix d’une épouse pour son fils Isaac : assurer la transmission de la mission et de la promesse. Telles sont également sa peur et son angoisse en cas d’échec. Pas d’assimilation avec les peuplades d’alentour et point de retour en arrière. Ni Canaan ni la Mésopotamie (Chaldée) ne conviennent donc à ce mariage. Et
    pourtant, il y a des brebis perdues qu’il s’agit de ramener. Avraham en a la révélation.

    « Avraham était vieux, avancé en âge, et YHWH l’avait béni en tout. Avraham dit au plus ancien serviteur de sa maison, qui régissait tous ses biens: "Mets ta main sous ma cuisse et jure-moi par YHWH, D.ieu-Elohim du ciel et D.ieu-Elohim de la terre, que tu ne feras pas épouser à mon fils une fille des Cananéens parmi lesquels j’habite. Mais tu iras dans mon pays et dans ma famille prendre une femme pour mon fils Isaac. »…Avraham lui dit: "Garde-toi d’y ramener mon fils. » (Genèse 24 :1 à 6, TOB)

    Avraham connait le piège d’un retour en Chaldée à Haran (ou Paddan Aram). Il y a laissé une partie de sa famille, son propre frère Nahor et y a enterré son père Térah. Il ne souhaite donc pas qu’Isaac sorte de « sa retraite, son recueillement, son sacerdoce » et aille se choisir lui-même une femme. Devant le danger, il confie cette mission à son plus fidèle serviteur, celui-là même qui aurait du hériter d’Avraham avant que ne naisse Isaac. Quelle obéissance et quelle abnégation de la part de ce serviteur, écarté au profit d’une descendance tardive !

    Il est intéressant de noter qu’Isaac et Rébecca n’auront pas la même prudence quand, plus tard, ils enverront leur fils Jacob dans cette même ville et dans cette même famille pour y trouver une femme. Jacob sera détourné de sa mission pendant 20 ans par son oncle Laban.

    Pour ce qui concerne le choix d’Avraham de retourner dans sa famille pour y marier son fils, nous pouvons estimer que toute sa vie Avraham n’a pas cessé de penser à ses frères qui ne l’avaient pas suivi dans son appel à quitter et à rejoindre Canaan. Le mariage est une occasion de ne pas perdre la lignée de son père et de rattraper la descendance de Térah, à la 4ème génération. Ce qui est perdu peut être retrouvé…et Elohim ne se fâche pas pour l’éternité mais IL met fin à la malédiction. Avraham pressent cette possibilité de renouer avec cette branche perdue de la famille de Térah et de la regreffer sur son propre clan. Souvenons-nous que Térah est descendant de
    Shem (Sem) fils de Noah (Noé). Notre Élohim n’oublie aucun de ses appels et ne s’en repent pas.

    Le mariage d’Isaac est donc pour Avraham l’occasion de retrouver ce qui est resté derrière momentanément. Les pensées de Elohim dépassent le cadre limité d’une seule vie humaine et sont donc parfois difficiles à appréhender pour un homme : cent ans valent un an (voir les vies de Sarah) et mille ans, un jour !

    Revenons-en au plus fidèle serviteur : il s’agirait peut-être d’Eliézer (le Seigneur me secourt) ainsi qu’il est dit en Genèse 15 :2 : « Avram répondit: Seigneur YHWH, que me donneras-tu ? Je m’en vais sans enfant ; et l’héritier de ma maison, c’est Eliézer de Damas ». Or, dans notre passage de la Torah, le serviteur n’est pas nommé. Il semble que son identité doive rester secrète. En réalité, il s’est lui-même effacé pour assurer la destinée d’Avraham. Alors qu’il aurait pu/du être l’héritier de toute la maison d’Avraham et de ses richesses, ce serviteur qui a déjà accepté de se retrancher lui-même, s’engage pour trouver une descendance au descendant Isaac. Avraham a une totale
    confiance en lui et le missionne pour ramener la fiancée au fiancé.

    « Il n’avait pas encore fini de parler que sortit, sa cruche sur l’épaule, Rivqah, fille de Betouel, et petite-fille de Milka et de Nahor, frère d’Avraham…Rivkah avait un frère, nommé Laban. » (Genèse 24 :5 selon Segond)

    Il est dit de Rivqah qu’elle était très belle. Sarah aussi était très belle au point de susciter la convoitise de Pharaon et d’Avimélekh. Assurément, ces deux femmes sont « connectées », c’est ce que semble vouloir nous dire la Torah par ces traits de ressemblance ainsi que le stipule le titre même de cette section : les vies de Sarah.

    Mais Rivkah va présenter un autre trait de ressemblance - avec Avraham - qui va nous renseigner sur le rôle prophétique de ce serviteur inconnu qui se suggère comme étant Eliézer. En effet, comme Avraham fit preuve d’empressement en recevant et en préparant à manger pour les trois hommes (anges), avant que deux d’entre eux n’aillent détruire Sodome Gomorrhe et sauver Loth (Genèse 18), de la même façon, Rivkah se hâta de donner à boire au serviteur et à ses chameaux. Pour Rivqah, la visite de ce serviteur inconnu est de même nature que la visite que reçut Avraham quand il apprit notamment qu’il aurait un fils de Sarah. Pour Avraham comme pour Rivkah, l’hospitalité ça paye !

    Concluons sur le rôle prophétique de ce serviteur anonyme, pourtant reconnu pour être Eliézer. Il vient chercher une fiancée que le « père » a entrevue de loin sans toutefois la connaitre. Elle est de la famille mais s’est éloignée, elle doit encore opérer « sa sortie » pour espérer rejoindre Avraham et les siens. C’est une brebis perdue de la maison et il convient de la ramener pour en faire une épouse pour « le fils ». Elle va devoir s’arracher à ceux qui la retiennent encore et qui tentent même d’en tirer parti.

    Assurément, Rivqah est l’image de cette épouse promise au Mashiah Yéshoua. Probablement, le serviteur anonyme préfigure le rôle du Rouah haQodesh (souffle sacré), qui rassemblera des quatre vents tous ceux qui Lui formeront un Corps. N’oublions pas en effet que mari et femme ne forment qu’un seul corps.

    « Yitshaq était âgé de quarante ans, quand il prit pour femme Rivkah, fille de Betouel, l’Araméen, de Paddân-Aram et soeur de Laban, l’Araméen. » (Genèse 25 :20)

    Paddam Aram qui signifie « plaine d’Aram » est assimilée à la ville d’Haran, qu’avait quitté Avraham en y laissant une partie de la famille de son père. C’est dans cette ville que le serviteur y trouve Rivkah, fille de Bétouel, fils de Nahor et donc neveu d’Avraham. Par ce retour aux sources et ce mariage avec une arrière petite nièce, Avraham rachète cette génération et la greffe
    sur le plan de Salut.

    Rivkah agira de même plus tard en envoyant son fils Yaakov dans la maison de son frère Laban, resté lui aussi en arrière et hors du plan de Elohim.

    ----
    Réflexion
    Les commentateurs du judaïsme notent avec intérêt, mais sans explications plus notables, qu’il manque trois années dans la vie d’Isaac. En effet, Isaac a trente sept ans lorsque disparait Sarah et qu’Avraham envoie son serviteur [Eliézer]. La Torah souligne qu’Isaac a quarante ans lorsqu’il accueille Rebecca. Pour nous, ces trois années annoncent les trois années du ministère terrestre de l’Adon Yéshoua : trois années pendant lesquelles, il va à la rencontre des brebis perdues de la maison d’Israël, à la rencontre de la fiancée.
    Ainsi Isaac aurait « perdu » trois années de vie selon la Torah, trois années envolées, volatilisées, non comptabilisées. Ces trois années de vie d’Isaac étaient nécessaires à Yéshoua. Le compte est bon : la Torah n’a pas fait d’erreur de calcul car Il est la Torah vivante.
    ----

    A l’issue de la mission effectuée par Eliezer, Yitshaq qui était occupé à prier (pour la réussite de cette mission vraisemblablement) put –prophétiquement - s’avancer dans les champs à la rencontre de sa fiancée perdue mais retrouvée.  



    Épilogue des descendances d’Avraham


    « Avraham prit encore une femme nommée Qetoura. Elle lui donna des fils: Zimrân, Yoqchân, Medân, Madian, Yichbaq et Chouah…Les fils de Madian furent Epha, Épher, Hénok, Abida et Éldaa. Ce sont là tous les fils de Qetoura. »

    Avraham devint avancé en âge mais sa mission n’était pas terminée. S’il avait réussi à regreffer les siens sur sa propre lignée, il restait à prouver que l’Adonaï pouvait faire de n’importe quel étranger un de Ses enfants. La preuve sera faite avec Madian.

    Sur le même modèle que Rivqah puis Rahel (Rachel), Moshéh ira chercher Tsiporah sa femme chez les descendants de Madian, fils d’Avraham. Les fils de Tsiporah seront comptés au nombre des lévites. Une greffe qui permet à cette branche Abrahamique de ne pas se perdre et de reprendre la voie du Salut … quelques 400 ans plus tard. Une lignée supplémentaire et mystérieuse qui prouve si nécessaire que si l’élection est à Isaac, que si le pardon et le retour sont pour Ismaël, l’adoption gratuite et par grâce est offerte à tous ceux qui se réclament de la foi d'Avraham.



    La mort d’Avraham- Actes notariés de possession du territoire


    « Yitshaq et Ishmaël, ses fils, l’ensevelirent dans la grotte de Makpéla, dans le champ d’Ephrôn, fils de Tsohar, le Hittite, vis-à-vis de Mamré. C’est le champ qu’Avraham avait acheté aux Hittites. Là furent ensevelis Avraham et sa femme Sarah. » (Genèse 25 :9)

    Yitshaq et Ishmaël sont ensembles et réconciliés pour honorer et ensevelir leur père. Ismaël apparait comme un fils légitime dans cet épisode ultime de la vie d’Avraham mais il est dit juste après :

    « Après la mort d’Avraham, Elohim bénit son fils Yitshaq ».
    Mais nulle mention d’Ismaël. De la même façon et de son vivant :
    « Avraham donna tout ce qui lui appartenait à Yitshaq. Quant aux fils de ses concubines, il leur fit des dons et, de son vivant, il les envoya loin de son fils Yitshaq du côté de l’Orient, dans le pays d’Orient. » (Genèse 25 :6)

    Avraham est certes le père de nombreux peuples mais il ne désigne qu’un seul descendant de la promesse. Avec sagesse, Avraham règle l’héritage de ses autres fils de son vivant pour éviter tout conflit après sa mort. Pour éviter à Yitshaq tout conflit militaire et préserver sa mission « sacerdotale au sein du sanctuaire », Avraham congédie toutes ses autres lignées. Tous sont de lui et vivront par sa Foi, mais à Isaac appartiennent l’élection et la promesse.

    Dernière preuve de l’axe identifié et authentifié de la promesse : le tombeau acheté « par acte notarié » à Makpéla, où seront enterrés à la suite d’Avraham et Sarah, Yitshaq et Rivqah, puis Yaaqov et Léah. Ce qui fit dire au Rabbi Yéhouda ben Rabbi Chimeône : « C'est un des 3 endroits que les nations du monde ne peuvent pas contester à Israël et dire : vous les avez volés. Ce sont : le tombeau de Makpéla (Béréchiyth 23, 16), le Temple (Ainsi David donna à Ornane pour cet endroit 600 chékels d'or, I Chroniques 21, 25), et la sépulture de Joseph (Béréchiyth 33, 19) »

    Quand à ’Ishmaël, il ne fut pas enseveli aux côtés d’Avraham.

    « Et ce sont ici les années de la vie d’’Ishmaël, cent trente-sept ans; et il expira et mourut, et fut recueilli vers ses peuples. » (Genèse 25 :17 selon Darby).

    N’en déplaise donc aux hommes, cette terre appartient bien à Jacob-Israël.
    N’en déplaise aux membres de l’UNESCO, ces monuments témoignent de la présence millénaire du peuple d’Israël dans ces contrées.
    N’en déplaisent aux fils d’Ishmaël (et de Edom), l’histoire de ce caveau témoigne qu’Ishmaël lui-même n’a pas cherché à en revendiquer l’héritage. N’en déplaise aux représentants de l’Etat français qui ont appuyé la récente démarche palestinienne, cette parachah prouve qu’il n’appartient pas aux « palestiniens » d’inscrire au patrimoine de l’humanité ces preuves archéologiques de la véracité et de l’actualité de la Torah.

    Beaucoup les méconnaissent encore ou les mésestiment, mais nos patriarches et matriarches, façonnent encore aujourd’hui, notre actualité. Et de quelle façon !

    Puissent tous les « chrétiens » redécouvrir à l’occasion de cette parachah leurs racines et les droits fondamentaux des héritiers de la promesse. Puissent tous les « Juifs » découvrir, à l’occasion de cette parachah, comment le Mashiah promis à Israël était déjà présent et déjà à la recherche d’une épouse préparée pour Lui. Puissent les uns et les autres se rassembler et ne faire qu’un autour de cette seule vocation d’épouse. Cet objectif primordial ne sera atteint que si les uns et les autres acceptent de s’arracher et de quitter leurs "familles" respectives : c'est-à-dire d’oublier traditions et dogmes humains, quelles que soient leurs couleurs, leurs saveurs, leurs obédiences.
    Aurons-nous ce courage ou resterons-nous bloqués en chemin à Padan-Haran avec la famille (culturelle, spirituelle, génétique, d’adoption, etc…) ? 

    Que chacun réponde pour lui-même, et non pour les autres, à cette question cruciale. Enfin que chacun assume sa décision de rester ou de partir. Peut-être préférerons-nous rester chez nous comme Laban et même retenir ceux qui voudraient partir. Ou peut-être afficherons-nous autant d’empressement que Rivqah à suivre le « serviteur » en puisant son eau (comme la Samaritaine
    en Jean 4). Mais cette question intime n'a pas à être débattue davantage ici, ni jugée.
    Note JYH: Sachant (par exemple) que même Moshé (Moïse) n'est pas encore entré en "terre promise", il convient d'être prudent dans la compréhension des différents "sionismes terrestres". "L'Israël de Elohim" n'est pas encore là, pas encore "né". La sanctification personnelle passe bien avant les choix politiques et religieux de ce "monde".

    Nota : lire également Jean 4 et l’épisode de la samaritaine qui donne à boire à Yéshoua au puits de Jacob, pour être convaincu que le Mashiah cherche une épouse aussi dans ce qui est momentanément éloigné et jugé perdu, suivant (ou anticipant ?) le choix du « père » Avraham et de son serviteur Eliézer.
    A l’image de Rebecca et de la samaritaine, toutes les composantes de l’épouse doivent réintégrer la famille par « mariage », c’est à dire par « Alliance ».



    Shabbat shalom véshavoua tov 






    JYH
    25/11/2016
    D'après "Blog Qéhila"
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)




    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks



  • Rediffusion 2017

    Je présente ici non sans plaisir un extrait d'étude de mon ami et frère Jean-François à propos de la souffrance. Nous aurons l'occasion de présenter d'autres articles complémentaires.
    A l'heure où les événements se précipitent et annoncent la "grande détresse telle qu'il n'y en a jamais eu", il est urgent d'apprendre à contre-courant des modes religieuses comment s'obtient le "salut" et comment on accède au "Royaume" !


    L'indispensable souffrance du vrai "disciple"




    La souffrance est dans le plan du Créateur: Elohim !




    Introduction :

     

    « Toi, Créateur, tu n’agrées ni des sacrifices financiers, ni de longues prières, ni des diplômes, ni le trop de connaissance, ni l’apparence trompeuse, ni le verbe facile mais « un esprit contrit et brisé » !

     Ce qui me met à l’aise avec ce second principe est qu’il me touche en premier et d’une manière très particulière, je serai donc impartial quant à la narration de ce document.

     

    Quand
    la souffrance rejoint la passion ou inversement
     !

     
    La souffrance, voilà le « mal », la souffrance ne trouve que rarement son explication parce que la reconnaissance d’un état altéré n’est pas en soi revalorisant, c’est provoquer une montée en ébullition de notre réserve d’orgueil.

     Nous sommes nous, hommes, femmes, enfants et vieillards dans un état abâtardi, nous avons, au moins, ce point en commun qu’il nous vaut mieux reconnaître avant que ça ne soit trop tard !

     Cette passion me permet aussi et surtout, d’apprendre à Le connaître, par conséquent, de semer les choses ordonnées et inspirées.

     Le refus de semer ou (et) le refus de recevoir les révélations est un péché contre la Loi Divine (de Elohim).

     Étant sur un fil, je ne me pose pas de questions et je diffuse, son acceptation ou son refus est géré par Lui !

     En rapport à tout cela et à la lumière de son Souffle, Il veut nous faire réaliser que la souffrance morale ou physique doit être perçue favorablement par ses serviteurs pour l’édification de l’âme et pour l’acceptation de nouvelles vérités, et non pas, par la négation comme le pensent la grande majorité des croyants.

     La souffrance est devenue comme un signe de malédiction sur la terre, mais pour YHWH, il n’en n’est rien, c'est-à-dire que ce n’est pas tout ou rien mais qu’il faut discerner la souffrance utile de celle qui ne mène nulle part.

     Elle n’épargne ni les méchants, ni les débonnaires, nous verrons que le sujet de la nature humaine n’est pas si complexe que cela en vérité.

     J’essaierai, par Lui, de faire comprendre que les souffrances, la maladie ou le mal de vivre, sont ou seront, pour les « heureux élus », des choses voulues par l’Auteur de la Vie pour nous faire grandir dans la foi, pour les bienfaits qu’elles apportent au vrai caractère défini par Lui et pour qu’elles fassent naître une passion du cœur, et non de l’esprit, pour ses révélations prophétiques. Pourvu que nous les croyons !

     Un profond changement est demandé aux hommes qui veulent aller jusqu’au bout du chemin qui mène aux Cieux : la chrysalide doit se métamorphoser en papillon, cette mue impliquera forcément de la souffrance par un passage obligé.

     Nous courons exclusivement après la connaissance alors que nous n'en sommes qu’à l’état embryonnaire, nous méprisons notre âme et la faisons souffrir bien inutilement !

     Le monde céleste est opposé au nôtre, il est pur, saint et juste, il est incompatible avec notre société charnelle et la réciproque est tout aussi vraie.

     C’est pour cela que notre Élohim nous exerce à nous habituer à la sainteté, à une vie spirituelle en action par la foi, un univers diamétralement contraire à la vie terrestre où l’homme est dépendant d’un système matérialiste et esclavagiste.

     Malheureusement, nous sommes trop lents à discerner la volonté Divine (de Elohim) : souvent, Il doit se résoudre à interpeller ses Serviteurs par tous les moyens inimaginables, en les blessant par un mal provisoire ou permanent selon Sa volonté, parce qu’Il nous aime ("Je reprends et je châtie ceux que j’aime", Apoc 3:19 ) !

     Il sait toucher là où cela fait mal, en touchant notre chair, Il tente de provoquer une réaction immédiate, c’est pour le bien de Ses créatures qu’Il le fait, nous parlons de celles qui dépendent de Lui et dont Lui seul connait les noms !

     Il mettra tous les moyens en œuvre afin qu’elles capitulent, qu’elles cessent toutes résistances en mettant leur volonté au service de Celui qui peut tout, qui peut tout au-delà de toutes capacités humaines, Il est Tout-Puissant, oui ou non ?

     Il frappe certes et Il guérit à un moment que Lui-même choisit, ainsi, les créatures qui Lui appartiennent peuvent porter leurs souffrances jusqu’à, s’il le faut, la délivrance : à la venue du Machiah.

     Il est écrit qu’à Sion, la délivrance des maux et des douleurs pour ses rachetés sera réelle !

     La guérison de la chair n’est pas utile à l’âme si la créature n’a pas discerné le sens ou le pourquoi de sa souffrance, il y a toujours une raison à un mal, sauf, si nous refusons de l’entendre.

     Sans Lui ou avec Lui, nous pouvons être amenés à souffrir, or, la souffrance peut conduire des croyants à la mort : « Tu passes pour être vivant et tu es mort » ou à la Vie, c’est la souffrance due à la transformation de nos êtres : « Il vaut mieux souffrir en faisant le bien » !


     Il y a 3 aspects de la souffrance dans la vérité, comme il y a 3 principes, la souffrance due à un refus d’une révélation, due à de mauvais traits de caractère non réformés ou due à une alimentation malsaine (Lévitique 11).

     Les 3 raisons peuvent altérer significativement notre capacité d’analyse, de réflexion.

    - Il est vrai aussi que la plus grande majorité des habitants de la terre souffre inutilement sans chercher ou s’intéresser à entendre les choses Divines (de Elohim), rappelons-nous que la Parole parle qu’un « reste » seulement, sera sauvé.

     Pour le plus grand nombre qui va disparaître, nous nous devons d’avoir de la miséricorde et respecter leur choix qu’ils ont eu de ne pas avoir voulu être sauvés ou tout simplement de ne pas avoir eu ce réflexe de se sauver.

     Nous nous devons d’être tristes en rapport à cette multitude qui va disparaître, n’oublions jamais que nous pouvons, nous aussi, faire partie de cette multitude car rien n’est fait mais tout est à refaire !

    - Nous voyons que nous pouvons souffrir à cause de la vérité, à cause de notre endurcissement, le comble est de souffrir sans chercher à saisir la vérité du mal qui est en nous, cela s’appelle : souffrir dans son ignorance !

    - Nous pouvons souffrir tout en pensant que nous n’avons rien à nous reprocher !

     Au jugement du peuple de la terre, les méchants plaideront sur cette phrase copiée-collée suivante : « il nous semblait pourtant que nous observions toute la volonté du Seigneur », c’est la souffrance trompeuse, hélas, il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir !

     En résumé, nous pouvons donc souffrir pour la bonne cause : la vie éternelle ou inutilement : pour la mort éternelle.


     Et l’absence de souffrance chez les croyants sous toutes leurs formes, comment faut-il l’interpréter ?

     Pas un seul personnage biblique n’est allé jusqu’au bout de son pèlerinage terrestre sans être passé, au préalable, par la souffrance : dans « la machine à laver » du Seigneur des seigneurs !

     Le croyant sincère qui désire, plus que tout, la délivrance de sa chair sait qu’il devra passer par une souffrance physique et/ou morale, il possède des dispositions propres à suivre son Maître, c’est pour cela que ce Dernier a frappé à la porte de son cœur un jour, mais il n’a pas les aptitudes spirituelles car trop de déchets sont encore en lui.

     Il finit par comprendre qu’un jour, il devra être entièrement dépendant du Maître, mais avant cela, il doit mettre sa foi à l’épreuve et se préparer pour les combats spirituels qu’il va devoir mener.

     

    La « foi », c’est maintenant !

     

    Le Libérateur devra nettoyer en profondeur sa nature et ôter le poison « babylonien » qui a pénétré en lui depuis plusieurs années sans qu’il ne s’en soit aperçu avant, son âme étant dans les ténèbres.

     Un attrait pour le matérialisme, une opinion de soi surévaluée, un ou des péchés solidement ancrés, le choix d’une acceptation partielle de la Bible et la liste est longue, peuvent être des signes alarmants d’une déconnexion évidente avec le Créateur.

     La souffrance est inscrite dans son plan, et bien des hommes cherchent la guérison de la chair sans comprendre d’où vient la nature de ce mal.

     Ils cherchent la guérison de la chair car ils souffrent, le Maître connait l’homme et le touche là où cela le dérange le plus !

     Il y a beaucoup d’hommes qui ont l’âme souffrante mais ne s’en aperçoivent pas ou ne font pas la relation entre la cause (le mal) et la conséquence (la souffrance).

     Il faut faire savoir que l’ennemi (satan) peut également opérer des guérisons dans la chair, par contre, il ne peut guérir l’âme : difficile, dans ce cas, de discerner le vrai du faux.

     Or, la conséquence d’un problème de santé vient d’une âme non métamorphosée, non renouvelée, non conforme à la ligne de conduite fixée via Celui qui a créé cette âme. Il y a plusieurs types de souffrances : maligne ou bénigne !

    - La souffrance type « Job, Joseph ou encore Daniel », celui qui la connait n’a pas de soucis à se faire, il doit seulement attendre patiemment la Délivrance et garder les choses prescrites !

     C’est « l’homme » qui persévère à être agréable au Créateur et aux hommes, n’hésitant pas à traiter durement son corps s’il le faut, il est prêt à accepter de nouvelles vérités et à se reprendre s’il n’a pas eu un comportement de sainteté.

     Il doit, quelque part, endurer des souffrances injustes, c’est pour cela qu’il ne faut pas se tromper sur la réponse que nous nous apportons.

     Ces souffrances ont un but pédagogique car ces êtres peuvent souffrir sans qu’il y ait une raison à cela : cela fait partie de l’enseignement du Créateur pour ses créatures terrestres mais aussi célestes, un exemple loin d’être compris par les croyants !

     Ils ont aussi un point commun : cette aptitude à s’humilier, ne regardant pas aux hommes et à chercher à comprendre !

    - Il y a la souffrance de type « Jacob », elle est liée à une contre nature Divine dans sa forme, mais bonne dans son fond, par sa motivation à vouloir plaire au Seigneur des seigneurs.

     Quelque part, dans ses actions, Jacob anticipe le jugement Divin (de Elohim) à l’encontre de « Ésav ou Esaü » qui se désintéresse du Créateur par le mépris qu’il a de son droit d’aînesse.

     Le type « Jacob » est attachant, il est conduit à s’humilier et à comprendre sa bassesse, son état ou sa souffrance est liée à son caractère qu’il sait imparfait.

     Il fait des erreurs ou commet des péchés mais ne se cache pas derrière, il les reconnait : ainsi, il ne perd pas de temps pour l’édification de son salut.

     Sa motivation à chercher à aimer son Créateur par un zèle entier lui fait commettre des erreurs, son fond n’est pas méchant, il a cette attitude à s’humilier, prêt à servir, s’il le faut, l’homme qu’il a outragé.

     Jacob fut et resta un enfant durant son pèlerinage terrestre dans sa façon d’appréhender les événements de sa vie.

     Il veut une chose qui est chère à son cœur : être au service de YHWH (l’Eternel), il se fait violence et finit par la gagner, même s’il outrepasse la morale Divine (de Elohim) pour cela.

     Le Père juge son action positivement tout en le reprenant sur ces erreurs.

     Il est très important de reconnaître notre état devant le Juge Suprême et devant les hommes : oui, il faut le faire, quand bien même cela peut nous en coûter, même avec le peu d’amour, au départ, que nous avons pour notre Sauveur.

    - Ensuite, il y a la souffrance du type de « David », et non des moindres car elle est d’une sincérité inouïe : c’est un homme de valeur que ce « David », son cœur est disposé, il est sincère, authentique, un homme selon le cœur de YHWH (mal nommé "l’Eternel") !

     Toutefois il a un problème : il tue un soldat fidèle et prend sa femme avec laquelle il aura un enfant qui mourra par le bras du Seigneur des seigneurs.

     Cette histoire me montre et nous montre tous et toutes du doigt, n’agissons-nous pas de la même façon en action ou en pensée ?

     De plus, David nous montre d’une manière très tranchante ce qu’il convient de faire en pareil cas, il a un problème de chair dont il va guérir.

     Ce souci de la chair concerne les 2/3 des hommes ou femmes de la planète.

     Dans le même temps, David est un passionné qui adore Le Créateur et tout ce qui gravite autour de Lui, il est spirituellement amoureux du Sauveur, de Sa Parole.

     Il est aussi « faiblesse » et le reconnait volontiers : le cuisant retentissement de ses péchés va l’aider à ne voir que Lui et rien que Lui !

     De plus, il a cette attitude à s’humilier et à reconnaître ses erreurs, ses péchés, à s’effacer aussi, il consulte en permanence son Maître pour Lui demander conseil pour chaque chose, tout roi qu’il est.

     Remarquons que son péché a été oublié du Libérateur quand il relate à Salomon, son fils, la vie intègre de son père.

    - De l’autre côté, il y a le type « pharaon » qui nous donne à réfléchir sur notre déplorable nature, qui nous amène à nous interroger : il est facile de verser dans l’endurcissement ou dans l’incrédulité, aussi facile que de tomber à terre.

     Prenons le temps de la réflexion, regardons-nous à 2 fois, voire 3 fois, n’hésitons pas à importuner le Maître pour cela, il n’y a que Lui qui puisse nous éclairer, à condition de le vouloir, c’est à Lui qu’il nous faut plaire et non aux hommes !


     Personne ne peut avoir accès aux promesses éternelles par le moyen de la Parole, s’il ne passe pas par le lessivage de tout son être.

     Nous devons accepter de n’être que des serviteurs inutiles, de « naître » rien pour renaître en Lui, c’est très important, c’est là le chemin !

     Les idolâtries prennent diverses formes, en dehors des images taillées et des reproductions d’icônes, l’esprit de l’homme est un siège idéal pour idolâtrer ou se fabriquer des idoles !

     Par le moyen de la Parole de vie, nous pouvons nous construire un salut menant à la mort éternelle, nous pouvons aussi nous construire un Créateur à notre image, quelqu’un qui ne nous contredit pas, une sorte de partenaire, un coussinet pour toutes les aisselles !

     Nous avons oublié ou oublions qu’en l’acceptant comme notre Créateur, nous avons accepté d’être un serviteur à Sa solde, pour Sa gloire.

     Or, un serviteur ou une servante est dépendant(e) du Maître à qui il ou elle appartient, et n’a donc pas son mot à dire !

     Par son choix de suivre le Régénérateur des âmes, ce serviteur devrait faire confiance à celui qui l’emploie tout en étant, dans le même temps, agréable aux hommes, soit, tout ce qui est conforme à la Parole, la Loi et les prophètes.

     Le Créateur est unique, nous le savons, Il nous a créés identiques, pourquoi faut-il que nous ayons la pensée constante à nous heurter ?

     Qu’est-ce qui fait qu’un homme veuille être plus grand qu’un autre ?

     La réponse est liée à notre caractère brut, malin, malade, infecte à son prochain qui, lui-même, n’est guère mieux.

     Ensemble, les méchants ne peuvent pas cohabiter, ils se font la guerre.

     Ils devront, cependant, passer au bain du décrassage s’ils désirent entrer en nouveauté de vie ou alors ils croiront pour rien obtenir à la fin, une fin misérable.

     Oui, mais comment peut-on demeurer vivant sans apport d’une nourriture au temps convenable ?

     Nous nous devons d’observer les nouvelles lumières tout en travaillant, tout en combattant notre mauvaise nature avec l’aide Divine (de Elohim), bien sûr !

     Un serviteur doit être affable, effacé, discret, dans le renoncement et au service exclusif du Maître et de son prochain !

     Rien ne doit lui appartenir en propre comme en bien, ni les hommes, ni les messages révélés, ni les biens matériels, ni même sa vie car tous et toutes doivent dépendre uniquement du Maître céleste !

     Nous devons aussi progresser dans notre façon de voir les choses, « croyant(e) » oui, nous le sommes peut-être : ce qui est important, c’est d’être « pratiquant(e) », afin de mettre la foi en action.

     Veiller en vérité, persévérer, là est la solution, car nous ne crions pas assez ou plus du tout au Seigneur des seigneurs, nous sommes dans un semi sommeil, pollués par trop de fausses connaissances qui tournent autour de la vérité présente sans y pénétrer : où est le concret ?

     Pendant que YHWH (l’Eternel) fortifie l’alliance, les organisations religieuses cherchent à l’exploser, par des traditions, des raisonnements ou des habitudes humaines.

     Les « cheveux blancs » n’ont plus de repères, ils ne sentent plus venir le danger, l’éducation des enfants est faite à partir du modèle institué par Babylone !

     Quand le temps de grâce sera passé, il sera trop tard, mangeons donc un peu de l’arbre de la connaissance pour nous éclairer sur ce qui vient devant nous, puis, intéressons-nous exclusivement à l’arbre de Vie !

     Pendant 3500 années, les hommes n’ont juré que par l’arbre de la connaissance et nous, nous continuons à nous tromper, cette connaissance est la forêt qui cache l’arbre de Vie !

     Notre égo finit par flatter le mensonge et vomir la vérité amère qui pourrait nous guérir !


     Celui qui a faim trouve doux même ce qui est amer !

     Entre la difficulté avérée à conserver ce que l’on a, le manque de passion à rechercher, par le Souffle Saint, les choses cachées selon la volonté Divine (de Elohim) et le mépris que nous avons de notre âme meurtrie faute de réformes, telle est la nature religieuse à son paroxysme aujourd’hui !

     Les hommes croient œuvrer pour la cause du Maître, pour leur salut, ils pensent qu’il suffit de croire pour être sauvés en oubliant de comprendre ce qu’implique le fait de croire.

     Les hommes ont appris à tout contrôler, c’est devenu une fâcheuse habitude, les croyants font pires, ils pensent pouvoir contrôler et faire fléchir le Maître qui les a créés.

     Nous sommes devenus si paresseux à l’heure où Babel nous précipite, les croyants veulent des révélations « expresses » toutes faites et bien faites.

     Des révélations qui puissent apaiser leur conscience et sans catastrophisme, pour cela, les conducteurs utilisent de belles formules, racontent de belles fables destinées au plus grand nombre.

     Les croyants ne prennent plus le temps ou la peine de découvrir ce qui leur est destiné, les révélations doivent être savourées avec une passion profonde et une étude sérieuse.

     Au lieu de cela, on formate des prophéties d’hommes pour le plus grand malheur de ceux qui les reçoivent en évitant de parler des choses essentielles qui réveillent, des choses auxquelles nous ne pourrons pas échapper si nous persistons dans l’incrédulité !

     Et on prend des versets pour se justifier, pour avoir raison, pour exaucer les pensées, celles-ci dominent : où est passée la Pensée Divine (de Elohim) dans nos cœurs ?

     Encore des problèmes dus à la mauvaise nature des hommes religieux !

     Un seul trait de lettre ou un yod supprimé peut nous perdre, alors que dire si nous achoppons sur des versets ou des livres de la Parole !

     La révélation expresse est à la mode pour celui qui n’a pas faim : à l’image d’un plat cuisiné tout fait et qui n’a besoin que d’être réchauffé, que l’on prend par habitude mais sans réelle envie, histoire de se remplir le ventre.

     Souvent, nous nous accommodons, par des versets, à faire passer la volonté de nos pensées, nous ne réalisons pas le danger que nous faisons encourir aux autres, sans parler de nous-mêmes, le monde est partagé entre idolâtrie et athéisme.

     L’idolâtrie la plus subtile consiste à s’abandonner à un conducteur pour être enseigné, comme si le Souffle Divin (de Elohim) ne pouvait pas palier à cette chose !

     Il est déjà tellement difficile aux païens d’entrer dans le plan du salut, qu’il leur faut en plus gravir, un à un, les murs de séparation que montent inlassablement les religieux !

     L’homme au pied du mur, s’il consent à aller jusqu’au bout par sa persévérance, devra passer par 4 étapes successives de nettoyage en profondeur, des étapes aussi différentes les unes que les autres.

     Ce sont aussi 4 étapes de souffrances avec, à chacune d'elles, un caractère qui les différencie les unes des autres !

     Pour les multitudes, ils se heurteront, lors de la 6ème trompette ou heurteront, le pied sur l’accélérateur, le mur de la désolation lors de la 7ème trompette !

     La solution est accessible depuis longtemps déjà, il n’y a pas besoin de la télécharger, de l’écrire ou de l’apprendre mais de la prendre tout simplement, de la saisir pour vivre heureux, de croire la Parole en vérité.

     Agissons dès à présent afin de ne pas faire partie de cette liste de ceux qui sont destinés à la seconde mort !

     Le malheur est toujours pour les autres dit-on, et non pour nous, c’est dire qu’au lâcher des 4 vents, le réveil pour l’Euphrate (Europe) va être difficile et douloureux !




    Note JYH:
    On aura remarqué que je n'aime pas le mot "divin" qui vient de "Dies" et "Deus" (donc de "Zeus") et que je l'ai complété ou remplacé par "de Elohim".

     

     

    JYH
    D'après une étude de Jef Plaza Perez
    (Copie autorisée et même souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)




    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks